Élisabeth Ire (reine d'Angleterre)

Élisabeth Ire, née le au palais de Placentia à Londres et morte le au palais de Richmond dans la même ville, fut reine d'Angleterre et d'Irlande de 1558 à sa mort.

Pour les articles homonymes, voir Élisabeth Ire, Élisabeth d'Angleterre et Élisabeth Tudor.

Élisabeth Ire

Portrait de la reine Élisabeth par Segar, 1585.
Titre
Reine d'Angleterre et d'Irlande

(44 ans, 4 mois et 7 jours)
Couronnement
en l'abbaye de Westminster
Prédécesseur Marie Ire
Successeur Jacques Ier
Biographie
Dynastie Maison Tudor
Nom de naissance Élisabeth Tudor
Surnom The Virgin Queen
 La Reine Vierge »)
Date de naissance
Lieu de naissance Palais de Placentia, Greenwich
Royaume d'Angleterre
Date de décès (à 69 ans)
Lieu de décès Palais de Richmond, Londres
Royaume d'Angleterre
Sépulture Abbaye de Westminster
Père Henri VIII
Mère Anne Boleyn
Religion Anglicanisme
Résidence Palais de Richmond
Palais de Whitehall
Palais de Hampton Court


Monarques d'Angleterre

Élisabeth était la fille du roi Henri VIII, et le cinquième et dernier membre de la dynastie des Tudor sur le trône anglais. L’exécution de sa mère Anne Boleyn, trois ans après sa naissance, lui fit perdre son titre de princesse, reçu à sa naissance et entériné par le Second Acte de Succession. Son demi-frère Édouard VI nomma comme successeur, par lettre patente, sa cousine Jeanne Grey, ce qui écarta ses demi-sœurs Marie et Élisabeth de la succession au trône. Cependant, cette lettre patente d'Édouard VI fut interprétée comme acte de trahison et Jeanne Grey fut exécutée. Marie — fille d'Henri VIII et de la catholique Catherine d'Aragon — devint reine en . Élisabeth lui succéda cinq ans plus tard, après avoir passé près de 2 mois en prison en raison de son soutien supposé aux rebelles protestants et plus de 4 ans en résidence surveillée, entre le palais de Woodstock et Hatfield Palace.

Élisabeth Ire s'entoura d'un groupe de conseillers de confiance mené par William Cecil pour définir sa politique. Comme reine, l'une de ses premières décisions fut de restaurer l'autorité de l'Église protestante anglaise aux dépens de l’Église catholique promue par sa demi-sœur Marie, comme seule religion d'État, et devint le gouverneur suprême de l'Église anglicane. Ce Règlement élisabéthain évolua par la suite pour devenir l'Église d'Angleterre.

Elle était politiquement plus modérée que l'avaient été son père, son demi-frère et sa demi-sœur ; l'une de ses devises était video et taceo (littéralement « je vois et je me tais »). Élisabeth Ire était relativement tolérante sur le plan religieux, ce qui ne l'empêcha pas de mener une politique de persécution à l'égard des catholiques après qu'en 1570, le pape l'eut excommuniée et encouragea ses sujets catholiques à ne plus lui obéir. La reine, qui échappa à plusieurs complots, adopta une diplomatie prudente et ménagea les grandes puissances européennes qu'étaient la France et l'Espagne. Elle ne soutint qu'à contrecœur plusieurs campagnes militaires dans les Pays-Bas, en France et en Irlande qui échouèrent en grande partie du fait de manque de ressources. Pendant son règne éclata la guerre anglo-espagnole qui vit l'Armada espagnole (Invincible Armada) tenter d'envahir le royaume d'Angleterre en 1588.

Le règne d'Élisabeth Ire appelé ère élisabéthaine est associé à l'épanouissement du théâtre anglais représenté par William Shakespeare et Christopher Marlowe, à l’émergence d'un style architectural, à l'installation permanente de colonies anglaises au Nouveau Monde ainsi qu'aux prouesses maritimes d'aventuriers comme Francis Drake et Walter Raleigh. Certains historiens ont cependant nuancé cet âge d'or supposé et qualifié Élisabeth Ire de souveraine irascible et indécise qui eut plus que sa part de chance. Vers la fin de son règne, une série de problèmes économiques et militaires affectèrent sa popularité. Élisabeth Ire est néanmoins reconnue pour son charisme et son caractère obstiné, à une époque où les monarques des pays voisins affrontaient des difficultés internes qui mettaient leurs trônes en péril. Ce fut par exemple le cas de sa rivale Marie Ire d'Écosse, qu'elle fit emprisonner en 1568, puis exécuter en 1587. Après les brefs règnes de ses demi-frère et demi-sœur, ses 44 années sur le trône ont apporté une stabilité bienvenue au royaume et aidé à forger une identité nationale.

En vieillissant, elle fut surnommée the Virgin Queen, la « Reine Vierge », et cet aspect fut célébré dans de nombreuses œuvres artistiques. Élisabeth Ire ne se maria jamais et la lignée Tudor s'éteignit avec elle, sur le trône des royaumes d'Angleterre et d'Irlande, ouvrant la voie à la dynastie des Stuart, à l'orée du XVIIe siècle naissant.

Jeunesse

Famille

Élisabeth fut la seule enfant d’Henri VIII et d’Anne Boleyn.

Son père était le roi Henri VIII. Ce dernier était marié en première noces à Catherine d'Aragon avec qui il avait eu plusieurs enfants, dont seule Marie, née en 1516, parvint à l'âge adulte. En 1522, Anne Boleyn fait son entrée à la cour royale et attire tout de suite l'attention du roi. Désespérant d'avoir un héritier mâle, Henri entama une procédure de divorce en 1533 et se rapprocha d'Anne Boleyn (qui refuse de devenir une maîtresse et résista avec intelligence aux avances du roi). Ils se marièrent secrètement le et l'archevêque de Cantorbéry, Thomas Cranmer, prononça le divorce de Henri et Catherine le 1533.

Naissance et baptême

Élisabeth Tudor naquit au palais de Greenwich le , et fut prénommée d'après ses grands-mères Élisabeth d'York et Élisabeth Howard[1]. À sa naissance, Élisabeth devint donc l'héritière présomptive à la place de sa demi-sœur Marie, devenue illégitime et bâtarde[2],[3]. Elle fut baptisée le , et ses parrains et marraines furent Thomas Cranmer, Henri Courtenay, Élisabeth Howard, duchesse de Norfolk, et Marguerite Wotton, marquise de Dorset.

Mariages de son père

Après plusieurs fausses couches, Anne Boleyn fut répudiée par le roi et exécutée le , alors qu'Élisabeth avait moins de trois ans[4]. Après l'exécution de sa mère, Élisabeth est déclarée illégitime et, avec sa demi-sœur aînée Marie, exclue du trône, Henri souhaitant un fils pour lui succéder[5]. Onze jours après la mort d'Anne, Henri épousa Jeanne Seymour, mais celle-ci mourut peu après avoir donné naissance à un fils, Édouard, en  ; ce dernier devint donc le prince héritier. Élisabeth apporta en cadeau sa propre robe de baptême lors de la cérémonie de baptême de son demi-frère. Ensuite, Édouard et sa cour rejoignirent Élisabeth et Marie dans leur résidence de Hatfield Palace[6].

Enfance et éducation

Ce n’est que sous l’influence de la sixième et dernière épouse de Henri, Catherine Parr, que les deux filles aînées d'Henri retrouvèrent leur place dans l'ordre de succession, et ce par une résolution parlementaire de 1544. Les précepteurs d'Élisabeth, Richard Cox, John Cheke, William Grindal et Roger Ascham lui donnèrent une éducation stricte et complète. Même à un jeune âge, elle maîtrisait parfaitement l'italien et le français et était également capable de communiquer en espagnol.

La première gouvernante d'Élisabeth, Margaret Bryan (en), écrivit qu'elle était « une enfant aussi prometteuse et de dispositions aussi douces que j'en ai jamais rencontrées dans ma vie »[7]. À l'automne 1537, Élisabeth fut confiée à Blanche Herbert (en), Lady Troy, qui resta sa tutrice jusqu'en 1546[8]. Catherine Champernowne, plus connue sous son nom de mariage d'Ashley, fut nommée gouvernante en 1537, et elle resta l'amie d'Élisabeth jusqu'à sa mort en 1565[9] ; elle lui apprit le français, le flamand, l'italien et l'espagnol[10]. En plus de son propre cursus, elle bénéficia des tuteurs et de l'enseignement dispensé au futur roi, comme les arts libéraux qui comprennent entre autres, la géométrie, la rhétorique ou l'astronomie ; autant de nouvelles matières propres à satisfaire la curiosité d'une élève particulièrement douée. Lorsque William Grindal (en) devint son tuteur en 1544, Élisabeth pouvait écrire en anglais, en latin et en italien et, sous son enseignement, elle progressa en français et en grec[11]. Après la mort de Grindal en 1548, Élisabeth fut éduquée par Roger Ascham et, à la fin de son apprentissage en 1550, elle était l'une des femmes les plus cultivées de sa génération[12]. À la fin de sa vie, elle parlait également le gallois, le cornique, le scots et l'irlandais en plus de l'anglais. L'ambassadeur vénitien avança en 1603 qu'elle « maîtrisait [ces] langages si parfaitement que chacun d'eux semblait être sa langue natale[13] ».

Début du règne d'Édouard VI

Élisabeth vers 1546 par un artiste inconnu.

