C dans l'air

C dans l'air est une émission de débat de la télévision française consacrée à l'actualité. Créée en 2001 par Jérôme Bellay et Yves Calvi (qui en fut le présentateur de 2001 à 2016), elle s'impose rapidement comme l'une des émissions phares de France 5. L'émission est mise à l'antenne le . Elle est diffusée en direct du lundi au vendredi à 17 h 45 juste avant C à vous avant d'être, à partir de 2016, également proposée le samedi toujours en direct.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir C'est dans l'air.

C dans l'air

Logotype de C dans l'air

Genre Émission de débat et d'actualité
Périodicité Quotidienne
Création Jérôme Bellay
Yves Calvi
Réalisation Pascal Hendrick
Jean-François Verzele
Jacques Wehrlin
Benoit Lemoine
Nicolas Ferraro
Présentation Caroline Roux (du lundi au jeudi)
Axel de Tarlé(vendredi et samedi, joker principal de Caroline Roux)
Bruno Duvic (été)
Alexandra Bensaïd (été)
Ancienne présentation Yves Calvi (2001-2016)
Thierry Guerrier (2006-2008, joker)
Bruce Toussaint (2016-2018)
Laurent Bazin (été, joker)
Musique Jérôme Baur
Pays France
Langue Français
Programme similaire Mots croisés
Production
Durée 65 minutes
Société de production Maximal Productions
Diffusion
Diffusion France 5
Ancienne diffusion La Cinquième
Date de première diffusion
Public conseillé Tout public
Site web france.tv/france-5/c-dans-l-air
Chronologie

Diffusée sur une chaîne du service public et produite par la société privée Maximal Productions appartenant au groupe Lagardère[1] détenue par le milliardaire français Arnaud Lagardère, avec la participation de Together Media, C dans l'air est présentée par Caroline Roux du lundi au jeudi et par Axel de Tarlé le vendredi et le samedi.

Principe de l'émission

C dans l'air décrypte pendant 65 minutes, un thème précis de l'actualité politique, sociale, économique ou internationale.

Quatre invités (six à l'origine[2]), spécialistes du sujet traité, échangent leurs analyses et opinions au cours d'un débat mené par Caroline Roux ou Axel de Tarlé.

L'émission, réalisée en direct, est ponctuée par trois reportages courts illustrant le thème du jour.

En fin d'émission, de 18 h 40 à 18 h 48 (du lundi au vendredi) / 18 h 45 à 18 h 53 (le samedi), Caroline Roux et Axel de Tarlé répondent aux questions des téléspectateurs invités à réagir par SMS (au 41 555), sur Internet (france5.fr/cdanslair), et sur les réseaux sociaux (#cdanslair).

Identité visuelle et sonore

Habillage

Lors de son lancement, C dans l'air possédait un logo semblable au logo copyright (un C orange dans un cercle avec le nom de l'émission à l'intérieur) ainsi qu'un générique rythmé et dynamique composé par Jérôme Baur. Ce logo sera changé en , en même temps que le plateau. Ce nouvel habillage est composé de lignes transparentes dans une teinte gris foncé.

Le générique, quant à lui, inclut le papier-peint de Franck Fellemann qui décore le plateau. Ce générique change radicalement en , à la suite du virage éditorial de l'émission. Désormais, une grande ligne transparente gris foncé s'affiche à gauche pour indiquer le jour et le thème de l'émission, avant de laisser apparaître le logo de l'émission vers le bas et le nom du présentateur vers le haut, le tout accompagné d'un nouvel habillage sonore.

Un nouvel habillage apparaîtra le , le générique est désormais sous la forme de mosaïque de carrés transparents dans des teintes grises et fait apparaître un nouveau logo, puis le jour et le thème de l'émission, mais le sonore reste inchangé.

Le , un nouveau générique fait son apparition. Des images du thème de l'émission filtrés en bleu clair défilent avec une transition lignée. Les 3 syllabes du titre apparaissent séparément dans les 3 premières images avant de voir un logo légèrement relifté au complet. S'ensuivent le jour et le thème de l'émission.

L'habillage sonore en place depuis est lui aussi remixé par son créateur, Jérôme Baur tout en gardant sa mélodie emblématique.

