Armée de défense d'Israël
L'Armée de défense d'Israël (en hébreu Tsva ha-Haganah le-Israël[8],[9], צְבָא הַהֲגָנָה לְיִשְׂרָאֵל ; ; en anglais, Israel Defense Forces ou IDF), couramment désignée par l'acronyme Tsahal (צה"ל), est l'armée de l'État d'Israël.
« Tsahal » redirige ici. Pour les autres significations, voir Tsahal (homonymie).
Pour les articles homonymes, voir IDF.
Armée de défense d'Israël Tsva ha-Haganah le-Israël | |
Emblème de l'Armée de défense d'Israël. | |
Fondation | |
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Branches | Forces terrestres israéliennes Force aérienne Marine israélienne |
Quartier-général | La Kyria, Tel Aviv, Israël |
Commandement | |
Commandant en chef | Aviv Kokhavi |
Ministre de la Défense | Benny Gantz |
Main-d'œuvre | |
Âges militaires | 18 |
Disponibles au service militaire | 1 499 186 hommes 1 462 063 femmes |
Aptes au service militaire | 1 226 903 hommes 1 192 319 femmes |
Atteignant l'âge militaire chaque année | 50 348 hommes 47 996 femmes |
Actifs | 176 500 (29e) |
Réservistes | 445 000 |
Budgets | |
Budget | ₪74,800,000,000 (2022) (~$23,310,000,000) (~€20,600,000,000) |
Pourcentage du PNB | 5% (2020) |
Industrie | |
Fournisseurs nationaux | Israel Aerospace Industries Israel Military Industries Israel Weapon Industries Elbit Systems Elisra (en) Elta (en) Rafael Advanced Defense Systems Soltam Systems Plasan (en) Automotive Industries (en) Hatehof (en) Israel Shipyards SimiGon (en) BUL Transmark (en) Aeronautics Defense Systems (en) Ordnance Corps (en) Meprolight (en) |
Fournisseurs étrangers | États-Unis Allemagne[1] Royaume-Uni[2] France[3] Italie[4] Corée du Sud[5][source insuffisante] Belgique[6][source insuffisante] Chine[7] Espagne[3] République tchèque[5] Slovaquie[3] Canada[3] Slovénie Autriche[3] |
Articles annexes | |
Grades | Grade de l'armée israélienne |
Dénomination
Le gouvernement israélien a officialisé ce nom le ; il a été choisi, parce qu'il exprime l'idée que le rôle de l'armée israélienne est la défense, et aussi en référence au fait qu'il a incorporé la Haganah — qui veut dire « Défense » — qui fut la principale organisation militaire juive ayant existé avant la création de l'État d'Israël et sur laquelle la nouvelle armée a été basée[10].
Histoire
Origines de l'armée israélienne
Les origines de l'armée israélienne remontent à la fondation de la Haganah en 1920, chargée de la défense de toutes les implantations juives, notamment les kibboutzs et les moshavs. Au cours de la progression du conflit entre les Arabes et les Juifs en Palestine mandataire, deux autres groupes armés, moins importants, utilisant des méthodes terroristes s'il le faut, se forment : il s'agit de l’Irgoun, liée au mouvement sioniste révisionniste créé en 1931 et du Lehi, scission de l'Irgun et apparu fin 1940 qui n'alignent respectivement qu'environ 3 000 et 1 000 combattants, la Haganah comptant environ 20 000 combattants. Le Palmach, formé d'environ 2000 commandos, sera ultérieurement créé en 1941. L'armée israélienne qui se forme officiellement à compter du 26 mai 1948, sera donc constituée essentiellement autour de la Haganah. À partir de 1947, et au vu des perspectives de fondation du futur Etat juif, ces groupes armés sont progressivement réorganisés et professionnalisés. La 4e ordonnance datée du prise par le gouvernement israélien dirigé par David Ben Gourion décrète officiellement l'unification des différents groupes paramilitaires sous la bannière unique de l'Armée de défense d'Israël[11].
Premier conflit avec les forces arabes
Le lendemain de la création de l'État d'Israël proclamé par David Ben Gourion le au sein du Musée des Beaux Arts à Tel Aviv, les États arabes voisins, qui contestent la création en Palestine d'un Etat juif à la fin du mandat britannique, décident d'intervenir. Les armées arabes de la région entrent en guerre contre Israël. Suivant les estimations faites par les historiens[Lesquelles ?], elles comptent de 5 500 à 10 000 Égyptiens, entre 4 500 et 9 000 légionnaires transjordaniens, entre 6 000 et 7 000 Syriens, entre 4 500 et 8 000 Irakiens et 3 000 Libanais. Ils se joignent aux Arabes palestiniens - environ 12 000 - et aux 5 000 à 6 000 hommes de l'Armée de libération arabe.
Pour souligner l'importance historique de l'armée, Alain Dieckhoff écrit : « Les circonstances hostiles qui présidèrent à la naissance d'Israël ont d'emblée donné à l'armée un poids déterminant comme garant de la survie du nouvel État. L'armée était d'ailleurs magnifiée non seulement pour son rôle de protection mais pour son action décisive – via le service militaire – dans la consolidation d'un sentiment national partagé. Israël devait être une nation en armes, et Tsahal devait être l'armée de la nation : en un certain sens, nation et armée ne faisaient plus qu'un »[12].
