Économie du Québec

L'économie du Québec est fortement intégrée aux économies du reste du Canada et des États-Unis. Elle s'appuie principalement sur le secteur des services en plus d'un secteur industriel varié mais reposant principalement sur plusieurs industries stratégiques pour l'exportation; l'aéronautique, la production d'aluminium et d'électricité, l’industrie pharmaceutique, l'extraction du fer, du cuivre et des métaux précieux, la coupe de bois et la production de papier.

Économie du Québec

Montréal

Monnaie dollar canadien (CAD)
Année fiscale 1er avril au 31 mars
Organisations internationales ALENA, OCDE, OMC[note 1]
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 435,4 milliards (2022)[1]
Produit intérieur brut en PPA 435,4 milliards (2017)
Rang pour le PIB en PPA total : 44e
par tête : 32e[2]
Croissance du PIB 2,5 % (2022)
PIB par habitant en PPA 44 630 (2019)[3]
PIB par secteur agriculture : 1,6 %
industrie : 28,5 %
services : 69,9 % (2007)
Inflation (IPC) 8,1 % (2022)
Pop. sous le seuil de pauvreté env. ~17-19 % (2017)
Indice de développement humain (IDH) 0,903 (2017)
Population active 4,5 millions (2018)
Population active par secteur agriculture : n.c.
industrie : n.c.
services : n.c.
Taux de chômage 5,5 % (2022)
Principales industries aérospatiale
agroalimentaire
mines et métallurgie
sciences de la vie
technologies de l'information et de la communication
transport terrestre
Commerce extérieur
Exportations 6,336 milliards (2015)[4]


biens : 75,7 %
services : 24,3 %
internationales : 60,4 %
interprovinciales : 39,6 %

Biens exportés aluminium
avions
papier journal
moteurs d’avion
cuivre et alliages
Principaux clients internationaux de biens en 2008 :
États-Unis (72,2 %)
Royaume-Uni (2,6 %)
Allemagne (2,0 %)
France (1,9 %)
Pays-Bas (1,8 %)
Importations 167,0 milliards (2008)
biens : 75,5 %
services : 24,5 %
internationales : 62,9 %
interprovinciales : 37,1 %
Biens importés pétrole brut
automobiles
avions
camions et châssis
Principaux fournisseurs internationaux de biens en 2008 :
États-Unis (31,1 %)
Chine (8,3 %)
Algérie (8,1 %)
Royaume-Uni (7,9 %)
Allemagne (4,0 %)
Japon (4,0 %)
Finances publiques
Dette publique 152,456 milliards CAD[5]
Dette extérieure n.c.
Recettes publiques 93 667 milliards CAD (2013-2014)[6]
Dépenses publiques 67,094 milliards CAD (2007)
Sources :
Institut de la statistique du Québec[7],[8]

Le cœur économique du Québec est la région métropolitaine de Montréal[9] où habitent la moitié des Québécois. Cette région compte à elle seule pour 53,4 % du produit intérieur brut (PIB) de la province suivi par la région métropolitaine de Québec (11,4 %), Gatineau (3,2 %), Sherbrooke (2,2 %), Saguenay (1,9 %) et Trois-Rivières (1,8 %). En tout, le PIB du Québec aux prix du marché s’élevait à 380,9 milliards CAD, soit 19,0 % du PIB du Canada.

La taille de l'économie québécoise se compare à celle de pays comme le Portugal ou Israël. Ajusté par habitant, le Québec se compare économiquement plutôt à l'Écosse. Le produit intérieur brut par habitant du Québec atteint, en 2016, 37 888 USD PPA. En tenant compte de l’ensemble du commerce extérieur de biens et de services, y compris le commerce interprovincial du Québec qui vaut 39,6 % des exportations vers toutes les destinations en 2008, les exportations du Québec s’établissent à 51,8 % de son PIB[10].

