1er régiment de zouaves

Le 1er Régiment de Zouaves est un régiment d'infanterie français constitué sous le Second Empire qui se distingua lors de la guerre de Crimée et la campagne d'Italie (1859).

1er Régiment de Zouaves

Insigne régimentaire du 1er Zouaves

Création 1837
Dissolution 1962
Pays France
Branche Armée de terre
Type Régiment de Zouaves
Rôle Infanterie
Devise Premiers Soldats du Monde
Inscriptions
sur l’emblème
Constantine 1837
Sébastopol 1854-1855
Mélégnano 1859
Puebla 1863
Maroc 1908 – 1911 - 1914
la Somme 1916
Les Monts 1917
l'Ailette 1918
Montagne de Reims 1940
Danube 1945
AFN 1952-1962
Guerres Guerre de Crimée
Expédition du Mexique
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Fourragères aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
Décorations Croix de Guerre 1914-1918
5 palmes
1 étoile de vermeil
Croix de guerre 1939-1945
2 palmes
Médaille d'Or de Milan
Mérite Militaire Chérifien.

Création et différentes dénominations

Unités de zouaves avant le 1er régiment de zouaves

  • 1830 : création du Corps de Zouaves, en Algérie, à deux bataillons
  •  : fusion en un seul bataillon à 12 compagnies (8 compagnies d'indigènes, 4 de Français)
  • 1835 : dédoublement du bataillon ; les deux bataillons ont 6 compagnies (4 indigènes, 2 françaises)
  •  : création du 3e bataillon
  •  : un régiment de marche est formé temporairement, pour la deuxième expédition de Constantine ; c'est le premier régiment de zouaves
  • 1841 : création du régiment de zouaves, par la fusion des trois bataillons (désormais à neuf compagnies), plus une compagnie hors-rang, en 1843 Cavaignac en est le colonel[1].

Création du 1er zouaves

  • 1852 : chaque bataillon forme un nouveau régiment (un par département algérien). Création du 1er régiment de zouaves, cantonné à Alger
  • 1870 : dans la guerre franco-prussienne, les trois premiers régiment de zouaves forment des régiments de marche ; le 1er régiment de marche de zouaves intègre la 1re division du général Ducrot, au sein du 1er corps du maréchal de Mac-Mahon.
  •  : reconstitution du 1er régiment de marche de zouaves par le gouvernement de défense nationale. Le 1er régiment de marche de zouaves est interné en Suisse.
  • 1872 : reconstitution du 1er régiment de zouaves, à partir des survivants du 1er régiment de marche de zouaves, du bataillon de marche de zouaves ; du bataillon provisoire d'Afrique ; de la 6e compagnie du 4e régiment de marche de zouaves
  • 1913 : 5 bataillons, dont 4 en Afrique
  • 1914 : 6 bataillons, dont 5 en Afrique
À la mobilisation, le 1er régiment de zouaves forme le régiment de marche du 1er zouaves, envoyé en France (comprenant le 4e bataillon d'active, un 11e bataillon de réserve, et le 5e bataillon, déjà en France), affecté à la 38e division d'infanterie (d'abord à la 75e puis à la 76e brigade). Ce régiment est appelé à partir de le 1er régiment de marche de zouaves. Il passe en à la 25e DI, puis début 1917 à la 48e DI.
Ensuite, un 6e bataillon d'active et un 14e bataillon de réserve sont formés, et intégrés à la 89e brigade d'infanterie (également en France). Les trois premiers bataillons sont intégrés aux 1re (pour le 1er) et 3e brigade du Maroc, pour y maintenir l'ordre.

Chefs de Corps

  • 1849 : colonel François Certain de Canrobert
  • -  : colonel Bourbaki
  •  : colonel de Lavarande
  •  : colonel Janin
  •  : colonel Collineau**
  • 1857 : colonel Paulze d'Ivoy, tué à la bataille de Melegnano
  •  : colonel Brincourt
  •  : colonel Clinchant
  • 1866 - : colonel Carteret-Trecourt
  • 1870 - 1879 : colonel Barrachin*
  • 1883 - 1887 : colonel Henri Edmond d'Esclevin (*1833-1900) général de Brig. 1887, Gén. Div 1893. GOLH 1892.
  • 1901 - 1904 : colonel Dubail**
  • 1904 - 1910 : colonel François Gard
  •  : colonel Cherrier**
  • -  : lieutenant-colonel Heude (décédé le 16/9/1914)
  • -  : lieutenant-colonel Bigault de Grandrut
  • -  : lieutenant-colonel Rolland
  • avril -  : lieutenant-colonel Poirel
  • juillet -  : lieutenant-colonel Marie Alexandre Stanislas comte de Dessöffy de Csernek et Tarko
  • -  : lieutenant-colonel Kastler
  • mars -  : lieutenant-colonel Pompey
  • -  : colonel Détanger (*1873-1970) général de Brig. 1930

.