L'armée durant la seconde moitié du XXe siècle
Capacités militaires dans les années 2000
Tsahal est équipée de matériels sophistiqués, notamment grâce à des firmes israéliennes telles Elbit Systems, Rafael, ou IAI.
Tsahal possède une armée de terre avec un important corps blindé, une marine de guerre, et une force aérienne.
- Le corps blindé est composé de près de 2 600 chars de combat[13] (sans compter le matériel de réserve). Ces chars sont des Centurions, des M60A1 et des Merkava 1, 2, 3 et 4[14].
- La marine israélienne possède trois sous-marins de classe Dolphin : le Dolphin, le Leviathan et le Tekuma[15], 14 navires de guerre[16] et 48 patrouilleurs. La marine compte également des unités de forces spéciales.
- L'armée de l'air et de l'espace est sans doute le point fort de Tsahal, elle comprend plus de 370 avions de combat modernes[16], notamment des F-16 et des F-15. L'armée de l'air comprend aussi 215 hélicoptères[16]. L'armée de l'air israélienne se démarque également sur la scène internationale grâce aux nombreux drones (avions sans pilote) d'attaque et de reconnaissance qu'Israël produit et utilise en grande quantité.
- Tsahal compte dans ses rangs environ 161 000 soldats[16], mais peut mobiliser 425 000 réservistes[16] sous les drapeaux ; Tsahal a néanmoins un avantage conséquent grâce à sa technologie militaire. La firme israélienne « Elbit Systems » a créé le premier robot soldat. En effet, cette firme a inventé le « VIPeR » qui est transportable dans le sac à dos d'un soldat, armé d'un Uzi, télécommandé, capable de lancer des grenades, de tirer au Uzi, de monter et de descendre des escaliers et d'évoluer sur tout type de terrain. Les soldats quant à eux ont une antenne sur leur sac, pour pouvoir communiquer avec la base et être géolocalisés.
- Tsahal dispose de missiles air-sol Popeye-3 d'une portée de 350 km, de missiles air-sol guidés par GPS, de missiles de croisière, de missiles balistiques comme le Jéricho I, le Jéricho 2, et probablement le Jéricho 3.
- Une unité spécialisée dans la lutte contre le piratage informatique a été formée dans les années 2010. Elle a été mise en place car les autorités redoutent l'introduction d'un virus à grande échelle pouvant perturber les moyens de transport et faire de nombreuses victimes.
Structure générale
Commandement
Tsahal a été longtemps commandée par des généraux issus des corps de l'armée de terre et en particulier du corps des blindés. Un aviateur, le général Dan Haloutz, a succédé en au général Moshe Ya'alon, du corps des parachutistes, en tant que chef d'état-major de l'armée[réf. nécessaire].
Cette nomination marque aussi la prépondérance de la réponse aérienne, dans la réflexion stratégique israélienne et constitue donc aussi un message clair à ce pays. Selon le général Ziv : « Notre doctrine a changé, nous voulons tenir le terrain par notre domination aérienne et notre capacité air-sol ».[réf. nécessaire]
Mais à la suite du conflit de l'été 2006 qui opposa Tsahal au Hezbollah, beaucoup d'Israéliens se sont posé des questions sur les capacités des responsables politiques et militaires d'Israël. En particulier, les démissions du Premier ministre Ehud Olmert, du ministre de la Défense Amir Peretz et du chef d'état-major Dan Haloutz ont été demandées. Le , Dan Haloutz présentait sa démission.
Le 22 janvier, il est remplacé par le général Gabi Ashkenazi. Celui-ci avait quitté l'armée en 2005, à la suite de la nomination de Haloutz à ce poste qu'il convoitait. Il avait alors été nommé directeur général du ministère de la Défense, poste qu'il occupait jusqu'à cette nouvelle nomination. Elle marque le retour d'un militaire d'infanterie à ce poste[17].
Le , le ministre de la Défense Ehud Barak annonce que Yoav Galant succède à Gabi Ashkenazi à la tête de l'état-major de l'armée[18] mais le , il annule sa nomination à la tête de l'état-major. L'annonce est venue après des mois de scandale en raison d'allégations selon lesquelles il se serait approprié une parcelle de terrain près de sa maison dans le moshav Amikam[19]. Finalement c'est Benny Gantz qui succède à Gabi Ashkenazi. C'est un parachutiste, ancien commandant de l'unité d'élite Chaldag[20],[21].
Évolution
Tsahal, depuis 1987 et la première intifada palestinienne, vit une profonde mutation, due, d'une part, aux débats de la société israélienne partagée entre l'assouplissement et une ligne plus dure, et d'autre part à une nouvelle stratégie politique et diplomatique, favorisant une recherche de la profondeur stratégique, donnant plus d'importance à l'armée de l'air et à la marine.