Élisabeth se trouve au manoir d'Enfield avec son demi-frère lorsqu'ils apprennent par Edward Seymour la mort d'Henri VIII, leur père, le . Son fils devient roi à l'âge de neuf ans sous le nom d'Édouard VI. La veuve du souverain défunt, Catherine Parr, se remaria rapidement à Thomas Seymour, l'oncle d'Édouard VI et le frère d'Edward Seymour, devenu lord-protecteur. Le couple obtint la garde d'Élisabeth qui s'installa dans leur résidence de Chelsea. Certains historiens considèrent qu'elle y affronta une crise émotionnelle qui l'affecta jusqu'à la fin de sa vie[14]. Seymour, qui approchait de la quarantaine mais conservait son charme[14], se lançait dans de nombreuses facéties avec Élisabeth, alors âgée de 14 ans[15]. À une occasion, il entra dans sa chambre en robe de chambre pour la chatouiller et la frapper sur les fesses. Parr ne s'opposa pas à ces activités inappropriées et y participa à plusieurs reprises ; elle immobilisa ainsi Élisabeth alors que Seymour déchirait sa robe noire « en milliers de morceaux[16] ». Néanmoins, quand elle les trouva enlacés, elle mit un terme à ces activités[17], et Élisabeth fut renvoyée en .

Mort de Thomas Seymour

Thomas Seymour continua toutefois à comploter pour contrôler la famille royale et essayer de se faire nommer gouverneur du souverain[18],[19]. Lorsque Parr mourut en couches le , il recommença à s'intéresser à Élisabeth et avait l'intention de l'épouser[20]. Les détails de son comportement antérieur avec elle furent révélés[21], et cela fut trop pour son frère et le Conseil de Régence[22]. En , il fut arrêté et accusé de vouloir épouser Élisabeth et de renverser le roi. Élisabeth, qui se trouvait à Hatfield Palace[23], fut interrogée mais ne dit rien, et son interrogateur, Robert Tyrwhitt, rapporta « je peux voir sur son visage qu'elle est coupable[22] ». Seymour fut décapité le .

Héritière du trône de Marie Ire

Marie Ire par Antonio Moro vers 1554.

Le roi Édouard VI mourut le à l'âge de 15 ans. La lettre patente qu'il écrivit avant son décès excluait Marie et Élisabeth de la succession et désignait comme successeur au trône Jeanne Grey, petite-fille de la duchesse de Suffolk Marie Tudor, la sœur d'Henri VIII. Jeanne Grey fut proclamée reine par le Conseil privé majoritairement protestant, mais ses soutiens s'affaiblirent au fur et à mesure que les lords rejoignaient Marie, la reine légitime.

La lettre patente d'Édouard VI fut reconnue comme trahison en vertu de l'Acte de Trahison de 1547 : celui-ci, adopté peu avant la mort d'Henri VIII, rendait coupable de haute trahison toute personne interrompant l'ordre de succession tel qu'établi dans le Troisième Acte de Succession. Jeanne Grey fut renversée au bout de neuf jours et sera exécutée l'année suivante. Marie entra triomphalement dans Londres, à cheval, avec sa demi-sœur Élisabeth à ses côtés[24].

Ce témoignage de solidarité entre les deux sœurs ne dura pas longtemps. Marie Ire, catholique fervente (de mère espagnole), était déterminée à écraser la foi protestante dans laquelle Élisabeth avait été éduquée et ordonna que tous ses sujets assistent à la messe catholique ; Élisabeth fut obligée de s'y conformer en apparence. La popularité initiale de Marie Ire s'effrita en 1554 quand elle épousa le prince Philippe d'Espagne, catholique et fils de l'empereur (et roi d'Espagne) Charles Quint[25]. Le mécontentement se propagea rapidement dans tout le pays et beaucoup se tournèrent vers Élisabeth.

En janvier et , Thomas Wyatt mena une révolte contre les politiques religieuses de l'intransigeante Marie Ire, mais elle fut rapidement écrasée[26]. Élisabeth fut convoquée à la cour pour y être interrogée sur son rôle; elle déclara avec véhémence qu'elle était innocente mais elle fut emprisonnée le à la tour de Londres accompagnée de ses dames de compagnie dont Isabella Markham et Ethelreda Malte[27]. Même s'il est improbable qu'elle ait comploté avec les rebelles, on sait que certains d'entre eux l'avaient approchée. L'ambassadeur de Charles Quint et plus proche conseiller de Marie Ire, Simon Renard, affirma que son trône ne serait jamais sûr tant qu'Élisabeth serait en vie, et le lord chancelier Étienne Gardiner travailla pour organiser son procès[28]. Les soutiens d'Élisabeth dans le gouvernement, dont William Paget, convainquirent néanmoins la reine d'épargner sa demi-sœur en l'absence de preuves solides contre elle. Le , Élisabeth quitta la prison de la tour de Londres et fut emmenée au palais de Woodstock où elle passa près d'un an en résidence surveillée sous la supervision d'Henry Bedingfeld. Les foules l'acclamèrent sur tout le trajet[29],[30]. Sortie en 1555, Élisabeth gagna Hatfield Palace, sa nouvelle résidence surveillée sous la responsabilité de Sir Thomas Pope jusqu'à la fin du règne de Marie.

Le , Élisabeth fut rappelée à la cour pour assister aux dernières étapes de l'apparente grossesse de Marie Ire mais, lorsqu'il devint évident qu'elle n'était pas enceinte, plus personne ne crut qu'elle pourrait avoir un enfant[31]. Le roi Philippe, fils de Charles Quint, qui monta sur le trône d'Espagne en 1556, reconnut la nouvelle réalité politique et se rapprocha de sa belle-sœur. En effet, la reine Marie Ire d'Écosse, cousine d'Élisabeth, pouvait également revendiquer la couronne d'Angleterre. Or elle était fiancée au dauphin de France avec qui l'Espagne était en guerre ; Élisabeth représentait donc une alternative préférable[32]. Lorsque son épouse tomba malade en 1558, le roi Philippe dépêcha le duc de Feria pour consulter Élisabeth[33]. En octobre, Élisabeth préparait déjà son gouvernement, et, le , fut reconnue comme son héritière par Marie Ire[34]. Cette dernière mourut le , et Élisabeth monta sur le trône.

Reine d'Angleterre et d'Irlande

Avènement au trône

Lors de la procession triomphale dans Londres le , Élisabeth fut acclamée par la foule, et son attitude ouverte et enjouée enthousiasma les spectateurs[35]. Le lendemain, elle fut couronnée dans l'abbaye de Westminster[36].

Réforme religieuse

Élisabeth Ire sur le frontispice de la Bible des Évêques de 1568.

Les convictions religieuses d'Élisabeth Ire ont fait l'objet de nombreux débats. Elle était protestante mais conservait des symboles catholiques comme le crucifix, et minimisait l'importance des sermons malgré leur importance capitale dans la foi protestante[37]. Par rapport à son intransigeante demi-sœur catholique Marie Ire, elle était, dans un premier temps, plutôt tolérante. De manière générale, elle privilégiait le pragmatisme pour les questions religieuses. Élisabeth Ire et ses conseillers craignaient une possible croisade catholique contre l'Angleterre hérétique. La reine chercha alors une solution protestante qui n'irriterait pas trop les catholiques tout en satisfaisant les désirs des protestants anglais. Elle ne tolérait cependant plus les puritains radicaux qui demandaient des réformes profondes[38]. Le Parlement commença alors en 1559 à légiférer sur une nouvelle Église basée sur les réformes d'Édouard VI, avec le monarque à sa tête, mais avec de nombreux éléments catholiques comme les habits sacerdotaux[39].

La Chambre des communes était largement en faveur de ces propositions, mais la loi de suprématie rencontra l'opposition des évêques de la Chambre des lords. De nombreux évêchés étaient cependant vacants à ce moment, de même que la fonction d'archevêque de Cantorbéry[40],[41]. Les partisans de la réforme étaient donc plus nombreux que les évêques et les lords conservateurs. Élisabeth Ire fut néanmoins forcée d'accepter le titre de gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre plutôt que le titre de chef suprême que beaucoup ne voulaient pas accorder à une femme. Le nouvel Acte de suprématie fut adopté le , et tous les fonctionnaires durent prêter un serment de loyauté au monarque sous peine de perdre leur poste ; les lois d'hérésie furent annulées pour éviter une répétition des persécutions pratiquées par Marie Ire. Une nouvelle loi d'Uniformité fut adoptée au même moment pour rendre obligatoires la présence à l'église et l'utilisation de la version de 1552 du Livre de la prière commune ; les peines pour les récusants ou le non-respect de la loi n'étaient cependant pas excessives[42].

En 1563, la reine Elisabeth intègre au Book of Common Prayer les Trente-neuf articles régissant la foi anglicane. On parle donc d'anglicanisme élisabéthain.

Question du mariage

Élisabeth Ire et son favori Robert Dudley sur deux miniatures de Nicholas Hilliard, vers 1575[43].

Dès le début de son règne, il était attendu qu'Élisabeth Ire se marie, et la question était de savoir avec qui. Malgré les nombreuses demandes, elle ne se maria cependant jamais, pour des raisons qui restent peu claires. Les historiens supposent que Thomas Seymour l'avait découragée à avoir des relations sexuelles, ou encore qu'elle se savait stérile[44],[45]. Elle considéra plusieurs prétendants jusqu'à l'âge de 50 ans, et le dernier fut le duc François d'Anjou de 22 ans son cadet. Même si, comme sa sœur qui était manipulée par le roi Philippe II d'Espagne, elle risquait de perdre son pouvoir, un mariage ouvrait la possibilité d'un héritier[46]. Le choix d'un époux pouvait également provoquer une instabilité politique voire une insurrection[47]. La reine refuse cependant de devoir céder son pouvoir à qui que ce soit et refuse donc le mariage. Par la suite, elle se présente au peuple comme la reine souhaitant rester vierge. C'est ainsi que naquit son surnom de "Reine Vierge".

