Aschères-le-Marché

Aschères-le-Marché est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.

Aschères-le-Marché

Carte postale ancienne du champ de foire.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Loiret
Arrondissement Pithiviers
Intercommunalité Communauté de communes de la Forêt
Maire
Mandat
Christian Legendre
2020-2026
Code postal 45170
Code commune 45009
Démographie
Gentilé Aschèrois
Population
municipale
1 136 hab. (2019 )
Densité 54 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 06′ 29″ nord, 2° 00′ 32″ est
Altitude Min. 121 m
Max. 133 m
Superficie 20,9 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Orléans
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pithiviers
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Aschères-le-Marché
Géolocalisation sur la carte : France
Aschères-le-Marché
Géolocalisation sur la carte : Loiret
Aschères-le-Marché
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Aschères-le-Marché
Liens
Site web ascheres.fr

    Géographie

    Localisation

    Carte de la commune d'Aschères-le-Marché et des communes limitrophes.

    La commune d'Aschères-le-Marché se trouve dans le quadrant nord du département du Loiret, à 23,8 kmvol d'oiseau) au nord-est[1],[2] de sa préfecture Orléans[3]. Sa sous-préfecture Pithiviers est à 19,8 km[4] au nord-ouest[1] ; Outarville, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant [5], est à 11,6 km au nord[1],[2].

    La commune fait partie du bassin de vie de Neuville-aux-Bois[5], à 5,3 km[6] au sud-est. Elle est dans la région agricole de la Beauce riche[7] et l'aire urbaine d'Orléans[5].

    Communes limitrophes et proches

    Les autres communes proches sont : Lion-en-Beauce (6,3 km), Chaussy (7,2 km) et Montigny (7,5 km)[8].

    Oison
    (4,5 km)
    Bazoches-les-Gallerandes
    (6,6 km)
    Crottes-en-Pithiverais
    (4,6 km)
    Ruan
    (5,1 km)
    N
    O    Aschères-le-Marché    E
    S
    Trinay
    (4,6 km)
    Villereau
    (4,4 km)
    Neuville-aux-Bois
    (5,4 km)

    Lieux-dits et écarts

    Glatigny, Rougemont, Tressonville, Boulay, la Borde, etc.[2].

    Géologie

    La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques[9].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. Les plus anciennes sont de la marne de Blamont remontant à l’époque Miocène de la période Néogène. Les plus récentes sont des limons et lœss remontant à l’époque Pléistocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « n°327 - Neuville-aux-Bois » de la carte géologique au 1/50 000ème du département du Loiret[10],[11] et sa notice associée[12].

    Carte géologique de la commune.
    Ère Période Époque Formations géologiques
    Cénozoïque
    (0 - 66.0)
    Quaternaire
    (0 - 2.58)
    Holocène  non présent
    Pléistocène
    qOE  :Limons et Loess, Quaternaire
    Néogène
    (2.58 - 23.03)
    Pliocène  non présent
    Miocène
    m2MSO  :marnes et sables de l'Orléanais, Burdigalien
    m2MCO  :marnes et calcaires de l'Orléanais, Burdigalien
    m1MBl  :marne de Blamont, Aquitanien
    Paléogène
    (23.03 - 66.0)
    Oligocène  non présent
    Éocène  non présent
    Paléocène  non présent

    Relief

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 20,9 km2[13],[Note 1]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 21,07 km2[11]. Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint 12 mètres. L'altitude du territoire varie entre 121 m et 133 m[16].

    Hydrographie

    Aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la commune[17]. Il y a toutefois plusieurs sources captées sur la commune[2].

    Milieux naturels et biodiversité

    L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal d'Aschères-le-Marché ne comprend pas de ZNIEFF[18].

    Urbanisme

    Typologie

    Aschères-le-Marché est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[19],[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orléans, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 136 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,9 %), zones urbanisées (5,1 %)[24].

    Plan local d'urbanisme

    La commune prescrit l'élaboration d'un plan d'occupation des sols en . Le document est approuvé en septembre 1991 puis modifié à plusieurs reprises[25].