Logos

Diffusion

L'émission est diffusée en direct du lundi au vendredi jusqu'en 2016 puis du lundi au samedi ensuite à 17 h 45 sur France 5, puis rediffusée en deuxième partie de soirée du lundi au vendredi (vers 22 h 30), et enfin le lendemain matin à 5 h 30 (jusqu'à la rediffusion du dimanche ) / 4 h 45 (depuis la rediffusion du mardi , avec l'arrivée d'Okoo dès 6 h depuis le lundi ). Elle est accessible en télévision de rattrapage pendant une semaine sur le service France.tv de France Télévisions. C'est d'ailleurs l'une des rares émissions qui y sont accessibles également depuis l'étranger (rediffusion notamment sur TV5 Monde le lendemain de l'émission). Au Québec, l'émission est diffusée à TV5 Québec Canada du lundi au vendredi.

L'émission est diffusée en prime time pour la première fois de son histoire le mercredi avec pour thème le terrorisme. Initialement prévue le , l'émission est avancée en raison de l'actualité liée aux attentats de Trèbes et Carcassonne, survenus le .

Pour la deuxième fois de son histoire, l'émission est diffusée en prime time le mardi avec pour thème Europe : la tentation populiste, et présentée par Caroline Roux.

La troisième diffusion, dont le thème concernait la dette publique en France et en Europe, a été programmée le , entre deux semaines de diffusion d'Enquête de Santé.

À ce sujet, il est à noter que les émissions spéciales dépendent chaque année de la diffusion des deux autres documentaires/débats, Enquête de Santé et Le Monde en Face (présentés respectivement le mercredi en 2017 et 2018 et le mardi en 2018 et 2019).

Plateau de l'émission

Du au , l'émission était hébergée dans les locaux de la radio Europe 1, dont le propriétaire a comme filiale Maximal Production, qui produisait l'émission jusqu'à fin .

L'émission étant à la base conçue pour un public jeune, le décor proposé était haut en couleur avec un sol de couleur verte, une table orangée et un papier peint représentant des gratte-ciel et des constructions urbaines de différentes couleurs (rouge, orange, jaune, vert et bleu) le tout imaginé par Franck Fellemann. A noter que cette première version du plateau dispose des 6 lignées de gradins, 2 au fond du plateau, ainsi que 2 derrière chaque rangée d'invités.

En , à la suite du changement d'identité de La Cinquième en France 5, des modifications apparaissent, les gradins situés derrières les invités sont supprimés, le sol arbore un carrelage blanc et la table devient circulaire, comme aujourd'hui, mais avec un motif bois.

En , à la suite du virage définitif pris par l'émission (nouveau générique, nouvel habillage sonore, thèmes plus sérieux) la plupart des gratte-ciel sont recolorés en bleu clair (principalement les zones où les participants sont filmés en gros plan), mais il reste cependant des zones où les anciennes couleurs subsistent. Des plaques transparentes et semi-transparentes sont également ajoutées derrières les zones en bleu clair.

En , le décor subit de nombreuses modifications. Les 2 gradins du public sont supprimés, l'espace situé derrière ces gradins est utilisé pour installer le plateau de C à dire, qui précède l'émission tous les jours. Un cadre lumineux accompagné de 2 à 3 mini-cadres noir à contour blanc est ajouté derrière le présentateur ainsi que derrière les intervenants, permettant d'ajouter des projecteurs bleu. La table circulaire est légèrement tronquée et devient semi-transparente, elle se voit également ajouter des extrémités triangulaires, montante d'un côté, descendante de l'autre.

En , le plateau subit à nouveau des changements drastiques : le papier peint "gratte-ciel et constructions urbaines" ainsi que les cadres sont modernisés, toujours par Franck Fellemann, il en est de même pour les mini-cadres dont le fond noir est remplacé par une plaque semi-transparente, les projecteurs diffusent désormais une lumière turquoise et un écran en forme de portable est installé du côté gauche du présentateur (droit à l'écran).

Depuis le , l'émission est installée au siège de France Télévisions, dans le « Bunker » (ancien plateau des journaux de France 2). Mais le décor en lui-même ne subit aucune modification.

C'est aussi depuis cette date que l'émission possède un plateau de secours lors des grèves à France Télévisions. Ce plateau de secours a fait sa première apparition lors de l'émission du . Il est composé d'un fond vert sur lequel est projeté le décor du studio original, la table semi-circulaire est quant à elle plus simple et un plan large unique est proposé à l'écran en plus des gros plan sur chaque personne.