Le fait qu’elle ne se soit jamais mariée, son usage outrancier de cosmétiques[48] et sa volonté de ne pas être autopsiée après sa mort ont fait naître la rumeur que la reine était un homme. Selon cette légende, la jeune princesse Élisabeth fut envoyée vers 1543 au château de Berkeley, pour l'éloigner de Londres où sévissait la peste. Elle mourut malgré cette mesure prophylactique, si bien que sa gouvernante, craignant que le roi Henri VIII ne la fasse décapiter pour s'être mal occupée de sa fille, prit le risque de lui trouver un sosie, à Bisley (en), village proche du château ; il s'agissait d'un garçon, le « Bisley Boy ». Cette thèse substitutionniste a été forgée au XIXe siècle par un pasteur de Bisley et connaît une certaine popularité depuis qu'elle a été exposée dans le livre Famous Impostors (en) de Bram Stoker en 1910[49].

Relation avec Robert Dudley

Au printemps 1559, il devint clair qu'Élisabeth Ire était amoureuse de son ami d'enfance, Robert Dudley[50]. Il était dit qu'Amy Robsart, son épouse, souffrait « d'une maladie dans l'un de ses seins » et que la reine épouserait Dudley si sa femme venait à mourir[51]. À l'automne de la même année, plusieurs prétendants étrangers se pressaient autour de la reine, leurs émissaires impatients se lançaient dans des discours toujours plus scandaleux et rapportaient qu'un mariage avec son favori ne serait pas bien accueilli en Angleterre[52]. Amy Dudley mourut en septembre 1560 après une chute dans les escaliers et, malgré le rapport du médecin légiste concluant à un accident, de nombreuses personnes suspectèrent Dudley d'avoir provoqué sa mort pour pouvoir épouser la reine[53]. Élisabeth Ire envisagea sérieusement d'épouser Dudley pendant quelque temps. William Cecil, Nicholas Throckmorton et certains pairs firent connaître leur désapprobation au sujet de cette union[54], des rumeurs annonçaient même un soulèvement de la noblesse en cas de mariage[55].

Robert Dudley n'en resta pas moins un possible candidat pendant près d'une décennie et fut fait comte de Leicester en 1564[56]. Élisabeth Ire était extrêmement jalouse, et quand Dudley se remaria finalement en 1578, la reine réagit par de nombreuses démonstrations d'antipathie et de haine envers sa nouvelle épouse, Lettice Knollys, la propre cousine d'Élisabeth[57]. Dudley resta néanmoins, dans les mots de l'historienne Susan Doran, toujours « au centre de la vie sentimentale d'Élisabeth Ire »[58]. Il mourut peu après la défaite de l'Armada espagnole. Après la mort d'Élisabeth Ire, une de ses missives fut retrouvée parmi les objets les plus personnels de la reine avec l'inscription « sa dernière lettre » écrite de sa main[59].

Aspects politiques

François d'Anjou par Nicholas Hilliard. Élisabeth Ire le surnommait sa « grenouille » et ne le trouvait « pas aussi déformé » que ce à quoi elle s'attendait[60].
Cette peinture de Steven van der Meulen vers 1563 est l'un des premiers portraits en pied de la reine et a été réalisée avant l'émergence des portraits symboliques représentant l'iconographie de la « reine vierge[61] ».

Les négociations en vue d'un mariage constituaient un élément clé de la politique étrangère d'Élisabeth Ire[62]. Elle refusa la main de Philippe II d'Espagne en 1559 et négocia pendant plusieurs années pour épouser son cousin Charles II d'Autriche-Styrie. En 1569, les relations avec les Habsbourg s'étaient détériorées, et Élisabeth Ire envisagea d'épouser un prince français de la maison de Valois, Henri d'Anjou, puis son frère François d'Anjou, de 1572 à 1581[63]. Cette dernière union était associée à une promesse d'alliance contre l'Espagne, pour l'évincer des Pays-Bas méridionaux[64]. Élisabeth Ire sembla prendre cette possibilité au sérieux et elle porta un temps des boucles d'oreille en forme de grenouille que le duc d'Anjou lui avait envoyées[65].

En 1563, Élisabeth Ire dit à un émissaire impérial : « si je suis les penchants de ma personnalité, ce serait mendiante et célibataire bien plus que reine et mariée[62] ». Plus tard dans l'année, après que la reine eut souffert de la variole, la question de la succession devint un sujet brûlant au Parlement. Ce dernier la pressa de se marier ou de nommer un héritier, pour éviter une guerre civile à sa mort ; elle refusa les deux propositions. En 1570, les membres du gouvernement étaient devenus plus convaincus que jamais Élisabeth Ire ne se marierait ou ne nommerait de successeur ; elle fut accusée d'irresponsabilité[66]. Son silence renforça néanmoins sa propre sécurité, car elle savait que si elle nommait un héritier, son trône serait vulnérable à un coup d'État ; elle se rappelait la manière dont « une seconde personne, comme je l'ai été », avait été utilisée contre ses prédécesseurs[67].

Le célibat d'Élisabeth Ire inspira un culte de la virginité. Dans la poésie et la peinture, elle était représentée comme une vierge ou une déesse et non comme une femme ordinaire[68]. Initialement, seule Élisabeth Ire faisait de sa virginité une vertu ; en 1559, elle déclara à la Chambre des communes : « Et en fin de compte, il me suffira qu'une plaque de marbre déclare qu'une reine, ayant régné tant de temps, vécut et mourut vierge[69] ». Par la suite, les poètes et les écrivains reprirent ce thème et développèrent une iconographie exaltant Élisabeth Ire. Les hommages publics à la reine vierge, à partir de 1578, témoignaient secrètement de l'opposition aux négociations de mariage avec le duc d'Anjou[70]. Élisabeth Ire insista sur le fait qu'elle était mariée à son royaume et à ses sujets sous la protection de Dieu. En 1599, elle parla de « tous mes époux, mon bon peuple[71] ».

Conflit avec Marie Ire d'Écosse

Au début de son règne, la politique étrangère d'Élisabeth Ire envers l'Écosse visait à réduire la présence française dans le pays[72]. Elle craignait que ces derniers n'envahissent l'Angleterre pour placer Marie Ire d'Écosse, considérée par beaucoup comme l'héritière de la couronne d'Angleterre[73], sur le trône[74]. Élisabeth Ire décida d'envoyer des troupes en Écosse pour soutenir les rebelles protestants, et, même si la campagne fut un échec, le traité d'Édimbourg de écarta la menace française au nord[75]. Lorsque Marie Ire retourna en Écosse en 1561, après plus d'une décennie en France, le pays, qui avait établi une Église protestante, était gouverné par un conseil de nobles protestants soutenus par Élisabeth Ire[76]. Elle refusa de ratifier le traité[77].

En 1563, Élisabeth Ire proposa que Robert Dudley épouse Marie Ire sans en informer les deux intéressés. Ces derniers ne furent pas convaincus[78], et en 1565, Marie Ire épousa Henry Stuart, lord Darnley, qui pouvait également prétendre à la couronne d'Angleterre. Cette union fut la première d'une série d'erreurs de jugement de Marie Ire, qui permit la victoire des protestants écossais et d'Élisabeth Ire. Darnley devint rapidement impopulaire, puis détesté en Écosse pour avoir commandité le meurtre du secrétaire italien de Marie Ire, David Rizzio ; en , il fut assassiné par un groupe probablement mené par James Hepburn. Peu après, le , Hepburn épousa Marie Ire, ce qui accrédita les rumeurs selon lesquelles elle aurait été complice dans le meurtre de son mari. Élisabeth Ire lui écrivit : « Quel pire choix pour votre honneur qu'en si grande hâte épouser un tel sujet, qui en plus d'autres et fameux manquements, a été publiquement accusé du meurtre de votre défunt mari dans lequel vous seriez d'ailleurs impliquée même si nous ne croyons pas à cette idée[79]. »

Ces événements entraînèrent rapidement le renversement de Marie Ire, qui fut emprisonnée au château de Loch Leven. Les nobles écossais l'obligèrent à abdiquer en faveur de son fils Jacques, né en , et ce dernier fut emmené au château de Stirling pour être élevé dans la foi protestante. Marie s'échappa de Loch Leven en 1568, mais ses partisans furent défaits, et elle dut se réfugier en Angleterre dont on lui avait dit qu'elle pourrait compter sur le soutien de la reine. La première intention d'Élisabeth Ire était de la restaurer sur le trône d'Écosse, mais son conseil et elle décidèrent d'être plus prudents. Plutôt que de prendre le risque de ramener Marie en Écosse avec une armée anglaise ou de l'envoyer en France auprès des ennemis catholiques de l'Angleterre, ils décidèrent de la garder en prison où elle resta pendant 19 ans[80].

Francis Walsingham était le « maître-espion » d'Élisabeth Ire et il déjoua plusieurs complots contre elle.

En 1569, un important soulèvement catholique eut lieu dans le Nord de l'Angleterre avec pour objectif de libérer Marie, de la marier à Thomas Howard et de la placer sur le trône d'Angleterre[81]. Après leur défaite, plus de 750 rebelles furent exécutés sur ordre d'Élisabeth Ire[82]. Croyant que le soulèvement avait réussi, le pape Pie V délivra en 1570 une bulle pontificale appelée Regnans in Excelsis qui excommuniait « Élisabeth, prétendument reine d'Angleterre et servante du crime » et délivrait tous ses sujets de leur allégeance envers elle[83],[84]. Les catholiques qui continuaient de lui obéir risquaient également l'excommunication[83]. La bulle entraîna des propositions anti-catholiques au Parlement, lesquelles furent néanmoins assouplies par la reine[85]. En 1581, convertir des sujets anglais au catholicisme avec l'intention de les libérer de leur allégeance à Élisabeth Ire devint un acte de haute trahison passible de la peine de mort[86]. À partir des années 1570, des missionnaires catholiques du continent se rendirent secrètement en Angleterre[84] ; beaucoup furent exécutés et cela entraîna un culte des martyrs[84].