    La loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains du , dite loi SRU, complétée par la loi urbanisme et habitat du , marque une évolution de la planification urbaine en créant notamment les plans locaux d’urbanisme (PLU), vecteurs de projets de territoire, appelés à se substituer progressivement aux plans d’occupation des sols. Le PLU contient deux éléments nouveaux par rapport au POS : le plan d'aménagement et de développement durable (PADD), qui exprime le projet de la ville par des orientations générales en matière d'urbanisme, de développement, d'équipement et de préservation de l'environnement et les orientations d'aménagement et de programmation (OAP) qui correspondent à des zooms qui peuvent porter sur des quartiers ou secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager, ou sur l'aménagement d'un espace public, etc. Dans ce cadre le conseil municipal prescrit la révision du Plan d’occupation des sols et sa transformation en plan local d'urbanisme le . Après une enquête publique qui se déroule en , le document est approuvé le [25],[26].

    Documents d'orientations intercommunaux

    La commune est membre du pays Forêt d'Orléans - Val de Loire, qui regroupe 32 communes. En 2012 les Pays Forêt d'Orléans Val de Loire, Loire Beauce et Sologne Val-sud sont les seuls territoires du département du Loiret ne disposant pas de schéma de cohérence territoriale (SCoT). Compte tenu de l'intérêt de cet outil pour l'avenir des territoires, les élus de ces pays décident d'engager une démarche commune d'élaboration de SCoT. Le comité syndical du Pays Forêt d'Orléans - Val de Loire décide de prendre le la compétence « élaboration, gestion et suivi du Schéma de Cohérence Territoriale » et, après avis favorable conforme des différentes communes membres (le pour Aschères-le-Marché), le préfet approuve la modification des statuts en ce sens le [27]. Les trois SCoT sont lancés officiellement et simultanément à La Ferté-Saint-Aubin le [28], l'assistance à maîtrise d'ouvrage étant confiée à un seul bureau d'études[29]. Après étude et concertation de 2014 à 2017, le document doit être approuvé en 2018[30].

    Voies de communication et transports

    Réseau routier principal de la commune d'Aschères-le-Marché (avec indication du trafic routier 2014).

    Infrastructures routières

    La commune est traversée par l'autoroute A19 et quatre routes départementales : la RD 97 (2 910 véhicules/jour), qui relie Orléans à Pannecières[31], la RD 11 (1 266 véhicules/jour), qui relie Tigy à Tivernon[31], la RD 110 (220 véhicules/jour), qui relie la commune à Erceville[31] la RD 133 (713 véhicules/jour), qui relie Trinay à Escrennes.

    L'autoroute A19, mise en service en 2009[32], traverse également la commune dans sa partie sud, mais n'a aucun échange avec son territoire. L'accès le plus proche à cette autoroute est le diffuseur de Beaune-la-Rolande, situé à 15 km[33] sur la commune d'Auxy et constituant la sortie n°6[34].

    Complétant ces voies, la commune est sillonnée de plusieurs voies communales et chemins ruraux desservant ses fermes et hameaux et les bourgs environnants.

    Transports en commun routiers

    En 2016, Aschères-le-Marché est desservie par la ligne régulière no 21 du réseau d'autocars interurbains Ulys[35] qui relie Bazoches-les-Gallerandes - Aschères-le-Marché - Artenay - Orléans[36]. Des correspondances SNCF sont assurées à la gare d'Orléans et TAO et Transbeauce à la Gare routière d'Orléans. À compter du , la compétence des services de transports routiers interurbains, réguliers et à la demande est transférée des départements aux régions, et donc localement du département du Loiret à la région Centre-Val de Loire, consécutivement à la loi NOTRe du [37].

    Risques naturels et technologiques

    La commune d'Aschères-le-Marché est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Elle est également exposée à un risque technologique : le risque de transport de matières dangereuses[38]. Entre 1989 et 2019, deux arrêtés ministériels ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune pour des inondations et coulées de boues[39].

    Risques naturels

    Le territoire de la commune peut être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[40].

    Par ailleurs le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[41]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumis à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)[42].

    Depuis le , la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante[43]. La commune, à l’instar de l’ensemble du département, est concernée par un risque très faible[39].

    Risques technologiques

    La commune est concernée par le risque de transport de matières dangereuses, en raison du passage sur son territoire d'une canalisation de gaz[44] et d'un itinéraire routier structurant supportant un fort trafic (l'autoroute A19)[38],[45].

    Toponymie

    Le nom d’Aschères serait issu du vieux français aschier qui signifie « rucher ».

