Bataille de Chemillé (1796)
La bataille de Chemillé a lieu du 28 au lors de la guerre de Vendée.
Pour les articles homonymes, voir Bataille de Chemillé.
Date | - |
---|---|
Lieu | Chemillé |
Issue | Victoire républicaine |
République française | Vendéens |
• Jean-Nicolas Stofflet • Charles Sapinaud de La Rairie |
Inconnues | 400 hommes[1] |
Inconnues | Inconnues |
Batailles
- 1re Machecoul
- 1re Saint-Florent-le-Vieil
- Jallais
- 1re Chemillé
- 1re Cholet
- 1re Coron
- 1re Chantonnay
- Pont-Charrault
- 1re Pornic
- 1re Sables-d'Olonne
- 2e Pornic
- 2e Sables-d'Olonne
- 2e Coron
- 2e Chemillé
- Les Aubiers
- 1re Challans
- Saint-Gervais
- Vezins
- 1re Port-Saint-Père
- 2e Machecoul
- 1re Beaupréau
- 1er Beaulieu-sous-la-Roche
- 1re Legé
- Thouars
- 1re Saint-Colombin
- 2e Port-Saint-Père
- 1re La Châtaigneraie
- Palluau
- 1re Fontenay-le-Comte
- 2e Fontenay-le-Comte
- Doué
- Montreuil-Bellay
- Saumur
- 3e Machecoul
- La Louée
- Parthenay
- 1re Luçon
- Nantes
- 1re Moulins-aux-Chèvres
- 1re Châtillon
- Martigné-Briand
- Vihiers
- Les Ponts-de-Cé
- 2e Luçon
- Château d'Aux
- 3e Luçon
- 1re La Roche-sur-Yon
- Vertou
- 2e Chantonnay
- Vrines
- 3e Port-Saint-Père
- 1re Montaigu
- Torfou
- 3e Coron
- Pont-Barré
- 2e Montaigu
- 1re Saint-Fulgent
- Le Pallet
- Treize-Septiers
- 2e Moulins-aux-Chèvres
- 2e Châtillon
- La Tremblaye
- 2e Cholet
- Beaupréau
- Aizenay
- Gesté
- Chauché
- 3e Legé
- 3e Cholet
- 2e Saint-Colombin
- 2e Beaupréau
- Bressuire
- Argenton-Château
- La Gaubretière
- La Vivantière
- Lucs-sur-Boulogne
- 2e La Roche-sur-Yon
- Les Clouzeaux
- 1re Mortagne
- Les Ouleries
- 2e Challans
- 1re Moutiers-les-Mauxfaits
- Chaudron-en-Mauges
- Mormaison
- 3e Challans
- Les Rouchères
- Chanteloup
- 2e La Châtaigneraie
- La Chambaudière
- Les Bauches
- La Roullière
- Fréligné
- 2e Moutiers-les-Mauxfaits
- La Grève
- Chalonnes
- 2e Saint-Florent-le-Vieil
- Les Essarts
- 2e Beaulieu-sous-la-Roche
- Belleville
- Saint-Jean-de-Monts
- Île d'Yeu
- Saint-Cyr-en-Talmondais
- 2e Mortagne
- Mouilleron-le-Captif
- Les Landes-Genusson
- Saint-Denis-la-Chevasse
- Landes de Béjarry
- 2e Quatre Chemins de l'Oie
- Le bois du Détroit
- Montorgueil
- La Bruffière
- La Créancière
- 3e Chemillé
- La Bégaudière
- Froidfond
- La Chabotterie
Déroulement
Le , Stofflet reprend les armes sur l'ordre du comte d'Artois qui le nomme Lieutenant-général et Grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Sans illusion, il aurait déclaré : « Mes amis, nous marchons vers l'échafaud, mais, c'est égal, vive le roi quand même[2],[3]! ». Il ne rassemble que 400 hommes et s'empare d'Argenton-Château[1].
Le 28, Stofflet attaque Chemillé, mais il est repoussé par les républicains[4],[2]. Dès le lendemain, il est contraint de se replier sur la forêt de Maulévrier[4],[2].
Conséquences
Étonné par cette déclaration de guerre, le général Hoche contre-attaque aussitôt et marche sur l'Anjou[5]. Bien accueilli par la population, il déclare : « Je crois que la guerre stoffletienne durera quinze jours »[5]. 6 000 soldats républicains s'emparent de Neuvy-en-Mauges, quartier-général de l'armée d'Anjou[5].
Après avoir repris les armes avec Stofflet[5], Sapinaud dépose les armes et démissionne de son commandement[4]. Stofflet en revanche refuse de faire sa soumission[6] et reste terré pendant plusieurs semaines dans la forêt de Maulévrier[5],[6].
Le 23 février, il tient une réunion secrète à la métairie de La Saugrenière, près de La Poitevinière, avec Eroudelle, délégué de Scépeaux, Jouette, délégué de Puisaye, Chesnier-Duchesne, délégué de Charette, et l'abbé Bernier[6],[5]. Les émissaires discutent alors de l'attribution d'un ambassadeur des quatre armées royalistes de l'Ouest auprès de la coalition[6],[5]. L'abbé Bernier a la faveur de Scépeaux, mais Stofflet penche pour le comte de Maulévrier et les délégués se séparent sans solution[6],[5]. Stofflet et sa suite restent sur place, mais ils sont arrêtés pendant la nuit par 200 fantassins et 25 cavaliers du 7e bataillon de Paris commandés par Loutil[5]. Le chef vendéen est capturé, ainsi que cinq de ses compagnons : le Prussien Charles Lichtenheim, 24 ans, officier de l'ancien régiment de Nassau ; Georges Moreau, 20 ans, tisserand ; Joseph Devarannes, 31 ans, ex-commis au district d'Ancenis ; Pierre Pinot, 20 ans ; et Michel Grolleau, 14 ans[5]. Les prisonniers sont conduits à Chemillé, puis à Angers[5]. Jugés le 24 février[6] par un conseil militaire, ils sont condamnés à mort le lendemain à cinq heures du matin pour avoir été pris les armes à la main[5]. Seul Michel Grolleau est épargné en raison de son jeune âge et n'est condamné qu'à la détention jusqu'à la paix[5].
Stofflet et ses quatre compagnons sont fusillés à Angers, sur le Champ-de-Mars, le 25 février, à neuf ou dix heures du matin[4],[6],[5]. Avant de mourir, le général vendéen s'écrit : « Vive la religion, vive le roi ! »[5].
Références
- Gras 1994, p. 164-165.
- Dumarcet 1998, p. 499.
- Tabeur 2008, p. 251-254.
- Hussenet 2007, p. 61.
- Gabory 2009, p. 500-502.
- Dumarcet 1998, p. 511.
Bibliographie
- Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2-912883-00-1).
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009).
- Yves Gras, La guerre de Vendée : 1793-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 184 p. (ISBN 978-2-7178-2600-5).
- Jean Tabeur, Paris contre la Province, les guerres de l'Ouest, Economica, .
- Portail de la Révolution française
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de l’Anjou et de Maine-et-Loire
- Portail des années 1790