La nomination, en , d'un proche d'Ariel Sharon, le général d'aviation Dan Haloutz en tant que chef d'état-major de l'armée, marque le début d'une évolution stratégique de grande importance de Tsahal. Il a pour ambition :
- de réduire les effectifs pléthoriques — 631 500 personnes — en réduisant le temps de conscription ;
- de rajeunir le corps des généraux ;
- de réformer de façon profonde la formation des jeunes officiers, jugée insuffisante, en particulier de mieux les préparer à intervenir dans des situations complexes de crises ;
- de créer un corps de sous-officiers ;
- de modifier les grands commandements territoriaux en « interarmisant » ;
- de renforcer la capacité de projection de Tsahal ;
- d'intégrer l'armée israélienne dans des modes d'actions multinationaux.
Israël détient le record mondial en dépenses d'armements par habitant qui s'élève en 2006 à 1 429 $.
La période de conscription est de trois ans pour les hommes et de deux ans pour les femmes avec une période de réserve d'un mois par an[22]. Toutefois, les Israéliens juifs orthodoxes n'effectuent pas de service militaire, en vertu d'un accord non écrit conclu en 1948 entre le premier ministre de l'époque, David Ben Gourion et les représentants des juifs orthodoxes.
L'armée israélienne tient à se présenter comme progressiste, en accordant une place aux femmes. Le service militaire devient obligatoire pour les femmes en 1949, bien que plus court que pour les hommes. Dans les unités de combat, le nombre de femmes est passé de 435 en 2005 à 2 656 en 2017. Cependant, certains parlent de Tsahal comme une armée "séxuée à l'extrême"[23],[24].
Question nucléaire
Bien que cet aspect de la politique de défense n'ait jamais été ni confirmé ni infirmé par le gouvernement, les experts[Qui ?] considèrent comme certain que Tsahal dispose de l'arme nucléaire. Israël n'a pas signé le traité de non-prolifération nucléaire. Il est admis, tant sur la scène nationale qu'internationale, qu'il s'agit d'un tabou d'ordre tactique et diplomatique, et non véritablement d'un programme secret : en la matière, l'ambiguïté est bien plus avantageuse qu'une officialisation. À partir du moment où les ennemis savent que cette arme existe, elle produit déjà son effet dissuasif ; une annonce officielle de possession n'apporterait rien d'utile, et présenterait au contraire des inconvénients : apparaître agressif, donner une justification à un programme nucléaire d'un pays voisin, devoir justifier la méthode d'acquisition de cette technologie (partenariat, espionnage), s'obliger à garder cette arme sous peine de perdre la face[25]…
Le cœur de l'activité nucléaire israélienne repose dans les différentes installations de la centrale nucléaire de Dimona, construite avec la France à partir de 1956 et ce jusqu'en 1961. La plupart des analystes actuels s'accordent sur une fourchette comprise entre 100 et 175 têtes nucléaires[26].
Ces vecteurs seraient des missiles balistiques Jericho et des bombes larguées par avion. On spécule sur la capacité des sous-marins de la marine israélienne d'emporter ou non des armes nucléaires.
Vu la prédominance des armes conventionnelles, Joseph Cirincione du Carnegie Endownment for Peace, remet en cause l'intérêt stratégique d'armes de destruction massive pour Israël, puisqu'elles incitent les autres États de la région à s'en doter également.
Le , le Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, s'adressant à des journalistes allemands, cite Israël dans la liste des États dotés de l'arme nucléaire[27],[28],[29],[30].
Toutefois, quelques jours plus tard, l'interprétation qu'Israël posséderait l'arme nucléaire est réfutée par un porte-parole israélien.
Néanmoins, il semble que le Moyen-Orient n'a jamais été aussi près d'un conflit nucléaire que pendant la guerre du Kippour. Un article du Times Magazine de 1979, cite M. Ernest Lefever[31] :
« Il y a des raisons de croire que des F-4E Phantom ont été au moins une fois assignés au rôle de bombardier nucléaire et peut-être encore récemment. Pendant la guerre du Yom Kippour en 1973, alors que l'armée israélienne perdait du terrain devant l'avancée des forces armées égyptiennes dans le Sinaï et cédait du terrain sur le Golan face aux Syriens, les forces stratégiques (nucléaires) d'Israël ont été mises au plus haut niveau d'alerte.
Un escadron de F-4Es fut mis en alerte nucléaire continue, avec des pilotes d'élite. Le Premier ministre Golda Meir donna l'ordre de préparer les armes nucléaires pour une attaque sur les deux fronts. Mais avant que les limites imposées par Golda Meir ne soient atteintes, la situation se retourna en faveur d'Israël et les 13 bombes ont été renvoyées vers leurs arsenaux[32].
Cette position aurait été prise en partie pour convaincre les États-Unis du sérieux de la situation et les obliger à intervenir massivement en fournissant des armes, et notamment pour fournir les kits de contre-mesures contre les SAM-6[33]. »
Armée du peuple
Du fait de l'intégration de tous les secteurs de la société israélienne dans ses unités et que l'armée régulière a un contingent relativement restreint, l'essentiel de Tsahal repose sur ses réservistes mobilisables en cas d'urgence qui sont issus de toutes les strates de la société israélienne[34].Ce fut le cas notamment pour la guerre d'octobre 1973 où près de 450 000 hommes et femmes furent opérationnels en 48 heures après le déclenchement des opérations commencées le jour du Yom Kippour.
