2e division d'infanterie bavaroise
La 2e division d'infanterie bavaroise est une unité de l'armée bavaroise engagée dans la guerre austro-prussienne de 1866 aux côtés de l'Empire d'Autriche, puis dans guerre franco-allemande de 1870 contre les Français. L'armée bavaroise est rattachée à l'armée allemande et combat lors de la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, elle forme avec la 1re division d'infanterie bavaroise le Ier corps d'armée bavarois. Elle combat initialement en Lorraine à Sarrebourg puis en poursuivant les Français dans la trouée de Charmes et vers Nancy, avant d'être transférée dans la Somme et de combattre vers Albert.
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2e division d'infanterie bavaroise | |
Création | 1815 |
---|---|
Dissolution | 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | Augsbourg[1] |
Guerres | Guerre austro-prussienne Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
Batailles | Guerre austro-prussienne Bataille de Kissingen Guerre franco-allemande de 1870 Bataille de Beaumont Bataille de Sedan Siège de Paris Bataille d'Orléans Bataille de Loigny Première Guerre mondiale 1914 - Bataille de Sarrebourg 1914 - Bataille de la trouée de Charmes 1914 - Bataille du Grand-Couronné 1914 - Bataille d'Albert 1915 - Bataille de l'Artois 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille du Chemin des Dames 1918 - Offensive Michael 1918 - Bataille de Champagne |
La 2e division d'infanterie bavaroise occupe un secteur du front dans la Somme jusqu'en où elle est déplacée en Artois pour combattre vers Souchez. Elle reste dans cette région jusqu'en . En , la division est engagée dans la bataille de Verdun, puis au cours de l'automne dans la bataille de la Somme. Lors de l'année 1917, la division combat sur le Chemin des Dames. En 1918, la 2e division d'infanterie bavaroise participe à l'offensive Michael puis à la bataille de Champagne. Elle est ensuite employée dans des combats défensifs durant l'automne 1918. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Guerre austro-prussienne et guerre franco-allemande de 1870
Durant la guerre austro-prussienne de 1866, le royaume de Bavière est allié avec l'empire d'Autriche contre le royaume de Prusse. La 2e division bavaroise combat les troupes prussiennes à Kissingen, à Helmstadt et à Waldbüttelbrunn.
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, le royaume de Bavière est allié au royaume de Prusse et combat les troupes françaises. La 2e division d'infanterie bavaroise combat à Beaumont, à Sedan, puis participe au siège de Paris. Elle est ensuite impliquée dans les batailles d'Orléans et de Loigny.
Première Guerre mondiale
Temps de paix, début 1914
- 12e régiment d'infanterie royal bavarois (de) (Neu-Ulm)
- 15e régiment d'infanterie royal bavarois (de) (Neubourg-sur-le-Danube)
- 2e brigade de cavalerie royale bavaroise (de) (Augsbourg)
- 4e régiment de chevau-légers royal bavarois (de) (Augsbourg)
- 8e régiment de chevau-légers royal bavarois (de) (Dillingen an der Donau)
- 2e brigade d'artillerie de campagne royale bavaroise (de) (Augsbourg)
- 4e régiment d'artillerie de campagne royal bavarois (de) (Augsbourg)
- 9e régiment d'artillerie de campagne royal bavarois (de) (Landsberg am Lech)
Composition à la mobilisation - 1915
- 3e brigade d'infanterie bavaroise
- 3e régiment d'infanterie bavarois « prince Charles de Bavière »
- 20e régiment d'infanterie bavarois « prince François »
- 4e brigade d'infanterie bavaroise
- 12e régiment d'infanterie bavarois « prince Arnulf »
- 15e régiment d'infanterie bavarois « roi Frédéric Auguste de Saxe »
- 2e brigade d'artillerie de campagne bavaroise
- 4e régiment d'artillerie de campagne bavarois « du roi »
- 9e régiment d'artillerie de campagne bavarois
- 4e régiment de chevau-légers bavarois « du roi »
- 2e compagnie du 1er bataillon de pionniers bavarois
1916
- 4e brigade d'infanterie bavaroise
- 12e régiment d'infanterie bavarois « prince Arnulf »
- 15e régiment d'infanterie bavarois « roi Frédéric Auguste de Saxe »
