Aillant-sur-Milleron

Aillant-sur-Milleron est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Aillant et Milleron (homonymie).

Aillant-sur-Milleron

Vue aérienne de Aillant-sur-Milleron.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Loiret
Arrondissement Montargis
Intercommunalité Communauté de communes Canaux et Forêts en Gâtinais
Maire
Mandat
Lysiane Chapuis
2020-2026
Code postal 45230
Code commune 45002
Démographie
Gentilé Aillantais
Population
municipale
383 hab. (2019 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 47′ 37″ nord, 2° 55′ 51″ est
Altitude Min. 138 m
Max. 196 m
Superficie 26,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lorris
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Aillant-sur-Milleron
Géolocalisation sur la carte : France
Aillant-sur-Milleron
Géolocalisation sur la carte : Loiret
Aillant-sur-Milleron
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Aillant-sur-Milleron
Liens
Site web aillantsurmilleron.fr

    Toponymie

    Le ruisseau le Milleron[1] est à l’origine du nom du village.

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    Carte de la commune d'Aillant-sur-Milleron et des communes limitrophes.

    La commune d'Aillant-sur-Milleron se trouve extrême-est du département du Loiret, dans la région agricole de la Puisaye[2]. À vol d'oiseau, elle se situe à 77,3 km d'Orléans[3], préfecture du département, à 26,6 km de Montargis[4], sous-préfecture, et à 7,0 km de Châtillon-Coligny, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant . La commune fait partie du bassin de vie de Châtillon-Coligny[5].

    Les communes les plus proches sont : Dammarie-sur-Loing (3,8 km), Le Charme (4,9 km), Champcevrais (5,5 km, dans l'Yonne), Rogny-les-Sept-Écluses (km, dans l'Yonne), Saint-Maurice-sur-Aveyron (6,4 km), Châtillon-Coligny (km), Feins-en-Gâtinais (8,5 km), Sainte-Geneviève-des-Bois (8,8 km), La Chapelle-sur-Aveyron (9,5 km) et Marchais-Beton (10 km dans l'Yonne)[6].

    Géologie

    La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques[7].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années, et du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. Les plus anciennes sont de la craie blanche à silex remontant à la période Crétacé. Les plus récentes sont des alluvions et colluvions du fond des vallées secondaires remontant à l’époque Holocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « n°401 - Bléneau » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département du Loiret[8],[9] et sa notice associée[10].

    Carte géologique de la commune
    Ère Période Époque Formations géologiques
    Cénozoïque
    (0 - 66.0)
    Quaternaire
    (0 - 2.58)
    Holocène
    FC  :alluvions et colluvions du fond des vallées secondaires, Holocène
    Pléistocène
    qOE  :Limons et Loess, Quaternaire
    Néogène
    (2.58 - 23.03)
    Pliocène  non présent
    Miocène  non présent
    Paléogène
    (23.03 - 66.0)
    Oligocène  non présent
    Éocène
    e4PN  :poudingue de Nemours, Paléocène-Éocène inférieur
    Paléocène
    e1-4Rc  :complexe argilo-sableux à silex = argiles à silex, Paléocène-Éocène inférieur
    Mésozoïque
    (66.0 - 252.17)
    Crétacé
    (66.0 - ≃145.0)
    c3Cr  :craie blanche à silex, Coniacien

    Relief

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 26,93 km2[11],[Note 1]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 27,2 km2[9]. L'altitude du territoire varie entre 138 m et 196 m[14].

    Hydrographie

    Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 16,81 km, comprend un cours d'eau notable, le Milleron (6,418 km), et six petits cours d'eau dont le fossé 01 de la Commune d'Aillant-sur-Milleron (1,371 km), le fossé 01 des Piolets (0,41 km), le fossé 01 des Prés des Villottes (1,788 km), le ru des Glaives (0,268 km), le ru des Pierres (2,241 km) et le ruisseau des Philiberts (4,298 km)[15].

    Le Milleron, d'une longueur totale de 14,5 km, prend sa source dans la commune de Rogny-les-Sept-Écluses et se jette dans le Loing à Châtillon-Coligny, après avoir traversé 5 communes[16]. Sur le plan piscicole, le Milleron est classé en deuxième catégorie piscicole. L'espèce biologique dominante est constituée essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[17].