La plupart des Israéliens sont appelés à l’âge de 18 ans pour servir dans l’armée (2 ans et 8 mois pour les hommes, 2 ans pour les femmes). Sont exemptés, les Arabes israéliens (pour éviter de possibles conflits d’intérêts), toutefois ceux-ci peuvent s'engager de façon volontaire.
Pour ce qui est de Juifs ultra-orthodoxes, les haredim, ils bénéficiaient depuis la création de l'état d'une exemption sous forme d’un sursis militaire renouvelable. Ce statu quo religieux concédé par David Ben Gourion et qui a tenu jusqu’à nos jours alors que les Haredim étaient moins nombreux, était remis en cause depuis 2013 en raison de leur nombre croissant et de l'injustice ressentie face à une mesure d'exception en démocratie. Une loi adoptée le 12 mars 2014 l'abroge et devait prendre effet en 2017[35]. Toutefois, le 24 novembre 2015, la Knesset vote un amendement qui repousse la fin de l'exemption automatique à six ans donc, soit jusqu'en 2023[36]. Puis, la question du service militaire des Haredim n'étant toujours pas résolue, la Cour suprême donne jusqu'au 2 décembre 2018 au gouvernement pour adopter une législation régulant le service militaire pour les membres de la communauté ultra-orthodoxe israélienne[37], lequel délai est prolongé le 2 décembre 2018 jusqu'au 15 janvier 2019 par la Cour suprême[38]. Un bataillon expérimental, Netsah Yehouda, a été créé en 1999 avec pour mission de tenter l'intégration de jeunes volontaires ultra-orthodoxes.
Participation des femmes dans l'armée israélienne
Israël est l’un des rares pays à enrôler des femmes (depuis avant sa fondation[39]) ou à les déployer dans des rôles de combat, bien qu’en pratique, les femmes puissent éviter la conscription grâce notamment à une exemption religieuse et plus d’un tiers des femmes israéliennes le font[40].
En 2010, 88 % de tous les postes au sein de Tsahal sont ouverts aux candidates, et les femmes occupent 69 % de tous ces postes[41]. En 2011, 34 % des effectifs de l'armée sont des femmes[42]. Une partie d'entre elles servent à des postes de pointe[43] mais moins de 4% des femmes occupent des postes de combat[44]. En 2011, le major-général Orna Barbivai devient la première femme major-général de Tsahal[45].
Tsahal est dans la conscience collective israélienne considérée comme étant l'« armée du peuple »[46],[47], en hébreu : צבא העם (Tsava Haʿam). Dans le cadre de ce modèle d'« armée du peuple », l'armée israélienne conduit également des missions d'ordre social et éducatif. Certaines unités du Nahal se consacrent principalement à des missions éducatives et sociales dans les zones périphériques. Les enseignants-soldats ne servent pas dans des bases militaires, mais dans des structures civiles dédiées à l'éducation des jeunes en difficulté émanant de milieux socio-économiques difficiles et à l'intégration des nouveaux immigrants en complétant leur éducation[34].
- Uniformes de l'armée en 1956
- Semaine de formation sur le terrain dans le sud d’Israël, pour les troupes d’infanterie de Tsahal
- Cours de vol de l’armée de l'air (IAF) avec ici cinq femmes pilotes, chacune spécialisée dans un domaine différent.
- Palestinien recevant des soins de la part d'une soldate et d'un soldat d'IDF
- Soldate d'une unité de recherche et sauvetage
- Unité du corps de génie atomique, biologique et chimique
- Soldates médecins en exercice
Service de Santé
Les fondations du Service de Santé ont été posées à compter de mai 1948. Toutefois, des volontaires médecins étrangers, juifs américains et anglais notamment, ont servi dans le cadre notamment de la Haganah, dès 1947. Son rôle est d'assurer le soutien sanitaire de Tsahal. En cas de conflit, le Magen David Adom (qui n'est pas armé) agit pour le compte du Service de Santé[48]. Le Magen David Adom participe également à la formation des membres du Service de Santé de Tsahal. Le Service de Santé de Tsahal peut aussi soutenir le Magen David Adom, si une catastrophe civile survient en Israël.
Unité de recherche et de sauvetage
Il existe dans l'armée israélienne une unité de Recherche et de sauvetage (Search and Rescue Unit) qui appartient au Commandement du Front intérieur. Il s'agit d'une force d'intervention spécialisée et hautement qualifiée dont la mission est la recherche et le sauvetage de victimes ensevelies sous des décombres. Cette unité opère tant en Israël qu'à l'étranger et elle a été fondée en 1983[49]. Des Arabes musulmanes israéliennes se sont portées volontaires pour rejoindre cette unité et l'ont intégrée[50].
Elle a mené plusieurs opérations à l'étranger à la suite d'attaques terroristes sur des édifices, ou après des tremblements de terre :
- Liban, 1983, attentat du Drakkar.
- Mexique, 1985.
- Arménie, décembre 1988, après le séisme.
- Argentine, 1994, à la suite de l'attentat de l'Association mutuelle israélite argentine.
