Canchy (Somme)
Canchy est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
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Canchy | |||||
La chapelle Notre-Dame-de-Foy. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat |
Jean Grosbeau 2020-2026 |
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Code postal | 80150 | ||||
Code commune | 80167 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Canchéens | ||||
Population municipale |
330 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 51 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 11′ 14″ nord, 1° 52′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 32 m Max. 79 m |
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Superficie | 6,47 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Abbeville (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Abbeville-1 | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Géographie
La commune est traversée par la route à grande circulation de Rouen à Saint-Omer (Pas-de-Calais).
Géologie, relief
Le sol de Canchy est partie crayeux, partie sableux. L'argile est moins présente. La marne est présente sous une faible couche de terre végétale. Dans la plaine du moulin Jean Bon, la couche de terre argileuse est plus épaisse et recouvre un très beau sable. Une carrière produit de la pierre tendre, de qualité médiocre[1].
Hydrographie
Une petite rivière, la Sautine, coulait au XVIIIe siècle, au fond de la vallée actuelle. Elle sourçait à Brailly et allait se jeter dans le Scardon, au nord d'Abbeville[1].
Au Moyen Âge, la Drucat, affluent du Scardon, sourdait à Canchy, en bordure de la forêt de Crécy. Au XIXe siècle, des témoignages signalent que l'abaissement des eaux était déjà considérable[2].
Situation
Transports en commun routiers
La commune est desservie par la ligne de bus n°15 du réseau Trans'80, Bouflers-Abbeville[3].
Urbanisme
Typologie
Canchy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,1 %), prairies (15,5 %), forêts (9,2 %), zones urbanisées (5,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Le nom de la commune viendrait de Canyx ichi, à l'époque de la conquête de la Gaule par Jules César[1].
La charte de l'abbaye de Saint-Acheul nous apporte Cancy en 1147. En 1152, nous avons Eustachio comite de Cancio dans une charte[11].
Histoire
Des armes en silex, des monnaies et des armes romaines ont été découvertes lors de fouilles.
Un chemin dit « chemin de l'Armée » témoigne, dit-on, du passage des troupes de Philippe VI de Valois sur la route de la bataille de Crécy, en 1346[11].
Dès 1550, la commune a son école[1].
En 1554, des troupes espagnoles brûlent le village au temps de Charles Quint[11]. Elles détruisent le hameau du Mesnil qui a complètement disparu depuis. Le seigneur Nicolas du Hamel s'illustre dans la lutte contre les ravageurs[1].
Peu avant la Révolution, la famille du Hamel possède encore le village[11]. Pierre du Maisniel, vicomte d'Applaincourt, seigneur de La Triquerie, leur achète la propriété en 1780 et devient seigneur de Canchy[12].
La commune a eu plusieurs moulins à vent. L'un d'entre eux a servi de télégraphe avec le clocher d'Ailly[1].
Le pays est dévasté par les Cosaques entre 1814 et 1815[11].
Pendant la guerre 1870-1871, cinq jeunes du village trouvent la mort sur les quinze qui ont combattu[1].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2019, la commune comptait 330 habitants[Note 3], en augmentation de 4,1 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
Les communes de Canchy, Neuilly-l'Hôpital et Agenvillers sont associées au sein du syndicat à vocation scolaire de la Vallée de l'Épine (SIVOS), pour la gestion de l'enseignement primaire : élémentaire et maternel[19]. L'école est située en zone B, dans l'académie d'Amiens. Au , la compétence scolaire est assurée par la communauté de communes, le regroupement compte alors cinq classes[20].
Pour l'année scolaire 2018-2019, le regroupement pédagogique intercommunal de la vallée de l'Épine compte trois écoles situées à Agenvillers, Canchy et Millencourt-en-Ponthieu, accueillant 123 élèves. Les écoliers sont originaires d'Agenvillers, Canchy, Gapennes, Millencourt-en-Ponthieu, Domvast et Neuilly-l'Hôpital[21].