  • 1942 : colonel Gross

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.

Historique des garnisons, combats et batailles du 1er RZ

Deuxième République

Au , le régiment de zouaves, sous le commandement du chef de bataillon François Certain de Canrobert, est en garnison à Alger en Algérie.

Second Empire

Le général de Mac-Mahon avec le 1er Zouaves à Malakoff

Le , 1er bataillon du régiment de zouaves forme le 1er bataillon du 1er régiment de zouaves commandé par le colonel Bourbaki.

Le 2 mai, les 8 compagnies du 1er régiment quittent Aumale pour expéditionner dans l'Oued Sahel et franchissait le Djurdjura pour venir rejoindre à Draâ El Mizan le 2e régiment de zouaves.

Le 5 mai il participe à une opération en Kabylie

 : Bataille de Malakoff
  • 1856 : retour à Alger
  • 1857 : Expédition de Kabylie
  • 1859 : La guerre paraissant inévitable avec l'Autriche, un décret du organisa les régiments de zouaves à 3 bataillons de guerre à 6 compagnies et un dépôt formé avec les 7e, 8e et 9e compagnies de chaque bataillon.
  •  : bataille de Melegnano (Italie)
  •  : Retour à Alger
  • 1860 - 1861 : Expédition de Syrie, retour en juin
  • 1862 - 1867 : 2 bataillons combattent au Mexique. Ils rentrent en

De 1870 à 1914

Première Guerre mondiale

Le 1er zouaves a 64 officiers tués durant la Première Guerre mondiale et obtient 6000 citations.

Affectations :

1914

1915

Tout l'hiver 1915-1916 se passe en travaux dans un terrain difficile. Le Régiment lutte beaucoup plus contre l'eau et la boue que contre les Allemands peu actifs dans ce secteur. En janvier le Régiment est relevé et cantonne pendant plusieurs jours à Montdidier et environs.

1916

  • Le l'ennemi déclenche son offensive sur Verdun.
    • Secteur de Cumières, bois des Corbeaux, côte de Talou, Chattancourt
  • Bataille de la Somme

Le , après avoir tenu plusieurs jours, sous le bombardement meurtrier et continu et dans des conditions atmosphériques extrêmement pénibles, a coopéré à l'attaque du bols de Chaulnes avec un allant superbe et dans un ordre parfait, atteignant rapidement l'objectif fixé. Le , chargé, sous les ordres du colonel Rolland, d'enlever Pressoir et le bois Kratz, s'est acquitté de la façon la plus brillante de sa mission, après une lutte très vive à la grenade et en dépit d'une violente tempête de vent et de pluie[2].

1917

Appelée en Champagne pour vaincre les résistances jusqu'ici opposées à nos armes par la forteresse du Mont Cornillet, la division a la grande satisfaction de quitter le champ de bataille ayant rempli la mission qui lui avait été confiée. Dès l'entrée en ligne, sans distinction de grade, d'arme, d'emploi, les volontés de tous, état-major, troupes, services, se sont tendues dans une admirable unanimité vers le but commun. Le Cornillet conquis, tous ont déployé une farouche ténacité à en assurer la possession, malgré la violence inouïe des bombardements. La discipline et la persistance dans l'effort sont les deux qualités primordiales qui assurent le succès. Ces qualités, la division les possède.