    Histoire

    « Les Réages de Luyères » et « La Cardeuse » : habitats et nécropole IXe – XIe siècles

    Aux lieux-dits « Réages de Luyères » et « La Cardeuse », trois zones de fouille couvrent au total 1,7 ha. Deux zones domestiques sont situées à environ 300 m l'une de l'autre, séparées par une nécropole ; elles ont livré les traces d'une forge et de nombreuses structures de stockage des céréales. Les habitats, que les fouilles n'ont pas révélé, se situent vraisemblablement proches mais hors de la zone étudiée. Dans la nécropole, les sépultures sont organisées en deux ensembles répartis de part et d'autre d'un chemin[46].

    Le site du « Marjolet » et son souterrain : des gaulois au XIIIe siècle

    Le site du Marjolet se trouve à cheval sur les communes d'Aschères-le-Marché et de Villereau[47] au sud d'Aschères[48]. Il est occupé de façon inégale entre le début de la période gauloise et le XIIIe siècle[46].

    L'âge du fer voit de nombreux silos de stockage ; la zone de fouilles n'a livré aucun habitat, qui se trouvait vraisemblablement tout proche. Les vestiges de l'époque gallo-romaine et du début du Moyen Âge sont peu nombreux ; ils indiquent toutefois la proximité d'une occupation[46].

    Une cabane semi-excavée et un enclos rectangulaire sont installés au XIe ou XIIe siècle[46].

    Au XIIe ou XIIIe siècle, l'intérieur de l'enclos est complété par une batterie de six silos et un bâtiment à armature de bois de plain-pied, et surtout par un souterrain[46] formant un réseau d'une trentaine de mètres de long, avec des galeries de différentes largeurs[49] desservant trois petites salles[46] : une première salle est facile d'accès ; une chatière à l'entrée de la deuxième salle[50] servirait à limiter l'accès d'un assaillant[51] ; et la troisième salle a peut-être servi de réserve d'eau (citerne)[50]. Ce souterrain a pu servir à la fois de refuge ponctuel pour les habitants et de réserve pour des denrées. La région a livré d'autres structures similaires mais le souterrain d'Aschères est une exception : on peut le relier aux constructions de surface[46]. Autre particularité sinon unique du moins exceptionnelle : lors de l'excavation du souterrain, les déblais de la salle de la chatière ont été sortis en les passant par une ouverture pratiquée à côté de la chatière : une sorte de « couloir technique » ; l'usage habituel, quand l'accès à la salle est délibérément rendu malaisé, est de creuser un puits (que l'on bouche une fois le travail réalisé) pour sortir les gravats au lieu d'avoir à les passer pas la complication de la chatière, comme le fait remarquer Jérôme Triolet, spécialiste des souterrains qui a visité le site avec son collègue Marcel Barbotte[52]. J. Triolet note aussi quelques autres éléments de défense : traces d'une porte imposante, couloir présentant un angle droit puis une division en deux, couloir très étroit terminé par la chatière de la salle 2, cette dernière servant de « salle forte »[53]. Il souligne également que l'endroit est sur un plateau, loin de toute défense naturelle et / ou d'un château où se réfugier, ce qui renforce la valeur défensive de ce refuge[54].

    Une estimation chronologique de 2007 pour ce souterrain donne une fourchette entre XIIIe siècle et la première moitié du XVe siècle, c'est-à-dire en gros pendant l'occupation anglaise et la guerre de cent ans[55]. En 2009 il est annoncé que le site a été abandonné au cours du XIIIe siècle, probablement à la suite d'une réorganisation de l'habitat[46].

    Politique et administration

    Bloc communal : Commune et intercommunalités

    La paroisse d'Achêres acquiert le statut de municipalité avec le décret du de l'Assemblée Nationale[56] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[57]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un régime juridique uniforme soit défini pour toutes les communes de France, point de départ de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[58].

    La commune d'Achères prend le nom d'Aschères-le-Marché à la suite du décret du [59]. Aucun événement de restructuration majeure du territoire, de type suppression, cession ou réception de territoire, n'a affecté la commune depuis sa création[60].

    La commune adhère à la Communauté de communes de la Forêt le , une communauté de communes créée par arrêté préfectoral le [61].

    Circonscriptions de rattachement

    La loi du divise le pays en 83 départements découpés chacun en six à neuf districts eux-mêmes découpés en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les départements, sont le siège d’une administration d’État et constituent à ce titre des circonscriptions administratives. La commune d'Achêres est alors incluse dans le canton d'Achêres, le district de Neuville et le département du Loiret[62].