    Différents plans d'eau complètent le réseau hydrographique dont l'étang des Beaupieds.

    Lieux-dits et écarts

    Les lieux-dits suivis d'une astérisque sont situés à l'écart de la route indiquée :

    les Bélinieres * route de Champcevrais (D 150)

    A

    B

    • les Beaupieds, route de Fontainejean
    • les Grands Bergers*, route de Rogny
    • les Petits Bergers*, route de Rogny
    • Bel Air*, route de Saint-Maurice (D 150)
    • les Bonnards*, route de Saint-Maurice (D 150)
    • la Bottetterie*, route de Rogny
    • Les Brûleries*, route du Charme (D 41)
    • les Burets*, route de Rogny

    C

    • le Camp des Cordes, route de Châtillon (D 41)
    • les Chanteaux*, route du Charme (D 41)
    • les Chapelles, route de Saint-Maurice (D 150)
    • les Choquettes*, route du Charme (D 41)
    • Colandon*, route de Saint-Maurice (D 150)
    • les Colliers, route de Fontainejean

    D

    • les Davaudières*, route de Saint-Maurice (D 150)
    • les Delétang, route de Fontainejean

    F

    • la Ferrière*, route de Rogny

    G

    • la Grande Gastière*, route du Charme (D 41)
    • la Petite Gastière*, route du Charme (D 41)
    • la Gaudinière, chemin de la Hullerie
    • les Gojards*, route du Charme (D 41)
    • la Gorgette, route de Rogny
    • le Grand Hôtel*, route de Saint-Maurice (D 150)

    H

    • la Hatonnière*, route de Châtillon (D 41)
    • la Grande Hatonnière, route de Châtillon (D 41)
    • la Petite Hatonnière, route de Châtillon (D 41)
    • La Hullerie, chemin de la Hullerie

    L

    M

    • les Mossets*, route du Charme (D 41)

    P

    • les Pétriers*, route de Champcevrais (D 150)
    • les Piolets*, route de Fontainejean
    • les Potinières*, route de Rogny
    • la Pouletière, route de Saint-Maurice (D 150)

    Q

    • les Quartiers*, route de Fontainejean

    R

    S

    T

    • la Tuilerie*, route de Dammarie (D 350)
    • le Turbin, chemin de la Hullerie

    Histoire

    Héraldique

    Les armes d’Aillant-sur-Milleron se blasonnent ainsi :

    D'or à l'aigle de gueules surmontée d'une double jumelle potencée et contre-potencée de sable ; à la champagne d'azur.

    Adopté le 1er juillet 2010.


    Urbanisme

    Typologie

    Aillant-sur-Milleron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[18],[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,3 %), forêts (13,9 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), zones urbanisées (1,8 %), prairies (0,9 %)[23].

    Carte communale

    Le conseil municipal prescrit l'élaboration d'une carte communale le . Après une enquête publique qui se déroule en , le document est approuvé le [24].

    Documents supra-communaux

    La carte communale doit être compatible avec le SCoT du Montargois en Gâtinais arrêté le [25] qui lui-même doit être compatible avec différents documents de portée supérieure comme le SDAGE Seine-Normandie 2016-2021 adopté le [26], le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe de Beauce » approuvé le [27], le plan de gestion des risques d'inondation du bassin Seine-Normandie approuvé le [28], le schéma régional d'aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT) de la région Centre–Val de Loire approuvé le [29], le schéma départemental des carrières du Loiret approuvé le [30], le plan départemental d'élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) du Loiret approuvé le [31]. À terme, le SCoT devra aussi être compatible avec le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires prévu par la loi NOTRe du [32].

    Le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) est un document d’urbanisme qui permet la mise en œuvre d’une véritable stratégie de développement territoriale à l’échelle d’un bassin de vie. Il fixe les orientations fondamentales de l’organisation et de l’évolution d’un territoire sur une période de 15 à 20 ans. Le syndicat mixte de gestion du SCoT du Montargois en Gâtinais a été créé par arrêté préfectoral le et regroupe 85 communes dont Aillant-sur-Milleron. Après une phase d'élaboration du diagnostic territorial de à , puis du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) jusqu'en et du Document d’Orientations et d’Objectifs (DOO) jusqu'en , le projet de SCoT a été arrêté le [25].

