Cet article vous montre comment préparer la portée de votre chien. Supposons que l'animal a déjà été sailli et qu'il vous reste désormais à planifier la naissance.

Partie 1
Partie 1 sur 2:
Avant la saillie

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    Discutez avec un vétérinaire ayant une expérience considérable dans les bulldogs et faites vos recherches. Veillez à ce que votre chienne soit suffisamment en forme pour porter des petits.
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    Ne reproduisez les meilleurs qu'avec les meilleurs – seules les chiennes en bonne santé, ayant eu leur chaleur au moins deux fois, âgées d'au moins 18 mois et descendantes de chiens sans défauts majeurs peuvent être envisagées pour la reproduction. Privilégiez celles pouvant mettre bas sans intervention (une chienne qui met bas toute seule par exemple).
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    Évitez la reproduction si vous n'avez pas aucun plan tenant compte des engagements à long terme qu'impliquent la saillie ainsi que la santé et la sécurité de la mère et ses petits. Vous devez également comprendre la chienne et ses besoins. Il y a trop d'éleveurs amateurs qui se lancent dans la reproduction de chiens sans expérience ou compréhension de cette opération. Ils ne voient que l'argent qu'ils peuvent en tirer et, bien souvent, ils reproduisent leur animal uniquement pour se remplir les poches. Les risques sont pourtant bien réels pour le bulldog.
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    Sachez que la reproduction ne consiste pas uniquement à mettre deux chiens ensemble, laisser la chienne mettre bas et la laisser s'occuper elle-même de sa portée. Vous ne ferez que nuire à la race. Les éleveurs responsables devront travailler de nombreuses années pour corriger les dommages causés par les amateurs. Si vous souhaitez réellement reproduire des bulldogs, prenez le temps de comprendre la reproduction, assistez à des évènements animaliers et échangez avec des éleveurs, des juges ainsi que d'autres personnes ayant consacré de nombreuses années de leur vie à cette opération. Une fois que vous serez réellement décidé à passer à l'acte, faites-vous aider. Cherchez une personne expérimentée pour vous guider, vous apprendre la méthode et vous donner son avis. Vous devrez avoir élevé un bulldog un long moment avant d'envisager une reproduction dans de bonnes conditions.
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    Considérez la reproduction comme un moyen d'améliorer la race. Cherchez le meilleur couple possible. La reproduction vise à obtenir une race pure et sans défaut. Oubliez l'argent et faites en sorte que tout se déroule comme il faut. Vous reproduisez votre animal par amour de la race et par envie de l'améliorer. La première règle est donc de ne pas lui causer du tort. La reproduction des bulldogs est particulièrement difficile, très chère et chronophage. C'est un engagement à plein temps. Une fois que vous êtes certain de votre décision et avez pris toutes les mesures pour y parvenir, demandez-vous pourquoi vous désirez reproduire votre animal. Demandez-vous quelle méthode de reproduction vous allez mettre en œuvre et quel est votre projet. Le bulldog anglais est une race qui nécessite du respect et de l'attention. C'est d'autant plus vrai si vous désirez garder longtemps votre animal.
  6. 6
    Sachez que les bons animaux de compagnie ne manquent pas et que les refuges sont pleins de chiens en quête d'un foyer. La plupart des chiens élevés dans des refuges ou des fermes par des amateurs souffrent de problèmes de santé qui se transmettront inévitablement à leurs petits. La plupart des éleveurs amateurs ne cherchent pas le pédigrée de leurs animaux. 75 % des bulldogs finissent ainsi dans un refuge, car ils souffrent de problèmes génétiques. Les bons éleveurs cherchent au contraire à améliorer la race, que ce soit durant la reproduction ou durant la phase de croissance.
  7. 7
    Soyez vigilant et pleinement conscient des éventuels risques. La chienne et sa portée s'exposent à des risques fatals à de nombreuses reprises, que ce soit durant/après la mise bas ou pendant la grossesse à cause de complications. Vous devez suivre le calendrier de mise bas pour éviter que les chiots sortent prématurément et meurent à cause de poumons immatures.