    La recherche d’un équilibre entre la volonté d’organiser une administration dont les cadres permettent l’exécution et le contrôle des lois d’une part, et la volonté d’accorder une certaine autonomie aux collectivités de base (paroisses, bourgs, villes) d’autre part, s’étale de 1789 à 1838[63]. Les découpages territoriaux évoluent ensuite au gré des réformes visant à décentraliser ou recentraliser l'action de l'État. La régionalisation fonctionnelle des services de l'État (1945-1971) aboutit à la création de régions[64]. L'acte I de la décentralisation de 1982-1983 constitue une étape importante en donnant l'autonomie aux collectivités territoriales, régions, départements et communes[65]. L'acte II intervient en 2003-2006[66], puis l'acte III en 2012-2015.

    Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune d'Aschères-le-Marché aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.

    Circonscription Nom Période Type Évolution du découpage territorial
    DistrictNeuville1790-1795AdministrativeLa commune est rattachée au district de Neuville de 1790 à 1795[60],[62]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance[67].
    CantonAchêres1790-1801Administrative et électoraleLe , la municipalité d'Achêres est rattachée au canton d'Achêres[68],[60]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral[67]. Ils permettent l’élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[69]. Les cantons acquièrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795.
    Bazoches-les-Gallerandes1801-2015Sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 59 à 31[70]. Achêres est alors rattachée par arrêté du 9 vendémiaire an X () au canton de Bazoches-les-Gallerandes, sous le nom d'Acheres[71],[60].
    Pithiviers2015-ÉlectoraleLa loi du [72] et ses décrets d'application publiés en février et [73] introduisent un nouveau découpage territorial pour les élections départementales. La commune est alors rattachée au nouveau canton de Pithiviers[73]. Depuis cette réforme, plus aucun service de l'État n'exerce sa compétence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau découpage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'État ; il est désormais uniquement une circonscription électorale destinée à l'élection d'un binôme de conseillers départementaux siégeant au conseil départemental[74].
    ArrondissementPithiviers1801-1926AdministrativeAcheres est rattachée à l'arrondissement de Pithiviers par arrêté du 9 vendémiaire an X ()[60],[71].
    Orléans1926-1942Sous la Troisième République, en raison d'un endettement considérable et de l'effort nécessaire pour la reconstruction post-Première Guerre mondiale, la France traverse une crise financière. Pour réduire les dépenses de l’État, Raymond Poincaré fait voter plusieurs décrets-lois réformant en profondeur l’administration française : 106 arrondissements sont ainsi supprimés, dont ceux de Gien et de Pithiviers dans le Loiret par décret du [75]. Aschères-le-Marché est ainsi transférée de l'arrondissement de Pithiviers à celui d'Orléans[76],[77].
    Pithiviers1942-La loi du rétablit l'arrondissement de Pithiviers[77]. Aschères-le-Marché est alors à nouveau rattachée à l'arrondissement de Pithiviers[78].
    Circonscription législative5e circonscription2010-ÉlectoraleLors du découpage législatif de 1986, le nombre de circonscriptions législatives passe dans le Loiret de 4 à 5. Un nouveau redécoupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siège de député « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par département varie désormais de 1 à 21[79],[80]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq à six[81]. La réforme n'affecte pas Aschères-le-Marché qui reste rattachée à la cinquième circonscription[82].

    Collectivités de rattachement

    La commune d'Aschères-le-Marché est rattachée au département du Loiret et à la région Centre-Val de Loire[78], à la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivités territoriales.

    Conseil municipal et maire

    Depuis les élections municipales de 2014, le conseil municipal d'Aschères-le-Marché, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[83], pour un mandat de six ans renouvelable[84]. Il est composé de 15 membres[85]. L'exécutif communal est constitué par le maire, élu par le conseil municipal parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil. Christian Legendre est maire depuis 2014.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1882   Hyppolite Théodore Bruneau    
    1900 1904 Jules Augustin Hildéric Guérin    
    23 juin 1995 mars 2008 Christian Legendre[86]   Retraité
    mars 2008 2012 Daniel Cossu    
    juin 2012 2014 Gabriel Legendre    
    mars 2014 mai 2020 Gérard Rock[87]   retraité d'une entreprise publique
    mai 2020 en cours Christian Legendre[87],[88]   ancien artisan, commerçant ou chef d'entreprise
    Les données manquantes sont à compléter.

    Finances

    En 2011, la commune disposait d’un budget de 763 000  dont 663 000  de fonctionnement et 100 000  d'investissement[89], en augmentation de 12 % par rapport à 2005[90].