Environ 85 % des exportations québécoises sont destinées aux États-Unis. Les relations économiques entre le Québec et la France sont importantes : en 2008, environ 17 000 Québécois sont employés dans 470 entreprises françaises au Québec, et 26 000 Français travaillent dans 154 entreprises québécoises en France[11].

Économie

Comme l'ensemble des économies occidentales, l'économie québécoise subit les contrecoups de la conjoncture économique mondiale, aux prises avec la crise financière de 2007-2009. Au premier trimestre de 2009, le produit intérieur brut du Québec est en baisse sur l'année précédente, sur une base désaisonnalisée. La chute de la production se fait particulièrement sentir dans le commerce extérieur[réf. nécessaire]. Le Québec a tout de même résisté plus longtemps aux pressions récessionnistes qui ont frappé le voisin américain dès , selon le NBER.

Histoire économique

Pour l'historien économiste Albert Faucher, « la mise en valeur des richesses naturelles du Bouclier canadien au cours des années 1918-1938 a consacré la vocation industrielle du Québec »[12]. Bien que relativement tardive, l'entrée du Québec dans le « nouvel industrialisme » est survenu à un moment propice dans l'évolution de l'économie continentale. Faucher souligne que l'industrialisation du Québec dépend surtout des États-Unis, en termes de capitaux et de techniques nouvelles, véhiculées au Québec par des ingénieurs américains ou formés aux États-Unis[12]

Dettes

Dette brute

Cette dette ne tient pas compte des actifs du gouvernement. Elle concerne indirectement le gouvernement par le biais de leurs emprunts qui équivaut au passif net. En d'autres termes, la dette brute est constituée de la dette contractée sur les marchés financiers ainsi que l'engagement du gouvernement sur les régimes et les avantages sociaux des employés de l'État. Ensuite, il faut soustraire la valeur de fonds des générations et des emprunts au total. En somme, la dette brute est la plus généralisée et la plus utilisée quand on parle de dettes lors des débats politiques et de statistiques. Quant au Québec, cette dette se résume à 191,7 milliards après l'année budgétaire 2012-2013. En 2013, la dette brute du Québec équivalait à 55 % de la taille de l'économie du PIB nominal.

Dette des déficits cumulés

La dette des déficits cumulés vient s'ajouter aux nombreuses catégories de dette que regroupe la dette en général et l'augmente davantage. La «mauvaise dette» est égale à la somme de tous les déficits et les surplus budgétaires accumulés dans le passé, donc, les dépenses et les revenus. Plus précisément, la dette des déficits cumulés comprend la différence entre les passifs et les actifs du gouvernement. Un actif est quand le gouvernement investit sur un particulier ou une entreprise permettant des revenus financiers. Un passif concerne ce que doit un gouvernement en temps réel. Par contre, le prêt d'un actif peut être risqué pour le gouvernement puisqu'il n'affirme en rien que des revenus soient finalement amassés. Ce qui explique une partie de la dette générale. Les déficits cumulés équivalent à 34 % du PIB nominal donc à 118,095 milliards (CAD) en 2013 au Québec.

Dette du secteur public

La dette du secteur public se définit par la dette brute du gouvernement plus, la dette d'Hydro-Québec, des municipalités, des universités, des entreprises et des autres entités. Cette dette touche principalement le secteur public de tout le Québec. Elle sert à financer plusieurs infrastructures publiques, telles que, les routes du Québec (en 2011, 3,5 milliards), les écoles (1,9 milliard), l'Hydro-Québec (40,2 milliards), les municipalités (21,4 milliards), plusieurs autres entreprises du gouvernement et le régime d'épargnes retraites (28,7 milliards). Avec tous ces secteurs publics, la somme totale s'élève à 280 milliards de dollars au (IEDM), ce qui vaut 74,5 % du PIB du Québec. Chaque québécois doit assumer une dette provinciale d'une somme de 33,630 CDN.