Regnans in Excelsis donna aux catholiques anglais une forte incitation à considérer Marie Stuart comme la souveraine légitime d'Angleterre. Cette dernière n'était peut-être pas informée de tous les complots catholiques visant à l'installer sur le trône, mais, du complot de Ridolfi de 1571 (à la suite duquel Thomas Howard fut décapité) au complot de Babington de 1586, le maître-espion d'Élisabeth Ire, Francis Walsingham, et le conseil royal accumulèrent les preuves contre elle[81]. La reine était initialement opposée à l'exécution de Marie, mais à la fin de l'année 1586, elle fut convaincue de sa culpabilité après la découverte de lettres écrites durant le complot de Babington[87]. La proclamation d'Élisabeth Ire indiquait que « la dite Marie, prétendante au titre de cette Couronne, a imaginé dans ce royaume diverses choses visant à blesser, tuer et détruire notre royale personne[88] ». Marie fut décapitée le au château de Fotheringhay[89]. Après cette exécution, Élisabeth Ire affirma qu'elle ne l'avait pas ordonnée, et en effet, la plupart des rapports avancent qu'elle aurait dit à son secrétaire Davidson, qui lui avait apporté la condamnation à signer, de ne pas la transmettre. La sincérité des remords d'Élisabeth Ire et ses motivations pour avoir demandé à Davidson de ne pas appliquer le mandat d'exécution, furent débattues par ses contemporains et les historiens modernes.

Guerre et commerce outre-mer

En , les troupes anglaises occupèrent Le Havre avec l'intention de l'échanger contre Calais qui était tombé aux mains des Français en [90]. Le plan échoua, car les alliés huguenots d'Élisabeth Ire rejoignirent les troupes catholiques pour reprendre la ville, et les Anglais durent se replier en . Après cette attaque, Élisabeth Ire n'entreprit pas d'autres expéditions militaires sur le continent jusqu'en 1585. Elle mena néanmoins une politique agressive par l'intermédiaire de sa flotte et de ses « chiens de mer » comme John Hawkins ou Walter Raleigh qui s'attaquèrent au commerce espagnol dans les Caraïbes et l'Atlantique[91]. Elle adouba ainsi le corsaire Francis Drake après sa circumnavigation du monde entre 1577 et 1580, et ce dernier s'illustra par la suite lors de ses assauts contre les ports et les navires espagnols[92],[93] (spécialement dans le Nouveau Monde, d'où les galions espagnols revenaient chargés d'or et de métal d'argent).

Expédition dans les Pays-Bas

Portrait d'Élisabeth Ire par Quentin Metsys le Jeune vers 1583. La reine tient un tamis symbole de virginité[94].

En 1585, Élisabeth Ire déploya une armée anglaise pour soutenir la révolte des Hollandais protestants contre Philippe II[95]. Cela suivait la mort, en 1584, de ses alliés le stathouder Guillaume Ier d'Orange-Nassau et le duc François d'Anjou, ainsi que la reddition de plusieurs villes hollandaises au duc Alexandre Farnèse, gouverneur espagnol des Pays-Bas méridionaux. En , la signature d'une alliance entre Philippe II et la Ligue catholique française par le traité de Joinville menaçait la capacité du frère du duc d'Anjou, le roi de France Henri III, à contrer la domination espagnole dans les Pays-Bas. Cela étendait également l'influence espagnole sur la côte sud de la Manche où la Ligue catholique était puissante et exposait l'Angleterre à une possible invasion[95]. La prise d'Anvers par Farnèse à l'été 1585 après un siège d'un an, imposait une réaction anglaise, et en , Élisabeth Ire signa le traité de Sans-Pareil par lequel elle promettait de soutenir militairement les Hollandais[96]. Le traité marqua le début de la guerre anglo-espagnole qui se termina par le traité de Londres en 1604.

Même si elle était menée par son ancien soupirant, Robert Dudley, Élisabeth Ire ne lui apporta pas un soutien très franc. Sa stratégie qui consistait à simplement soutenir les Hollandais tout en menant des négociations secrètes avec l'Espagne, dès les jours qui suivraient l'arrivée de Dudley en Hollande[97], était à l'opposé de celle de Dudley et des Hollandais qui voulaient mener une campagne offensive. Il blessa profondément la reine en acceptant le poste de gouverneur-général des mains des états généraux des Provinces-Unies. Élisabeth Ire considéra qu'il s'agissait d'une ruse hollandaise pour l'obliger à accepter sa souveraineté sur les Pays-Bas[98], ce qu'elle avait jusqu'alors toujours refusé. Elle envoya une lettre de désapprobation qui fut lue devant le Conseil d'État en présence de Dudley[99]. L'humiliation publique de son « lieutenant-général » associée à ses négociations en vue d'une paix séparée avec l'Espagne[100] sapa profondément ses soutiens dans les Pays-Bas. La campagne militaire fut entravée par les refus répétés d'Élisabeth d'envoyer les fonds promis pour soutenir ses troupes. Sa réticence à s'engager, les mauvaises décisions militaires et politiques de Dudley, ainsi que le chaos politique hollandais, entraînèrent l'échec de la campagne[101]. Dudley démissionna de son commandement en .

Armada espagnole

Portrait d'Élisabeth Ire commémorant la défaite de l'Invincible Armada représentée en arrière-plan. La puissance internationale de la reine est symbolisée par sa main appuyée sur le globe terrestre.

Dans le même temps, Francis Drake avait entrepris une vaste campagne contre les ports et les navires espagnols dans les Caraïbes en 1585, 1586 et 1587. Il réalisa une attaque contre le port de Cadix où il détruisit de nombreux navires de guerre rassemblés pour l'invasion de l'Angleterre[102],[103].

Le , l'Armada espagnole mit le cap sur la Manche avec une force d'invasion commandée par Alexandre Farnèse. Une combinaison de mauvaises décisions[104], de malchance, de l'attaque de brûlots anglais près de Gravelines, le , dispersa la flotte espagnole qui fut repoussée en mer du Nord[105] ; seule la moitié de l'Armada parvint à rentrer en Espagne[106]. Ignorant le destin de la flotte espagnole, les miliciens anglais se rassemblèrent pour défendre le pays sous le commandement de Robert Dudley. Celui-ci invita Élisabeth Ire à inspecter les troupes à Tilbury dans l'Essex le . Portant une cuirasse en argent et une robe blanche, elle donna l'un de ses plus célèbres discours :

« Mon peuple bien-aimé, des conseillers soucieux de ma sécurité m'ont mise en garde de paraître devant mes armées, par crainte d'une trahison. Mais, je vous l'assure, je ne veux pas vivre en me méfiant de mon peuple fidèle et bien-aimé… Je sais que mon corps est celui d'une faible femme, mais j'ai le cœur et l'estomac d'un roi, et d'un roi d'Angleterre – et je me moque que le duc de Parme [Farnèse] ou n'importe quel prince d'Europe ose envahir les rivages de mon royaume[107]. »

La menace d'invasion écartée, la nation fêta la victoire. La procession d'Élisabeth Ire lors d'une cérémonie à l'Old St Paul's Cathedral rivalisa avec le faste de son couronnement[106]. La défaite de l'Armada espagnole fut un important succès de propagande à la fois pour Élisabeth Ire et pour l'Angleterre protestante. Les Anglais prirent leur victoire pour une preuve de la faveur de Dieu et de l'inviolabilité de la nation sous la direction d'une reine vierge[91]. Cette victoire ne fut cependant pas le tournant de la guerre, qui se poursuivit et se déroula souvent à l'avantage de l'Espagne[108]. Les Espagnols contrôlaient toujours les Pays-Bas, et la menace d'invasion restait présente[103]. Walter Raleigh avança après sa mort que la prudence d'Élisabeth Ire avait entravé la guerre contre l'Espagne :

« Si la défunte reine avait cru en ses hommes de guerre comme en ses scribes, nous aurions en son temps réduit un grand empire en morceaux et fait de leurs rois que des figues et des oranges comme dans les temps anciens. Mais sa Majesté fit tout par moitié et par d'insignifiantes invasions apprit à l'Espagnol à se défendre et à voir ses propres faiblesses[109]. »

Même si certains historiens ont critiqué Élisabeth Ire pour les mêmes raisons[110], le jugement de Raleigh a plus souvent été jugé injuste. Élisabeth Ire avait de bonnes raisons pour ne pas accorder trop de confiance à ses commandants qui, comme elle l'écrivit, « étaient transportés par l'orgueil » dans le feu de l'action[111].

Soutien à Henri IV de France

Pièce avec l'effigie d'Élisabeth Ire et les armoiries de l'Angleterre.

Lorsque le protestant Henri IV monta sur le trône de France en 1589, Élisabeth Ire lui apporta un soutien militaire. Ce fut sa première intervention en France depuis la retraite du Havre en 1563. La succession d'Henri IV était contestée par la Ligue catholique et Philippe II ; en outre, Élisabeth Ire craignait que les Espagnols ne prissent le contrôle des ports français de la Manche. Les actions militaires anglaises en France furent cependant désorganisées et peu efficaces[112]. Peregrine Bertie, ignorant la plupart des ordres de la reine, erra dans le Nord de la France avec une armée de 4 000 hommes sans remporter de véritable succès militaire. Il se retira dans la confusion en décembre 1589 après avoir perdu la moitié de ses forces. En 1591, la campagne de John Norreys à la tête de 3 000 soldats en Bretagne ne rencontra pas plus de succès. Comme pour toutes les expéditions de ce type, Élisabeth Ire regimbait à accorder les renforts et les fonds demandés par ses commandants, et Norreys fut par exemple obligé de se rendre à Londres en personne pour plaider sa cause ; en son absence, une armée catholique anéantit le reste de son armée à Craon, dans le Nord-Ouest de la France en . Deux mois plus tard, Élisabeth Ire déploya une autre force, sous le commandement de Robert Devereux, beau-fils de Robert Dudley, pour soutenir le siège de Rouen par Henri IV. Ce soutien fut peu concluant ; Devereux rentra en Angleterre en , et Henri IV abandonna le siège en avril[113]. Comme d'habitude, Élisabeth Ire manquait de contrôle sur ses commandants outre-mer : « Où il est, ou ce qu'il fait, ou ce qu'il va faire, nous l'ignorons[114] ».