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    Sachez que le cycle de chaleur pour une chienne est approximativement de trois semaines. Bien qu'il s'agisse d'un délai moyen, certaines chaleurs sont plus courtes (de 7 à 10 jours) alors que d'autres sont plus longues (4 semaines ou plus). Si une durée moyenne de 7 mois s'écoule généralement entre deux périodes de chaleur, certains bulldogs peuvent avoir des chaleurs tous les 4 mois ou une fois par an. La durée des cycles et les intervalles entre chacune d'elles varient d'un animal à l'autre, mais la plupart des chiennes ont des chaleurs à des périodes proches.
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    Surveillez votre chienne. Au début du cycle, vous observerez des saignements ou un gonflement au niveau de la vulve. Il est également possible que l'animal urine plus souvent, toutefois la manifestation la plus flagrante reste la course autour de la maison pour les mâles. Au cours de cette période (connue sous le nom de prooestrus) les femelles refuseront de s'accoupler avec les mâles même si ces derniers se font insistants. Durant la deuxième partie du cycle connue sous le nom d'oestrus, elles se laisseront au contraire approcher. L'oestrus dure entre 4 et 10 jours. Le plus souvent, une femelle s'accouplera avec n'importe quel mâle durant ce laps de temps. Veillez à ce que seul le chien que vous aurez choisi soit avec la chienne. Cette dernière sera de moins en moins prompte à la reproduction à mesure qu'elle sort de la période de chaleur ou est angoissée. Cette phase s'étend de 4 à 11 jours, mais en moyenne, elle dure approximativement 7 jours. Le cycle suivant commence 7 mois après le début – et non la fin - de la dernière période de chaleur, mais là encore, tout dépend de l'animal. L'intervalle de temps entre chaque cycle ne change pas même si la chienne tombe enceinte.
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    Stérilisez votre chienne si vous ne souhaitez pas la reproduire. La stérilisation présente de nombreux avantages. Elle réduit le risque de tumeurs mammaires et protège l'animal du pyromètre, de la métrite ou des portées non désirées (la surpopulation est un problème important, rendez-vous dans un refuge pour vous en rendre compte). Si vous décidez de stériliser votre animal, l'opération ne doit pas être effectuée durant la période de chaleur. Il y a en effet risque de saignements importants et autres complications. L'idéal est de patienter quelques semaines après les chaleurs.
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Partie 2
Partie 2 sur 2:
Après la saillie

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    Sachez que les signes de fausses grossesses sont normaux chez les chiennes en période d'oestrus et non fécondées. Ce phénomène est fonction de leur cycle. S'il n'est pas nécessaire de traiter les symptômes d'une fausse grossesse, ceux-ci peuvent survenir à des périodes proches d'une véritable grossesse et être sujets à confusion. Heureusement, il est facile d'identifier des boules (les embryons) dans l'utérus à partir du 28e jusqu'au 35e jour de grossesse. Il est toutefois presque impossible de détecter une grossesse avant et après cette période. Au-delà de 45 jours, lorsque les ossements commencent à se calcifier, il est possible de sentir la présence des chiots en palpant l'abdomen de la mère ou en passant l'animal aux rayons X. Ces opérations sont réalisées au cabinet du vétérinaire et non à la maison, sauf si celui-ci dispose d'une machine à rayons X portative. À ce moment, si votre chienne N'EST PAS enceinte ou si elle est déjà à un stade avancé de la grossesse, votre vétérinaire sera en mesure de vous le confirmer. L'élargissement de l'utérus permet en effet une palpation.
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    Comptez 59 à 63 jours avant la naissance des chiots. Assurez-vous que tout soit prêt à temps pour les accueillir. Notez que la semence peut rester plus de 7 jours dans la chienne. Faites donc attention à ne pas envisager trop tôt la naissance. Par exemple, si 63 jours s'écoulent et que les chiots ne sont pas encore sortis, la chienne n'a pas été fécondée le jour où vous le pensiez. Elle l'a certainement été quelques jours après. Une chienne n'est considérée comme « en retard » que 70 jours après l'accouplement.
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    Sachez que le meilleur jour pour palper (sentir) les chiots se situe entre le 28e et le 35e jour de grossesse. Mieux vaut généralement compter à partir du dernier jour d'accouplement sachant que la plupart des chiennes ovulent quelque temps avant d'être mises avec le mâle.
