Bataille de Beaupréau (1793)
La bataille de Beaupréau se déroule le , lors de la guerre de Vendée.
Pour l’article homonyme, voir Bataille de Beaupréau.
Date | |
---|---|
Lieu | Beaupréau |
Issue | Victoire vendéenne |
République française | Vendéens |
• Jean-Marie Gauvilliers | • Maurice d'Elbée • Charles de Bonchamps • Jean-Nicolas Stofflet • Jacques Cathelineau • Henri de La Rochejaquelein |
3 000 à 4 000 hommes[1],[2] | Inconnues |
Inconnues 1 000 à 1 200 prisonniers[3],[4] 5 canons capturés[3],[4] | Inconnues |
Batailles
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Prélude
Le 10 avril 1793, les forces républicaines d'Angers, commandées par le général Berruyer, lancent une offensive dans les Mauges avec trois colonnes[2]. Celle du général Gauvilliers, forte de 3 000[1] à 4 000[2] hommes, bouscule les forces de Bonchamps au Mesnil-en-Vallée[2] et se rend maître de Saint-Florent-le-Vieil[5]. Berruyer donne ensuite l'ordre à Gauvilliers de se porter sur Montrevault et Beaupréau, qui seront occupées les 20 et 21 avril[6].
Cependant la colonne du général Leigonyer est battue le 19 avril à Vezins et fuit jusqu'à Doué[7],[8]. La colonne de Berruyer abandonne Jallais et se replie sur Chemillé[7],[8]. La colonne de Gauvilliers se retrouve alors soudainement isolée[7],[4].
Déroulement
Après avoir abandonné Montrevault, la colonne de Gauvilliers est attaquée près de Beaupréau le 22 avril, à deux heures de l'après-midi, par les Vendéens menés par la division de Bonchamps[3],[9],[4]. Les républicains n'opposent qu'une faible résistance et sont rapidement écrasés[3],[9],[4]. Ils fuient jusqu'à Chalonnes-sur-Loire[3].
Pertes
Les républicains laissent 1 000[3] à 1 200[4] prisonniers et cinq canons[3],[9],[4] aux mains des Vendéens.
Conséquences
Après avoir appris la défaite de Gauvilliers, Berruyer quitte Chemillé et se replie sur Beaulieu-sur-Layon, puis sur Ponts-de-Cé le 26 avril[4],[9]. Alors qu'il avait donné l'ordre à Leigonyer de réoccuper Vihiers, il lui envoie comme contre-ordre de retourner à Doué[9]. Vihiers est prise le 30 avril par les Vendéens[10].
Fin avril, l'offensive dans les Mauges du général Berruyer est ainsi totalement repoussée, les colonnes républicaines étant revenues à leur point de départ[10]. Le 27 avril, Berruyer est accusé à la Convention nationale de lenteur et de refus de communiquer avec les administrations[11]. Le 30, il est rappelé par le Comité de salut public[11]. Les représentants en mission Choudieu, Richard et Goupilleau de Fontenay prennent cependant sa défense et lui évitent le Tribunal révolutionnaire[3],[11].
L'historien Émile Gabory estime que Berruyer à trop divisé ses forces et compare la contre-attaque des Vendéens au combat des Horaces et des Curiaces[3].
Références
- Gras 1994, p. 32.
- Gabory 2009, p. 147.
- Gabory 2009, p. 150-151.
- Gras 1994, p. 35.
- Savary, t. I, 1824, p. 155.
- Savary, t. I, 1824, p. 163.
- Savary, t. I, 1824, p. 165.
- Gras 1994, p. 34.
- Savary, t. I, 1824, p. 167.
- Savary, t. I, 1824, p. 171.
- Savary, t. I, 1824, p. 172.
Bibliographie
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009), 1476 p.
- Yves Gras, La guerre de Vendée : 1793-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 184 p. (ISBN 978-2-7178-2600-5).
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République, t. I, (lire en ligne).
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