Reconquête de l'Irlande

Même si l'Irlande était l'un de ses deux royaumes, une grande partie de l'île était virtuellement autonome[115], et Élisabeth Ire devait faire face à une population irlandaise catholique qui lui était hostile et prête à comploter avec ses ennemis. Sa politique était d'accorder des terres à ses partisans et d'empêcher les rebelles de fournir à l'Espagne une base avancée pour attaquer l'Angleterre[116]. Lors d'une série de soulèvements, les forces royales appliquèrent une politique de la terre brûlée et massacrèrent les hommes, les femmes et les enfants. Durant une révolte dans le Munster, menée par Gerald Fitzgerald en 1582, près de 30 000 personnes moururent de faim. Le poète Edmund Spenser écrivit que les victimes « furent acculées à une telle misère, que tout cœur de pierre se serait apitoyé[117] ». Élisabeth Ire demanda à ses commandants que les Irlandais, « cette nation barbare et grossière », soient bien traités, mais elle ne montra aucun remords quand la force et le massacre furent jugés nécessaires[118].

Entre 1594 et 1603, Hugh O'Neill mena un large soulèvement en Irlande avec le soutien de l'Espagne, alors que les combats entre cette dernière et l'Angleterre étaient à leur paroxysme[119]. Au printemps 1599, Élisabeth Ire ordonna à Robert Devereux d'écraser la révolte. À sa grande colère[119], la campagne fut un échec et Devereux rentra en Angleterre en violation de ses ordres. Il fut remplacé par Charles Blount qui mit trois ans pour venir à bout des rebelles. O'Neill se rendit finalement en 1603, quelques jours après la mort d'Élisabeth Ire[120] et peu de temps après que le traité de Londres eut mis fin à la guerre entre l'Espagne et l'Angleterre.

Ivan le Terrible montre ses trésors à l'ambassadeur anglais. Peinture d'Aleksandre Litovtchenko, 1875.

Relations avec la Russie

Élisabeth Ire poursuivit les relations diplomatiques établies par son demi-frère avec le tsarat de Russie. Elle écrivait souvent à son souverain, le tsar Ivan IV (Ivan le Terrible), en des termes amicaux, mais ce dernier était irrité par sa focalisation sur le commerce plutôt que sur la possibilité d'une alliance militaire. Le tsar lui demanda même la garantie qu'il pourrait se réfugier en Angleterre si son pouvoir était menacé. À la mort d'Ivan IV, son fils Fédor Ier lui succéda, mais ce dernier ne voyait aucune raison de maintenir des relations commerciales privilégiées avec l'Angleterre, déclara que son royaume était ouvert à tous les étrangers et limogea l'ambassadeur anglais, Jerome Bowes (en). Élisabeth Ire dépêcha un nouvel ambassadeur, Giles Fletcher (en), pour demander au régent Boris Godounov de convaincre le tsar de reconsidérer sa position. Les négociations échouèrent, et Élisabeth Ire continua de plaider auprès de Fédor avec des lettres à la fois apaisantes et réprobatrices. Elle proposa une alliance, ce qu'elle avait refusé quand cela lui avait été offert par Ivan IV, mais le tsar refusa[121].

Abd el-Ouahed ben Messaoud, l'ambassadeur marocain à la cour d'Élisabeth Ire en 1600.

Relation avec les états barbaresques

Les relations commerciales et diplomatiques entre l'Angleterre et les États barbaresques se développèrent sous le règne d'Élisabeth Ire[122],[123]. Malgré l'interdiction papale, l'Angleterre échangeait ainsi des armures, des munitions, du bois et du métal contre du sucre marocain[124]. En 1600, Abd el-Ouahed ben Messaoud, le principal conseiller du souverain marocain Ahmed al-Mansour de la dynastie des Saadiens, se rendit en Angleterre à la cour d'Élisabeth Ire[122],[125] pour négocier une alliance contre l'Espagne[122]. Malgré les promesses d'attaques et de fourniture d'armes, les négociations s'enlisèrent[126], et les deux souverains moururent deux ans plus tard[127].

Des relations diplomatiques furent également établies avec l'Empire ottoman à la suite de la création de la Compagnie du Levant et de l'envoi du premier ambassadeur anglais à la Sublime Porte, William Harborne, en 1578[126]. Un traité commercial fut signé en 1580[128], et de nombreux émissaires furent envoyés par les deux puissances. Élisabeth Ire échangeait des lettres avec le sultan Mourad III, dans l'une d'elles ce dernier avança que l'islam et le protestantisme avaient « plus de choses en commun qu'avec le catholicisme car les deux rejetaient l'idolâtrie » et il proposa une alliance[129]. Au grand désarroi de l'Europe catholique, l'Angleterre exportait de l'étain et du plomb nécessaires à la fabrication de canons et de munitions vers l'Empire ottoman qui progressait alors dans les Balkans. Élisabeth Ire envisagea sérieusement des opérations militaires conjointes avec Mourad III durant la guerre avec l'Espagne, et les corsaires anglais et barbaresques coopérèrent fréquemment pour attaquer les navires catholiques[130].

Dernières années du règne

Élisabeth Ire par Marcus Gheeraerts l'Ancien vers 1585.

À la suite de la défaite de l'Armada espagnole en 1588, Élisabeth Ire affronta de nouvelles difficultés[108]. Les combats contre l'Espagne et en Irlande se poursuivaient, et l'économie fut affectée par les mauvaises récoltes et le coût de la guerre. Les prix augmentèrent et le niveau de vie diminua[131],[132]. Au même moment, la répression des catholiques s'intensifia, et Élisabeth Ire autorisa en 1591 l'interrogatoire et la surveillance des propriétaires catholiques[133]. Pour maintenir une illusion de paix et de prospérité, elle se reposa de plus en plus sur le renseignement intérieur et sur la propagande[131]. Vers la fin de son règne, la montée des critiques refléta une baisse d'affection du public pour sa reine[134].

L'une des raisons de ce qui est parfois appelé le « second règne » d'Élisabeth Ire[135] fut l'évolution du Conseil privé dans les années 1590. À l'exception de William Cecil, les hommes politiques les plus influents étaient morts vers 1590 : Robert Dudley en 1588, Francis Walsingham en 1590 et Christopher Hatton en 1591[136]. Les luttes de clans au sein du gouvernement, qui étaient restées discrètes avant les années 1590[137], devenaient de plus en plus fatales. Une profonde rivalité opposait Robert Devereux à Robert Cecil, l'un des fils de William Cecil, pour les fonctions les plus importantes du pouvoir[138]. L'autorité personnelle de la reine s'affaiblissait[139], et cela fut démontré par l'affaire du docteur Lopez, son médecin personnel ; lorsqu'il fut accusé à tort de trahison par Devereux, elle ne put empêcher son exécution[140].

Dans les dernières années de son règne, Élisabeth Ire se reposa de plus en plus sur l'octroi de monopoles plutôt que de solliciter le Parlement pour obtenir plus de fonds en temps de guerre[141]. Cette pratique entraîna rapidement la fixation des prix, l'enrichissement des négociants aux dépens du public et un profond mécontentement[142]. L'agitation gagna le Parlement en 1601[143] ; dans son célèbre Golden Speech (en) du , Élisabeth Ire déclara son ignorance des abus et gagna les parlementaires par ses promesses et ses appels habituels aux émotions[144].

Portrait d'Élisabeth Ire attribué à Marcus Gheeraerts le Jeune, vers 1595.

Cette période d'incertitudes économiques et politiques entraîna néanmoins un épanouissement littéraire sans précédent en Angleterre[145]. Les premiers signes de ce nouveau mouvement littéraire apparurent à la fin des années 1570 avec Euphues de John Lyly et The Shepheardes Calender d'Edmund Spenser. Dans les années 1590, sous l'influence de Christopher Marlowe et de William Shakespeare, la littérature et le théâtre anglais atteignirent leur apogée[146]. La notion d'âge d'or artistique de l'ère élisabéthaine tient essentiellement au talent des architectes, des poètes et des musiciens, et assez peu à Élisabeth Ire qui ne fut jamais une grande mécène des arts[147].

Alors qu'Élisabeth Ire vieillissait, son image évolua progressivement. Elle était représentée sous les traits de Diane et d'Astrée puis, après la défaite de l'Armada sous ceux de Gloriana, de la reine des fées éternellement jeune du poème d'Edmund Spenser. Ses portraits devinrent de moins en moins réalistes et présentaient de plus en plus de symboles lui donnant une apparence bien plus jeune. En réalité, sa peau avait été marquée par une éruption de variole, en 1562, qui l'avait laissée à moitié chauve et l'obligeait à utiliser une perruque et des cosmétiques[148]. Walter Raleigh avança qu'elle était « une dame que le temps avait surpris[149] ». Cependant, plus sa beauté s'effaçait, plus ses courtisans en faisaient l'éloge[148].