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    Sachez également que les rayons X n'identifient les chiots qu'après 45 jours. Parfois, il est conseillé d'utiliser les rayons X pour avoir une idée du nombre de petits, notamment si le vétérinaire suspecte d'éventuels problèmes, si la chienne a eu des difficultés lors du précédent accouchement ou s'il envisage une césarienne.
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    Prévenez votre vétérinaire une semaine avant la naissance des chiots et commencez à observer les signes de travail. La chienne cessera généralement de manger 24 heures avant la mise bas.
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    Souvenez-vous que la chienne commencera à « nidifier » une semaine avant la mise bas. Vous devrez lui donner une boite remplie de journaux (noir et blanc uniquement) pour faire son nid. Elle creusera souvent à l'approche de la mise bas. Il est également possible de prendre sa température même si cette méthode n'est pas entièrement fiable. Ne vous contentez donc pas d'une prise de température. Laissez-la faire son nid même si une césarienne est envisagée !
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    Sachez qu'un écoulement soudain de liquide vert indique une perte des eaux. Lorsque cela se produit, la naissance du premier chiot est imminente. Le premier chiot nait souvent quelques minutes à une demi-heure avant les autres, mais il n'est pas rare qu'il sorte quelques heures avant. Si vous voyez que la chienne a des contractions sans libération de chiots, il y a lieu de s'inquiéter.
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    Préparez la césarienne avec votre vétérinaire avant l'accouchement. Il est préférable de laisser les contractions commencer ou arriver à un stade avancé avant de lancer la césarienne. L'opération se fait ainsi au moment opportun sans risque de complications sérieuses. Tout va cependant dépendre du vétérinaire, de l'éloignement de son cabinet et de sa disponibilité à préparer une césarienne à 3 heures du matin. Si vous réalisez une césarienne uniquement parce que le bulldog atteint les 62-63 jours de grossesse, il est possible que les chiots aient encore quelques jours à attendre, car le sperme peut rester 7 jours dans la chienne avant la fécondation. Si la chienne commence à avoir ses contractions, ramenez-la tout de suite chez le vétérinaire si vous envisagez la césarienne. Il se peut que son col ne se dilate pas ou qu'il y ait des torsions dans son utérus. Un chiot mort, malformé ou mal positionné peut bloquer le col. Quelle qu'en soit la cause, ramenez immédiatement le chien au vétérinaire.
    • Sachez que les césariennes sont fréquentes chez les bulldogs. Les raisons ont été évoquées plus haut. Il y a quelques années, la plupart des bulldogs accouchaient sans aucune aide, ce qui contribuait à l'amélioration de la race (tout ce qui peut être fait sans chirurgie est considéré comme un progrès). Les césariennes restent toutefois courantes et réalisées plus souvent que les accouchements normaux. Elles se font dans 95 % des cas. Vous devez ainsi prévoir une césarienne à moins que le vétérinaire ne s'y oppose. Si c'est le cas, vous devez toujours envisager une mise bas naturelle à la clinique. C'est pourquoi les bulldogs doivent être confiés à des professionnels (une extrême attention est indispensable en cas de mise bas naturelle, même si celle-ci se fait dans de bonnes conditions).
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    Gardez en tête que des tests peuvent être effectués pour préparer la césarienne et être certain que l'opération se fera à une heure où les risques sont faibles.
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    Sachez qu'après une chirurgie, lorsque la chienne est à la maison dans sa couchette, elle doit nourrir ses petits sous votre supervision. Les chiots doivent être à tout prix nourris par leur mère durant leurs premiers jours. Ils risquent autrement de tomber malades ou développer une quelconque affection.
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    N'oubliez pas que les accouchements naturels de bulldogs sont de plus en plus fréquents, même s'ils sont risqués, quelle que soit l'expérience du vétérinaire. Vous ne devez donc pas envisager cette opération sans une bonne expérience, un professionnel et une excellente aptitude à identifier un problème qui se présente. Vous devez également prévoir un plan de secours si nécessaire. Privilégiez la sécurité avant tout !