Dette nette

Au Canada, la province du Québec est la plus endettée. La dette grossit plus vite que l'économie. Si l'on compare avec son économie, c'est la dette la plus importante dans toutes les provinces du Canada. Afin d'évaluer l'état des finances, la façon la plus simple est de calculer le poids de la dette par rapport à son économie. Les réseaux de santé et d'éducation ont fait augmenter la dette de 1,7 % du PIB. La dette nette se définit comme « intermédiaire », elle se situe entre la dette brute et la dette qui représente les déficits accumulés. Cette dette a servi pour les investissements en immobilisation et à dissoudre les « mauvaises dettes ». Cela a aidé à financer les dépenses courantes donc, les actifs financiers moins les passifs du gouvernement ce qui en résulte la dette nette.

Commerce extérieur

Exportations

Le Québec exporte pour 89,2 milliards de $ US en 2008 et, par conséquent, il est le 40e exportateur de biens et services sur les marchés internationaux. Les exportations québécoises ont progressé de 10,9 % pour atteindre 72,7 milliards de dollars en 2014, selon l'Institut de la statistique du Québec, mais, en dépit de cette hausse des exportations, la province présente un déficit commercial.

Le Québec exporte quelques produits en grande quantité, voyons les principaux. Les aéronefs sont un des produits principalement fabriqués par Bombardier qui rapporte énormément au PIB du Québec, si bien qu’il constitue 8,8 % des exportations du Québec en 2013. L’aluminium est également très important au Québec avec ses exportations de 7,8 %. C’est le seul produit qui se rapproche autant en pourcentage des exportations des aéronefs. Les minerais (plus particulièrement le fer) avec 2,7 % et le papier avec 2,5 % terminent ce palmarès des produits les plus importants pour les exportations du Québec.

  • Produits alimentaires : 3340 millions USD
  • Bois et papier : 9902 millions USD
  • Textile : 3045 millions USD
  • Minéraux et produits miniers : 10598 millions USD
  • Produits chimiques et pétrochimiques : 3877 millions USD
  • Machinerie et outils : 4581 millions USD
  • Matériaux de transport : 15750 millions USD
  • Produits électriques, électroniques et de télécommunications : 7172 millions USD
  • Électricité : 832 millions USD
  • Produits non-catégorisés : 9146 millions USD
Part des exportations québécoises dans les exportations canadiennes, 2004
  • Haute technologie : 43,5 %
  • Moyenne-haute technologie : 7,9 %
  • Moyenne-faible technologie : 24,5 %
  • Faible technologie : 26,8 %
  • Total : 16,6 %
Produits alimentaires

Les exportations québécoises de produits alimentaires ont augmenté de 75 % entre 1999 et 2002, atteignant 3,6 milliards de dollars. En 2002, plus de 150 pays ont importé de ces produits, dont 88 % avec trois partenaires, soit les États-Unis (75,1 %), l’Union européenne (5,5 %) et le Japon (7,4 %). Les produits les plus exportés sont le porc, les préparations alimentaires diverses, produits agricoles et alimentaires divers.

Le Québec vend ses produits au marché oriental et asiatique en assez grande quantité tellement que la Chine est maintenant le second pays (après les États-Unis) qui importe le plus de produits Québécois avec 4 % des exportations québécoises.

Importations

Les importations à l'étranger de 105,0 milliards de $ US en 2008 valent au Québec le titre de 38e importateur mondial de biens et services.

Part des importations québécoises dans les importations canadiennes, 2004
  • Haute technologie : 25,9 %
  • Moyenne-haute technologie : 13,3 %
  • Moyenne-faible technologie : 19,1 %
  • Faible technologie : 18,5 %
  • Total : 19,3 %
Produits alimentaires

Les importations québécoises de produits alimentaires ont augmenté de 87 % durant la période de 1999 à 2002, atteignant 3 milliards de dollars. Plus de 155 pays ont exporté de ces produits en 2002. Les États-Unis, à eux seuls, en ont exporté 28 % et l’Union européenne en a exporté 28 %. Les principaux produits importés sont les préparations alimentaires diverses, les boissons, les fruits et les noix ainsi que le cacao, le café et le thé.