    Voies de communication et transports

    Réseau routier principal de la commune de Aillant-sur-Milleron (avec indication du trafic routier 2014).

    Infrastructures routières

    La commune est traversée par deux routes départementales : la RD 40 (707 véhicules/jour en 2014), qui relie Châlette-sur-Loing à Préfontaines[33] et la RD 150 (177 véhicules/jour), qui relie la commune à Château-Renard[33]. Complétant ces voies, la commune est sillonnée de plusieurs voies communales et chemins ruraux desservant ses fermes et hameaux et les bourgs environnants.

    Transports en commun

    Aucune ligne régulière du réseau Ulys, le réseau interurbain de transport par autocar du Conseil départemental du Loiret, ne dessert la commune. Par contre la commune bénéficie du service Ulys Proximité qui emmène les usagers de la commune vers un arrêt desservi par la ligne régulière la plus proche[34]. À compter du , la compétence des services de transports routiers interurbains, réguliers et à la demande est transférée des départements aux régions, et donc localement du département du Loiret à la région Centre-Val de Loire, consécutivement à la loi NOTRe du [35].

    Risques naturels et technologiques

    La commune d'Aillant-sur-Milleron est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité faible)[36]. Entre 1993 et 2019, quatre arrêtés ministériels ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune d'Aillant-sur-Milleron : deux pour des inondations et coulées de boues intervenues en 1999 et 2016 et deux pour des mouvements de terrains en 1989 et 2003[37].

    Le territoire de la commune peut être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[38].

    Par ailleurs, le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[39]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumis à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)[40].

    Depuis le , la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante[41]. La commune, à l’instar de l’ensemble du département, est concernée par un risque sismique très faible[37].

    Politique et administration

    Bloc communal : Commune et intercommunalités

    La paroisse et bourg d'Aillant-sur-Milleron acquiert le statut de municipalité avec le décret du de l'Assemblée Nationale[42] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[43]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un régime juridique uniforme soit défini pour toutes les communes de France, point de départ de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[44].

    Aucun événement de restructuration majeure du territoire, de type suppression, cession ou réception de territoire, n'a affecté la commune depuis sa création[45].

    Localisation de la commune d'Aillant-sur-Milleron dans la communauté de communes Canaux et forêts en Gâtinais.

    La communauté des Quatre-Rivières ou district urbain de Châtillon-Coligny, créé le , est transformée en Communauté de Communes de Châtillon-Coligny par arrêté préfectoral du . Aillant-sur-Milleron fait alors partie des douze communes qui composent cette nouvelle intercommunalité[46]. La commune appartient à d'autres établissements publics de coopération intercommunale, de type syndicats ou autres regroupements intercommunaux. Le découpage territorial de ces structures est en constante évolution dans une perspective de rationalisation et d'efficience des services[Note 3].

    Afin de renforcer et réduire le nombre d'intercommunalités en France, la loi du portant nouvelle organisation territoriale de la République (dite loi NOTRe) fait passer le seuil démographique minimal de 5 000 à 15 000 habitants, sauf exceptions. Le schéma départemental de coopération intercommunale du Loiret est arrêté sur ces bases le et le nombre d'établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre passe dans le département du Loiret de 28 (2 communautés d'agglomération et 26 communautés de communes) à 16 (deux communautés d'agglomération et 14 communautés de communes dont une interdépartementale)[47]. Les communautés de communes du canton de Lorris et canton de Châtillon-Coligny et du Bellegardois fusionnent ainsi à compter du en une seule entité : la communauté de communes Canaux et forêts en Gâtinais, dont le siège est à Lorris. Cette nouvelle intercommunalité comprend 38 communes dont Aillant-sur-Milleron[48].

    Circonscriptions de rattachement

    Sous l'Ancien Régime, à la veille des États généraux de 1789, la paroisse d'Aillant-sur-Milleron était rattachée sur le plan ecclésiastique de l'ancien diocèse de Sens[49] et sur le plan judiciaire au bailliage de Montargis[50].

    La loi du divise le pays en 83 départements découpés chacun en six à neuf districts eux-mêmes découpés en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les départements, sont le siège d’une administration d’État et constituent à ce titre des circonscriptions administratives. La commune d'Aillant-sur-Milleron est alors incluse dans le canton de Chatillon, le district de Montargis et le département du Loiret[51].

