Avolsheim
Avolsheim [avɔlsaim] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Avolsheim | |
![]() Ancien baptistère, dit chapelle Saint-Ulrich, et la maison Audéoud. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Molsheim-Mutzig |
Maire Mandat |
Pascal Gehin 2020-2026 |
Code postal | 67120 |
Code commune | 67016 |
Démographie | |
Gentilé | Avolsheimois |
Population municipale |
763 hab. (2019 ![]() |
Densité | 417 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 44″ nord, 7° 30′ 07″ est |
Altitude | Min. 164 m Max. 362 m |
Superficie | 1,83 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Molsheim (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Molsheim |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Avolsheim est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace.
Elle est située à 1,6 km de Wolxheim, 1,8 km de Soultz-les-Bains, 2,5 km de Dachstein, 2,8 km d'Ergersheim-sur-Bruche, 3 km de Molsheim et 31 km de Strasbourg.
Avolsheim a une superficie de 1,83 km2 et une densité de 403 habitants/km2.


Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Avolsheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Molsheim, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[4] et 26 925 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (52,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (31,6 %), zones agricoles hétérogènes (27,1 %), forêts (20,4 %), zones urbanisées (16,4 %), terres arables (3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
La première trace écrite du nom du village se situant sur le ban actuel date de l'an 788 et est Hunzolfesheim. On le retrouve en 1051 orthographié Avelsheim, puis en 1350 Afelsheim, d'où sa forme dialectale Âfelse. En 1496, on l'écrivait Afeltzheim et en 1589 à nouveau Avelssheim, avec deux « s ». Depuis lors le village porte son nom actuel et son orthographe n'a plus évolué.
Le préfixe « offe » (de l'allemand « offen » = ouvert) serait à l'origine du nom Avolsheim et signifierait par conséquent « Bourg ouvert ». Il est possible que cette dénomination fut attribuée au village dans la mesure où celui-ci était dépourvu de remparts, ce qui au Moyen Âge était relativement rare.
Par ailleurs, un vieux dicton en dialecte : « Es steht offe wie Âfelse » (« C'est ouvert comme Avolsheim ») laisse entendre qu'à une certaine époque le clocher d'Avolsheim était resté si longtemps en ruine, donc « à ciel ouvert », que cette situation serait à l'origine de son nom. Cette thèse, comme la précédente, serait confirmée par l'expression populaire : « Fescht wie Landau un offe wie Âfelse » = « fort (ou fortifié) comme Landau et ouvert comme Avolsheim ».
Histoire
Jusqu'à la Révolution
Avolsheim est située sur la voie gallo-romaine reliant Molsheim à Saverne ; de nombreux objets datés de cette période y ont été mis au jour en 1930.
La localité aurait été composée au Xe siècle de deux hameaux distincts : Avelsheim d'une part, correspondant grosso modo au village actuel, et Tumpfieter, Dompieter ou Domphietenheim d'autre part, un bourg constitué d'un groupe de quelques fermes et d'un moulin situés près d'une église : le Dompeter.
Les dernières mentions de ce hameau datent du XVIe siècle. Il a probablement disparu en tant que village avec la fin de ce même siècle. Pour certains historiens un doute subsiste : ils situent sa disparition au XVIIe siècle, sa destruction faisant suite au siège de Dachstein par les armées de Turenne.
Selon la bulle du pape Léon IX en 1051, Avolsheim, dont l'abbaye de Hohenbourg était propriétaire, faisait partie des possessions de l'évêché de Strasbourg.
Elle fut mise en vasselage aux comtes d'Ostoffen, puis aux von Murnhart en 1384, enfin resta aux von Beger jusqu'en 1521. Depuis 1534 et jusqu'à la Révolution la localité fut le fief des hauts dignitaires de l'évêché.
Depuis la Révolution
Depuis la Révolution, le village est rattaché à la sous-préfecture de Molsheim.
Avolsheim était jadis sur la ligne Sélestat - Saverne avant la dépose du tronçon Molsheim - Saverne en 1967 qui a été remplacé par une piste cyclable.
Héraldique
![]() |
Les armes d'Avolsheim se blasonnent ainsi :
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Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[12] :
- total des produits de fonctionnement : 336 000 €, soit 456 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 346 000 €, soit 469 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 231 000 €, soit 313 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 100 000 €, soit 136 € par habitant ;
- endettement : 1 129 000 €, soit 1 532 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 17,00 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 10,14 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 35,88 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 45,11 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 17,35 %.