Activité économique

Ressources naturelles

Malgré leur place plus réduite qu'elle ne l'a été dans le produit intérieur brut québécois, les ressources naturelles et l'énergie demeurent très importantes pour son économie. Le Québec dispose en effet d'un territoire riche en ressources hydrauliques, en forêts de conifères de toutes sortes et en minéraux. Le sort de certaines régions est étroitement associé à l'extraction et à la transformation des matières premières.

Hydroélectricité

La centrale de Carillon, une installation hydroélectrique de 752 MW construite par Hydro-Québec dans les Basses-Laurentides. Elle a été inaugurée en 1962.

L'abondance des ressources hydriques du Québec lui permet d'exploiter l'énergie hydroélectrique. Elle a aussi contribué à l'essor industriel de certaines des régions du Québec, en particulier en Mauricie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord.

L'État québécois, par le biais de sa société d'État Hydro-Québec, développe ce potentiel depuis la fin des années 1940 avec des investissements massifs dans 59 aménagements hydroélectriques qui avaient, en 2008, une puissance installée combinée de 34 118 MW[13]. Dotée d'une abondante production d'énergie renouvelable disponible à bas prix, Hydro-Québec a remis à son actionnaire unique, le gouvernement du Québec, la somme de 9,2 milliards de dollars en dividendes au cours des exercices 2004-2008[13], et ce, malgré des tarifs d'électricité qui figurent parmi les plus bas en Amérique du Nord[14].

La consommation moyenne des abonnés résidentiels et agricoles d'Hydro-Québec, qui s'établit à 16 974 kWh par année, est relativement élevée en raison de l'utilisation de l'électricité pour le chauffage dans 68 % des résidences[15]. Cette préférence pour l'hydroélectricité, l'énergie primaire la plus utilisée au Québec avec 40,4 % de la consommation finale, offre aussi certains bénéfices environnementaux. Malgré le climat très froid en hiver, les résidences québécoises ne sont responsables que de 5,5 % (4,65 Mt éq. CO2) des émissions de gaz à effet de serre au Québec en 2006. Durant la période allant de 1990 à 2006, les émissions du secteur résidentiel au Québec ont même chuté de 30 %[16].

Forêts

La société AbitibiBowater exploite cette usine de pâtes et papiers à La Tuque, en Mauricie. Le secteur a connu des difficultés au cours des années 2000.

La province a d'abondantes ressources forestières renouvelables. La forêt occupe près de 760 000 km2 et génère des coupes de 55 millions de m3 annuellement.

L'industrie des pâtes et papiers et autres produits du bois génèrent plus de 18 milliards annuellement. La foresterie occupe la seconde position en termes d'exportations (11 milliards) et est la source principale d'industrie manufacturière dans plus de 250 municipalités. En 2020, la foresterie représentait 8% des exportations québécoises[17].

Une étude parue en concluait que seul 1% de la forêt québécoise était exploitée annuellement[18].

L'Abitibi-Témiscamingue a été la première région à voir un boum minier. Depuis, les régions de Matagami, Chibougamau, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Grand-Nord et de la Côte-Nord ont été explorées.

Mines

Le Québec est un important producteur minier. En 2010, il était le plus important producteur de zinc et le deuxième plus important producteur d'or et de minerai de fer au Canada. Il était aussi le deuxième producteur de niobium au monde et le troisième producteur de dioxyde de titane. La province comporte 27 mines actives, près de 200 sociétés d'exploration minière et 12 usines de première transformation (4 fonderies et affineries, 4 cimenteries, 3 usines de production de chaux et une usine de production d'argile). Environ 30 minéraux sont exploités, dont 17 minéraux métalliques et 13 minéraux non-métalliques. Les plus importants étant le minerai de fer, l'or, le nickel, le titane, le niobium, le zinc, le cuivre, l'argent et la pierre. En 2010, les investissements miniers ont dépassé les 2 milliards de dollars dont environ 500 millions de dollars uniquement pour des activités d'exploration et de mise en valeur. En 2015, l'industrie générait environ 45 000 emplois directs et la valeur des expéditions minières a atteint 6,8 milliards de dollars.

