Bouvières
Bouvières est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Bouvières | |||||
Église et rue principale | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Nyons | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Dieulefit-Bourdeaux | ||||
Maire Mandat |
Philippe Reynaud 2020-2026 |
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Code postal | 26460 | ||||
Code commune | 26060 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bouviérois, Bouviéroises | ||||
Population municipale |
147 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 5,9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 31′ 01″ nord, 5° 12′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 540 m Max. 1 577 m |
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Superficie | 25,05 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Dieulefit | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Ses habitants sont dénommés les Bouviérois.
Géographie
Localisation
Bouvières est situé à environ 50 km à l'est de Montélimar, à 25 km de Nyons, à 22 km de Dieulefit et à 14 km de Saint-Nazaire-le-Désert.
Crupies | Les Tonils | Saint-Nazaire-le-Désert | ||
Vesc | N | Gumiane | ||
O Bouvières E | ||||
S | ||||
Chaudebonne |
Urbanisme
Typologie
Bouvières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,8 %), prairies (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Attestations
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[7] :
- 1511 : Boveria (archives de la Drôme, E 2141).
- 1644 : Bouvières et Grand Guisans (visites épiscopales).
- 1631 : Locus de Bauveriis (registre de la paroisse de Saou).
- 1657 : mention de l'église Saint-Antoine : La cure de Saint-Antoine de Bouvières (archives de la Drôme, E 2620).
- 1705 : Bouvieres et Guisans (Dénombr. du roy.).
- 1891 : Bouvières, commune du canton de Bourdeaux.
Étymologie
Le nom de Bouvières viendrait du latin bovarius / boarius « qui concerne les bœufs », formé de bos / bovis « bœuf » et du suffixe locatif -aria. Bouvières était donc un endroit où se trouvaient des étables à bœufs, où l'on élevait des bœufs[8]. L'étymologie est exactement la même que celle du provençal « Borie »[réf. nécessaire].
Histoire
Du Moyen Âge à la Révolution
La seigneurie[7] :
- Fief des évêques de Die.
- 1540 : possession des Lhère de Glandage.
- Peu de temps après : passe aux (du) Pilhon.
- 1700 : passe (par mariage) aux Morges-Ventavon.
- Passe (par héritage) aux Emé de Marcieu.
- 1772 : acquis par les Ailbaud.
- Revendu aux Fourville, derniers seigneurs.
À la fin de l'Ancien Régime, le pays est resté protestant, et l'édit de tolérance pris en 1787 par le roi Louis XVI est accueilli dans la joie[9]. La commune est cependant trop pauvre pour avoir un instituteur[10].
Avant 1790, Bouvières était une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, dédiée à saint Antoine, et les dîmes appartenaient au prieur de Guisans (voir ce nom) ; laquelle paroisse formait, avec celle de Guisans, une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die[7].
Guisans
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[11] :
- 1100 : Guzantium (cartulaire de Savigny, 870).
- 1107 : mention de la paroisse : Ecclesia de Guzancio (cartulaire de Savigny, 808).
- 1168 : Guzanz (cartulaire de Die, 29).
- 1183 : Guzans (cartulaire de Die, 37).
- 1245 : Guzantz (cartulaire de Die, 37).
- XIVe siècle : mention de la paroisse : Cappella de Guisandis (pouillé de Die).
- 1415 : Guisandz (rôle de décimes).
- 1509 : mention de l'église Saint-Martin : Ecclesia parrochialis Sancti Martini de Guysandis (visites épiscopales).
- 1511 : Guysandus (archives de la Drôme, E 2141).
- 1511 : mention de la paroisse : Cura de Guysandis et de Boveria (archives de la Drôme, E 2141).
- 1516 : mention du prieuré : Prioratus de Guisanis (rôle de décimes).
- 1576 : Guysands (rôle de décimes).
- XVIIe siècle : Le Petit Guysans (visites épiscopales).
- 1620 : Le Petit Guisans (archives de la Drôme, E 2406).
- 1891 : Guisans, hameau de la commune de Bouvières.
La seigneurie[11] :
- Fief des évêques de Die.
- Terre du patrimoine des comtes de Diois.
- Possession des Isoard d'Aix.
- 1314 : passe (par mariage) aux princes d'Orange de la maison de Baux. Elle leur appartient encore en 1372.