    Le budget de fonctionnement était financé à hauteur de 44,5 % par les impôts locaux, 12,1 % par d'autres impôts et taxes et 15,5 % par la dotation globale de fonctionnement. Ces indicateurs étaient cette même année pour les communes de la même strate, de 500 à 2 000 habitants, respectivement de 36,3 %, 5 % et 23,6 %. Les taux d’imposition fixés par la commune étaient de 12,7 % pour la taxe d'habitation, de 18,4 % pour la taxe foncière sur le bâti et 44,2 % pour la taxe foncière sur le non-bâti. Les taux de la strate des communes de 500 à 2 000 habitants étaient respectivement de 11,4 %, 15,8 % et 46 %[89]. Le taux de la cotisation foncière des entreprises, qui a remplacé la taxe professionnelle en 2010, fixé par l’intercommunalité, était de 16,9 %[91].

    La dette cumulée de la commune s’élevait au à 166 000 , soit 140  par habitant, en diminution de -63 % par rapport à 2005. La dette moyenne par habitant de la strate des communes de 500 à 2 000 habitants s'élevait quant à elle en 2011 à 592 [89].

    AnnéePopulationFonctionnementInvestissementsAutofinancementEndettementFiscalité
    Produits
    (en k€)
    Charges
    (en k€)
    Résultat
    (en k€)
    Ressources
    (en k€)
    Emplois
    (en k€)
    CAF
    (en k€)
    encours
    au 31/12
    (en k€)
    encours
    par habitant
    (en € par habitant)
    THTFbTFnbTpfaPotentiel fiscal
    par habitant
    Produits
    impôts locaux
    communestrate
    2005[90]107052741311415417311440738111,5 %15,5 %42 %6,6 %287552245
    2006[92]107056643413243317913246443311,5 %15,5 %42 %6,6 %287583237
    2007[93]107062150411811237911931829711,1 %15 %40,6 %6,4 %306456245
    2008[94]107059952079224748027625811,1 %15 %40,6 %6,4 %282463248
    2009[95]1191634537972952529726021911,6 %15,7 %41 %6,6 %316486269
    2010[96]11866635351281998712921418112,6 %18,1 %44,2 %0 %331527287
    2011[89]11856635011621009216216614012,7 %18,4 %44,2 %0 %00301
    Notes : CAF = Capacité d'autofinancement nette du remboursement en capital des emprunts, TH = Taux de la taxe d'habitation, TFb = taux de la taxe sur le foncier bâti, TFnb = taux de la taxe sur le foncier non bâti, Tpfa = Taxe professionnelle (fiscalité additionnelle)

    Équipements et services

    Gestion des déchets

    Au , la commune est membre du SITOMAP de la région Pithiviers, créé en 1968. Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures ménagères résiduelles[Note 4], des emballages ménagers recyclables et des encombrants en porte à porte et du verre en points d’apport volontaire[97]. Un réseau de huit déchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, ferraille, cartons…). La déchèterie la plus proche de la commune est située sur la commune de Bazoches-les-Gallerandes[98].

    L'élimination et la valorisation énergétique des déchets ménagers et de ceux issus de la collecte sélective sont effectuées dans l'outil de traitement appelé BEGEVAL[99], installé à Pithiviers et géré par le syndicat de traitement Beauce Gâtinais Valorisation (BGV) qui regroupe le territoire des trois syndicats de collecte : SMETOM, SITOMAP et SIRTOMRA. Cet outil est composé d’un centre de valorisation matière qui trie les emballages issus de la collecte sélective, les journaux-magazines et les cartons de déchèteries, et d’un centre de valorisation énergétique qui incinère les ordures ménagères résiduelles et le tout-venant incinérable des déchèteries ainsi que les refus du centre de tri[100].

    Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes de la Forêt en application de la loi NOTRe du [101].

    Production et distribution d'eau

    Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[102]. Au , la production de l'eau potable sur le territoire communal est assurée par le syndicat de production d'eau potable de la Sevinerie, un syndicat créé en 2002 desservant cinq communes : Aschères-le-Marché, Attray, Bazoches-les-Gallerandes, Crottes-en-Pithiverais et Montigny[103],[104], et la distribution par la commune elle-même[105]. La loi NOTRe du 7 août 2015 prévoit que le transfert des compétences « eau et assainissement » vers les communautés de communes sera obligatoire à compter du . Le transfert d’une compétence entraîne de facto la mise à disposition gratuite de plein droit des biens, équipements et services publics utilisés, à la date du transfert, pour l'exercice de ces compétences et la substitution de la communauté dans les droits et obligations des communes[106],[107].