Les gouvernements cherchent comment maximiser les bénéfices fiscaux provenant de l’exploitation de leurs ressources naturelles non renouvelables dans le respect de l’environnement et des droits des sociétés minières à un juste rendement. Ainsi, Yvan Allaire, président exécutif de l'Institut sur la gouvernance a préparé, à la demande du gouvernement, un document intitulé Le Québec et ses ressources naturelles: Comment en tirer le meilleur parti[19] pour cerner les enjeux propres à l’établissement d’un régime de redevances et taxes minières approprié pour le Québec. Ce document examine les diverses façons pour un État de jouer pleinement son rôle de fiduciaire des ressources naturelles de la collectivité. La gamme des moyens dont dispose un gouvernement est étendue mais plusieurs de ces moyens soulèvent d’épineux et problématiques enjeux.

Agriculture

Un élevage laitier dans la région de Trois-Rivières.

Le secteur de l'agriculture employait 58918 personnes au Québec en 2006[20].

Malgré le climat hivernal rigoureux qui écourte la saison des récoltes, la vallée du Saint-Laurent est une région agricole fertile et propice à une variété de cultures. On y produit entre autres des fruits, des légumes, des céréales, et des fourrages.

Les productions animales sont concentrées autour de la production laitière et de l'élevage. Depuis une vingtaine d'années, le secteur de production porcine a connu une expansion considérable. Le Québec produit également des volailles, des œufs, du bœuf et de l'agneau.

En 2016, l'intérêt pour la production biologique est croissant[21].

Le Québec a la particularité d'accueillir sur son territoire une grande quantité d'érables à sucre. Le Québec est le premier producteur mondial de sirop d'érable, loin devant les États-Unis.

Aérospatiale

Le siège de Air Canada

L'industrie aérospatiale du Québec se classe au 6e rang mondial pour sa valeur de production. Montréal fait partie des trois plus grands centres en aérospatial avec Seattle et Toulouse; pour sa densité d'emploi en aérospatial, elle est en deuxième position après Seattle[22]. En 2002, le secteur aérospatial comptait environ 260 compagnies employant quelque 40 000 personnes. Divers organismes internationaux ont établi leur siège social au Québec, notamment l'Association internationale du transport aérien et l'Organisation de l'aviation civile internationale.

Aluminium

Le Québec est le troisième producteur mondial d'aluminium derrière la Chine et la Russie, avec 7 % de la production mondiale. 92 % de l'aluminium canadien est produit au Québec grâce aux ressources hydroélectriques. Trois groupes sont implantés dans la province : Rio Tinto, Alcoa et Aluminium Alouette[23].

Pâtes et papiers

Fonte et affinage des métaux

Transport terrestre

L'industrie ferroviaire et automobile générait des revenus de 7,2 milliards au début de 2004. Ce secteur emploie environ 35 000 personnes. Bombardier est le constructeur ferroviaire dominant, l'américain Paccar, les québécois Nova Bus et Prévost car (groupe Volvo), et le japonais Komatsu représentant l'industrie automobile mais celle-ci est mineure, car l'essentiel de la production se situe en Ontario et les véhicules sont surtout des camions, bus, et matériels de chantier.

Agroalimentaire

La plaine du Saint-Laurent est une région agricole très fertile. On y produit des produits laitiers, des fruits, des légumes, du sirop d'érable (dont le Québec est le premier producteur mondial) et du bétail.

Le secteur agroalimentaire de la transformation a de bonnes perspectives. « Produits transformés, culture biologique, biotechnologies et génétique auront la cote sur les marchés agroalimentaires de demain. »[24]

Banque, finance et assurance

L'édifice de la Banque de Montréal face à la Place d'Armes, dans le Vieux-Montréal.