- Début XVIe siècle : acquise par les Brotin.
- 1558 : passe (par mariage) aux Eurre. Ils font entrer Guisans dans leur marquisat de Montanègue.
- 1750 : le marquisat est acquis par les Verdeilhan des Fourniels, derniers seigneurs.
Antérieurement au XVIe siècle, Guisans était le chef-lieu de la paroisse actuelle de Bouvières. Son église, dédiée à saint Martin, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de Savigny, connu dès le XIIe siècle et dont le titulaire était décimateur dans tout le territoire de Bouvières ; l'évêque de Die ayant la collation de la cure[11].
De la Révolution à nos jours
En 1789, le village de Bouvières ne rédige pas de cahier de doléances. En effet, il appartient au Dauphiné, où la Révolution commence un peu plus tôt avec la réunion, illégale, de l'Assemblée des États à Romans (de novembre 1788 à janvier 1789). Les communautés du Dauphiné ne font que répondre à un questionnaire envoyé à l'assemblée des États[12].
La Révolution française bouleverse les cadres sociaux séculaires qui enserraient la société. La commune de Bouvières n'est pas touchée par l'immense secousse de la Grande Peur de l'été 1789, où les paysans s'arment et les villages ruraux s'organisent avec leurs voisins pour se défendre contre une réaction aristocratique imaginaire. Les promesses d'abolition de nombreuses inégalités sont favorablement accueillies à Bouvières, et spécialement l'abolition des privilèges, lors de la nuit du 4 août et les décrets des 4, 6, 7, 8 et 11 août 1789. Cependant, les habitants déchantent quand ils apprennent que les droits seigneuriaux sont maintenus, et rachetables, à condition que le seigneur détienne l'acte original fondant ses droits. Ils saisissent cependant rapidement la signification de ce décret : en cas d'absence de pièces justificatives, les droits féodaux sont de fait abolis. Le maire et le conseil municipal dirigent eux-mêmes l'assaut sur les deux châteaux de la commune, le pillage, puis l'incendie des chartes fondant les droits des seigneurs, et enfin le partage des meubles dans les auberges du village. L'ensemble du conseil municipal est condamné à dix ans de bagne, mais il ne fait pas sa peine, réussissant à se cacher dans les montagnes[13].
En 1790, Bouvières et Guisans devinrent une municipalité du canton de Saint-Nazaire-le-Désert qui, en l'an VIII, fut convertie en une commune du canton de Bourdeaux, sous le seul nom de Bouvières[7].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2019, la commune comptait 147 habitants[Note 2], en augmentation de 5,76 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Manifestations culturelles et festivités
- Fête : second dimanche d'août[19].
Économie
En 1992 : bois, pâturages (ovins) / Produit local : pâtés de gibier[19].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ruines féodales[19].
- Au Chatelas, se trouve l'emplacement du castrum médiéval de Guisans[réf. nécessaire].
- Le Château Vieux[19].
- Le Château Vieux est une maison forte médiévale à La Bâtie de Guisans[réf. nécessaire].
- Église Saint-Antoine de Bouvières du XIXe siècle[19].
- Chapelle Saint-Joseph[19].
- Chapelle Saint-Sevret[19].
- Le château de Bouvières est un château d'époque moderne restauré[réf. nécessaire].
Héraldique, logotype et devise
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Bouvières possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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Annexes
Bibliographie
- Michèle Bois et Chrystèle Burgard, Fortifications et châteaux dans la Drôme, éditions Créaphis, 2004, 192 pages.
Articles connexes
Liens externes
- Bouvières sur le site de l'Institut géographique national (archive) / page archivée depuis 2007.
- Ressources relatives à la géographie :
- Le Site portail sur le Pays de Bourdeaux
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 48-49.
- Stéphane Gendron, Animaux et noms de lieux, Éditions Errance, , p. 144.
- A. Bernard, « Quelques pages d'histoire du pays de Bourdeaux », Études drômoises, no 53, juin 1981, p. 19.
- A. Bernard, op. cit., p. 24.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 174-175.
- A. Bernard, op. cit., p. 20.
- A. Bernard, op. cit., p. 19 et 26.
- Bouvières sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 6 novembre 2014).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Bouvières.
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