À partir du , l'émission se dote d'un nouveau décor, une première dans l'histoire du programme. Le plateau abandonne le papier peint « gratte-ciel et constructions urbaines » de Franck Fellemann et adopte désormais une forme ronde avec des lignes lumineuses de différentes hauteurs et de différentes longueurs, reprenant ainsi l'habillage de l'émission. L'écran situé à gauche du présentateur (à droite à l'écran) adopte un format normal, semblable à celui d'une tablette tactile. La table reste cependant toujours la même, aussi bien dans la forme que dans sa composition.

Historique

À la base conçue comme une émission de débat de société destinée à un public de scolaires et de jeunes dans la lignée éditoriale de la Cinquième (la cible de la chaîne diffuseuse), elle doit dès son numéro inaugural () traiter une actualité très forte, en l’occurrence les attentats du 11 septembre 2001. À la suite du succès de ses premiers numéros, l'émission abandonne très vite son concept initial pour virer vers celui du traitement de l'actualité du jour (politique, économique, sociétale, internationale, militaire...). De son concept initial ne reste plus qu'un court synthé avant et après l'émission informant que l'émission est librement enregistrable par les enseignants dans le but d'être utilisée ensuite en classe comme support de cours.

Le , l'émission change légèrement de formule, c'est alors qu'apparaissent les fameuses questions SMS et Internet relayées dans un premier temps en cours d'émission.

Étant diffusée à l'époque vers 18h03, la dizaine de minutes consacrée aux questions SMS et Internet était alors réservée uniquement aux téléspectateurs du câble et du satellite, de 19h à 19h10.

Cette partie questions ,intitulée de 2002 à 2007 C dans l'air la suite, est ramenée avant le passage de France 5 à Arte sur la télévision analogique, à 19h à partir de la rentrée 2003, ainsi chaque téléspectateur peut voir les questions posées par d'autres. L'émission commence depuis cette date aux alentours de 17h45.

Le , C dans l'air fête son 1000e numéro[3]. Le , l'émission diffuse son 2000e numéro, consacré à l'accident de l'avion présidentiel polonais à Smolensk et la Pologne[4].

L'émission a atteint sa 3000e diffusion le lundi .

Le , l'émission est programmée exceptionnellement un samedi pour évoquer les attentats à Paris. À partir de la saison 2016-2017 (première saison pour Bruce Toussaint), l'émission étend sa diffusion, elle passe désormais 6 jours sur 7 (du lundi au samedi).

Depuis , l'un des quatre invités de l'émission tourne une mini-séquence à moyens limités avec l'animateur(trice) de 2 à 4 minutes juste après l'émission pour répondre à quelques autres questions SMS/Internet/Réseaux sociaux non-traitées faute de temps. Cette séquence est disponible uniquement sur la page Facebook de l'émission.

À partir du , l'émission se dote d'un nouveau générique, d'un nouvel habillage et d'un nouveau décor. C'est la première fois que le plateau change en même temps que le nouveau générique et le nouvel habillage de l'émission. La musique est également remixée.

Le 11 Octobre 2021, Pierre-Antoine Capton, le président de Mediawan (producteur actuel de l'émission), annonce dans le JDD que l'émission sera plus régulièrement programmée en prime-time pour la saison 2021-2022 afin de recevoir l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle de 2022[5].

Présentation

Jusqu'à 2016, l'émission C dans l'air était présentée habituellement par son cofondateur Yves Calvi.

En , Thierry Guerrier (alors directeur adjoint de France Info) assure l'intérim Yves Calvi à la présentation de C dans l'air. À la rentrée de , Thierry Guerrier quitte France Info pour devenir officiellement le remplaçant de Yves Calvi lorsque ce dernier présente Mots croisés sur France 2 (les lundis tous les quinze jours) ou lors de ses vacances. Nommé à la tête du service politique d'Europe 1 en , Thierry Guerrier quitte France Télévisions et l'animation de l'émission[6]. Il revient finalement en [7].

Été 2007, l'émission continue également sa diffusion en juillet et en août grâce à l'alternance de plusieurs jokers à la présentation. Depuis l'émission est diffusée toute l'année sans interruption estivale.

Depuis 2008, Axel de Tarlé remplace régulièrement Thierry Guerrier quand celui-ci doit s'absenter pour des raisons de santé[8],[9].