- Rwanda, juillet 1994, au lendemain de la guerre civile.
- Kenya, 1998, après l'attentat contre de l'ambassade américaine.
- Kosovo, en avril 1999, au lendemain du conflit.
- Turquie, août 1999, après le tremblement de terre à Izmit.
- Grèce, septembre 1999, après le tremblement de terre.
- Turquie, novembre 1999, après le tremblement de terre.
- Inde, février 2001, après le séisme à Gujarat.
- Kenya (2006).
- Haïti, janvier 2010, après le tremblement de terre.
- Japon (2011).
- Ghana, novembre 2012, après l'effondrement d'un centre commercial à Accra[51].
- Kenya, septembre 2013, après l'attentat du centre commercial de Nairobi.
- Népal, avril 2015, après une série de séismes[52],[53].
Soldats arabes de l’armée israélienne
Il convient de rappeler que les Arabes israéliens sont environ 1,5 million en 2014[54]. Selon la loi, tous les citoyens israéliens sont soumis à la conscription. Cependant, une politique de longue date exempte les Arabes israéliens de faire leur service militaire ; toutefois les membres de certaines tribus bédouines servent dans Tsahal[55] ainsi que des citoyens arabes musulmans et chrétiens sur la base d'un engagement volontaire[56]. Les jeunes Arabes israéliens ont l'alternative de faire un service civil ce qui leur accorde des avantages similaires à ceux dont bénéficient les soldats démobilisés[57].
En octobre 2012, une Arabe chrétienne, Mona Abdo, est devenue la première Arabe israélienne à devenir commandant d'une unité de combat mixte[58].
Le , selon le quotidien libanais L'Orient-Le Jour, « la radio israélienne a annoncé que le bataillon arabe de l’armée israélienne (Houref) a achevé dans la région du Golan des entraînements intensifs en préparation d'une éventuelle confrontation entre Israël et le Hezbollah au Liban ». Chadi Abou Fares, le commandant de ce bataillon, a déclaré que son bataillon avait développé « de nouvelles tactiques et de nouveaux procédés pour se battre au Liban adaptées au style de combat du Hezbollah »[59].
En avril 2014, l'armée israélienne annonce qu'elle va appeler les Israéliens issus de la minorité arabe chrétienne à s'enrôler. Ils étaient jusque-là libres de s'engager mais demeuraient très peu nombreux à le faire ; de plus, plusieurs unités leur étaient interdites ; en 2013, on comptait seulement une soixantaine d'Arabes soldats chrétiens. Ce chiffre est à mettre en rapport avec le pourcentage des Arabes chrétiens selon le recensement fait par le Bureau Central de Statistiques d'Israël, qui est d'environ 1,5 % de la totalité de la population de l'État d'Israël en 2019 (plus de 9 120 000 habitants), soit environ 150 000 chrétiens[54].
Cet inédit appel à la conscription se fera uniquement sur la base du volontariat. Sammy Smooha, professeur de sociologie à l'université de Haïfa, pense qu'« en faisant de l'œil aux chrétiens, le gouvernement israélien espère diviser une communauté perçue comme frondeuse ». Les observateurs politiques israéliens estiment que peu s'engageront, notamment en raison de leur nationalisme[54].
Doctrine militaire
Éléments officiels
La mission de l'Armée de défense d'Israël est officiellement formulée comme suit : « Défendre l'existence, l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'État d'Israël. Protéger les habitants d'Israël, et combattre toutes les formes de terrorisme qui menacent la vie quotidienne »[60].
La doctrine officielle de l'Armée de défense d'Israël s'articule autour des points principaux suivants[60] :
- Israël ne peut se permettre de perdre une guerre
- Les opérations de Tsahal sont uniquement défensives sur un plan stratégique et ne présentent aucune ambition d’expansion territoriale
- Volonté d’éviter une guerre grâce à la voie diplomatique et à un dispositif de dissuasion crédible
- Empêcher une escalade de violence
- Déterminer l’issue d’une guerre rapidement et de façon décisive
- Combattre le terrorisme
- Minimiser les pertes au maximum
Pour atteindre ces objectifs, l’Armée de Défense d’Israël se doit d’être prête à se défendre à tout moment grâce à :
- Un système d’alerte sophistiqué ;
- Des Forces Terrestres composées d’une force régulière relativement petite en nombre et d’une grande force de réserve ;
- Une Armée de l’Air et une Marine fondées sur les forces régulières ;
- Une mobilisation efficace des soldats réservistes et du système de transports.
- L’Armée de Défense d’Israël doit enfin se tenir prête à attaquer grâce à :
- La coordination entre les différents corps et forces armées ;
- Le transfert du front en territoire ennemi aussi vite que possible ;
- L’exécution rapide des objectifs militaires.
En décembre 1994, l'armée israélienne adopte un code de conduite intitulé « l'Esprit de Tsahal[61] » qui doit guider le comportement du soldat dans toute action militaire. Ce code comporte notamment dix valeurs[62] qui sont : ténacité, responsabilité, probité, exemple personnel, vie humaine, pureté des armes, professionnalisme, discipline, loyauté, tenue générale, camaraderie. Ce code de conduite initié par Ehud Barak, alors chef d'état-major de Tsahal, a été rédigé par une commission présidée par le philosophe et universitaire Asa Kasher (en)[63].