    La recherche d’un équilibre entre la volonté d’organiser une administration dont les cadres permettent l’exécution et le contrôle des lois d’une part, et la volonté d’accorder une certaine autonomie aux collectivités de base (paroisses, bourgs, villes) d’autre part, s’étale de 1789 à 1838[52]. Les découpages territoriaux évoluent ensuite au gré des réformes visant à décentraliser ou recentraliser l'action de l'État. La régionalisation fonctionnelle des services de l'État (1945-1971) aboutit à la création de régions[53]. L'acte I de la décentralisation de 1982-1983 constitue une étape importante en donnant l'autonomie aux collectivités territoriales, régions, départements et communes[54]. L'acte II intervient en 2003-2006[55], puis l'acte III en 2012-2015.

    Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune d'Aillant-sur-Milleron aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.

    Circonscription Nom Période Type Évolution du découpage territorial
    DistrictMontargis1790-1795AdministrativeLa commune est rattachée au district de Montargis de 1790 à 1795[45],[51]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance[56].
    CantonChatillon (Coligny)1790-1801Administrative et électoraleLe , la municipalité d'Aillant-sur-Milleron est rattachée au canton de Chatillon (Coligny)[57]. Les cantons acquièrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795.
    Châtillon-sur-Loing1801-2015Sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 59 à 31[58]. Aillant-sur-Milleron est alors rattachée par arrêté du 9 vendémiaire an X () au canton de Châtillon-sur-Loing[59],[45].
    Lorris2015-ÉlectoraleLa loi du [60] et ses décrets d'application publiés en février et [61] introduisent un nouveau découpage territorial pour les élections départementales. La commune est alors rattachée au nouveau canton de Lorris[61]. Depuis cette réforme, plus aucun service de l'État n'exerce sa compétence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau découpage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'État ; il est désormais uniquement une circonscription électorale dédiée à l'élection d'un binôme de conseillers départementaux siégeant au conseil départemental[62].
    ArrondissementMontargis1801-AdministrativeAillant-sur-Milleron est rattachée à l'arrondissement de Montargis depuis sa création en 1801[45],[59].
    Circonscription législative4e circonscription2010-ÉlectoraleLors du découpage législatif de 1986, le nombre de circonscriptions législatives passe dans le Loiret de 4 à 5. Un nouveau redécoupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siège de député « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par département varie désormais de 1 à 21[63],[64]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq à six[65]. La réforme n'affecte pas Aillant-sur-Milleron qui reste rattachée à la quatrième circonscription[66].

    Collectivités de rattachement

    La commune d'Aillant-sur-Milleron est rattachée au département du Loiret et à la région Centre-Val de Loire[67], à la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivités territoriales.

    Conseil municipal et maire

    Depuis les élections municipales de 2014, le conseil municipal d'Aillant-sur-Milleron, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours, les électeurs pouvant modifier les listes, panacher, ajouter ou supprimer des candidats sans que le vote soit nul[68], pour un mandat de six ans renouvelable[69]. Il est composé de 11 membres[70]. L'exécutif communal est constitué par le maire, élu par le conseil municipal parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    16 juin 1995[71] mars 2008 Joël Marcilly Sans Instituteur (décédé)
    mars 2008 En cours Lysiane Chapuis[72],[73]   ancienne cadre
    Les données manquantes sont à compléter.

    Finances

    En 2011, la commune disposait d’un budget de 288 000  dont 209 000  de fonctionnement et 79 000  d'investissement[74], en augmentation de 37 % par rapport à 2005[75].

    Le budget de fonctionnement était financé à hauteur de 44,5 % par les impôts locaux, 12,1 % par d'autres impôts et taxes et 15,5 % par la dotation globale de fonctionnement. Ces indicateurs étaient cette même année pour les communes de la même strate, de 250 à 500 habitants, respectivement de 33,2 %, 6,6 % et 25,9 %. Les taux d’imposition fixés par la commune étaient de 8,4 % pour la taxe d'habitation, de 11,4 % pour la taxe foncière sur le bâti et 44 % pour la taxe foncière sur le non-bâti. Les taux de la strate des communes de 250 à 500 habitants étaient respectivement de 9,8 %, 14,6 % et 40,7 %[74]. Le taux de la cotisation foncière des entreprises, qui a remplacé la taxe professionnelle en 2010, fixé par l’intercommunalité, était de 18,4 %[76].