Le secteur des finances et de l'assurance emploie plus de 168 000 personnes au Québec. De ce nombre, 78 000 sont employés par le secteur bancaire, 53 000 par le secteur de l'assurance et 20 000 par le secteur des valeurs mobilières et de l'investissement[25].

La Banque de Montréal, fondée en 1817 à Montréal, fut la première banque au Québec mais, comme pour les plus grandes banques à chartes canadiennes faisant affaires au Québec, leur succursale centrale est hors de la province.

La Banque Nationale, dont les ancêtres remontent à 1859, et le Mouvement des Caisses Populaires Desjardins sont les deux grandes banques à contrôle québécois. La Banque Laurentienne est nettement plus petite.

Nom Date de Fondation Actif (milliards $) Nombre de succursales
Caisses populaires Desjardins 1900 200
Banque nationale du Canada 1859 178 (en 2012)
Banque Laurentienne 1846 35

Technologie de l'information

Employant plus de 100 000 travailleurs, le secteur des technologies de l'information du Québec est en forte croissance depuis quelques années. En 2002, 52 % de la totalité du capital de risque canadien était géré au Québec et 61 % des fonds disponibles étaient investis dans la technologie. Particulièrement forts sont les secteurs des télécommunications, des logiciels multimédias, des services informatiques, de la microélectronique et des composants. Sa métropole, Montréal, est également un hub planétaire pour la recherche en intelligence artificielle[26],[27],[28],[29].

Quelque 115 entreprises de télécommunication telles Ericsson, Motorola, et Mitec sont implantées au Québec.

Le secteur du multimédia et du jeu vidéo est particulièrement actif, surtout depuis la fin des années 1990. Alors qu’il comptait moins de 1 000 employés au début des années 2000, il en comptait près de 9 000 en 2013[30]. L’Alliance numérique, qui revendique 191 membres actifs au Québec dans les secteurs du jeu vidéo, du cyberapprentissage, de la mobilité et des services et applications Internet, évalue l’impact économique annuel du secteur à 827 millions $ en 2014, et générerait des revenus fiscaux de l’ordre de 145 millions $[31]. À l’issue de l’année 2014, l’industrie du jeu vidéo générait 10 850 emplois directs au Québec, soit une augmentation de 19 % par rapport à l’année 2013[32]. Plusieurs milliers de personnes travaillent ainsi à Montréal et à Québec pour des compagnies telles Ubisoft, Electronic Arts, Microïds, Strategy First, Eidos, Activision, A2M, Frima studio. Montréal a aussi donné naissance à deux importants concepteurs de logiciels d'animation 3D : Softimage et Discreet. Les services informatiques, le développement de logiciel, et le génie-conseil emploient 60 000 travailleurs spécialisés.

Le secteur de la microélectronique est composé de plus de 100 compagnies employant environ 13 000 personnes. Les plus grands employeurs sont CMC Électronique, IBM, et Matrox.

Systèmes optiques et photoniques

En 2004, environ 8 000 personnes travaillaient dans les industries des systèmes optiques et photoniques au Québec. La recherche et développement se concentre particulièrement dans la région de Québec, alors que les opérations et la production sont plutôt localisées dans la région de Montréal. Le Québec compte environ 20 entreprises dans le laser, la fibre optique, le traitement de l'image, et les secteurs connexes.

Biotechnologie

Le secteur de la biotechnologie compte environ 130 compagnies employant 4 700 personnes. L'industrie québécoise se classe troisième en Amérique du Nord pour sa taille, juste après la Californie et le Massachusetts.

Industrie pharmaceutique

Avec 381 compagnies et 24 550 employés dans la pharmaceutique, la recherche et développement, la fabrication, et les secteurs connexes, l'industrie des produits de santé du Québec est l'un des secteurs économiques les plus importants du Québec moderne. Avec la présence de quelque 20 multinationales telles Merck Frosst, Johnson & Johnson, Pfizer, Sanofi-Aventis, et Bristol-Myers-Squibb, Montréal se classe huitième en Amérique du Nord pour le nombre de travaux d'emplois dans le secteur pharmaceutique.

