Le sarcasme consiste en une déclaration que l'on doit faussement penser comme étant une vérité afin d'attirer l'attention sur son ridicule. Il s'agit en général d'une approche assez agressive, bien que cela puisse aussi être considéré comme de l'humour. Le premier indicateur du sarcasme est le ton de la voix et il est donc difficile de confronter une personne usant de sarcasme.

Méthode 1
Méthode 1 sur 3:
Accepter une remarque sarcastique

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    Faites la différence entre un sarcasme bienveillant ou mal intentionné. Le sarcasme peut être une forme d'humour, mais il est aussi utilisé pour insulter une personne. Faire la différence entre ces deux approches vous permettra de savoir comment réagir. En général, si le sarcasme ne s'en prend pas à une personne en particulier, il s'agit d'un trait d'humour.
    • Par exemple, si une personne cherche à détendre l'atmosphère en disant « Je suis tellement heureux de me trouver dans cette longue file d'attente », elle cherche simplement à vous faire rire.
    • Cependant, il peut s'agir d'une remarque agressive si la personne dit « J'ai vraiment de la chance d'être dans cette file d'attente avec toi ».
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    Ignorez le sarcasme. Vous pouvez par exemple prétendre que la remarque de votre interlocuteur était sincère. Cela vous permettra de passer rapidement à un autre sujet et de paraitre plus confiant [1] .
    • Vous pouvez également ignorer cette remarque sarcastique et prétendre n'avoir rien entendu.
    • Si l'intention de la personne était de vous blesser, ne lui accordez pas votre attention.
    • En vous tournant vers une autre personne, vous monterez que vous n'accordez aucune importance à son sarcasme.
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    Corrigez la personne. C'est une autre technique pour témoigner le fait que vous ignorez son sarcasme et ses mauvaises intentions [2] .
    • Si la personne vous dit « quelle surprise de te voir faire quelque chose de gentil », vous pouvez par exemple dire que vous ne cherchiez qu'à offrir votre aide.
    • Cette sincérité de façade rendra son commentaire ridicule.
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    Exprimez vos sentiments, en particulier si la personne est régulièrement sarcastique. Ne soyez ni en colère ni sur la défensive, mais exprimez simplement pourquoi ces commentaires vous blessent [3] .
    • Votre commentaire doit être simple et direct afin d'être efficace.
    • Si la personne cherche à minimiser ses actes, ne répondez pas. Ne cherchez pas à débattre de ce sujet avec elle.
    • Vous pouvez également en discuter une fois le conflit apaisé. Exprimer vos sentiments sans risquer d'être interrompu peut vous permettre de régler la situation de façon amicale et compréhensive.
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    Restez calme. Lorsque vous souhaiterez exprimer les raisons de votre mécontentement, prenez une profonde inspiration et gardez vos remarques pour vous. Prenez du recul et sortez de la pièce si vous le pouvez [4] .
    • Si vous êtes au travail, vous énerver pourrait vous couter votre travail.
    • Ne répondez pas de façon trop hâtive. Comptez jusqu'à 10 dans votre tête avant de répondre. Répétez si vous êtes toujours énervé.
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    Cherchez à comprendre les raisons de votre énervement. Le sujet de son sarcasme vous touche peut-être particulièrement. Avez-vous des problèmes de confiance en vous ? Si cela est le cas, le problème ne vient donc pas du sarcasme de la personne [5] .
    • Parlez à un thérapeute ou un ami des problèmes que vous devez affronter afin de ne plus être aussi sensible à ce genre de taquinerie.
    • En renforçant votre confiance en vous, vous serez plus résilient à ces interactions sociales.
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    Considérez les options qui s'offrent à vous. S'il s'agit de votre supérieur ou de votre belle-mère, il ne sera pas évident d'éviter cette personne ou d'ignorer ses remarques [6] .
    • Vous pouvez donc choisir d'en parler avec elle afin de lui expliquer pourquoi son sarcasme vous heurte.
    • La personne peut avoir ses raisons et souhaiter vous faire réagir à travers son sarcasme.
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Méthode 2
Méthode 2 sur 3:
Comprendre les motifs du sarcasme

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    Vous pouvez tout simplement avoir un sens de l'humour différent. Les hommes sont plus friands de sarcasme donc cherchez avant tout à déceler s'il cache de mauvaises intentions ou non [7] .
    • Pensez aux actes et paroles de cette personne et aux sentiments que cela provoque chez vous.
    • Si cette personne est bonne avec vous, il s'agit probablement de son sens de l'humour, qui est différent du vôtre.
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    Comprenez les racines du sarcasme. Il s'agit souvent d'une façon d'exprimer sa colère ou son amertume. Cependant, ces sentiments ne sont pas forcément dirigés contre vous [8] .
    • Le sarcasme découle donc d'un sentiment négatif et peut permettre à la personne de se sentir mieux.
    • Cependant, ce schéma de communication dysfonctionnel peut être blessant pour les autres plus que bénéfique pour la personne en question.
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    Considérez s'il s'agit d'un comportement habituel ou non. Si le sarcasme est ambiant dans le cercle de cette personne, elle peut ne pas réaliser que son sarcasme est blessant. Dans le cas contraire, il s'agit d'une habitude dont il peut être difficile de se débarrasser [9] .
    • Si la personne souhaite s'améliorer sur ce point, elle peut voir un thérapeute pour l'aider dans sa démarche.
    • Même s'il s'agit d'une habitude, cela n'excuse en rien le recours systématique au sarcasme.
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Méthode 3
Méthode 3 sur 3:
Apprendre à reconnaitre le sarcasme

