Artolsheim
Artolsheim (prononcé \aʁ.tɔls.(h)ajm\ et non \aʁ.tɔl.ʃajm\) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Artolsheim | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Ried de Marckolsheim |
Maire Mandat |
Dominique Martin 2020-2026 |
Code postal | 67390 |
Code commune | 67011 |
Démographie | |
Gentilé | Artolsheimois |
Population municipale |
992 hab. (2019 ) |
Densité | 88 hab./km2 |
Population agglomération |
1 000 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 12′ 33″ nord, 7° 34′ 26″ est |
Altitude | Min. 168 m Max. 174 m |
Superficie | 11,25 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Marckolsheim (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sélestat |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.artolsheim.fr |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Artolsheim est un village du canton de Sélestat et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein. Le village est traversée principalement par la route départementale N°468 qui relie le Nord au Sud de l'Alsace, et par la route départementale N°205 qui relie Artolsheim à Sélestat. À environ 15 km du village se trouve la seule et unique Autoroute d'Alsace, la A35 qui relie Bâle à Strasbourg.
A environ 12 km du village se situe la ville de Sélestat.
Le Rhin se situe à 2 km à vol d'oiseau du village. Artolsheim à une superficie de 11,25 km2, la grande majorité de ce territoire se situe au cœur des champs et de la forêt Rhénane.
Artolsheim a la particularité d'être la commune la plus éloignée de la mer de toute la France à vol d'oiseau, la commune se trouve à 430km du golfe de Gênes et de l'embouchure de l'Escaut, aucune de ces deux côtes ne se situe sur le territoire français.
Communes limitrophes
Hydrographie
Aucun cours d'eau ne traverse le village lui-même, mais de nombreux cours d'eau traversent la forêt d'Artolsheim :
- Le Rhin ;
- Le Mühlbach ;
- Le canal du Rhône au Rhin ;
- l'Ischert ;
- Le vieux Rhin ;
- Le Steingruengiessen.
La commune compte plusieurs étangs et gravières un peu partout dans la forêt, ces étangs sont gérés par l'APPMA d'Artolsheim (Association de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique d'Artolsheim).
Le village puise son eau de la nappe phréatique rhénane, la nappe phréatique la plus importante d'Europe.
Urbanisme
Typologie
Artolsheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marckolsheim, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71 %), forêts (22,4 %), zones urbanisées (5 %), eaux continentales[Note 3] (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Artolsheim, dont l’origine du village pourrait remonter entre le VIe et le VIIIe siècle fut fondé par les moines de Ebersmunster. Artolsheim serait le village où habitait un prénommé ARTHOLD…. L’orthographe a plusieurs fois changé au cours des siècles.
Ainsi en 1270 on trouve Artolsvesheim, en 1731 Artolzheim et plus tard Artolsheim.
Histoire
Origine
On trouve dans la banlieue d'Artolsheim des restes d'une voie romaine. Ce village essentiellement agricole est étroitement lié avec celle de l'abbaye d'Ebersmunster. Dès le Xe siècle une église est édifiée dans le bourg. L'abbaye est également propriétaire d'une cour domaniale avant le XIIe siècle . L'évêché de Strasbourg administre le village, qu'il cède ensuite en fief à la famille noble des Rathsamhausen. Il passe ensuite à la famille des Rohan-Soubise qui le garde jusqu'à la Révolution. La chapelle de la croix fut longtemps un pèlerinage très fréquenté. Sur le ban communal était situé avant le XIVe siècle le village de Borenheim ou Birenheim décimé par la peste et autres calamités.
Ravagé pendant la guerre de Trente Ans
Artolsheim est dévastée pendant la guerre de Trente Ans.
Village occupé lors de la Première Guerre mondiale
En 1918, un état-major allemand s'installe dans le village lors de la retraite des troupes.
Seconde Guerre mondiale
L'ensemble de la population est évacué en Dordogne en 1939. La commune est prise en étau par l'offensive allemande en juin 1940. Dans la nuit du 15 mars 1944, un bombardier lourd de la Royal Air Force type Lancaster explosa, les sept membres d'équipage périrent.
Héraldique
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Les armes d'Artolsheim se blasonnent ainsi :
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Ce sont les armes des Rathsamhausen zum Stein (Ban de la Roche) associées à celles des Rohan-Soubise.
Politique et administration
Démographie
Les habitants sont nommés les Artolsheimois[11].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 992 habitants[Note 4], en augmentation de 3,98 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Jumelages
- Carsac-Aillac (France) (Dordogne).
Lieux et monuments
Église Saint-Maurice (1850)
L'église actuelle bâtie en 1850 comme le prouve la date indiquée sur le tympan du porche a sans doute été reconstruite sur l'emplacement d'une ancienne église remontant à la fin du XIVe siècle. C'est Antoine Ringeisen, architecte de Sélestat qui a établi les plans de l'église, en conservant certains éléments de la construction antérieure. Contrairement à plusieurs villages des environs, l'église d'Artolsheim a été épargnée par les bombardements et les batailles liés à la libération du village, en janvier et février 1945[réf. nécessaire].
Au cours de son histoire, l'église a fait l'objet de plusieurs travaux de restauration, notamment en 1983 et 1998. L'église se compose d'un vaisseau et de cinq travées qui viennent s'accoler à une tour axiale. Une sacristie vient se ranger contre le vaisseau. De larges fenêtres en plein cintre viennent éclairer harmonieusement l'intérieur de l'église. La tour est à trois niveaux.
Chapelle de la Sainte-Croix
Il existe un lieu de pèlerinage dédié à la Sainte Croix qui se trouve au lieu-dit les Bains d'Artolsheim, lieu de l'ancien établissement thermal, en dehors du village. À proximité de cette chapelle s'élevait autrefois une source d'eau réputée pour ses vertus curatives connues depuis le Moyen Âge. La chapelle a été bénie le 10 septembre 1822 probablement à proximité d'un édifice plus ancien existant depuis le XVIIIe siècle qui était tombé en ruine. La chapelle est représentée par un vaisseau et deux travées. Des fenêtres en arc placées deux par deux éclairent la chapelle. La toiture est surmontée d'un pignon vers l'entrée. La chapelle a fait l'objet de travaux de restauration récemment.
Personnalités liées à la commune
- Antoine Herth (1963-), député du Bas-Rhin résidant à Artolsheim.
- Thomas Seltz (1872-1959), homme politique.
- François-Joseph Fahrner (1794-1883), Capitaine retraité et écrivain, né à Artolsheim (découverte de la marche du soleil-1856 et système solaire d'après la marche réelle du soleil-1869).
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Marckolsheim », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Voir aussi
- Communes du Bas-Rhin
- Site officiel de la commune
- Portail des communes de France
- Portail du Bas-Rhin