Lamotte-Buleux

Lamotte-Buleux est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Lamotte-Buleux

La mairie et la salle communale.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre
Maire
Mandat
Stéphane Deleens
2020-2026
Code postal 80150
Code commune 80462
Démographie
Gentilé Lamottais
Population
municipale
357 hab. (2019 )
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 11′ 19″ nord, 1° 49′ 56″ est
Altitude Min. 48 m
Max. 69 m
Superficie 6,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Abbeville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Abbeville-1
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Lamotte-Buleux
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Lamotte-Buleux
Géolocalisation sur la carte : Somme
Lamotte-Buleux
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Lamotte-Buleux

    Pour les articles homonymes, voir Lamotte.

    Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

    Géographie

    Le village est traversé par deux voies de grande communication[1], les routes départementales 32 et 105 (RD 32 et RD 105).

    Géologie, hydrographie, relief

    Le sol est sablo-argileux et laisse difficilement passer l'eau.

    Une nappe d'eau alimentant les puits se trouve à environ 45 mètres[1].

    Le village est situé sur un plateau à peu près uni, d'altitude moyenne 60 mètres[1].

    Communes limitrophes

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par la ligne de bus n°16 (Hesdin - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France. La société Voyages Dumont effectue le service chaque jour sauf pendant les vacances scolaires, le dimanche et les jours fériés[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Lamotte-Buleux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,5 %), zones urbanisées (6,5 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Lamotte (ou La motte) : viendrait de « lieu élevé », relativement, par rapport aux villages voisins[1]. Sur cette motte, une construction féodale a dû être élevée.

    Buleux (Bulleux) : doit provenir du nom d'un ancien moulin[1].

    Histoire

    Lamotte-Buleux est à l'origine une ferme dépendant de la commanderie de Forest-l'Abbaye, construite sur l'emplacement d'une ancienne motte féodale[10].

    Venant du Titre, Édouard III a traversé le village en août 1346, se rendant à la bataille de Crécy[1].

    De 1460 à 1485, Antoine d'Anvin de Hardenthun, écuyer, seigneur de Lamotte-Buleux, est lieutenant général des eaux et forêts en Ponthieu[11].

    Le village de Lamotte-Buleux fut pillé et incendié par les bandes espagnoles sorties d’Hesdin au mois d’août 1635[12].

    Du XVIIe siècle au XVIIIe siècle, le village souffre de la misère, comme beaucoup de villages dans les environs, conséquence d'une époque de conflits armés[1].

    En 1680, François des Monts, seigneur de Thuisson, vend la châtellenie à René du Hamel de Villechien, commandeur de Beauvoir[10].

    Jean-Claude Duchesne de Lamotte, écuyer, maïeur d’Abbeville, acquiert la seigneurie en 1738. Au XVIIIe siècle, la famille Duchesne de Courcelles possédait le domaine de Lamotte. Jean-Claude Duchesne de Lamotte, écuyer, seigneur de Courcelles, de Lamotte et autres lieux, anobli par la charge de conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France (1735-1755)[13], était mayeur d’Abbeville de 1751 à 1752[12].

    L'armée allemande occupe le village en 1870-1871[1].

    En 1899, le village est traversé par la ligne de chemin de fer Dompierre-Abbeville[1].

    Début , le 80e régiment d'infanterie (de Narbonne), après avoir quitté l’Artois, vient au repos dans le village et, ainsi que le note le tonnelier Louis Barthas dans ses « carnets », le 15 avril, les troupes partent pour Verdun[14]...

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[12]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1793 1799 Pierre Ridoux    
    1799 1815 Jean-Baptiste Elluin    
    1815 1865 Pierre Ridoux    
    1866 1886 Théodore Cointe    
    1886 1887 Blimont Savreux    
    1888 1900 Paul Boizard    
    1900 1906 Adrien Lenglet    
    1907 1919 Léon Desgest    
    1919 1927 David Réveillon    
    1927 1935 Ernest Dutote    
    1935 1982 Victor Delaire    
    1983 1989 Bernard Dutote    
    1989 1998 Serge Brebion   Inspecteur de l'Éducation nationale
    1999 mars 2014 Jacqueline Clouet    
    mars 2014[15] mai 2020 Valéry Daullé    
    mai 2020[16],[17] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Stéphane Deléens    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2019, la commune comptait 357 habitants[Note 3], en augmentation de 4,08 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    390321370440436439429417445
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    416476408378338368392370364
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    334326329296280273262275270
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    300302273304279288325349348
    2019 - - - - - - - -
    357--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    À la rentrée 2017, l'école du village est placée dans le cadre du regroupement pédagogique comprenant les écoles de Buigny-Saint-Maclou, Forest-l’Abbaye, Hautvillers-Ouville, Lamotte-Buleux et Le Titre. Elle est placée en zone B pour les vacances scolaires, dans l'académie d'Amiens et la circonscription Ponthieu-Marquenterre, en matière d'inspection départementale[22],[23].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Particularité du village : il n'y a pas d'église. Bien que la localité soit placée, de toute antiquité, sous le patronage de la nativité de la Vierge, les habitants se rendent aux offices à Hautvillers que patronne l’Assomption[12].

    Existence de souterrains de type muches[12].

    Présence dans le village de deux pigeonniers sur puits[12].

    Personnalités liées à la commune

    • Fernand Maquennehen (1844-1915), habitant de Lamotte-Buleux, propriétaire agricole, conseiller général du canton, sénateur, chevalier de la Légion d'honneur, affronta en duel, sur le champ de course d'Abbeville, Charles Bignon, député, à cause d'une histoire liée à l'affaire Dreyfus[24].

    Héraldique

    Blason
    Divisé en chevron d'azur et de gueules, au chevron d'argent brochant sur la partition accompagné de trois glands feuillés de deux pièces du même[25].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Notice historique et géographique, réalisée par l'instituteur, M. Périn, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Abbeville », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Le Ponthieu, Gérard Bacquet, 1992, p. 346.
    11. Jacques Lengagne, La forêt de Crécy-en-Ponthieu, 1400 ans d'histoire, La Vague verte, 2006, p. 134.
    12. L'écho du canton, communauté de communes du canton de Nouvion, 4e trim. 2000, édit. Norsud S.A. Saleux - 80480, 20 p.
    13. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 10, pages 269 à 270 du Chesne de la Motte.
    14. Le Courrier picard, édition Picardie maritime, 17 mai 2016, p. 8.
    15. Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 5 avril 2014, p. 10.
    16. Johann Rauch, « Lamotte-Buleux : Maire contre premier adjoint, le bras de fer dans les urnes ce dimanche : Valéry Daullé, maire sortant, et Stéphane Deleens, premier adjoint sortant, conduisent chacun une liste. Coup d'oeil sur les enjeux lamottais 2020-2026 », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
    17. Johann Rauch, « Lamotte-Buleux : installation du nouveau conseil et fête des mères : Le nouveau conseil lamottais prend ses marques et offre des fleurs aux mamans du village », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « Pour rappel, le premier tour des élections municipales a donné la victoire à l’ensemble des candidats soutenant le deuxième adjoint sortant, Stéphane Deléens, face à ceux appuyant le maire sortant, et candidat à un deuxième mandat ».
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    22. L'école sur le site du ministère de l'éducation nationale.
    23. A.-M., Courrier picard, « Nouvionnais : les écoliers du Nouvionnais changent de table », .
    24. Gérard Devismes, Histoires insolites de Picardie maritime, La Vague verte, 2008.
    25. « Le blason dans l'Armorial des villes et des villages de France » (consulté le ).
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