Élisabeth Ire était heureuse de jouer ce rôle[150], mais il est possible qu'elle ait commencé à croire à ses propres attraits dans la dernière décennie de sa vie. Elle se rapprocha du charmant mais irascible Robert Devereux, qui prenait des libertés vis-à-vis de son pouvoir[151], et elle continua de le nommer à des hautes fonctions militaires malgré son ineptie. Après la désertion de Devereux en Irlande en 1599, Élisabeth Ire le plaça en résidence surveillée ; il fut privé de ses monopoles l'année suivante[152]. En , Devereux essaya d'organiser un soulèvement à Londres. Il chercha à enlever la reine mais rassembla peu de soutiens et fut décapité le . Élisabeth Ire savait que ses propres mauvais jugements étaient en partie responsables de ces événements. Un observateur rapporta en 1602 que « son plaisir était de s'asseoir dans le noir et parfois verser des larmes pour pleurer Devereux[153] ».

Mort et succession

Le « portrait arc-en-ciel » d'Élisabeth Ire vers 1600 ; une représentation allégorique de la reine toujours jeune malgré sa vieillesse.

Quand le principal conseiller d'Élisabeth Ire, William Cecil, mourut le , son fils Robert reprit le flambeau et devint rapidement le chef du gouvernement[154]. L'une de ses réussites fut de préparer la voie à une succession paisible. Comme Élisabeth Ire ne nommerait jamais de successeur, Cecil fut obligé de procéder en secret[155] et il entama une correspondance secrète avec le roi d'Écosse Jacques VI, qui pouvait prétendre au trône d'Angleterre[156]. Cecil entraîna l'impatient Jacques VI à se faire apprécier d'Élisabeth Ire[155]. Cela fonctionna, le ton de Jacques VI enchanta Élisabeth Ire, et selon l'historien J. E. Neale (en), si elle ne se prononça pas ouvertement en sa faveur, elle fit connaître son opinion par des « phrases voilées mais sans ambiguïtés[157] ».

La santé de la reine resta stable jusqu'à l'automne 1602 lorsqu'une série de décès parmi ses amis la plongea dans une profonde dépression. En , la mort de Catherine Howard, sa dame de compagnie depuis 45 ans, et celle de la nièce de sa cousine Catherine Carey, furent un choc particulièrement dur. En mars, Élisabeth Ire tomba malade et resta dans une « mélancolie profonde et inamovible[158] ». La reine mourut le au palais de Richmond, après 44 ans de règne, entre deux et trois heures du matin, à l'âge de 69 ans. Quelques heures plus tard, Cecil et le conseil mirent leurs plans en application et proclamèrent Jacques VI d'Écosse roi d'Angleterre[159].

Procession funèbre d'Élisabeth Ire avec les bannières de ses ancêtres.

Le cercueil d'Élisabeth Ire fut transporté sur la Tamise jusqu'à Whitehall dans une barge illuminée par des torches. Lors de ses funérailles, un corbillard tiré par quatre chevaux portant des couvertures de velours noir amena la dépouille dans l'abbaye de Westminster. Selon le chroniqueur John Stow « Westminster était encombrée de toutes sortes de personnes dans les rues, les maisons, aux fenêtres et dans les caniveaux venus voir les obsèques et lorsqu'ils virent sa statue sur son cercueil, il y eut des soupirs, des gémissements et des pleurs généralisés comme on n'en avait jamais vu de mémoire d'homme[160] ».

Élisabeth Ire fut inhumée dans l'abbaye de Westminster dans une tombe commune à celle de sa demi-sœur Marie Ire. L'inscription latine sur la sépulture Regno consortes & urna, hic obdormimus Elizabetha et Maria sorores, in spe resurrectionis signifie « Consorts sur le trône et dans la tombe, ici nous dormons, Élisabeth et Marie, sœurs, dans l'espoir de la résurrection[161] ».

Héritage

Élisabeth Ire fut pleurée par beaucoup de ses sujets, mais d'autres furent soulagés par sa mort[162]. Le roi Jacques Ier était porteur de beaucoup d'espoirs, mais sa popularité diminua, et les années 1620 virent l'apparition d'une nostalgie du règne d'Élisabeth Ire[163] présentée comme une héroïne de la cause protestante durant un âge d'or, à l'opposé de son successeur considéré comme un sympathisant catholique à la tête d'une cour corrompue[164]. L'image triomphaliste qu'Élisabeth Ire avait cultivée à la fin de son règne sur fond de luttes factieuses et de difficultés militaires économiques[165] fut prise pour argent comptant et sa réputation s'accrut. Son règne fut idéalisé comme une période où la Couronne, le Parlement et l'Église travaillaient de concert[166].

Portrait d'Élisabeth Ire réalisé après 1620 durant le premier regain d'intérêt pour son règne. Le Temps dort sur sa droite et la Mort regarde par-dessus son épaule gauche ; deux chérubins tiennent une couronne au-dessus de sa tête[167].

Cette image fabriquée par ses admirateurs protestants au début du XVIIe siècle a été durable et influente[168]. Sa mémoire fut rappelée durant les guerres napoléoniennes lorsque la Grande-Bretagne menaçait d'être envahie[169]. Durant l'époque victorienne, la légende élisabéthaine fut adaptée à l'idéologie impériale de la période[162],[170], et dans la première moitié du XXe siècle, Élisabeth Ire était un symbole romantique de la résistance nationale face à la menace étrangère[171]. Les historiens de la période, comme John Ernest Neale (1934) et Alfred Leslie Rowse (1950), interprétèrent le règne d'Élisabeth Ire comme un âge d'or[172] et idéalisèrent la personnalité de la reine : tous ses actes étaient justes et ses caractéristiques les moins appréciables étaient ignorées ou expliquées par la pression qu'exerçait sur elle le pouvoir[173].

Les historiens récents ont cependant adopté une approche plus nuancée de la souveraine[174]. Son règne est célèbre pour la défaite de l'Armada et pour les raids réussis contre les Espagnols comme ceux de Cadix en 1587 et 1596, mais certains historiens rappellent les échecs militaires sur terre et sur mer[112]. En Irlande, les forces royales furent finalement victorieuses, mais leurs tactiques salirent la réputation de la reine[175]. Plutôt que la championne courageuse des nations protestantes contre l'Espagne et les Habsbourg, elle est plus souvent considérée comme prudente dans ses relations diplomatiques. Elle offrit très peu de soutiens aux protestants étrangers et délaissa fréquemment ses commandants outre-mer[176].

Élisabeth Ire établit une Église d'Angleterre qui aida à forger une identité nationale et existe encore aujourd'hui[177],[178],[179]. Ceux qui la présentèrent par la suite comme une héroïne protestante oublièrent son refus d'abandonner toutes les pratiques d'origine catholique au sein de l'Église d'Angleterre[180]. Les historiens notent qu'en son temps les protestants considéraient le Règlement élisabéthain comme un compromis[181],[182].

Même si Élisabeth Ire mena une politique étrangère largement défensive, le statut de l'Angleterre s'affirma durant son règne. Le pape Sixte V écrivit : « Elle n'est qu'une femme, maîtresse de seulement la moitié d'une île et elle est pourtant crainte par l'Espagne, la France, par le Saint-Empire, par tous[183] ». Élisabeth Ire fut la première Tudor à reconnaître qu'un monarque gouverne par l'approbation du peuple[184]. Par conséquent, elle travailla toujours avec le Parlement et des conseillers dont elle savait qu'ils lui diraient la vérité, une forme de gouvernance que ses successeurs Stuart ne parvinrent pas à suivre. Certains historiens ont considéré qu'elle avait eu de la chance[183]. Se félicitant de n'être qu'une « simple anglaise[185] », Élisabeth Ire croyait que Dieu la protégeait et que le succès de son règne reposait sur l'amour de ses sujets[186]. Dans l'une de ses prières, elle remercia Dieu que :

« [Dans une période] où les guerres et les révoltes avec de cruelles persécutions ont affecté presque tous les rois et pays autour de moi, mon règne a été paisible et mon royaume un réceptacle pour cette Église affligée. L'amour de mon peuple a été ferme et les désirs de mes ennemis contrariés[183]. »

Représentations dans les arts

Littérature et opéra

Élisabeth Ire a été représentée dans de nombreuses œuvres de fictions dont :

Buste d'Élisabeth Ire à la Stowe House.

Filmographie

La Reine Vierge a connu une immense production cinématographique et télévisuelle dans plusieurs pays et à travers divers styles historiques, d'aventure, de romantisme, de guerres, ... etc. Le personnage d'Élisabeth Ire été interprété à l'écran par les actrices suivantes :

Documentaire et reportage

Jeux vidéo

Elle a été représentée dans des productions vidéoludiques dont :