    La dette cumulée de la commune s’élevait au à 100 000 , soit 258  par habitant, en augmentation de 103 % par rapport à 2005. La dette moyenne par habitant de la strate des communes de 250 à 500 habitants s'élevait quant à elle en 2011 à 493 [74].

    AnnéePopulationFonctionnementInvestissementsAutofinancementEndettementFiscalité
    Produits
    (en k€)
    Charges
    (en k€)
    Résultat
    (en k€)
    Ressources
    (en k€)
    Emplois
    (en k€)
    CAF
    (en k€)
    encours
    au 31/12
    (en k€)
    encours
    par habitant
    (en € par habitant)
    TH
    TFbTFnbTpfaPotentiel fiscal
    par habitant
    Produits
    impôts locaux
    communestrate
    2005[75]3652051881752217471278,4 %11,4 %44 %0 %37236197
    2006[77]3652992663295273430838,4 %11,4 %44 %0 %38537195
    2007[78]3652071753211503413368,4 %11,4 %44 %0 %375389100
    2008[79]3652151635242653138,4 %11,4 %44 %0 %391390102
    2009[80]377215198172613619128,4 %11,4 %44 %0 %426420106
    2010[81]3812292218275193101012658,4 %11,4 %44 %0 %436428108
    2011[74]387209154557996551002588,4 %11,4 %44 %0 %00112
    Notes : CAF = Capacité d'autofinancement nette du remboursement en capital des emprunts, TH = Taux de la taxe d'habitation, TFb = taux de la taxe sur le foncier bâti, TFnb = taux de la taxe sur le foncier non bâti, Tpfa = Taxe professionnelle (fiscalité additionnelle)

    Équipements et services

    Gestion des déchets

    En 2016, la commune est membre du syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères des cantons de Gien, Châtillon Coligny, Briare et Châtillon-sur-Loire (SMICTOM). Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures ménagères résiduelles[Note 4], des emballages ménagers recyclables et des encombrants en porte à porte et du verre en points d’apport volontaire[82]. Un réseau de sept déchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, ferraille, cartons…). La déchèterie la plus proche est située sur la commune de Sainte-Geneviève-des-Bois[83],[84]. L'élimination et la valorisation énergétique des déchets ménagers et de ceux issus de la collecte sélective sont effectuées par le SYCTOM de Gien-Châteauneuf-sur-Loire qui comprend un centre de transfert de déchets ménagers et un centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) de classe II à Saint-Aignan-des-Gués ainsi qu'une usine d’incinération des ordures ménagères à Gien-Arrabloy[85]

    Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes Canaux et Forêts en Gâtinais en application de la loi NOTRe du [86].

    Production et distribution d'eau

    Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[87]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurées par le syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable de Saint-Maurice-sur-Aveyron, un syndicat créé en 1959 desservant quatre communes : Aillant-sur-Milleron, Le Charme, Dammarie-sur-Loing et Saint-Maurice-sur-Aveyron[88],[89],[90]. La loi NOTRe du 7 août 2015 prévoit que le transfert des compétences « eau et assainissement » vers les communautés de communes sera obligatoire à compter du . Le transfert d’une compétence entraîne de facto la mise à disposition gratuite de plein droit des biens, équipements et services publics utilisés, à la date du transfert, pour l'exercice de ces compétences et la substitution de la communauté dans les droits et obligations des communes[91],[92].

    Assainissement

    L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[93]. La communauté de communes de Châtillon-Coligny a créé, par délégation de ses communes adhérentes, le le service public d'assainissement non collectif (SPANC). Celui-ci a pour mission de contrôler les installations neuves et existantes, la mise en place d’un service de vidange et la réhabilitation des installations[94],[95]. Depuis le , c'est la communauté de communes Canaux et Forêts en Gâtinais, issue de la fusion de la communauté de communes du canton de Lorris, de la communauté de communes de Châtillon-Coligny et de la communauté de communes du Bellegardois, qui assure, par substitution, le SPANC.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[96]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[97].

