Liste des ambassadeurs de France près le Saint-Siège
Cet article recense les ambassadeurs de France près le Saint-Siège. Du Moyen Âge jusqu'à la création de l'État italien, les ambassades françaises à Rome étaient spécifiquement consacrées aux relations avec la papauté, notamment en ce qui regarde les affaires de l'Église catholique romaine. Cette ambassade a été suspendue en 1904 puis rétablie en 1921. L'ambassade de France en Italie, qui existe depuis 1875, est distincte de l'ambassade de France près le Saint-Siège, située dans l'État du Vatican.
Historique
Moyen Âge
Titulaire | Début de mandat[1] | Fin de mandat | Résidence | Saint-Siège | France |
Guillart | XIIIe siècle | ||||
Firmin de Coquerel[2] | 1344 | 1345 | Avignon | Clément VI | Philippe VI |
M. de Montreuil[3] | 1470 | Rome | Paul II | Louis XI | |
Jean, cardinal (La) Balue | 1480 | [4] | Louis XI puis Charles VIII | ||
Jean, cardinal (La) Balue | Innocent VIII | Charles VIII | |||
Benoît Jean de Saint-Maris | ca. 1490 | Innocent VIII | Charles VIII | ||
Jean Villiers de la Grolaye, cardinal de Saint-Denis[3] | 1493 | (décès) | Rome | Alexandre VI | Charles VIII |
XVIe siècle (Renaissance)
XVIIe siècle
De 1700 à l'occupation de Rome (1808)
Occupation du Saint-Siège et de Rome par Napoléon jusqu'en 1814; création du département du Tibre; plus de corps diplomatique[24].
De la Restauration au Second Empire
De 1851 à 1904
De juillet 1904 à mai 1921, période de rupture des relations diplomatiques. Voir notamment : séparation des Églises et de l'État en 1905.
Depuis 1920
Les trois vacances de poste récentes (2007-2009, 2015-2016 et 2018-2019) s'expliquent dans les deux premiers cas par le choix par la France de représentants (pour 2007-2009, Denis Tillinac puis Jean-Loup Kuhn-Delforge soutenu par Bernard Kouchner ; en 2015, Laurent Stefanini) n'ayant pas été agréés par le Saint-Siège, condition nécessaire pour la prise de fonctions. Le refus du Saint-Siège provenait, dans le premier cas, du fait que l'ambassadeur pressenti était deux fois divorcé ; ou encore que la nomination de l'ambassadeur ait été rendue publique avant la proposition au Saint-Siège. L'homosexualité ouvertement déclarée de Jean-Loup Kuhn-Delforge et de Laurent Stefanini a probablement été un élément décisif dans le refus du Saint-Siège[59].
Annexes
Articles connexes
Sources
- Jusqu'en 1892: Mgr Pierre de la Croix, Mémoire historique sur les institutions de la France à Rome, puisés dans leurs archives et autres documents la plupart inédits, [2ème éd.], Rome, Imprimerie Editrice Vaticana, 1892.
- « Liste chronologique des ambassadeurs », sur france-vatican.org
Notes et références
- Ou date de remise des lettres de créance.
- Chancelier de France et évêque de Noyon en 1348.
- Mgr Pierre de la Croix, Mémoire historique sur les institutions de la France à Rome, Rome, Imprimerie Editrice Vaticana, , 2e éd., chap. 19, p. 153
- Nommé légat pontifical en France par le pape le
- Chargé de négocier le mariage du futur Henri II et de Catherine de Médicis.
- Mission à Rome pour le roi de France
- L. Romier, loc. cit. ci-dessous, p. 21, n. 1.
- Deuxième ambassade.
- L. Romier, loc. infra cit., p. 31.
- L. Romier, loc. cit., p. 31.
- Ambassade extraordinaire envoyée par Henri II pour porter la ratification du roi au traité de suspension d'armes. Voir dans L. Romier, « Les premiers représentants de la France au palais Farnèse (1553) », Mélanges d'archéologie et d'histoire, année 1911, vol. 31, n° 31, (p. 11-31), p.12 voir le texte.
- Louis de Saint-Gelais, seigneur de Lansac, gouverneur de François II et Charles IX : son portrait a été peint par François Clouet (voir le portrait. Voir aussi la « Correspondance Politique de M. de Lanssac (Louis de Saint-Gelais) 1548-1557 », publiée par C. Sauzé de Lhoumeau, Poitiers, 1904.
- L. Romier, loc. cit., p. 12.
- Claude de La Guiche, issu de la maison de La Guiche, était alors évêque de Mirepoix depuis 1546 après avoir été évêque d'Agde depuis 1540 ou 1541.
- Louis de Saint-Gelais, seigneur de Lansac, gouverneur de François II et Charles IX, comme ambassadeur permanent.
- L. Romier, loc. cit., p. 23.