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    Troquez la nourriture de votre chienne pour une alimentation plus appropriée à partir du 35e jour de grossesse (prenez une semaine pour changer les choses en mélangeant une petite quantité de nourriture pour chiot à la nourriture normale le premier jour puis un peu plus les jours suivants). Les chiennes enceintes ont besoin d'un régime alimentaire similaire à celui requis pour la croissance des chiots. La plupart ont besoin de 1,5 fois plus de nourriture au moment de la mise bas. Durant la croissance des chiots, elles devront consommer trois fois plus d'aliments pour une meilleure lactation. Continuez à leur donner un repas pour chiots jusqu'à ce que la portée soit sevrée. Évitez les suppléments calciques au cours de la grossesse. Vous prévenez non seulement les risques d'inertie utérine, mais vous évitez également les problèmes de convulsions associées à une baisse du taux de calcium dans le sang durant l'allaitement.
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    Renseignez-vous sur les procédures d'urgence mises en place par le vétérinaire avant la mise bas. Si votre vétérinaire traite les urgences dans une clinique spécialisée, sachez où se trouve ladite clinique et comment l'appeler pour une éventuelle aide. Si l'équipe du cabinet vétérinaire se charge elle-même de l'évacuation, il est important que vous ayez un moyen de la contacter avant que le besoin ne se fasse sentir. Renseignez-vous. Notez les coordonnées téléphoniques à un endroit où vous pourriez facilement les retrouver. De nombreux chiots meurent plus souvent d'hypothermie que d'autre chose. Vous devez ainsi prévoir une solution de chauffage. Il peut s'agir de coussins chauffants ou de lampes chauffantes qui nécessitent parfois un aménagement pour chauffer les chiots en toute sécurité sans risque pour la mère. Les éleveurs sont la plupart du temps une source d'information non négligeable et il peut être intéressant de discuter avec la personne qui vous a vendu votre bulldog. Celle-ci fournit bien souvent des informations que le vétérinaire ne possède pas.
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Conseils

  • Une chienne met bas 63 jours après l'ovulation, quelle que soit la date de saillie. C'est d'autant plus vrai pour les césariennes planifiées à cause de certains facteurs comme la conformité de la race, la taille de la portée, les antécédents médicaux ou les éventuelles complications au cours de la grossesse. Cette information est relativement importante au moment de la mise bas. Le fait de connaitre précisément la date de mise bas ne permet pas seulement aux éleveurs de préparer l'arrivée de la portée, mais également – et encore plus important – de prévenir en cas de travail prématuré ou en retard. Il est dans ce cas possible d'intervenir rapidement si nécessaire. Par ailleurs, le suivi du taux de progestérone est relativement important durant la gestation. Certaines chiennes ont des difficultés à maintenir leur niveau de progestérone, ce qui entraine un risque d'avortement ou malformation du fœtus. Le suivi du taux de progestérone est nécessaire pour les chiennes ayant des antécédents, car du niveau de cette hormone dépendra la vie ou la mort des chiots. Il arrive parfois que nous soyons confrontés à des propriétaires qui ont des difficultés à percevoir les périodes de chaleur. C'est généralement dû à l'absence de signes extérieurs comme l'élargissement de la vulve ou les saignements. Il est à rappeler que le niveau de progestérone reste élevé durant approximativement deux mois après l'ovulation, que la chienne soit enceinte ou pas. L'obtention d'un niveau élevé de progestérone chez le bulldog indique que l'animal a eu ses chaleurs au cours des deux derniers mois. L'éleveur connait alors précisément quand débute le cycle suivant. Un niveau de progestérone de moins de 2,5 ng signifie au contraire qu'il n'y a pas eu d'ovulation au cours des deux derniers mois.