- 20e régiment d'infanterie bavarois « prince François »
- 2e brigade d'artillerie de campagne bavaroise
- 4e régiment d'artillerie de campagne bavarois « du roi »
- 9e régiment d'artillerie de campagne bavarois
- 3 escadrons du 4e régiment de chevau-légers bavarois « du roi »
- 2e compagnie du 1er bataillon de pionniers bavarois
1917
- 4e brigade d'infanterie bavaroise
- 12e régiment d'infanterie bavarois « prince Arnulf »
- 15e régiment d'infanterie bavarois « roi Frédéric Auguste de Saxe »
- 20e régiment d'infanterie bavarois « prince François »
- 2e commandement d'artillerie divisionnaire bavarois
- 9e régiment d'artillerie de campagne bavarois
- 2 escadrons du 8e régiment de chevau-légers bavarois
- 2e et 4e compagnies de pionniers bavarois
1918
- 4e brigade d'infanterie bavaroise
- 12e régiment d'infanterie bavarois « prince Arnulf »
- 15e régiment d'infanterie bavarois « roi Frédéric Auguste de Saxe »
- 20e régiment d'infanterie bavarois « prince François »
- 2e commandement d'artillerie divisionnaire bavarois
- 9e régiment d'artillerie de campagne bavarois
- 1er bataillon du 3e régiment d'artillerie à pied de réserve bavarois
- 3 escadrons du 8e régiment de chevau-légers bavarois
- 7e bataillon de pionniers bavarois
Historique
Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 2e division d'infanterie bavaroise forme avec la 1re division d'infanterie bavaroise le Ier corps d'armée bavarois rattaché à la VIe armée allemande.
1914
- 3 - : arrivée de la 3e brigade d'infanterie bavaroise à Réding à proximité de Sarrebourg, action de couverture. Le la division est au complet.
- 10 - : franchissement de la frontière, prise de Badonviller ; puis repli pour atteindre Gosselming le . Engagée le dans la bataille de Sarrebourg, poursuite des troupes françaises en France.
- - : engagée du 24 au dans la bataille de la trouée de Charmes où la progression de la division est stoppée. Après quelques jours de repos, engagée dans la bataille du Grand-Couronné progression vers Xaffévillers le .
- 15 - : transport par V.F. vers Namur, puis mouvement par étapes vers Péronne.
- - : engagée dans la bataille d'Albert, combat vers Foucaucourt-en-Santerre, combats violents avec de lourdes pertes[n 1].
- - : occupation et organisation d'un secteur du front au sud de la Somme, puis à partir de entre Dompierre-Becquincourt et Maricourt.
- : le 3e régiment d'infanterie bavaroise est transféré à la 11e division d'infanterie bavaroise[2] nouvellement formée.
1915
- 6 - : mouvement en Artois, engagée à partir du dans la bataille de l'Artois, combat dans la région de Souchez et de Neuville-Saint-Vaast.
- - : occupation et organisation d'un secteur du front en Artois.
- - : en ligne dans la région de Bailleul-Sir-Berthoult.
1916
- - : retrait du front, transport par V.F. dans la région au nord de Verdun, engagée à partir du dans la bataille de Verdun.
- 22 - : relève de la 5e division d'infanterie[2], combat autour du fort de Douaumont, plusieurs attaques françaises sont repoussées.
- - : retrait du front et reconstitution dans la région de Romagne-sous-les-Côtes.
- 12, : attaque de l'ouvrage de Thiaumont, la division souffre de pertes très importantes (plus de 50 % de son effectif)[2].
- - : retrait du front et mouvement dans le secteur d'Apremont-la-Forêt et de Saint-Mihiel ; reconstitution et occupation d'un secteur calme du front.
- - : retrait du front, mouvement par V.F. dans la Somme. Engagée dans la bataille de la Somme, occupation d'un secteur vers Sailly-Saillisel, combats violents et pertes importantes.
- - : retrait du front, mouvement par V.F. en Lorraine et occupation d'un secteur dans le saillant de Saint-Mihiel.
1917
- 5 - : retrait du front, concentration à Mars-la-Tour le , puis mouvement par V.F. par Conflans-en-Jarnisy pour atteindre Montcornet le ; mouvement par étapes de nuit pour occuper un secteur du front dans la région à l'est d'Hurtebise.
- 9 - : engagée dans la bataille du Chemin des Dames.
- 9 - : éléments engagés dans le saillant du plateau de Californie.