Ascendance

Notes et références

  1. Somerset 2003, p. 4.
  2. Loades 2003, p. 3-5.
  3. Somerset 2003, p. 4-5.
  4. Loades 2003, p. 6-7.
  5. Somerset 2003, p. 10.
  6. Loades 2003, p. 7-8.
  7. Somerset 2003, p. 11.
  8. Richardson 2007, p. 39-46.
  9. Richardson 2007, p. 56, 75-82, 136.
  10. Alison Weir, The Children of Henry VIII, Londres, Random House, , 385 p. (ISBN 978-0-345-40786-3), p. 7.
  11. Les connaissances sur l'éducation d'Élisabeth et sa précocité viennent essentiellement des mémoires de Roger Ascham qui fut également le tuteur du prince Édouard. Loades 2003, p. 8-10.
  12. Loades 2003, p. 21.
  13. « Venice: April 1603 », dans Calendar of State Papers Relating to English Affairs in the Archives of Venice, 1592-1603, vol. 9, (lire en ligne), p. 562-570.
  14. Loades 2003, p. 11.
  15. (en) Elizabeth Norton, The Temptation of Elizabeth Tudor, Head of Zeus, coll. « Great Lives », , 368 p. (ISBN 978-1-78408-171-3, lire en ligne), « The Scandal Deepens ».
  16. David Starkey, Elizabeth : Apprenticeship, Londres, Vintage, , 372 p. (ISBN 978-0-09-928657-8), p. 69.
  17. Loades 2003, p. 14.
  18. Haigh 2000, p. 8.
  19. Neale 1954, p. 32.
  20. Williams 1972, p. 24.
  21. Loades 2003, p. 14, 16.
  22. Neale 1954, p. 33.
  23. Ce palais, dans lequel elle passe une grande partie de son enfance, appartient à la couronne. Offert à John Dudley, comte de Warwick par Edouard VI, il revient rapidement à Elisabeth, par la grâce de lord Warwick, à qui elle donne d'autres terres en compensation. Elle y sera également en résidence surveillée durant le règne de Marie, après sa libération du palais de Woodstock (Old English History).
  24. Élisabeth avait rassemblé 2 000 cavaliers, « une démonstration remarquable de l'ampleur de sa popularité » (Loades 2003, p. 24-25).
  25. Loades 2003, p. 27.
  26. Neale 1954, p. 45.
  27. Loades 2003, p. 28.
  28. Somerset 2003, p. 51.
  29. Loades 2003, p. 29.
  30. « Les épouses de Wycombe lui donnèrent des gâteaux et des gaufres jusqu'à ce que son palanquin soit tellement chargé qu'elle dut les supplier d'arrêter » (Neale 1954, p. 49).
  31. Loades 2003, p. 32.
  32. Neale 1954, p. 53.
  33. Loades 2003, p. 33.
  34. Neale 1954, p. 59.
  35. Somerset 2003, p. 89-90.
  36. Neale 1954, p. 70.
  37. Patrick Collinson, « Elizabeth I (1533-1603) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne). .
  38. Christopher Lee, This Sceptred Isle, 1547-1660, 1995, 1998 (ISBN 978-0-563-55769-2), « Disque 1 ».
  39. Loades 2003, p. 46.
  40. « Il était heureux que 10 des 26 évêchés soient vacants car il y avait eu un fort taux de mortalité dans l'épiscopat et une fièvre avait comme par hasard emporté l'archevêque de Cantorbéry de Marie Ire, Reginald Pole, moins de 24 heures après sa propre mort » Somerset 2003, p. 98.
  41. « Il n'y avait pas moins de dix sièges non représentés du fait des morts ou des maladies et de la négligence du « maudit cardinal » [Pole] » Black 1945, p. 10.
  42. Somerset 2003, p. 101-103.
  43. « Stamp-sized Elizabeth I miniatures to fetch ₤80.000 », Daily Telegraph, (lire en ligne).
  44. Loades 2003, p. 38.
  45. Haigh 2000, p. 19.
  46. Loades 2003, p. 39.
  47. Retha Warnicke, « Why Elizabeth I Never Married », History Review, no 67, , p. 15-20.
  48. En réalité une variole en 1562 l'avait laissé à moitié chauve et l'obligeait à utiliser une perruque et des cosmétiques.
  49. (en) Bram Stoker, The Bram Stoker Bedside Companion : 10 Stories by the Author of Dracula, Taplinger Publishing Company, , p. 13.
  50. Loades 2003, p. 42 ; Wilson 1981, p. 95.
  51. Wilson 1981, p. 95.
  52. Skidmore 2010, p. 162, 165, 166-168.
  53. Somerset 2003, p. 166-167 ; La plupart des historiens modernes considèrent que le meurtre est improbable et jugent qu'un cancer du sein ou qu'un suicide sont les explications les plus plausibles (Doran 1996, p. 44). Le rapport du médecin légiste, perdu pendant de nombreuses années puis retrouvé aux Archives nationales à la fin des années 2000, ne permet pas de trancher entre les différentes hypothèses (Skidmore 2010, p. 230-233).
  54. Wilson 1981, p. 126-128.
  55. Doran 1996, p. 45.
  56. Doran 1996, p. 212.
  57. Elizabeth Jenkins, Elizabeth and Leicester, The Phoenix Press, (1re éd. 1961) (ISBN 978-1-84212-560-1), p. 245, 247 ; Hammer 1999, p. 46.
  58. Susan Doran, Queen Elizabeth I, Londres, British Library, , 144 p. (ISBN 978-0-7123-4802-7), p. 61.
  59. Wilson 1981, p. 303.
  60. Frieda 2005, p. 397.
  61. Anna Dowdeswell, « Historic painting is sold for £2.6 million », bucksherald.co.uk, (consulté le ).
  62. Haigh 2000, p. 17.
  63. Loades 2003, p. 53-54.
  64. Loades 2003, p. 54.
  65. Somerset 2003, p. 408.
  66. Haigh 2000, p. 20-21.
  67. Haigh 2000, p. 22-23.
  68. John N. King, « Queen Elizabeth I: Representations of the Virgin Queen », Renaissance Quarterly, vol. 43, no 1, , p. 30-74 (JSTOR 2861792).
  69. Haigh 2000, p. 23.
  70. Susan Doran, « Juno Versus Diana: The Treatment of Elizabeth I's Marriage in Plays and Entertainments, 1561-1581 », Historical Journal, no 38, , p. 257-74 (JSTOR 2639984).
  71. Haigh 2000, p. 24.
  72. Haigh 2000, p. 131.
  73. Marie Ire était en effet l'arrière-petite-fille de Henri VII d'Angleterre par sa fille Marguerite Tudor. Elle déclara « Je suis la parente la plus proche qu'elle ait, toutes deux tirées de la même étoffe, la reine ma bonne sœur vient du frère et moi de la sœur ». (Guy 2004, p. 115).
  74. Lors de l'accession au trône d'Élisabeth Ire, les proches de Marie Ire appartenant à la maison de Guise l'avait proclamé reine d'Angleterre et les armoiries de l'Angleterre furent ajoutées à celles de l'Écosse et de la France sur sa vaisselle et son mobilier. (Guy 2004, p. 96-97).
  75. Selon les termes du traité, les troupes françaises et anglaises se retirèrent d'Écosse. (Haigh 2000, p. 132).
  76. Loades 2003, p. 67.
  77. Loades 2003, p. 68.
  78. Simon Adams, « Dudley, Robert, earl of Leicester (1532/3-1588) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne). .
  79. Lettre à Marie Ire d'Écosse, 23 juin 1567. Cité par Loades 2003, p. 69-70.
  80. Loades 2003, p. 72-73.
  81. Loades 2003, p. 73.
  82. Neville Williams, Thomas Howard, Fourth Duke of Norfolk, Londres, Barrie & Rockliff, , p. 174.
  83. Patrick McGrath, Papists and Puritans under Elizabeth I, Londres, Blandford Press, , p. 69.
  84. Collinson 2007, p. 67.
  85. Collinson 2007, p. 67-68.
  86. Collinson 2007, p. 68.
  87. Guy 2004, p. 483-484.
  88. Loades 2003, p. 78-79.
  89. Guy 2004, p. 1-11.
  90. Frieda 2005, p. 191.
  91. Loades 2003, p. 61.
  92. Sian Flynn et David Spence, « Elizabeth's Adventurers », dans Elizabeth: The Exhibition at the National Maritime Museum, Londres, Chatto and Windus, (ISBN 978-0-7011-7476-7), p. 126-128.
  93. Somerset 2003, p. 607-611.
  94. Le tamis était utilisé comme attribut de la chasteté en référence à la légende latine racontant comment la vestale Tuccia avait transporté de l'eau du Tibre dans un tamis sans en perdre une goutte, prouvant ainsi sa virginité.
  95. Haigh 2000, p. 135.
  96. Strong et van Dorsten 1964, p. 20-26.
  97. Strong et van Dorsten 1964, p. 43.
  98. Strong et van Dorsten 1964, p. 50.
  99. Chamberlin 1939, p. 263-264.
  100. Le roi d'Espagne ne cherchait cependant qu'à gagner du temps afin de préparer l'invasion de l'Angleterre. (Parker 2000, p. 193).
  101. Alan Haynes, The White Bear : The Elizabethan Earl of Leicester, Peter Owen, , 240 p. (ISBN 978-0-7206-0672-0), p. 15 ; Strong et van Dorsten 1964, p. 72-79.
  102. Parker 2000, p. 193-194.
  103. Haigh 2000, p. 138.
  104. Lorsque le commandant de la flotte espagnole, le duc de Medina Sidonia débarqua sur la côte près de Calais, il trouva les troupes espagnoles impréparées et fut obligé d'attendre ce qui permit aux Anglais de lancer leur attaque. (Loades 2003, p. 64).
  105. Black 1945, p. 349.
  106. Neale 1954, p. 300.
  107. Somerset 2003, p. 591 ; Neale 1954, p. 297-98.
  108. Black 1945, p. 353.
  109. Haigh 2000, p. 145.
  110. C. H. Wilson blâme ainsi Élisabeth Ire pour son peu d'enthousiasme dans la guerre contre l'Espagne. (Haigh 2000, p. 183).
  111. Somerset 2003, p. 655.
  112. Haigh 2000, p. 142.
  113. Haigh 2000, p. 143.
  114. Haigh 2000, p. 143-144.
  115. Un observateur écrivit ainsi que l'Ulster était « aussi inconnu pour un Anglais que les terres les plus reculées de Virginie ». (Somerset 2003, p. 667).
  116. Loades 2003, p. 55.
  117. Somerset 2003, p. 668.
  118. Somerset 2003, p. 668-669.
  119. Loades 2003, p. 98.
  120. Loades 2003, p. 98-99.
  121. Edward Crankshaw, Russia and Britain, Collins.
  122. Virginia Mason Vaughan, Performing Blackness on English Stages, 1500-1800, Cambridge University Press, , 190 p. (ISBN 978-0-521-84584-7, lire en ligne), p. 57.
  123. Nicoll 2002, p. 90.
  124. (en) Emily Carroll Bartels, Speaking of the Moor, Emily C. Bartels p. 24, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, , 252 p. (ISBN 978-0-8122-4076-4, lire en ligne).
  125. Université de Birmingham, « Research and Cultural Collections ».
  126. Kupperman 2007, p. 39.
  127. Nicoll 2002, p. 96.
  128. Peter N. Stearns, The Encyclopedia of world history, p. 353.
  129. Kupperman 2007, p. 40.
  130. Kupperman 2007, p. 41.
  131. Haigh 2000, p. 155.
  132. Black 1945, p. 355-356.
  133. Black 1945, p. 355.
  134. Haigh 2000, p. 149-169.
  135. Adams 2002, p. 7 ; Hammer 1999, p. 1 ; Collinson 2007, p. 89.
  136. Collinson 2007, p. 89.
  137. Doran 1996, p. 216.
  138. Hammer 1999, p. 1, 9.
  139. Hammer 1999, p. 9-10.
  140. Robert Lacey, Robert Earl of Essex : An Elizabethan Icarus, Londres, Weidenfeld & Nicolson, (ISBN 978-0-297-00320-5), p. 117-120.
  141. Un monopole donnait à son possesseur le contrôle sur un secteur commercial ou manufacturier. (Neale 1954, p. 382).
  142. Williams 1972, p. 208.
  143. Black 1945, p. 192-194.
  144. Elle donna ce discours au palais de Whitehall devant 140 députés qui lui baisèrent tous la main. (Neale 1954, p. 383-384).
  145. Black 1945, p. 239.
  146. Black 1945, p. 239-245.
  147. Haigh 2000, p. 176.
  148. Loades 2003, p. 92.
  149. Haigh 2000, p. 171.
  150. « La métaphore du drame est appropriée pour le règne d'Élisabeth Ire car son pouvoir était une illusion et l'illusion était son pouvoir. Comme Henri IV de France, elle projetait une image qui apportait stabilité et prestige au pays ». (Haigh 2000, p. 179).
  151. Loades 2003, p. 93.
  152. Loades 2003, p. 97.
  153. Black 1945, p. 410.
  154. Après la chute de Devereux, Jacques VI d'Écosse qualifia Cecil de « roi de fait » ; Pauline Croft, King James, Basingstoke et New York, Palgrave Macmillan, , 214 p. (ISBN 978-0-333-61395-5), p. 48.
  155. Willson 1963, p. 154.
  156. Jacques VI d'Écosse était l'arrière-arrière-petit-fils d'Henri VII d'Angleterre et donc le cousin issus d'issus de germains d'Élisabeth Ire.
  157. Neale 1954, p. 385.
  158. Black 1945, p. 411.
  159. Black 1945, p. 410-411.
  160. Weir 1999, p. 486.
  161. Arthur Penrhy Stanley, « The royal tombs », dans Historical memorials of Westminster Abbey, Londres, John Murray, (OCLC 24223816), p. 178.
  162. Loades 2003, p. 100-101.
  163. Somerset 2003, p. 726.
  164. Strong 2003, p. 164.
  165. Haigh 2000, p. 170.
  166. Dobson et Watson 2003, p. 257.
  167. Strong 2003, p. 163-164.
  168. Haigh 2000, p. 175, 182.
  169. Dobson et Watson 2003, p. 258.
  170. L'ère élisabéthaine fut présentée comme une époque chevaleresque symbolisée par les rencontres courtoises entre la reine et ses « chiens de mer » comme Drake et Raleigh. Certains récits victoriens tels Raleigh posant son somptueux manteau sur une flaque d'eau sur laquelle la reine s'apprêtait à marcher afin qu'elle ne se mouille pas les pieds font toujours partie du mythe. (Dobson et Watson 2003, p. 258).
  171. Haigh 2000, p. 175.
  172. Haigh 2000, p. 182.
  173. John p. Kenyon, The History Men : The Historical Profession in England since the Renaissance, Londres, Weidenfeld & Nicolson, (ISBN 978-0-297-78254-4), p. 207.
  174. Haigh 2000, p. 183.
  175. Black 1945, p. 408-409.
  176. Haigh 2000, p. 142-147, 174-177.
  177. Loades 2003, p. 46-50.
  178. Weir 1999, p. 487.
  179. Hogge 2005, p. 9-10.
  180. Somerset 2003, p. 102.
  181. Haigh 2000, p. 45-46, 177.
  182. Black 1945, p. 14-15.
  183. Somerset 2003, p. 727.
  184. Starkey 2003, p. 7.
  185. Philip Edwards, The Making of the Modern English State : 1460-1660, Basingstoke et New York, Palgrave Macmillan, , 448 p. (ISBN 978-0-312-23614-4), p. 205.
  186. Starkey 2003, p. 6-7.
  187. Dominique Bonnet, « La Reine vierge, un destin hors-norme », Paris Match, (lire en ligne).