  • Il existe des cas où le niveau de progestérone est à 15 ng un jour après l'ovulation, mais également 5, 10, 20 ou 40 jours après. Vous devez obtenir un niveau supérieur à 5 ng et un autre inférieur à cette valeur pour déterminer le jour d'ovulation. Pour la plupart des chiennes, le test commence 6 jours après la dilatation de la vulve et les saignements. Il est ensuite réalisé tous les 1 à 3 jours jusqu'à l'ovulation en fonction de la situation. Après l'ovulation, le niveau de progestérone continue de s'élever durant approximativement deux mois, que la chienne soit enceinte ou pas. Il redescend ensuite à un point proche de 0 ng. Il est important de noter que les saignements vaginaux, la dilatation, le « marquage » et la réceptivité aux mâles sont essentiellement dus à la réponse des estrogènes dans le sang. Ils ne sont aucunement un indicateur de progestérone et n'indiquent pas une ovulation. La chienne n'est pas réceptive à ce moment. L'utilisation des seuls indicateurs physiques pour la reproduction n'est donc pas suffisante, surtout avec du sperme de qualité. Pourquoi faut-il donc connaitre le jour d'ovulation ? Parce qu'on sait quand est-ce que l'ovule est fertile, ce qui est très important dans la reproduction et plus particulièrement, dans les saillies utilisant du sperme réfrigéré un long moment ou congelé.
  • Comme évoqué plus haut, les ovules de la chienne deviennent fertiles à ce moment. Nous avons donc 1 à 2 jours pour la reproduction. Dans le cas du sperme congelé, nous conseillons d'attendre le lendemain de l'ovulation pour lancer l'opération. Les propriétaires sont souvent stressés à l'idée de patienter. Toutefois, vous êtes certain que les ovules sont fertiles au moment d'inséminer le sperme qui ne vit que 12 heures. Nous ne pouvons donc pas nous permettre d'attendre que les ovules soient fertiles. Par ailleurs, nous avons trouvé le meilleur moyen de réussir une reproduction avec du sperme congelé avec l'insémination chirurgicale. Le taux de réussite est excellent. Quoi qu'il en soit, le choix de la méthode à mettre en œuvre – reproduction naturelle, insémination vaginale, insémination transcervicale à l'aide d'un endoscope ou insémination chirurgicale – dépendra de certains facteurs comme l'historique de reproduction, l'âge, les caractéristiques physiques et la qualité du sperme. Avoir une date d'ovulation régulière au début de la gestation est également très important vers la fin de la grossesse.
  • L'idéal est de ne pas reproduire votre bulldog avant ses 18 mois. Le mâle et la femelle doivent aussi avoir été examinés par un vétérinaire pour être sûr qu'ils ne souffrent d'aucune affection comme un problème de la hanche, une cataracte, un prolapsus de la glande de Harder, un problème au niveau du palais, des troubles cardiaques et d'autres maladies congénitales. Vous devez également avoir étudié le pédigrée et passez suffisamment de temps à vous assurer que vous aviez un couple parfait qui donnera des chiots de qualité. Vous ne devez en aucun cas nuire à la race en élevant des animaux imparfaits ou en vous lançant dans la reproduction sans aucune expérience. Si vous avez des doutes, évitez de reproduire votre bulldog. Le bulldog est difficile à reproduire. Les chiennes peuvent avoir leurs premières chaleurs entre 5 et 11 mois, même si la moyenne se situe entre 6 et 9 mois. Elles ne doivent cependant pas être saillies avant leur 3e chaleur ou leur 18e mois. Les périodes de chaleur durent généralement 3 semaines. Vous noterez des saignements rouge clair/marrons au départ, mais certaines chiennes peuvent saigner abondamment la première semaine. Le meilleur moment pour la reproduction se situe entre le 8e et le 12e jour, mais il est possible qu'il se situe entre le 5e et le 18e jour du cycle. Il est donc important d'effectuer des analyses du taux de progestérone pour être sûr et prévenir les risques.
  • Le test doit alerter l'éleveur quant au cycle à venir ou, si le niveau d'hormone décroit, le vétérinaire doit être prévenu pour une éventuelle intervention médicale. L'utilité d'une analyse régulière à intervalles fixes du taux de progestérone ne doit pas être sous-estimée. Le test est un outil efficace. Dans certains cas critiques, il aide le vétérinaire et le propriétaire à choisir la démarche à adopter. La bonne utilisation et l'interprétation de ces analyses permettent non seulement d'envisager d'autres grossesses, mais également une portée plus nombreuse et en meilleure santé. Elles permettent en outre de réduire les risques de complications/problèmes potentiels et d'éviter les appels paniqués à 3 heures du matin.