En 2003, Asa Kasher[64] et le général Amos Yadlin (en) (qui deviendra chef du renseignement militaire jusqu'en 2010) publient un article[65] remarqué, intitulé : « Éthique militaire du combat contre la terreur : une perspective israélienne[66] », à la suite duquel ils rédigèrent un document à l'intention du chef d'état-major de l'époque, Moshe Yaʿalon, afin qu'il serve de base à un nouveau « code de conduite » plus adapté au concept de guerre asymétrique[67]. Moshe Yaʿalon expose des idées contenues dans le document à de nombreuses reprises devant des assemblées militaires, sans toutefois lui donner un caractère contraignant. Néanmoins le petit comité chargé de la réflexion sur l'éthique militaire doit désormais compter avec la montée en puissance d'un corpus de valeurs et de principes conformes au sionisme religieux. En raison de la forte représentation des kippot serugot (soldats religieux issus des courants sionistes religieux qui portent en permanence leur kippa) l'influence d'une éthique militaire sioniste religieuse défini au sein des yeshivot (écoles religieuses) sans aucun contrôle de l'état-major, est désormais clairement perceptible sur le terrain. L'une des conséquences principales est la remise en cause et donc l'affaiblissement du droit des conflits armés et du code d'éthique officiel. Lors de l'opération Plomb durci, les conflits et tensions à propos de l'éthique militaire ont éclaté, y compris sur le champ de bataille au point que depuis, l'armée israélienne a révisé sa politique d'accommodement avec le secteur religieux et notamment, cassé plusieurs accords et partenariats avec certaines organisations et associations religieuses[68].
En mai 2010, à la suite de la publication du Rapport Goldstone sur l'opération Plomb durci, et tout en rejetant les conclusions dudit rapport, l'armée israélienne a publié un document définissant les règles d'engagement dans la guerre urbaine. Visant à minimiser les pertes civiles, les règles détaillées dans ce document – appliquées de fait durant le conflit selon l'armée israélienne – sont depuis formellement institutionnalisées par le document en question, et intégrées dans la doctrine militaire officielle de l'armée israélienne[69]. Cependant, les diverses actions menées par Tsahal dans les territoires occupés sont parfois critiquées par des ONG et des gouvernements étrangers en raison de leur manque de transparence. En juin 2015 est publié un nouveau rapport par l'ONG Military Court Watch sur le mauvais traitement des enfants palestiniens par Tsahal, certains capturés lors de raids et retenus pour des interrogatoires, accusations démenties par l'armée israélienne[70]. Le mois suivant, après que Tsahal ait abattu deux hommes palestiniens en Cisjordanie, l'ONG israélienne B’Tselem ouvre une enquête sur leurs morts. Le rapport met en accusation un colonel de l'armée ayant consciemment tiré sur un lanceur de pierres de 17 ans, qui décèdera quelques heures plus tard[71], et un groupe commando ayant abattu le père d'un homme de 23 ans qu'ils étaient venus arrêter dans leur maison. Leurs enterrements provoquent de lourdes émeutes dans les territoires occupés et renforcent l'hostilité des habitants de ces zones à l'armée d'Israël qui dit combattre le terrorisme. Beaucoup de Palestiniens estiment que cela tourne à du racisme, le rapport de forces n'étant pas égal, les personnes concernées ne pouvant se faire entendre. Le 29 juillet 2015, des soldats israéliens abattent deux Palestiniens (14 et 17 ans) alors que ceux-ci manifestaient contre l'implantation de colonies[72]. Tsahal est alors accusée par l'ONG consultative de l'ONU Amnesty International le même jour, après le massacre de 135 civils palestiniens durant la guerre de Gaza de 2014, d'avoir couvert des crimes de guerre par une enquête militaire partiale[73]. Le rapport met en avant que les inspections n'ont abouti à aucune condamnation, et que ces civils avaient été pris pour cible en guise de vengeance après la capture par une cellule palestinienne d'un soldat israélien. Le ministre des Affaires étrangères dément les accusations, mais l'Autorité Palestinienne annonce son intention de porter le rapport devant la Cour pénale internationale comme preuve des massacres commis par l'armée israélienne.
Afin d'améliorer cette image, l'armée israélienne publie au cours de l'opération Bordure protectrice sur sa chaîne YouTube des vidéos tirées d'enregistrements de ses avions : à plusieurs reprises, les opérateurs au sol refusent aux pilotes le droit de frapper des objectifs du fait de la présence de civils aux alentours.
Perspective historique
Dans un ouvrage paru en 1974 et révisé en 1983 sur l'histoire de l'armée israélienne depuis sa création, le journaliste et auteur israélien de renom Zeev Schiff considère que les généraux israéliens ont établi une approche stratégique propre à la situation spécifique israélienne.
Cette conception est déterminée par cinq facteurs principaux[74] qui sont : la supériorité numérique de ses ennemis, l'absence de profondeur stratégique, la destruction du pays qu'entraînerait toute défaite, l'impossibilité de jamais l'emporter contre le monde arabe, la durée relativement limitée de toute guerre du fait des pressions exercées par les grandes puissances et la communauté internationale.