    En 2019, la commune comptait 383 habitants[Note 5], en diminution de 2,3 % par rapport à 2013 (Loiret : +2,23 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    442420418496477444451532585
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    618615587631608595607650618
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    639573528504528441442416409
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    327305314286302357368367389
    2015 2019 - - - - - - -
    404383-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[98] puis Insee à partir de 2006[99].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Activités hors agriculture

    25 établissements[Note 6] sont implantés à Aillant-sur-Milleron au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 1].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre%%
    Ensemble25
    Industrie manufacturière,
    industries extractives et autres
    28 %(6,9 %)
    Construction416 %(13,6 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    312 %(30,2 %)
    Activités immobilières28 %(3,7 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    728 %(16,7 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    14 %(12,4 %)
    Autres activités de services624 %(9,6 %)

    Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 25 entreprises implantées à Aillant-sur-Milleron), contre 16,7 % au niveau départemental[I 2].

    Agriculture

    La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Puisaye »[100]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la production de céréales et oléoprotéagineux[101].

    198820002010
    Exploitations221811
    Superficie agricole utilisée (ha)1 44014181300

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 53 en 1988 à 18 en 2000 puis à 11 en 2010[102], soit une baisse de50 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[103]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 440 ha en 1988 à 1 300 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 65 à 118 ha[102].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Martin, Aillant-sur-Milleron.
    Le lavoir.
    • L'église Saint-Martin du XIIe siècle : la nef date de 1680, la construction d'une sacristie au sud du clocher et le remaniement de la façade ouest ont été effectués entre 1877 et 1891[104]. La dernière restauration a été effectuée en 1981 ;
    • Le château les Piolets ou Val Saint-Jean du début du XXe siècle[105] ;
    • Plusieurs fermes : au lieu-dit le Grand Hôtel du XIXe siècle[106] ; au lieu-dit les Aubrys des XVIIIe et XIXe siècles[107] ; au lieu-dit les Gojards de 1893[108] ; au lieu-dit les Piolets des XVIIIe, XIXe et XXe siècles[109].
    • Le lavoir, datant de 1892, a été restauré puis inauguré le  ; il possède une enceinte close.

    Environnement

    Agrion de Mercure.

    Le service Milieux aquatiques et agriculture (SMAA) de l'agence de l'eau Seine-Normandie, a entrepris en 2011 de restaurer une partie du Milleron dans son cours originel qu'il occupait avant les travaux d’hydrauliques agricoles en 1975. Les 450 m choisis pour cette opération Reméandrage du Milleron devant s'achever fin 2012, se trouvent sur le territoire de la commune. Le but est de retrouver la diversité de milieux et d'habitats d'un cours d'eau naturel. C'est aussi l'occasion de créer des zones humides et de reproduction pour les batraciens et les odonates - l’agrion de Mercure est présent sur le site - en n'effectuant qu'un comblement partiel du tracé actuel afin de créer des dépressions humides[110].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Chaque année au mois d'août, le village accueille l'un des concerts des Estivales en Puisaye, festival de musique classique qui se déroule à travers une quinzaine de communes de la Puisaye, dans l'Yonne, la Nièvre et le Loiret.
    • Fête communale : le premier dimanche de mars.
    • Fête patronale : le dimanche de la saint Hubert (messe avec trompes de chasse).

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire géographique et méthodique de la République française en 120 départements, volume 1, Paris, Louis Marie Prudhomme, , 673 p. (lire en ligne).
    • Collectif, Loiret : un département à l'élégance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
    • Abbé Patron, Département du Loiret - Dictionnaire des communes, Paris, Comédit, 1991, réédition de 1870 (ISBN 2-909112-01-2)
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d’hier, communes d’aujourd’hui - Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative, Paris, Institut National d’Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4)

    Article connexe

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La commune peut faire partie de diverses autres intercommunalités qui ne sont pas représentées : des syndicats (syndicats intercommunaux à vocation unique(SIVU), (syndicats intercommunaux à vocation multiple(SIVOM), syndicats mixtes) ou d’autres regroupements intercommunaux (programme local de l'habitat (PLH), contrat local de santé (CLS), centre intercommunal d'action sociale (CIAS).
    4. Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    6. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    7. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    8. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    • Cartes

      Références

      • Site de l'Insee
      • Autres références
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      110. Le Reméandrage du Milleron sur www.eau-seine-normandie.fr
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