- L. Romier, loc. cit., p. 21, n. 1.
- Voy. la réf..
- Montaigne, Michel de, 1533-1592., Journal de voyage, Gallimard, (ISBN 2-07-037473-4 et 978-2-07-037473-1, OCLC 10284002, lire en ligne), p. 192 et passim :
« ...M. d'Abain, qui était lors ambassadeur, gentilhomme studieux et fort ami de longue main de M. de Montaigne »
- Mort en fonction.
- Accompagné de Claude d'Angennes, évêque du Mans, et du futur cardinal du Perron.
- Futur Cardinal du Perron (1604). Il obtint du pape le pardon pour le roi Henri IV, après sa conversion au catholicisme.
- Futur chancelier de France.
- Mgr Pierre de la Croix, Mémoire historique sur les institutions de la France à Rome, Rome, Imprimerie Editrice Vaticana, , p. 156
- Frère cadet du ministre Maximilien de Béthune, duc de Sully
- Devenu cardinal en avril 1608.
- Maximin Deloche, Un Frère de Richelieu inconnu, chartreux, primat des Gaules, cardinal, ambassadeur. Documents inédits, Paris, Desclée De Brouwer et Cie, , 553 p.
- Echappe de justesse à un attentat le . réf.
- Secondé par son frère le cardinal César d'Estrées.
- Resta en poste deux ans et demi : Marie-Madeleine Pioche de La Vergne ; Œuvres complètes de mesdames de La Fayette et de Tencin, Paris, 1808, t. 3, p. 58. ; Arch. Quai d'Orsay.
- Arch. Quai d'Orsay.
- Père de la marquise de Créquy, qui accompagna son père à Rome. Voir ses Mémoires.
- Mort en poste. Il avait officiellement été rappelé le , mais ni le pape, ni lui, ni le gouvernement révolutionnaire n'en tinrent compte.
- Rosine Cleyet-Michaud, « François Cacault, un diplomate amateur d’arts », dans : Blandine Chavanne, Chantal Georgel, Hélène Rousteau-Chambon (dir.), La Collection Cacault, Publications de l’Institut national d’histoire de l’art, 2016 Article en ligne ; il était arrivé en Italie (à Gênes et à Florence, comme chargé d'affaires de la République Française, dès le , en remplacement du citoyen Bernard, Cf. Abbé Sévestre, Op. cit. notre suivante.
- Abbé Émile Sévestre, Étude critique des sources de l'histoire religieuse de la Révolution en Normandie (1787-1801), Paris : Picard & fils, 1916, p.6.
- Après le meurtre du général Léonard Duphot. Le 15 janvier suivant, les États pontificaux étaient annexés.
- Nommé le .
- Alors en location, Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe, t. 5 (éd. Garnier), p. 29.
- Le Palais Niccolini est devenu ensuite le Palais Ferraioli, Piazza Colonna, site
- Alors en location, Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe, t. 5 (éd. Garnier), p. 228.
- Stendhal était alors Consul de France dans le États pontificaux (de 1831 à 1841), en résidence à Civitavecchia.
- Succède à son frère aîné, mort en fonction.
- Démissionnaire.
- Nommé sénateur du Second Empire.
- Avait précédemment été secrétaire de deuxième classe à l'ambassade de France à Rome (1859-1862).
- "Le Temps", le 23 janvier 1880
- Ambassade extraordinaire envoyée par le gouvernement français pour la canonisation de Jeanne d'Arc.
- Jean Cluzel, 2005 dans : texte source
- À la suite d'une suppression du budget le 2 février 1925.
- Chute du cabinet anticlérical d'Herriot.
- Régime de Vichy.
- (es) http://www.elperiodico.com/es/noticias/sociedad/20080930/vaticano-niega-aceptar-embajadores-divorciados-gais/print-23338.shtml : site de El Periódico de Catalunya.
- L’Élysée maintient son « candidat » à l’ambassade près le Saint-Siège, La Croix du 9 avril 2015.
- Laurent Stefanini, ambassadeur refusé par le Vatican, nommé à l'Unesco, Le Parisien, 6 avril 2016
- Décret du 10 mai 2016 portant nomination d'un ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès du Saint-Siège - M. ZELLER (Philippe) JO du 12 mai 2016
- « Arrêté du 31 janvier 2018 portant admission à la retraite (agents diplomatiques et consulaires) », Journal officiel de la République française, no 34, (ISSN 0373-0425, lire en ligne)
- Nicolas Senèze, « Une ambassadrice pour représenter la France au Vatican », sur la-croix.com, La Croix, (consulté le ).
- « Décret du 28 mars 2022 portant nomination d'une ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès du Saint-Siège - Mme MANGIN (Florence) », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Un ambassadeur "gay" au Vatican: les dessous de l'imbroglio, challenges.fr, 27 avril 2015
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