« Le général commandant la division exprime à tous sa reconnaissance pour la collaboration sans limites qui lui a été offerte et, en même temps, sa fierté d'être à la tête d'une aussi brillante unité. Il s'incline respectueusement devant les morts qui ont acheté le succès du prix de leur vie et qui ne seront pas oubliés par leurs frères d'armes. Après la dure période que nous venons de traverser, la patrie nous demande un nouvel effort. À cet appel, nous répondons : "Présent". »


1918

  • Contre-offensive Mangin
  • Bataille de la Marne
  • l'Aisne
    • Le 10, 11, , devant Voncq, après avoir délivré dans Grivy-Loisy environ 5000 civils concentrés dans ces villages par l'ennemi en retraite. Les Zouaves n'oublieront pas l'accueil qui leur fut fait par ces enfants, ces femmes, ces vieillards porteurs de drapeaux blancs et chantant la Marseillaise ou le Chant du Départ sous les balles des avions ennemis.
  • Une cinquième citation à l'Ordre de l'Armée récompense ses brillants succès.

Entre-deux-guerres

  • 1919 : le 1er régiment de zouaves fait partie des six régiments de zouaves maintenus ; il est cantonné à Casablanca, Ouezzane et Albi.

Seconde Guerre mondiale

Régiment d'active (sous le commandement du LCL Fromentin) le 1er Zouaves sera rattaché à la déclaration de guerre de à la 82e division d'infanterie d'Afrique (avec les 4e RTM - 6e RTA - 66eRAA - 266e RALD - 82e GRDI)

1939

  • 2 -  : embarquement à Oran pour la Métropole
  • 25 -  : Marseille
  •  : camp d’Avord
  •  : Maubeuge

1940

(France40-JFC-2007)

1944 - 1945

Ronchamp.

Après avoir subi en Algérie de profondes transformations, reçu du matériel et un équipement moderne, les 1er Régiment de Zouaves, 2e Régiment de Zouaves et 3e Régiment de Zouaves (1er Bataillon de marche , 2e Bataillon de marche et 3e Bataillon de marche) entrent dans la composition de la 1re Division Blindée en tant que bataillons de zouaves portés (BZP) Débarqués le à Saint-Tropez, ils participent ensuite aux victoires des rives de la Méditerranée jusqu'au cœur de l'Allemagne, sur le bord du Danube et aux pieds des Alpes bavaroises et Autrichiennes.

  • 25, 26 et - Magny-Danigon
  • 28 et - Ronchamp
  • - Morvillars
  • - Forêt de la Harth
  • 4 au - Libération de Mulhouse
  • au - Wittelsheim
  • 4 au - réduction de la "poche de Colmar"
  • - franchissement de la frontière allemande
  • - entrée dans Baden-Baden
  • - Dorhan
  • - Ulm
  • - Baltringen et Summingen[3]

De 1945 à nos jours

En 1956, le 1er régiment de zouaves est reformé à partir du Régiment de marche du Maroc. Le régiment est dissous en 1960.

Drapeau du régiment

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[4]:

Drapeau du 1er zouaves en 1900

NB : Erreur d'inscription au Drapeau : il faut lire « Montagne de Reims 1940 »

Décorations

Fourragère aux couleurs de la Médaille militaire

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 (5 palmes et une étoile vermeil) et de la Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes) de la Médaille d'or de la Ville de Milan et du Mérite Chérifien.

Devise

"Premiers soldats du monde"

Cette devise fait suite à l'engagement du régiment lors de la dernière bataille de la guerre de 1870-1871 à Auvours par un froid glacial qui permit la reprise du plateau. Le général Auguste Gougeard déclara à la suite de cette bataille : "Les Zouaves sont les premiers soldats du monde", et ajouta "Zouaves, vous êtes des braves, aujourd'hui vous avez sauvé l'armée"[5]

Marche du 1er Zouaves

Comme pour tous leurs camarades des autres régiments de Zouaves, les zouzous du "1er" ont pour chant de tradition : "Pan Pan l'Arbi ! ". Notons que les zouaves d’après 1945 entonnent aussi "les Africains".

Personnalités ayant servi au 1er RZ


Références

  1. [www2.culture.gouv.fr/LH/LH280/PG/FRDAFAN83_OC01V006.htm] fiche LEONORE.
  2. Citation à l'ordre de l'armée
  3. 1e Division Blindée. 1er bataillon de Zouaves, Première compagnie. Journal de marche de l'Unité.
  4. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  5. Alban Pérès, Devises de l'Armée française : de l'Ancien Régime au XXIe siècle, Nice/06-Saint-Laurent-du-Var, Arcadès Ambo éditions, , 358 p. (ISBN 979-10-94910-24-5)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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