Tout comme nous, il arrive fréquemment que les chevaux soient en mauvaise condition physique. Ils peuvent être en surpoids, avoir été victimes de mauvais traitements, avoir perdu leur musculature après un long arrêt maladie ou tout simplement avoir besoin d’un entrainement plus exigeant pour atteindre un meilleur niveau. Et tout comme le nôtre, le conditionnement physique du cheval ne doit pas se faire n’importe comment, en l’épuisant. Il faut compter sur un travail étalé sur de longues semaines ou de longs mois pour obtenir des résultats durables et établir un régime alimentaire adéquat, au besoin avec l’aide du vétérinaire, afin d’accompagner les besoins nutritifs accrus du cheval à l’entrainement.

Partie 1
Partie 1 sur 3:
Mettre en place les premières séances de remise en forme

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    Faites examiner votre cheval. S'il est malade ou convalescent, voyez avec votre vétérinaire pour déterminer l'entrainement auquel vous pourrez le soumettre pour ne pas aggraver la situation ou provoquer une rechute. Un programme de remise en forme ne s’improvise pas. Attendez-vous à devoir laisser le cheval au repos pendant une longue période, ou vous contenter de le prendre en main quelques minutes par jour pendant un certain temps.
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    Pensez au travail en longe avant de commencer le travail en selle. Si votre cheval est vraiment en mauvaise condition physique, vous ne pourrez pas le monter immédiatement. Dans ce cas, le travail à pied et notamment en longe est le meilleur moyen de faire faire de l’exercice au cheval. Les séances en longe sont efficaces pour tous les chevaux, mais, pour ceux qui n’ont pas été travaillés depuis longtemps, c’est un excellent moyen de les réhabituer à répondre à la voix. Les jeunes chevaux sont toujours travaillés en longe avant d’être montés.
    • Si votre cheval n’est pas en si mauvais état, vous pouvez suivre le programme ci-dessous en montant votre cheval au lieu de le longer.
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    Faites marcher le cheval quotidiennement. Le cheval doit marcher entre dix et vingt minutes par jour. Ne vous contentez pas d’aller en ligne droite, faites des cercles et des huit de chiffre très larges. Le plus important reste que le cheval marche, donc n’insistez pas sur le tracé si votre monture n’est pas très coopérative. Au bout d’un moment, vous pourrez allonger le pas pour intensifier les efforts du cheval, mais sans passer au trot.
    • Variez les figures et tracés pour ne pas blaser le cheval. Le cheval doit vous suivre et non pas répéter comme un automate le même tracé à chaque fois.
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    Après une semaine, intégrez des plages de trot dans le travail du cheval. Ne hâtez pas les choses et ne demandez pas au cheval de trotter s’il n’est pas prêt. Il faut au minimum une semaine de travail au pas avant de passer au travail au trot. À ce moment-là, commencez votre séance par cinq à dix minutes de pas, puis demandez au cheval de trotter pendant cinq minutes (ou dix au maximum en fonction de son état).
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    Observez bien comment réagit votre cheval. Il est possible qu’il soit un petit peu haletant après la période de trot, mais il ne devrait en aucun cas être couvert de sueur ou complètement à bout de souffle. Il ne doit pas non plus se mettre à tousser. Certains chevaux peuvent avoir assez d’endurance pour trotter pendant plus que dix minutes, mais n’oubliez pas de prendre en compte qu’il faut éviter les blessures, alors ne les poussez pas au maximum de leurs capacités. À vous de voir combien de temps votre cheval peut trotter sans faire d’efforts inconsidérés, mais ne faites pas l’impasse sur l’échauffement au pas et dans tous les cas ne dépassez pas trente minutes de temps total de travail à ce stade.
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    Terminez chaque séance par du pas. Que vous soyez en selle ou en train de longer, vous devez impérativement marcher le cheval pendant 15 minutes après le travail au trot. Vous pouvez le lâcher dans le manège ou la carrière et le laisser s’ébrouer si vous préférez, mais dans tous les cas vous ne devez pas le ramener au box immédiatement après l’effort (comme pour n’importe quel cheval).
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    Augmentez graduellement la durée des plages de trot. Le trot est une allure qui permet de muscler rapidement un cheval, mais ce n’est pas une raison pour en demander trop. Faites trotter le cheval une à deux minutes de plus qu’avant toutes les deux ou trois séances.
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    Passez à l’étape suivant lorsque le cheval est prêt. Un cheval en très mauvais état aura besoin d’un mois entier de travail léger (au minimum) avant que vous ne constatiez un début d’amélioration. Il est primordial de rester patient et de miser sur le long terme. Le cheval est prêt à passer à la suite lorsqu’il est capable d’enchainer 15 minutes de pas, puis 15 minutes de trot sans difficulté.
    • À ce moment-là, vous pouvez commencer à travailler le cheval en selle.
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Partie 2
Partie 2 sur 3:
Organiser des séances un peu plus longues