Liste des maires
Démographie
Les habitants sont appelés les Avolsheimois[15]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2019, la commune comptait 763 habitants[Note 3], en augmentation de 4,23 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Église du Dompeter
Une des plus anciennes églises d'Alsace. Cette église est située au centre du triangle Molsheim-Dachstein-Avolsheim. Dédiée à saint Pierre par Materne, son âge exact n'est pas connu mais il est certain que le pape Léon IX a consacré le Dompeter vers 1050. Le nom de ce lieu vient du latin Domus Petri (maison de pierre) bien qu'il n'y ait pas de trace de sanctuaire primitif qui selon la légende remonterait au début du christianisme. Des fouilles de 1914 révèlent que les fondations sur lesquelles est fait le Dompeter datent de l'époque mérovingienne. Les diverses modifications qu'elle a subies ont tout de même préservé à chaque fois une trace de l'époque de ces modifications. C'est une richesse architecturale qui permet d'observer les styles des différentes époques en un même lieu ; son clocher en est le parfait exemple. En 1767 à la suite d'un incendie, le clocher fut partiellement détruit. La partie détruite fut remplacée par un étage octogonal prolongé d'une flèche.
Après l'abandon du bâtiment entre les deux guerres, les scouts ont fait des travaux afin d'assurer sa sauvegarde. Sur les plaques ornant les lambris du chœur sont gravés tous les noms des scouts d'Alsace morts pendant la Seconde Guerre mondiale.
La chapelle ottonienne Saint-Ulrich
Le bâtiment initial remonterait au XIe ou à la fin du Xe siècle. Dite baptistère[20], elle est classée aux monuments historiques. En 1774 la chapelle fut transformée pour devenir la nouvelle église, adoptant ainsi le visage que l'on lui connaît aujourd'hui. Cette chapelle constituée d'un trétraconque d'origine constitue le plus ancien sanctuaire encore existant d'Alsace se trouvant au bord de l'ancienne voie romaine du piémont des Vosges. Adoptant la forme d'un trèfle à quatre feuilles couverte d'une coupole, la chapelle se voit surmontée d'un clocher roman octogonal. En 1774, une église fut bâtie contre la chapelle pour remplacer le Dompeter trop éloigné et fut finalement détruit en 1911 car l'édifice[Lequel ?] était trop petit. La coupole centrale et le tambour révélèrent des peintures murales en 1968 une fois que la couche de badigeon fut enlevée.
L'église Saint-Materne
L'église Saint-Materne[21] fut construite en 1911 par l'architecte Johann Knauth responsable de la cathédrale de Strasbourg. Cet édifice est l'église actuelle d'Avolsheim qui ne fut consacrée qu'en 1936. Elle est de style néo-roman et se compose d'une nef à bas-côtés donnant sur un chœur voûté en berceau. Le clocher, surmontant la sacristie, est équipé de trois cloches fondues pour l'ancienne église paroissiale[22],[23]. Lorsque la construction fut achevée, l'orgue datant de 1867 qui avait été installé au Dompeter par Joseph Stiehr fut transféré en l'église Saint-Materne[24],[25].
Le barrage d'Avolsheim
Ou « petites et grandes vannes » fut érigé en 1682 sur le canal artificiel de la Bruche construit par Vauban. Ce canal devait permettre le transport jusqu'à Strasbourg des blocs de grès venant des carrières de Soultz-les-Bains et Wolxheim nécessaires pour la construction de la citadelle de Strasbourg. Ce barrage devait ainsi permettre de garder le niveau de l'eau suffisamment élevé pour alimenter le canal situé un peu plus loin.
Chapelle Saint-Ulrich. Église Saint-Materne. Église du Dompeter. Église Saint-Materne.
Église Saint-Materne - chevet. Chapelle Saint-Ulrich et église Saint-Materne. Chapelle Saint-Ulrich - fresque.
Voir aussi
Bibliographie
- Avolsheim au fil du temps : entre Bruche et Mossig, Carré blanc, Strasbourg, 2003, 96 p. (ISBN 2-84488-053-3)
- Marc Grandadam, L'ensemble roman d'Avolsheim : église du Dompeter, chapelle Saint Ulrich, M. Grandadam, 1989, 20 p.
- (de) Sigrid Metken, Dompeter in Avolsheim, Schnell u. Steiner Verlag, Munich, Zurich, 1968, 23 p.
- François Reiner, Notice sur l'ancienne église d'Avolsheim, Levrault F. G, Strasbourg, 1827, 39 p.
- Louis Schlaefli, « Avolsheim : petites histoires de la grande histoire », in Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie de Molsheim et environs, 1996, p. 5-24
- Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 662 p. (ISBN 2-7165-0250-1)Avolsheim, p. 38
- Voir aussi : Les Pierres vivantes du Dompeter, Serge Haag, Edition 2013, 79 pages. Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Office de Tourisme de la Région Molsheim-Mutzig
- Avolsheim sur le site de l'Institut géographique national
- Avolsheim sur le site de l'Insee
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Molsheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- Les comptes de la commune
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Base Mérimée : Chapelle Saint-Ulrich dite baptistère
- Base Mérimée : église paroissiale Saint-Materne
- Notice no IM67009640, base Palissy, ministère français de la Culturecloche
- Notice no IM67009639, base Palissy, ministère français de la Culture2 cloches
- Notice no IM67009638, base Palissy, ministère français de la Cultureorgue de l'église paroissiale Saint-Materne
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