    Assainissement

    La compétence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte[108], est assurée par la commune elle-même[109]. La commune est raccordée à une station d'épuration située sur le territoire communal mise en service le et dont la capacité nominale de traitement est de 1 267 EH, soit 210 m3/jour. Cet équipement utilise un procédé d'épuration biologique dit « à boues activées ». Son exploitation est assurée par la commune[110],[111].

    L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[112]. En 2016, la communauté de communes de la Forêt assure le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[113],[114].

    Prix de l'eau

    Le « prix de l’eau » doit permettre de financer l’ensemble des investissements (mise en place de nouveaux ouvrages, mise aux normes du patrimoine existant, renouvellement du patrimoine, etc.) mais aussi les frais de fonctionnement du service (frais de personnel du service, électricité, produits de traitement, renouvellement du matériel, analyses, élimination des déchets, etc.)[115]. L'observatoire national des services d'eau et d'assainissement publie la description actualisée des services publics d'eau potable et d'assainissement, qu’il s’agisse de leur organisation, de leur tarif ou de leur performance[116]. Le prix au m3 est calculé pour une consommation annuelle de 120 m3 (référence INSEE)[117].

    DomaineCommune201020112012201320142015
    Eau potableAschères-le-Marché1,20[118]1,35[119]1,36[120]1,35[121]1,36[122]1,36[123]
    Loiret1,76[124]1,7[125]1,66[126]1,69[127]
    France1,93[124]1,96[125]2[126]2,03[127]
    AssainissementAschères-le-Marché1,61[118]NC[119]1,47[120]1,46[121]1,48[122]1,48[123]
    Loiret2,07[124]2,19[125]2,25[126]2,38[127]
    France1,73[124]1,82[125]1,85[126]1,89[127]

    Population et société

    Démographie

    Les habitants sont nommés les Aschèrois[128].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[129]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[130].

    En 2019, la commune comptait 1 136 habitants[Note 5], en diminution de 2,57 % par rapport à 2013 (Loiret : +2,23 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1861 1866 1872 1876
    1 3051 4141 4341 5071 4491 4191 3551 4771 324
    1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
    1 3261 3311 3141 2661 1511 1651 128925892
    1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990
    887870959873835808780809927
    1999 2004 2006 2009 2014 2019 - - -
    1 0501 1451 1651 1671 1501 136---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[76] puis Insee à partir de 2006[131].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Aschères-le-Marché se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription d'Orléans Saran.

    L'école maternelle accueille les élèves de la commune.

    Économie

    La commune annonce en 2012 son souhait de se doter d'un parc éolien[132]. En 2016, ce projet comportant quatre éoliennes développé par l'entreprise ABO Wind est ouvert au financement participatif sur la plateforme Lendosphere pendant l'instruction de son dossier[133].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Notre-Dame
    La halle

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes d’Aschères-le-Marché se blasonnent ainsi :

    De gueules à la fasce échiquetée d'argent et d'azur de trois tires, accompagnée en chef de deux abeilles d'or et en pointe d'une gerbe de blé du même[136].


    Manifestations culturelles et festivités

    • La fête de la halle chaque deuxième dimanche de juin.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire géographique et méthodique de la République française en 120 départements, volume 1, Paris, Louis Marie Prudhomme, , 673 p. (lire en ligne).
    • Camille Bloch, Cahiers de doléances du bailliage d'Orléans pour les États généraux de 1789 - tome 1, Orléans, Ministère de l'Instruction publique, (lire en ligne)
    • Camille Bloch, Cahiers de doléances du bailliage d'Orléans pour les États généraux de 1789 - tome 2, Orléans, Ministère de l'Instruction publique, (lire en ligne)
    • Collectif, Loiret : un département à l'élégance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
    • Abbé Patron, Département du Loiret : Dictionnaire des communes, Paris, Comédit, 1991, réédition de 1870, 511 p. (ISBN 978-2-909112-01-5, BNF 35486873)
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d’hier, communes d’aujourd’hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative, Paris, Institut National d’Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4)
    • Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France, Paris, Fernand Lanore, , 703 p. (ISBN 978-2-85157-003-1, BNF 36619081, présentation en ligne).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes

      Références

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      3. « Orthodromie entre "Aschères-le-Marché" et "Orléans" », sur lion1906, Lionel Delvarre (consulté le ).
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