  • L'INSÉMINATION ARTIFICIELLE : la reproduction par insémination artificielle a un taux de succès élevé (et est souvent nécessaire). Elle consiste à déposer le sperme (directement prélevé sur le mâle) dans le vagin de la chienne, via le col jusque dans l'utérus à l'aide d'une seringue. Il est important que le sperme soit à la bonne température, car il n'y a aucune garantie de réussite autrement. L'insémination artificielle est possible avec du sperme frais, réfrigéré un long moment ou congelé.

Analyse du taux de progestérone

  • Êtes-vous stressé à l'approche de la date de mise bas ? Craignez-vous de gaspiller la dernière semence viable de votre champion ? Un programme de reproduction réussie ne se résume pas à passer d'une situation de panique à une autre, même si c'est assez courant. Tournez-vous vers un vétérinaire expérimenté qui a réalisé plus de 900 inséminations artificielles et plus de 250 césariennes durant sa carrière. Engagez un spécialiste confiant qui a appris à utiliser les analyses du taux de progestérone. Même si certaines personnes sont plus productives en situation de stress, remplacer la panique par des données scientifiques pertinentes vous permettra non seulement d'obtenir une portée nombreuse et en bonne santé, mais vous permettra également de rendre les propriétaires heureux. À l'heure actuelle où les mâles et femelles viables appartiennent à différentes personnes, il n'est pas rare que l'on ait 4 ou 6 avis différents au moment de la reproduction.
  • Les césariennes sur des bulldogs sont de plus en plus courantes. Les raisons de la césarienne sont évoquées dans cet article. Il y a quelques années, les bulldogs mettaient toutefois bas sans aucune aide, ce qui améliorait la race (tout ce qui peut être fait sans chirurgie est un progrès). La césarienne n'en est pas moins devenue courante et plus souvent pratiquée (dans 95 % des cas) que la mise bas naturelle. Vous devez l'envisager à moins que votre vétérinaire n'affirme le contraire. Dans ce cas, la mise bas devra néanmoins se faire à la clinique. C'est une des raisons pour lesquelles la reproduction des bulldogs doit être laissée aux personnes suffisamment expérimentées. (Une extrême attention est indispensable en cas de mise bas naturelle même si celle-ci est réalisée dans de bonnes conditions.) La césarienne est la méthode la plus sure et la plus choisie. N'essayez pas la mise bas naturelle.
  • Après l'ovulation, l'œuf met approximativement 48 heures à devenir fertile. Il reste alors fertile pendant 48 heures et l'objectif est de maximiser le temps de contact entre du sperme viable et des œufs fertiles. Il est pour cela nécessaire de parler de la longévité du sperme. Du sperme frais reste fertile entre 3 et 5 jours, mais parfois bien plus longtemps en fonction de sa qualité. La semence réfrigérée n'est viable que 24 à 48 heures dans l'utérus à cause de l'énergie perdue durant la réfrigération et la procédure de chauffage. Celle congelée ne vit pas plus de 12 à 24 heures dans l'utérus à cause de la congélation et la perte d'énergie. Concrètement, plus la durée de vie du sperme est réduite, plus il est primordial de savoir quand il pourra être inséminé pour augmenter les chances de contact avec des ovules fertiles. Dans le cas de sperme frais, les chances sont plus élevées pour deux raisons. La première est que la quantité n'est généralement pas limitée et la seconde est que le sperme est viable plus longtemps. Il est plus souvent conseillé de saillir la chienne avec de la semence fraiche le 1er et 3e jour ou le 2e et 4e jour suivant l'ovulation même si une seule saillie est bien souvent suffisante. Dans le cas de sperme réfrigéré, la saillie doit être effectuée 2 jours après l'ovulation à cause de l'espérance de vie limitée à 24-48 heures des spermatozoïdes.