- 13, : attaques allemandes au nord-ouest du plateau, pertes importantes.
- - : retrait du front ; repos et instruction au camp de Sissonne, en réserve de l'OHL.
- - : mouvement vers l'Argonne, occupation d'un secteur vers la Haute-Chevauchée ; la division est renforcée par l'arrivée de 1 100 hommes entre juin et juillet[3].
- - : mouvement de rocade, occupation d'un secteur dans la région de Verdun, vers le bois d'Avocourt, bois de Cheppy, cote 304 ; alternance avec des périodes de repos vers Stenay.
1918
- - : relevée par la 19e division de réserve[3] ; retrait du front, stationnement dans la région de Longwy repos et instruction. En réserve de l'OHL.
- 17 - : mouvement par V.F. de Audun-le-Roman par Longwy, Sedan, Charleville, Hirson, Anor, Avesnes-sur-Helpe, Le Cateau-Cambrésis, Bertry et Caudry pour atteindre Cambrai[3].
- 24 - : mouvement par étapes en direction de Bapaume, est stationnée finalement vers Beaucourt-en-Santerre le .
- - : engagée dans l'offensive Michael. À partir du attaque allemande sur Morisel, puis au sud-ouest du village. Le , la division est relevée par la 54e division d'infanterie[3].
- - : mouvement de rocade au nord de Morisel relève la 15e division d'infanterie[3] durant cette période les pertes de la division sont importantes.
- - : relevée par la 21e division d'infanterie[3], mouvement par V.F. dans la région de Gand ; repos et reconstitution.
- 2 - : relève de la 14e division d'infanterie royale bavaroise (de)[3], occupation d'un secteur dans la région de Morisel.
- - : retrait du front, relevée grâce à l'extension du front occupé par les divisions voisines. Mouvement par V.F. en Champagne ; repos et instruction.
- 15 - : engagée dans la bataille de Champagne dans le secteur de Navarin au nord de Souain.
- - : retrait du front ; repos.
- - : relève de la 22e division d'infanterie[4] dans la région de Jonchery-sur-Vesle, en ligne jusqu'à la fin du conflit, repli défensif en combattant devant la progression des troupes alliées. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
---|---|---|
Generalleutnant | Friedrich von Zoller | - |
Generalleutnant | Maximilian von Preysing-Moos | - |
Generalleutnant | Friedrich von Treuberg (de) | - |
Generalleutnant | Maximilian Seyssel d'Aix (de) | - |
Generalleutnant | Albert von Pappenheim (de) | - |
Generalleutnant | Anton von Gumppenberg (de) | - |
Generalleutnant | Leonhard von Hohenhausen (de) | - |
Generalleutnant | Ludwig von der Tann-Rathsamhausen | - |
Generalleutnant | Maximilian von Feder | - |
Generalleutnant | Karl zu Pappenheim | - |
Generalleutnant | Joseph Maximilian von Maillinger (de) | - |
Generalleutnant | Rudolph von der Tann-Rathsamhausen (de) | - |
Generalleutnant | August von Leonrod | - |
Generalleutnant | Otto von Schmidt (de) | - |
Generalleutnant | Benignus von Safferling (de) | - |
Generalleutnant | Moritz von Orff | - |
Generalleutnant | Adolph von Asch (de) | - |
Generalleutnant | Eugen von Malaisé | - |
Generalleutnant | Karl von Klaus | - |
Generalleutnant | Theophil von Reichlin-Meldegg (de) | - |
Generalleutnant | Karl von Endres (de) | - |
Generalleutnant | Felix von Bothmer | - |
Generalleutnant | Maximilian von Speidel (de) | - |
Generalleutnant | Ludwig von Gebsattel (de) | - |
Generalleutnant | Ludwig von Hetzel | - |
Generalleutnant | Bernhard von Hartz (de) | - |
Generalmajor | Eugen von Zoellner (de) | - |
Notes et références
Notes
- Depuis le début du conflit et jusqu'au 30 octobre 1914, le 12e régiment d'infanterie bavaroise déplore la perte de 50 officiers et de 1 910 hommes de troupe[2].
Références
- Wegner 1990, p. 661
- US Army 1920, p. 65
- US Army 1920, p. 66
- US Army 1920, p. 67
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 2. Königlich Bayerische Division » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 2nd Royal Bavarian Division » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)
Articles connexes
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