Tourisme

En 2002, les dépenses dans le secteur du tourisme s'élevaient à 7,3 milliards. Environ 27,5 millions de voyages ont été faits au Québec, dont 72 % par des Québécois eux-mêmes, 15 % par des Canadiens des autres provinces, 9 % par des Américains et 4 % à partir d'autres pays. Le secteur emploie environ 330 000 personnes et soutient 34 000 entreprises.

Les villes les plus visitées sont Montréal et Québec. Les attractions majeures sont les festivals de Montréal, le cachet européen de la ville de Québec et les grands espaces naturels. Par ailleurs, la Ville de Québec est la seule ville encore fortifiée au nord de Mexico. Le Québec est cité comme l'une des 20 meilleures destinations touristiques au monde.

Main-d’œuvre

En , le taux de chômage était de 6,9 %[33]. Il s'agit du plus bas taux de chômage en 33 ans[34].

En 2001, 40,7 % d'ouvriers du Québec étaient syndiqués.

En 2001, 74,7 % d'ouvriers du Québec ont travaillé dans le secteur tertiaire, 18,5 % dans le secteur secondaire, dont 4,0 % pour les BTP, et 2,8 % dans le secteur primaire.

En 2008, pour prévenir la pénurie de travailleurs au Québec, le gouvernement du Québec a mis en place le Pacte pour l'emploi.

En 2014, le taux de chômage au Québec s'élevait à 7,7 %, cela est dû aux nombreux problèmes économiques auxquels le Québec fait face ces dernières années.

En 2014, la région qui a été le plus touchée par le chômage est la Gaspésie. Celui-ci s'est élevé jusqu'à 16,4 %, cela est principalement dû au fait que la Gaspésie œuvre dans le domaine de la pêche, ce qui cause énormément de chômage conjoncturel au travers de la masse de travailleurs.

Selon une étude, en 2019, 62 % des personnes rémunérées au salaire minimum travaillent à temps partiel, et 61 % sont âgées de 15 à 24 ans[35].

Nationalisme économique

Le gouvernement du Québec se dit ouvertement en faveur du nationalisme économique [36]. Certaines entreprises québécoises dénoncent la mise en place de certaines mesures protectionnistes qui mettent en péril leur survie [37].