En , Laurent Bazin, journaliste à RTL, remplace Yves Calvi, tandis qu'Axel de Tarlé assure la présentation durant le mois d'août[10]. À partir de et jusqu'en 2013, Laurent Bazin anime l'émission tous les lundis[11], quand Yves Calvi présente Mots croisés sur France 2.

À partir de , c'est Caroline Roux qui anime l'émission tous les vendredis.

Le , il est annoncé que le présentateur historique de l'émission, Yves Calvi est en partance pour la chaîne LCI et qu'il sera remplacé en alternance par Caroline Roux et Bruce Toussaint. Yves Calvi présente sa dernière émission le [12]. À partir de la rentrée de 2016, l'émission voit sa diffusion élargie au samedi. Elle est présentée depuis du lundi au jeudi par Caroline Roux, et le vendredi et samedi par Bruce Toussaint qui officie également comme joker de Caroline Roux. Toutefois, Bruce Toussaint quitte en , la chaîne et le service public pour rejoindre BFM TV[13]. Il est alors remplacé par Axel de Tarlé, qui quitte la présentation de l'émission C à dire qui précède C dans l'air. Le joker de Caroline Roux et d'Axel de Tarlé est désormais Laurent Bazin.

À partir de , deux nouveaux jokers viennent remplacer Axel de Tarlé pendant ses congés : Bruno Duvic[14] et Alexandra Bensaïd, éditorialiste économique de France Télévisions.

Records d'audience

C dans l'air réalise son record d'audience le , avec une émission consacrée au débat de l'entre-deux tours de l'élection présidentielle française de 2007 : ce numéro réunit 1,7 million de téléspectateurs soit 16,8 % de part de marché[15]. Ce record est battu le lors d'une émission sur le changement de gouvernement, qui rassemble 1,9 million de téléspectateurs (13,4 % en part de marché)[16]. Le , l'émission, consacrée à la crise grecque, attire plus de 2,1 millions de téléspectateurs soit 14,3 % de parts d'audience, parvenant à devancer TF1 et M6 notamment[17]. Le , l'émission établit un nouveau record d'audience avec 2,11 millions de téléspectateurs et 14,5 % de parts d'audience sur la relation entre François Hollande et Julie Gayet[18].

Entre le 18 et le , le magazine enregistre son record d'audience hebdomadaire, dépassant les 1,4 million de téléspectateurs en moyenne, soit 11,8 % de part de marché, la semaine étant principalement consacrée aux manifestations contre la réforme des retraites et au climat social qui en découle[19].

Lors de l'émission spéciale, du lundi , consacrée aux attentats du vendredi à Paris, l'émission a réalisé un record historique d'audience : 2 450 000 téléspectateurs soit 15,9 % de PdA.

Enfin, lors d'une émission diffusée en direct le lundi et consacrée aux résultats du premier tour des élections régionales de décembre 2015 en France, marquée par une forte montée du Front national, l'émission bat de nouveau son record historique. En effet, 2 470 000 téléspectateurs sont présents devant l'émission ce jour-là, soit 17,2 % du public habituel. C dans l'air propulse France 5 en deuxième position des audiences TV à cette heure-là, juste derrière TF1.

Durant la saison 2016/2017, le magazine a réalisé de très bonnes audiences grâce à la forte actualité liée aux élections présidentielle et législatives. En moyenne, C dans l'air a rassemblé 1,5 million de téléspectateurs chaque jour, soit une part de marché de 12,8 %[20]. Le programme a ainsi signé sa meilleure saison historique.

Thèmes traités dans l'émission

L'émission parle de tous les thèmes qui occupent une place importante dans l'actualité française et internationale avec une grande réactivité. Les sujets sont très variés :

  • politique française ;
  • actualités internationales : guerres, conflits, politique, géopolitique, catastrophes humanitaires, terrorismes, Europe, Royaume-Uni, Russie, Afrique, Espagne et continent sud-américain, États-Unis, Moyen-Orient, Extrême-Orient… ;
  • économie, social et environnement : chômage, croissance, immobilier, prix du pétrole, tourisme, catastrophes et risques naturels… ;
  • société : mariage, adoption, religion, psychologie, criminologie, victimologie, vacances, nouvelles technologies… ;
  • défense, sécurité, justice ;
  • sport ;
  • sciences, aéronautique.

Récompenses

L'émission a obtenu en 2006 un « Laurier débat »[21] remis par le Club audiovisuel de Paris dans le cadre des Lauriers de la radio et de la télévision qui récompensent chaque année les émissions qui contribuent à l'enrichissement culturel de chacun.