Bibliographie

  • Simon Adams, Leicester and the Court : Essays in Elizabethan Politics, Manchester, Manchester University Press, , 420 p. (ISBN 978-0-7190-5325-2, lire en ligne).
  • John B. Black, The Reign of Elizabeth : 1558-1603, Oxford, Clarendon, (1re éd. 1936) (OCLC 5077207).
  • Frederick Chamberlin, Elizabeth and Leycester, Dodd, Mead & Co., .
  • Jacques Chastenet, Elizabeth Ire, Fayard, .
  • Patrick Collinson, Elizabeth I, Oxford, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-921356-6).
  • Bernard Cottret, La royauté au féminin. Elisabeth Ire d'Angleterre, Fayard, .
  • Michael Dobson et Nicola Watson, « Elizabeth's Legacy », dans Elizabeth: The Exhibition at the National Maritime Museum, Londres, Chatto and Windus, (ISBN 978-0-7011-7476-7).
  • Susan Doran, Monarchy and Matrimony : The Courtships of Elizabeth I, Londres, Routledge, , 279 p. (ISBN 978-0-415-11969-6).
  • Susan Doran, « The Queen's Suitors and the Problem of the Succession », dans Elizabeth: The Exhibition at the National Maritime Museum, Londres, Chatto and Windus, (ISBN 978-0-7011-7476-7).
  • Michel Duchein, Elisabeth Ire d'Angleterre : le pouvoir et la séduction, Paris, Fayard, , 885 p. (ISBN 2-213-02840-0, présentation en ligne), [présentation en ligne].
  • Leonie Frieda, Catherine de Medici, Londres, Phoenix, , 512 p. (ISBN 978-0-7538-2039-1).
  • John Guy, My Heart is My Own : The Life of Mary Queen of Scots, Londres et New York, Fourth Estate, (ISBN 978-1-84115-752-8).
  • Christopher Haigh, Elizabeth I, Harlow, Royaume-Uni, Longman Pearson, , 2e éd., 209 p. (ISBN 978-0-582-43754-8, lire en ligne).
  • Paul E. J. Hammer, The Polarisation of Elizabethan Politics : The Political Career of Robert Devereux, 2nd Earl of Essex, 1585-1597, Cambridge University Press, , 468 p. (ISBN 978-0-521-01941-5).
  • (en) Alice Hogge, God's secret agents : Queen Elizabeth's forbidden priests and the hatching of the Gunpowder plot, Londres, HarperCollins, , 445 p. (ISBN 0-00-715637-5).
  • (en) Karen Ordahl Kupperman, The Jamestown Project, Cambridge, Mass., Harvard University Press, , 380 p. (ISBN 978-0-674-02474-8, lire en ligne).
  • David Loades, Elizabeth I : The Golden Reign of Gloriana, Londres, The National Archives, , 118 p. (ISBN 978-1-903365-43-4).
  • John E. Neale, Queen Elizabeth I : A Biography, Londres, Jonathan Cape, (1re éd. 1934) (OCLC 220518).
  • Allardyce Nicoll, Shakespeare Survey With Index 1-10, Cambridge University Press, , 244 p. (ISBN 978-0-521-52347-9, lire en ligne).
  • Geoffrey Parker, The Grand Strategy of Philip II, New Haven, Yale University Press, , 446 p. (ISBN 978-0-300-08273-9).
  • Ruth Elizabeth Richardson, Mistress Blanche : Queen Elizabeth I's Confidante, Woonton, Logaston Press, , 184 p. (ISBN 978-1-904396-86-4).
  • Chris Skidmore, Death and the Virgin : Elizabeth, Dudley and the Mysterious Fate of Amy Robsart, Londres, Weidenfeld & Nicolson, , 430 p. (ISBN 978-0-297-84650-5).
  • Anne Somerset, Elizabeth I., Londres, Anchor Books, (ISBN 978-0-385-72157-8).
  • David Starkey, « Elizabeth: Woman, Monarch, Mission », dans Elizabeth: The Exhibition at the National Maritime Museum, Londres, Chatto and Windus, (ISBN 978-0-7011-7476-7).
  • Roy C. Strong, Gloriana : The Portraits of Queen Elizabeth I, Londres, Pimlico, (1re éd. 1987), 180 p. (ISBN 978-0-7126-0944-9).
  • Roy C. Strong et Jan A. van Dorsten, Leicester's Triumph, Oxford University Press, .
  • Alison Weir, Elizabeth the Queen, Londres, Pimlico, , 532 p. (ISBN 978-0-7126-7312-9).
  • Neville Williams, The Life and Times of Elizabeth I, Londres, Weidenfeld & Nicolson, (ISBN 978-0-297-83168-6).
  • David Harris Willson, King James VI & I, Londres, Jonathan Cape, (1re éd. 1956) (ISBN 978-0-224-60572-4).
  • Derek Wilson, Sweet Robin : A Biography of Robert Dudley Earl of Leicester 1533-1588, Londres, Hamish Hamilton, , 355 p. (ISBN 978-0-241-10149-0).
  • Guy Gauthier, Élisabeth Ire, l'aube de la puissance britannique, Saint-Malo, Éditions Pascal Galodé, 2014, 432 p.

Site

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la monarchie
  • Portail de l’Angleterre
  • Portail de la Renaissance
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.