Tenant compte de ces facteurs, les stratèges israéliens[74] ont donc mis sur pied une approche qui mise sur la suprématie qualitative du matériel et des hommes, visant à l'excellence. Ils ont aussi conçu un système de défense régionale reposant notamment sur des implantations aux frontières dont le but est de ralentir l'ennemi le temps que les réserves se mobilisent. Par ailleurs, ils ont déterminé des limites, ou « tabous », dont le franchissement déclenche automatiquement une riposte ou une attaque. Dans le cadre des opérations militaires israéliennes, cette doctrine privilégie l'attaque sur le champ de bataille, les forces se portant à l'ennemi le plus rapidement possible tout en cherchant à porter les combats sur les territoires ennemis. Enfin, cette doctrine prône la destruction systématique de toute capacité arabe de se doter d'armes de destruction massive.
Pour Martin van Creveld – historien militaire israélien – à partir des structures modestes de son origine, l'armée israélienne s'est, en une quarantaine d'années, développée pour devenir un « magnifique instrument de guerre »[75] qui remporte tous les conflits qui l'opposent aux armées arabes. Cependant, la guerre du Liban de 1982, et plus encore la première intifada marquent un tournant dans l'histoire de l'armée, qui se retrouve confrontée à une guerre asymétrique dans laquelle sa supériorité technique ne lui confère plus aucun avantage. Martin van Creveld considère qu'au contraire, le fait que l'armée israélienne soit incomparablement plus forte que ses opposants l'enferme dans un « dilemme moral auquel elle ne peut faire face, et qui continue de la hanter jour et nuit »[75]. Pour Van Creveld, à partir du milieu des années 1990, ce dilemme allait remettre en cause la foi que la société israélienne plaçait dans son armée jusqu'alors.
Et en effet, la question de la singularité morale de l'armée israélienne est aujourd'hui continuellement débattue en Israël et dans le monde.
Les officiels israéliens mettent en avant l'éthique particulière à laquelle est soumise l'armée israélienne qu'ils déclarent régulièrement être « l'armée la plus morale du monde »[76]. Le code de conduite « L'Esprit de Tsahal » dispose effectivement d'une injonction morale :
« Pureté des Armes – Les soldats de Tsahal ne recourront à leurs armes et à la force que dans le cadre de leurs missions, et seulement en cas de nécessité, et conserveront une attitude humaine même durant le combat. Les soldats de Tsahal n’utiliseront pas leurs armes et la force pour porter atteinte à des êtres humains qui ne sont pas des combattants ou des prisonniers de guerre, et feront tout pour éviter de porter atteinte à leurs vies, leurs corps, leur dignité et leurs biens. »
— Extrait de la doctrine officielle de Tsahal[61]
Ses détracteurs remettent cette image en cause[77],[78] notamment à la suite de certaines exactions et massacres qui ont marqué l'histoire de l'armée, dont ceux de la guerre de 1948[79], de Qibya[80], de Kafr Qassem[81], de prisonniers de guerre[82],[83], de Sabra et Chatila[84], de Qana[85] ainsi que, à la suite d'opérations controversées, comme la bataille de Jénine[86], l'opération Plomb durci[87] ou l'abordage de la flottille pour Gaza[88]. Certains de ces événements suscitèrent des bouleversements dans la société israélienne, en particulier le massacre de Sabra et Chatila qui – bien que directement perpétré par des milices chrétiennes libanaises – donna lieu à des manifestations historiques en Israël ((300 000[89] à 400 000 manifestants[90]. La commission d'enquête israélienne conclut à la « responsabilité indirecte » de l'armée et à la « responsabilité personnelle » d'Ariel Sharon, alors ministre de la Défense, dont elle recommande la démission[91], beaucoup le considérant comme un criminel de guerre. D'autres actions sont mises en lumière à la suite de leur publication sur les réseaux sociaux : la mort de quatre enfants jouant sur une plage bombardée à Gaza en 2014 par l'armée d'Israël, et ce, alors qu'il n'y avait aucun objectif militaire à cette action, suscite un tollé planétaire. L'enquête officielle n'a toujours pas défini les responsabilités des individus concernés au sein de l'armée, en raison notamment du manque d'inspecteurs, le bureau investiguant sur de nombreuses autres tueries au cours de l'opération Bordure protectrice.
D'autres observateurs[92],[93],[94],[95] estiment que ces critiques sont injustes[96], considérant notamment que les opérations de l'armée israélienne sont jugées selon des critères éthiques qui ne sont appliqués à aucune autre armée dans le monde[96]. Dans une interview en 2002, Martin van Creveld déclare que « l'armée israélienne n'est en aucun cas la pire du lot »[97]. Pour lui, « c'est toujours une question de rapport de force » entre un « fort » et un « faible », « pratiquement quoi que ce soit commis par le fort sur le faible compte comme une atrocité[98] ». A contrario, même si les autres armées de pays développés dans le monde ont des bureaux d'investigation militaires, celui de Tsahal est surchargé pour de nombreuses raisons, qui vont du racisme à la politique.