Controverses

Attaque en justice

À la suite de l'émission du intitulée « Délinquance, la route des Roms », C dans l'air a été accusé par des associations de Roms, le MRAP, la LICRA et la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen d'un « amalgame entre les Roms et la délinquance »[22]. Ces associations estimaient que des invités avaient proféré des « Porajmos » (propos hostiles aux tsiganes) et regrettaient la démonstration faite par Yves Calvi d'une organisation méthodique de la mendicité des Roms.

En , estimant que certains passages de l'émission étaient « susceptibles de renforcer les préjugés racistes », le tribunal correctionnel de Paris a condamné Marc Tessier, alors président de France Télévisions, pour provocation à la haine envers les Roms, au titre de responsable de la diffusion de cette émission[22]. Yves-Marie Laulan, un invité présent en plateau, a lui aussi été condamné pour propos discriminatoires. En revanche, Yves Calvi et le criminologue Xavier Raufer, invité de l'émission, ont été relaxés, le tribunal considérant qu'ils n'avaient pas « incité le public à la discrimination envers les Roms ». En , la Cour de cassation a annulé cette condamnation en vertu de la liberté d'expression et en estimant que le délit de provocation à la haine raciale n'était pas constitué[23].

Sanctions du CSA

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a prononcé plusieurs sanctions :

  • une mise en garde pour incitation à la haine à la suite de l'émission du délinquance, la route des Roms[24] ;
  • une mise en demeure à la suite de l'émission du pour avoir montré à l'écran à la fin de l'émission une question SMS d'un téléspectateur faisant un lien entre origine ethnique ou couleur de peau et délinquance[25].

Conflits d’intérêts

En , dans son blog sur le site du mensuel Le Monde diplomatique[26], l'universitaire Alain Garrigou illustre des possibles confusions d'intérêts, d'une part entre l'animateur et ses invités (Yves Calvi relève que « tout le monde est d'accord autour de cette table », note-t-il), d'autre part dans le choix des invités. Il évoque notamment le cas de Dominique Reynié et de Pascal Perrineau, tous deux invités en tant que politologues mais qui appartiennent à Fondation pour l'innovation politique, un think tank affilié à l'UMP. L'auteur ajoute « le pluralisme (...) c’est la diversité qui ne suscite pas, ou le moins possible, d’objection des principaux partis et dirigeants politiques. »

En 2016, Mediapart pointe également un conflit d’intérêts alors que l'émission est occasionnellement présentée par Thierry Guerrier, qui touche par ailleurs un salaire de Total, ayant notamment travaillé sur la stratégie de communication du groupe pétrolier. Pour le journal, « le cas est emblématique de la stratégie offensive du groupe pétrolier, du peu de scrupules d’un grand nombre de journalistes qui contreviennent à la charte déontologique de la profession[27]. »

Orientation idéologique

Cette émission a été critiquée à plusieurs reprises par l'association de critique des médias Acrimed[28] qui lui reproche entre autres de « rouler à l’essence néolibérale et d'éviter autant que possible tout autre carburant »[29],[30].

En 2012, le documentaire Les Nouveaux Chiens de garde épingle notamment plusieurs personnalités qui interviennent régulièrement dans C dans l'air pour leur unanimisme idéologique[31].

En 2016, l'humoriste Didier Porte considère que l'émission consacrée à Nuit Debout est partisane et hostile au mouvement[32].

Le magazine Marianne, critique lui aussi le manque de pluralisme dans les invités de l'émission, qu'il accuse de verser dans le « Mélenchon-bashing sans nuance » lors d'une émission consacrée à l'homme politique. Le magazine relève que tous sont libéraux et unanimes, empêchant tout débat contradictoire[33].

Conditions de travail

Des salariés envisagent une grève en afin d'obtenir de meilleures conditions de travail. Ils sont notamment confrontés à des cadences très soutenues, à des contrats précaires et ne disposent que de cinq jours de vacances par an, une autre partie des congés payés étant incluse dans la rémunération[34].