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    Continuez à augmenter progressivement la durée des séances de travail. Les séances ne doivent s’allonger que de quelques minutes toutes les semaines et être constituées d’alternances entre périodes de pas et périodes de trot pour permettre au cheval de gagner en endurance sans l’épuiser. N’oubliez pas toutefois d’allonger les séances de quelques minutes régulièrement.
    • Terminez chaque séance par une période de pas en main.
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    Accordez un jour de repos total par semaine au cheval. Puisque les séances deviennent plus longues et exigeantes, n’oubliez pas de laisser le cheval se reposer. Contentez-vous de le lâcher au paddock sans rien lui demander une fois par semaine.
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    Emmenez-le marcher et trotter en terrain varié. Vous n’êtes plus obligé de vous cantonner à des terrains plats à présent. Au contraire, faites marcher et trotter votre cheval sur des pentes douces, c’est une excellente manière de muscler son arrière-train. Mais n’oubliez pas que votre monture risque de ralentir dans les montées, c’est encore bien normal.
    • Ne vous engagez pas sur un terrain incliné boueux, glissant ou plein de pierres.
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    Commencez à inclure des plages de galop dans le travail. Votre cheval est prêt à commencer le travail au galop lorsqu’il est capable de trotter pendant une heure d’affilée. Demandez une transition trot-galop et maintenez l’allure sur quelques minutes, puis repassez au pas. Recommencez tous les jours ou tous les deux jours et augmentez la durée du temps de galop de quelques minutes toutes les deux séances. Là encore, attendez-vous à ce que votre cheval mette plusieurs semaines à être à l’aise au galop.
    • Mettez-vous en suspension pour soulager le dos du cheval et pour conserver plus facilement votre équilibre.
    • Le galop permet de développer le souffle du cheval, mais le trot est plus efficace quand il s’agit de le muscler.
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    Ne demandez pas de galop soutenu trop tôt. Contentez-vous d’un tout petit galop pendant longtemps, n’en demandez pas plus à votre cheval avant qu’il ne soit vraiment prêt. Il faut en général au grand minimum neuf semaines de remise en forme avant qu’un cheval en mauvaise condition physique soit capable de supporter un train de galop soutenu. Comme aux étapes précédentes, allez-y progressivement : lorsque le cheval est prêt, mettez-le au petit galop puis demandez un galop soutenu pendant un court laps de temps avant de reprendre un petit galop tranquille. Répétez l’exercice une à deux fois par semaine en allongeant progressivement la durée du temps de galop soutenu.
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    Commencez le travail à l’obstacle. Si votre objectif est d’amener un cheval à être en forme pour faire une saison de compétition, ne soyez pas trop gourmand. Il n’est absolument pas nécessaire que votre cheval passe des barres à chaque séance. Au début d’une saison, il est utile de remettre le cheval en forme en lui faisant faire quelques exercices d’enchainements, mais il ne sert strictement à rien de lui faire passer de grosses barres, vous risquez au mieux de lui abimer les jarrets et les boulets. Contentez-vous de petits obstacles à passer au trot et au galop et utilisez des exercices sur le plat pour muscler votre cheval.
    • Les exercices sur deux pistes comme les cessions à la jambe ou les épaules en dedans, ainsi que les variations d’amplitude des foulées sont très efficaces pour muscler un cheval d’obstacle.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:
Trouver une alimentation adaptée et une bonne hygiène de vie

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    Adaptez l’alimentation du cheval à l’intensité de son travail physique. Pour trouver le type d’aliment le plus adapté à votre cheval et à sa situation propre, mieux vaut demander l’aide du vétérinaire. Certains fournisseurs d’aliments pour chevaux sont également aptes à vous conseiller. Par exemple, toutes les marques de bouchons ne se valent pas au niveau des apports nutritionnels, de même que certaines sortes de foin font plus grossir que d’autres. Dans tous les cas, si votre cheval est en surpoids ou au contraire très maigre, faites-vous aider par le vétérinaire pour mettre au point le meilleur régime alimentaire possible.
    • N’oubliez pas qu’un cheval à l’entrainement a besoin de manger plus qu’un cheval qui reste au pré ou qui ne travaille pas.
    • Ne donnez pas de compléments alimentaires ou de médicaments sans en parler à votre vétérinaire.
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    Évitez de donner des friandises. Si vous aimez récompenser votre cheval, sachez que toutes les friandises ne se valent pas. Une rondelle de carotte, c’est bien, mais pas un morceau de sucre.
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    Ne laissez pas un cheval au box toute la journée. Idéalement, un cheval devrait pouvoir passer au moins trois heures au paddock ou au pré chaque jour (six heures, c’est encore mieux). Il n’y a rien de meilleur pour le moral d’un cheval que la possibilité de brouter et de circuler à sa guise. C’est également excellent pour éviter l’apparition de tics et de problèmes digestifs. Si le cheval est blessé, mais que ça ne l’empêche pas d’aller au pré, il s’ennuiera beaucoup moins dehors que s’il reste au box toute la journée.
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Conseils

  • Même pour un travail léger, votre matériel doit être adapté et en bon état. Le filet doit être réglé correctement, et la selle ne doit pas provoquer de gêne. Lorsque vous longez un cheval harnaché, n’oubliez pas de remontrer les étriers.
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Avertissements

  • Ne montez pas un cheval immédiatement après lui avoir donné à manger.
  • Tout changement de régime alimentaire, de pré ou d’emploi du temps peut entrainer des coliques. Soyez vigilant et appelez le vétérinaire si vous trouvez que votre cheval n’est pas dans son état normal.
  • Ne laissez pas les chevaux en plein soleil sans abri ni eau à volonté. Aidez-les à se rafraichir en les douchant lorsqu’il fait très chaud.
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Catégories: Chevaux
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