Notoriété
Pour l'historien militaire, Pierre Razoux, « les nombreux succès [de l'armée israélienne] ont contribué à forger le mythe d'une armée israélienne toute puissante, quasi invincible[8]. » Elle est également considérée comme l'« armée la plus puissante du Proche-Orient »[99].
Guerres du conflit israélo-arabe
Dans la conscience collective israélienne et occidentale, la guerre de 1948 a longtemps gardé l'image d'une « guerre de survie » dont l'issue fut la « victoire miraculeuse » du « David israélien » contre le « Goliath arabe ». Toutefois, cette image est remise en cause depuis la fin des années 1980 à la suite des travaux des nouveaux historiens israéliens qui voient dans cette image un « mythe fondateur » d'Israël.
Puis Tsahal gagne du prestige lors de la guerre de 1967 où, à la suite d'une attaque éclair, elle détruit la quasi-totalité de l'aviation égyptienne au sol et vainc successivement l'Égypte, la Jordanie puis la Syrie en 6 jours, conquérant en parallèle le Sinaï, la Bande de Gaza, la Cisjordanie avec la vieille ville de Jérusalem ainsi que le Golan syrien.
Lors de la guerre du Kippour, bien que malmenée, plusieurs divisions blindées de Tsahal parvinrent à franchir le canal de Suez et encerclèrent totalement la IIIe armée égyptienne tandis que sa tête de pont se trouvait à moins de 100 km du Caire.
La marine israélienne s'est également illustrée lors de la guerre du Kippour. Composée de vedettes rapides armées de missiles mer-mer Gabriel, la flotte israélienne coula 19 navires arabes dont 10 navires lance-missiles et ravagea les côtes syriennes et égyptiennes sans essuyer la moindre perte[100].
Opérations
Dans sa lutte contre le terrorisme, Tsahal a réalisé des opérations qui lui ont donné une notoriété certaine comme lors du raid sur Entebbe.
Tsahal a également à son actif des opérations militaires audacieuses comme l'opération Opéra au cours de laquelle des chasseurs-bombardiers israéliens détruisirent le réacteur nucléaire irakien Osirak ou comme l'opération Jambe de bois contre le quartier général de l'OLP à Tunis.
Corps et unités d'élite
Les forces israéliennes ont acquis une renommée importante.
Les blindés de Tsahal sont reconnus pour leurs succès lors des deux campagnes du Sinaï et par le développement par l'armée israélienne de son propre char de combat : le Merkava. L'aviation est également très prestigieuse et s'est toujours montrée très largement victorieuse dans ses confrontations contre les aviations arabes. L'armée de l'air israélienne a également développé son propre chasseur-bombardier, le Kfir et est une figure majeure dans la technologie des drones.
Actuellement, la marine dispose de cinq sous-marins de classe Dolphin de fabrication allemande qui seraient susceptibles de tirer des missiles mer-sol Popeye armés d'ogives nucléaires et d'une portée théorique de 1 500 km[101].
Certaines unités d'élite sont également célèbres, comme les unités Shayetet 13 (primée pour l'exemplarité de sa brigade), Sayeret Matkal ou 101.
- Compétition de tir de l'armée
- Entrainement du bataillon de reconnaissance de la brigade Nahal
Notes et références
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- Chomsky 1988, p. 259-260 met en cause la « moralité unique » de Tsahal (« In the annals of military combat, their behaviour is unique. ») ainsi que ceux qui la défendent dans le contexte de Sabra et Chatila.
- Encel 2004, p. 403 écrit que « […] le tir d'obus de Cana (1996) [et d'autres événements] démontrent que la « pureté des armes » (…) s'avère en Israël comme ailleurs mythique (…). »
- Denis Sieffert et Joss Dray, La guerre israélienne de l'information : désinformations et fausses symétries dans le conflit israélo-palestinien, Paris, La Découverte, coll. « Sur le vif », , 127 p. (ISBN 978-2-7071-3839-2, OCLC 300920382).
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Voir aussi
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- Après l'échec - Les réorientations de Tsahal depuis la deuxième guerre du Liban, IFRI, coll. « Focus stratégique », (lire en ligne [PDF]), chap. 2, analyse de Pierre Razoux.
Articles connexes
- Racines : Haganah - Palmach - Irgoun - Lehi
- Conflits : Conflit israélo-arabe - Guerre israélo-arabe de 1948 - Crise du canal de Suez de 1956 - Guerre des Six Jours de 1967 - Guerre de Kippour de 1973 - Guerre du Liban de 1982 - Première Intifada - Seconde Intifada - Conflit israélo-libanais de 2006
- Unités spéciales : Unité 101
- Prisons secrètes : Camp 1391
- Soldats : Soldats israéliens prisonniers - Service militaire en Israël - Refuzniks - Krav Maga Mahal (Israël) - Directive Hannibal - Netsah Yehouda
- Armement : Merkava - Magah - Uzi - Achzarit - IMI Galil - IMI Negev - Pereh
- Renseignements : Shin Beth - Mossad
Liens externes
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- État-major de Tsahal
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