  • Il existe dans tous les cas de nombreuses possibilités. Une saillie ou deux ? La reproduction sera-t-elle naturelle, vaginale, transcervicale ou chirurgicale ? Le nombre de questions et le stress peuvent troubler, mais si vous disposez de connaissances basiques sur le système reproductif de la chienne et l'analyse du taux de progestérone, vous serez en mesure de prendre les bonnes décisions. L'analyse du taux de progestérone est votre meilleur ami. Avant tout, revoyons les bases. Avant l'oestrus, le taux de progestérone chez la chienne est inférieur à 2 ng (ng=nanogrammes). À mesure que le cycle avance, ce taux s'élève doucement à 5 ng au moment de l'ovulation. L'ovulation peut se produire le 7e ou le 27e jour du cycle, d'où l'importance du test sanguin. Une fois que la chienne a atteint 5 ng et ovule, le niveau de progestérone varie énormément. Par exemple, le taux d'hormone peut être très bas ou atteindre les 60 ng durant les trois jours suivant l'ovulation, et ce, en fonction de la chienne. Pour déterminer l'ovulation, nous nous intéresserons uniquement au jour où le niveau de progestérone dépasse les 5 ng. La question qu'il faut poser est « Docteur, nous n'avons effectué qu'un seul test sur ma chienne et le niveau de progestérone était de 15 ng, quand a-t-elle ovulé ? ». La réponse ne peut être connue à partir d'un seul test.
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Avertissements

  • Considérez la reproduction comme un moyen d'améliorer la race. Cherchez le meilleur couple possible. La reproduction vise à obtenir une race pure et sans défaut. Oubliez l'argent et faites en sorte que tout se déroule comme il faut. Vous reproduisez votre animal par amour de la race et par envie de l'améliorer. La première règle est donc de ne pas lui causer du tort. La reproduction des bulldogs est particulièrement difficile, très chère et chronophage. C'est un engagement à plein temps. Une fois que vous êtes certain de votre décision et avez pris toutes les mesures pour y parvenir, demandez-vous pourquoi vous désirez reproduire votre animal. Demandez-vous quelle méthode de reproduction vous allez mettre en œuvre et quel est votre projet. Le bulldog anglais est une race qui nécessite du respect et de l'attention. C'est d'autant plus vrai si vous désirez garder longtemps votre animal.
  • Évitez la reproduction si vous n'avez aucun plan tenant compte des engagements à long terme qu'impliquent la saillie ainsi que la santé et la sécurité de la mère et ses petits. Vous devez également comprendre la chienne et ses besoins. Il y a trop d'éleveurs amateurs qui se lancent dans la reproduction de chiens sans expérience ou compréhension de cette opération. Ils ne voient que l'argent qu'ils peuvent en tirer et, bien souvent, ils reproduisent leur animal uniquement pour se remplir les poches. Les risques sont pourtant bien réels pour le bulldog.
  • Sachez que la reproduction ne consiste pas uniquement à mettre deux chiens ensemble, laisser la chienne mettre bas et la laisser s'occuper elle-même de sa portée. Vous ne ferez que nuire à la race. Les éleveurs responsables devront travailler de nombreuses années pour corriger les dommages causés par les amateurs. Si vous souhaitez réellement reproduire des bulldogs, prenez le temps de comprendre la reproduction, assistez à des évènements animaliers et échangez avec des éleveurs, des juges ainsi que d'autres personnes ayant consacré de nombreuses années de leur vie à cette opération. Une fois que vous serez réellement décidé à passer à l'acte, faites-vous aider. Cherchez une personne expérimentée pour vous guider, vous apprendre la méthode et vous donner son avis. Vous devrez avoir élevé un bulldog un long moment avant d'envisager une reproduction dans de bonnes conditions.
  • Sachez que les bons animaux de compagnie ne manquent pas et que les refuges sont pleins de chiens en quête d'un foyer. La plupart des chiens élevés dans des refuges ou des fermes par des amateurs souffrent de problèmes de santé qui se transmettront inévitablement à leurs petits. La plupart des éleveurs amateurs ne cherchent pas le pédigrée de leurs animaux. 75 % des bulldogs finissent ainsi dans un refuge, car ils souffrent de problèmes génétiques. Les bons éleveurs cherchent au contraire à améliorer la race, que ce soit durant la reproduction ou durant la phase de croissance.
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Catégories: Chiens
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