Liste des invités

L'émission s'appuie souvent sur la présence d'invités récurrents sur des thèmes donnés. Ainsi, en 2010, seulement 31 % des invités ne sont intervenus qu'une seule fois et les dix personnalités les plus invitées représentaient 19,5 % des invitations. Les principaux invités par thèmes sont :

Politique française

Afrique

Espagne et continent sud-américain

États-Unis

Italie

Moyen-Orient

Royaume-Uni

  • Jean-Bernard Cadier
  • Philip Turle

Russie

Économie, société

Guerres, terrorisme et conflits

Défense, sécurité, justice

Dérèglement climatique


Psychologie, criminologie, victimologie

Religions

Sciences, aéronautique

Notes et références

  1. « Mediawan Alliance veut devenir un champion européen des contenus », sur nextinpact.com, (consulté le )
  2. Extrait INA de décembre 2003
  3. Thibaut Le Breton, « C dans l’air : 1 000 numéros et un vrai succès pour F5 » sur toutelatele.com,
  4. « C dans l'air : Yves Calvi fête la 2000e de l'émission aujourd'hui sur France 5 », sur premiere.fr,
  5. « Présidentielle 2022 : "C dans l'air" recevra "l'ensemble des candidats" en prime time sur France 5 », sur ozap.com (consulté le )
  6. « Thierry Guerrier à la tête du service politique d’Europe 1 », sur teleobs.nouvelobs.com,
  7. « Les magazines de l'été », sur france5.fr
  8. « Axel de Tarlé assure C dans l'air pour 15 jours », sur TV Magazine,
  9. « C à dire : Thierry Guerrier de retour en janvier 2011 sur France 5 », sur Première.fr,
  10. Julien Bellver, « C dans l'air : Laurent Bazin et Axel de Tarlé remplacent Yves Calvi cet été », sur PureMédias,
  11. France 5, « Présentation de l'émission », sur france5.fr (consulté le )
  12. Le Monde, « Bruce Toussaint quitte i-Télé pour présenter C dans l’air avec Caroline Roux. », sur lemonde.fr (consulté le )
  13. « Bruce Toussaint rejoint BFMTV et récupère Grand Angle, la tranche de Jean-Baptiste Boursier », sur Programme-ttv.net,
  14. « Bruno Duvic devient le nouveau joker de C dans l’air », TV mag Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
  15. « Record d'audience pour "C'est dans l'air" », sur JeanMarcMorandini.com, .
  16. « Audiences TV : France 5 réalise sa meilleure journée de 2010 », sur premiere.fr, .
  17. Julien Lalande, « Audiences : C dans l'air devant TF1 et M6 », sur PureMédias, .
  18. « Affaire Hollande / Gayet : C dans l’air signe un record d’audience », sur toutelatele.com, (consulté le ).
  19. « Audience TV : C dans l'air réalise une semaine record », sur premiere.fr, .
  20. « C dans l’air / C à vous : Une saison historique pour Caroline Roux, Bruce Toussaint et Anne-Sophie Lapix sur France 5 », sur Toutelatele.com (consulté le ).
  21. Liste des lauriers 2006
  22. « C dans l'air condamnée pour provocation à la haine envers les Roms », Le Monde,
  23. « France Télévisions blanchi d'accusations de discriminations envers les Roms », sur lemonde.fr,
  24. CSA, « CSA.fr - Émission C dans l'air : France 5 mise en garde / Décisions du CSA / Espace juridique / Accueil », sur www.csa.fr (consulté le )
  25. CSA, « CSA.fr - C dans l'air sur France 5 : mise en demeure / Décisions du CSA / Espace juridique / Accueil », sur www.csa.fr (consulté le )
  26. « C dans l'air, un exemple de propagande », sur blog.mondediplo.net,
  27. Michaël Hajdenberg, « Un présentateur de C dans l’air travaille aussi pour Total », sur Mediapart,
  28. Articles où il est question d'Yves Calvi. Site web d'Acrimed
  29. « C dans l’air, bavardage entre amis sur le service public », Acrimed, 5 mai 2014
  30. Jean-François N, « C dans l'air : France 5 marche sur la dette », sur Acrimed,
  31. Eric Mettout « Pourquoi les journalistes doivent voir Les Nouveaux Chiens de garde » Nouvelle Formule, blog hébergé par L'Express.fr, 20 janvier 2012
  32. « Politique autrement ? Porte a rajeuni : il a regardé Calvi », sur @rrêt sur images (consulté le )
  33. « Quand l'émission C dans l'air se vautre dans un Mélenchon-bashing sans nuance », Marianne, (lire en ligne, consulté le )
  34. « France 5 : malaise à la rédaction de C dans l’air », sur leparisien.fr,

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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