Notes et références

Notes

  1. Indirectement, par le biais du Canada.

Références

  1. « Produit intérieur brut en termes de dépenses, par province et territoire ».
  2. Le Québec se classe 21e en comparaison des pays de l’OCDE quant à son produit intérieur brut par habitant
  3. site=statistique.quebec.ca › ...PDF Le Québec chiffres en main 2021.
  4. « Bienvenue sur Québec.ca », sur qc.ca (consulté le ).
  5. Institut de la statistique du Québec, « Comparaisons interprovinciales : chapitre 13 - Les finances publiques » [PDF], Québec, (consulté le ).
  6. http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2014-2015a/fr/documents/Defi_Finances.pdf
  7. Institut de la statistique du Québec, « Comparaisons économiques internationales » - « Profils économiques par pays et territoire » et « Tableaux comparatifs par indicateur », 2009-07-07.
  8. Institut de la statistique du Québec, Le Québec chiffres en main, édition 2009, Québec, Institut de la statistique du Québec, (ISBN 978-2-551-23786-9, lire en ligne).
  9. Institut du Québec, « Comparer Montréal : tableau de bord de la région métropolitaine de Montréal », Institut du Québec, (lire en ligne)
  10. Institut de la statistique du Québec, « Comparaisons économiques internationales » - « Sommaire », 2009-07-07.
  11. Anne Drolet, « Le symposium Québec-France porte déjà fruit », Le Soleil, , p. 56.
  12. Albert Faucher, « Le caractère continental de l'industrialisation au Québec », Recherches sociographiques, vol. 6, no 3, , p. 219-236 (lire en ligne [PDF])
  13. Hydro-Québec, Rapport annuel 2008 : L'énergie de notre avenir, Montréal, , 125 p. (ISBN 978-2-550-55044-0, lire en ligne [PDF]).
  14. Hydro-Québec, Comparaison des prix de l'électricité dans les grandes villes nord-américaines : Tarifs en vigueur le 1er avril 2009, Montréal, (ISBN 978-2-550-57038-7, lire en ligne [PDF]).
  15. Bradley Snider, « Le chauffage domiciliaire et l’environnement », Tendances sociales canadiennes, , p. 17-21 (lire en ligne [PDF]).
  16. Québec, « Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2006 et évolution depuis 1990 » [PDF], Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec, (consulté le ).
  17. « L’industrie forestière innove pour lutter contre les changements climatiques », sur Le Soleil, (consulté le )
  18. « Le Québec sous-exploite ses forêts publiques, selon l’Institut économique de Montréal », sur Le Droit, (consulté le )
  19. Yvan Allaire - IGOPP, « Le Québec et ses ressources naturelles: Comment en tirer le meilleur parti », IGOPP, (consulté le )
  20. Gouvernement du Québec, « Emploi bioalimentaire 1996-2006 » [xls], Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (consulté le ).
  21. « Le Québec, zone d’excellence agroalimentaire? », Le Devoir, .
  22. www.toutpourreussir.com
  23. http://www.investquebec.com/fr/index.aspx?page=476
  24. La Recette de Damafro, PME octobre 2005, p. 118.
  25. Chiffres de 2011; source Emploi par industrie, Institut de la statistique du Québec
  26. (en) Tracey Lindeman, « How Montreal became the world’s leading AI and deep learning hub », sur https://www.ibm.com, (consulté le ).
  27. (en) Peter High, « Why Montreal Has Emerged As An Artificial Intelligence Powerhouse », sur https://www.forbes.com, (consulté le ).
  28. Mark Maclean, « Pourquoi Montréal remporte la course à l’intelligence artificielle », sur http://www.montrealinternational.com, (consulté le ).
  29. « Le géant japonais Denso ouvre un laboratoire de recherche en IA à Montréal », sur https://ici.radio-canada.ca, (consulté le ).
  30. Alliance numérique, Perpétuons le miracle québécois: l'avenir de l'industrie du jeu vidéo au Québec, Montréal, , 79 p. (lire en ligne), p. 47
  31. Rettino-Parazelli Karl, « Se projeter dans l'avenir », Le Devoir, (lire en ligne)
  32. (en) Entertainment Software Association of Canada, Essential Facts about the Canadian Video Game Industry, ESAC, , 20 p. (lire en ligne), p. 11
  33. http://www.stat.gouv.qc.ca/princ_indic/tchomag.htm Institut de la statistique du Québec
  34. Gérard Bérubé, « Chômage: du jamais vu en 33 ans », Le Devoir, (lire en ligne)
  35. (en) Joel Goldenberg The Suburban, « Quebec right to avoid significant minimum wage hike: MEI », sur The Suburban Newspaper (consulté le )
  36. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « « On doit mériter la confiance des Québécois », dit Legault », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  37. Jean-Michel Genois Gagnon, « Québec pousse vers la faillite Autobus Thomas », sur Le Journal de Québec (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Albert Faucher, « L'histoire économique de la province de Québec jusqu'à la fin du XIXe siècle », Recherches sociographiques, vol. 3, nos 1-2, , p. 45-54 (lire en ligne).
  • Gouvernement du Québec, Budget 2009-2010 - Plan budgétaire, Québec, Ministère des Finances du Québec, , 436 p. (ISBN 978-2-551-23775-3).

Articles connexes

Plus généraux
Plus précis

Liens externes

  • Portail du Québec
  • Portail de l’économie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.