En juin 2019, l'école d'Agenvillers ferme. Les élèves sont orientés vers l'école intercommunale de Gueschart[22].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune de Canchy comporte une église vouée à saint Pierre. Cet édifice est classé au titre des monuments Historiques. Il est répertorié dans la base Mérimée, base de données sur le patrimoine architectural français du ministère de la Culture, sous la référence PA00116159.
S'y trouvent également une chapelle dédiée à Notre-Dame de Foy et 10 calvaires. L'origine de la chapelle daterait de Charlemagne. Détruite à plusieurs reprises, son renouveau serait dû au dépôt, par un révérend père jésuite, un peu avant 1629, d'une statue dans une niche faite au creux d'un arbre du bois du Rondel. Le placement de cette statue dans la chapelle reconstruite par le seigneur du village a ensuite donné lieu à un pèlerinage. Un ermite en a assuré le gardiennage jusqu'en 1793. C'est encore un lieu de sépulture pour les propriétaires du château[23],[24].
Les ruines du moulin Jean Bon témoignent d'une activité meunière ancienne.
Un oratoire en brique subsiste entre Agenvillers et Canchy[11].
Cinq pigeonniers sont répertoriés en 2000 sur la commune[11]. L'un d'entre eux, sur pilotis, réalisé vers 1880 par le charron du village, se situe au milieu d'une cour de ferme[25].
- Saint-Pierre de Canchy.
- Le chevet de l'église.
- Monument aux morts.
- Porche de l'église.
- Pigeonnier sur pilotis.
- Informations sur l'église, la chapelle et le village.
- Notre-Dame-de-Foy.
Personnalités liées à la commune
- Pierre du Maisniel, vicomte d'Applaincourt (père), (1768-1836), né et mort à Canchy, seigneur, propriétaire du château de La Triquerie, lieutenant de louveterie de l'arrondissement d'Abbeville. En 1825, le préfet de la Somme déclare qu'il a pratiquement fait disparaître les loups de l'arrondissement d'Abbeville[26].
- Maxime Gremetz (1940-), homme politique français. Conseiller général d'Amiens-Ouest de 1970 à 1978, député de la Somme de 1978 à 1981, de 1986 à 1988 et de 1993 à 2011, député européen de 1979 à 1986 et de 1989 à 1994 et conseiller régional de Picardie de 2004 à 2010, né à Canchy.
Annexes
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Notice historique et géographique réalisée par M. Dumont, instituteur, 1899, Archives départementales, Amiens
- Philippe Lefebvre d'Hellencourt, L'eau à Saint-Riquier, Société d'émulation d'Abbeville, bulletin 2015, tome XXXIII, fascicule 5, p. 645, ISSN 0081-0819.
- « La ligne Bouflers-Abbeville sur le site Trans'80, Hauts-de-France ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Abbeville », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'écho du canton, communauté de communes du canton de Nouvion, 4e trim. 2000, édit. Norsud S.A. Saleux - 80480, 20 p., p. 3.
- Jacques Dulphy, Les loups dans la Somme, janvier 1988, imp. Colombel, Amiens, p. 320.
- Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 10 avril 2014, p. 12.
- Johann Rausch, « Focus sur le nouveau conseil », Journal d'Abbeville, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Le Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 9.
- Courrier picard, édition Picardie maritime, 22 juin 2017, p. 4.
- Magali Mustioli-Hercé, « Grogne autour de la réorganisation des écoles », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 8 (lire en ligne).
- « La petite école rurale tire sa révérence », Courrier picard, , p. 8.
- Rémi Dimpre, Histoire de Saint-Blimont et des villages alentour, p. 100, Woignarue, La Vague verte, coll. « Jusant », , 115 p. (ISBN 2-913924-29-8, présentation en ligne).
- Marie-Reine Doligez/Belpaume,, dossier,, « Notre-Dame de Foy », Lucioles, no 48, , p. 7 (ISSN 1953-342X).
- André Guerville, Pigeonniers et girouettes en pays de Somme, F. Paillart, éditeur, Abbeville, 2007, 311 p., p. 123.
- Jacques Dulphy, Les loups dans la Somme, 1998, imp. Colombel, Amiens
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