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    Écoutez le son de sa voix. Si vous connaissez bien la personne, vous remarquerez facilement une altération du son de sa voix qui sera par exemple exagérée [10] . Bien que nous soyons tous différents, voici quelques caractéristiques communes.
    • Sa voix sera anormalement plus douce.
    • Les syllabes des mots sarcastiques seront allongées ou plus appuyées. Par exemple : « C'était une journée PARFAITE pour faire un piquenique ».
    • Parfois, la personne parlera dans sa barbe pour faire un commentaire sarcastique.
    • Elle peut également marquer une pause après avoir prononcé une remarque sarcastique.
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    Soyez attentif aux expressions du visage. Par exemple, si la personne fait une grimace en prononçant une remarque qui devrait être positive ou si elle roule ses yeux, il est possible qu'elle fasse preuve de sarcasme [11] .
    • Faites également attention aux haussements de sourcils ou d'épaules.
    • Parfois cependant, les personnes usant de sarcasme ne montrent aucun signe facial et le ton de leur voix reste également inchangé.
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    Considérez le fait que cette personne puisse dire la vérité. Le sarcasme consiste à prononcer une déclaration erronée sans chercher à tromper son auditoire et donc de dire le contraire de sa pensée [12] .
    • Par exemple, si quelqu'un dit qu'il s'agit d'une journée parfaite pour aller à la plage alors qu'il pleut, il cherche clairement à se montrer sarcastique.
    • Le but de ce commentaire n'était pas de mettre en avant le fait que le temps soit idéal pour aller à la plage.
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    Faites attention aux hyperboles. Il s'agit d'une exagération qui peut souvent être utilisée pour se montrer sarcastique. Par exemple, si une personne ayant détesté un concert dit « J'ai adoré, j'aurais pu payer le triple du prix pour revoir ce même concert », il s'agit d'une hyperbole [13] . Pour détecter cette figure de style, cherchez à savoir si la remarque correspond ou non à la réalité. Le ton de la personne vous permettra de déterminer s'il s'agissait d'une remarque amusante ou agressive.
    • L'utilisation d'une hyperbole peut être destinée à faire rire ou à se montrer agressive. Dans le cas précédent, la personne pense certainement que son ami est lui aussi déçu de la performance du chanteur et il s'agit donc d'une plaisanterie et non d'une agression.
    • Cependant, si cette remarque est faite à la personne organisant le concert, ce commentaire cherche à blesser cette personne.
    • Une hyperbole peut aussi exprimer de l'enthousiasme. Par exemple, si une personne déclare avoir mangé le meilleur gâteau du monde, il ne s'agit pas dans ce cas de sarcasme.
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    Sachez reconnaitre les expressions fréquemment utilisées pour se montrer sarcastique. Par exemple, si quelqu'un dit « Je n'avais jamais entendu cela auparavant » ou « Cela intéressera peut-être quelqu'un d'autre », il s'agit certainement d'une remarque sarcastique [14] .
    • Si quelqu'un vous répond par « Incroyable », il s'agit presque toujours de sarcasme (sauf si ce terme est utilisé dans une phrase complète).
    • La phrase « Oui, bien sûr » est utilisée dans 25 % des cas avec sarcasme, selon une étude récente.
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    Soyez attentif aux variations régionales de l'utilisation du sarcasme. Aux États-Unis par exemple, des études ont démontré que le sarcasme était plus souvent utilisé dans les régions du nord que dans le sud du pays [15] .
    • Des enfants âgés de 4 ans sont déjà capables de déceler le sarcasme employé par leurs parents.
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    Sachez que certains contextes peuvent vous empêcher de reconnaitre l'emploi du sarcasme. Par exemple, il peut être difficile pour une personne venant d'être blessée à la tête, ayant des lésions cérébrales ou souffrant d'autisme ou de schizophrénie de reconnaitre l'utilisation du sarcasme [16] .
    • Si vous remarquez qu'une personne n'est pas du tout sensible au sarcasme, il est possible qu'elle soit sujette à la démence ou à une dégénérescence du cerveau.
    • Le sarcasme est la forme la plus basique de mensonge. Si une personne n'arrive pas à déceler l'usage du sarcasme, elle ne saura pas non plus déceler un mensonge.
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Conseils

  • Ne vous moquez pas d'une personne ciblée par une remarque sarcastique.
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Avertissements

  • Le sarcasme peut être une forme de harcèlement émotionnel. Si le sarcasme entrave votre confiance en vous, demandez l'aide d'un spécialiste.
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À propos de ce wikiHow

Trudi Griffin, LPC, MS
Coécrit par:
Conseillère professionnelle
Cet article a été coécrit par Trudi Griffin, LPC, MS. Trudi Griffin est conseillère professionnelle agréée dans le Wisconsin, spécialisée dans les dépendances et la santé mentale. Elle propose des thérapies en matière de santé mentale aux personnes qui luttent contre les dépendances et les traumatismes dans les établissements de santé communautaires et les cabinets privés. Elle a obtenu son master de consultation clinique en santé mentale à l'université de Marquette en 2011. Cet article a été consulté 37 353 fois.
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