Philippe Caubère

Philippe Caubère, est un comédien, auteur de théâtre et metteur en scène français né le à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Philippe Caubère
Philippe Caubère en 2011.
Nom de naissance Philippe Caubère
Naissance
Marseille (Bouches-du-Rhône) (France)
Nationalité Française
Profession Acteur
Auteur de théâtre
Metteur en scène
Films notables 1789
Molière
La Gloire de mon père
Le Château de ma mère
Truands

Biographie

Carrière artistique

Il commence le théâtre en 1968, au Théâtre d'essai d'Aix-en-Provence. Entre 1970 et 1977, il rejoint le Théâtre du Soleil que dirige Ariane Mnouchkine et participe aux spectacles 1789, 1793 et l'Âge d'or comme acteur-improvisateur, joue les rôles de Molière et Dom Juan. Après l'Atelier Théâtre Jean Vilar de Louvain-la-Neuve, dirigé par Armand Delcampe en 1978-79, où il joue Lorenzaccio d'Alfred de Musset au Festival d'Avignon et Les Trois Sœurs de Tchékhov mis en scène par Otomar Krejča, il se lance dans l'improvisation autobiographique dirigée par Jean-Pierre Tailhade et Clémence Massart et crée en au Festival d'Avignon La Danse du diable, « pièce comique et fantastique » sur sa mère et son enfance marseillaise. Il prolonge ce spectacle par Le Roman d'un acteur (réalisé avec Clémence Massart, Véronique Coquet (cofondatrice, en 1985, de la société de production La Comédie nouvelle) et Pascal, son frère), qu'il joue, pendant dix ans ; c'est une œuvre autobiographique formée de onze spectacles de trois heures, sur la vie de Ferdinand Faure, influencé par Proust, Céline, Fellini ou Tintin et par-dessus tout, par la commedia dell'arte, Ariane Mnouchkine et l'expérience communautaire du Théâtre du Soleil (Ariane ou l'âge d'or)[1].

En 2000, il rejoue La Danse du diable, ajoutant au Roman d'un acteur un nouveau cycle, L'Homme qui danse, de huit spectacles de 3 heures chacun, dont les deux derniers, La Ficelle et La Mort d'Avignon, forment l'épilogue.

Par ailleurs, en 1999, il publie chez Denoël Les carnets d'un jeune homme 76/81, après avoir mis en scène et joué Aragon (en deux parties, Le communiste et Le fou), en 1996 ; il crée en 2003 Recouvre-le de lumière d'Alain Montcouquiol, et Urgent crier ! d'André Benedetto en 2011. En 2012, il crée Marsiho d'André Suarès, deuxième spectacle du Sud (après Urgent crier !).

Prises de position

En , il condamne, dans le quotidien Libération, le limogeage de différents directeurs d'institutions culturelles par la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti[2].

En 2011, il publie dans Libération une tribune intitulée « Moi, Philippe Caubère, acteur, féministe, marié et client de prostituées » contre la pénalisation des clients de prostituées proposée par Roselyne Bachelot, alors ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale[3],[4]. En , il signe la pétition « Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 "salauds" » contre les sanctions qui doivent toucher les clients des prostituées[5].

Le , l'actrice Solveig Halloin porte plainte contre Philippe Caubère pour viol[6],[7]. Le comédien admet une relation sexuelle consentie, « amoureuse », « fleur bleue »[8] mais rejette les accusations de viol et porte plainte pour diffamation[9]. Le , le parquet classe l'enquête sans suite[10] et le 17 septembre 2021, Solveig Halloin est condamnée pénalement par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation envers Philippe Caubère, pour avoir proféré ces accusations de viol sans « preuve » ni « élément relatif à sa bonne foi »[11].

En , il signe avec 40 personnalités dont Denis Podalydès, Pierre Arditi, l'ex-ministre de la Culture Françoise Nyssen et le journaliste Patrick de Carolis, un appel contre l'interdiction de la corrida aux mineurs que la députée Samantha Cazebonne veut introduire dans une proposition de loi sur le bien-être animal[12].

Vie privée

Philippe Caubère est le frère aîné de la comédienne Isabelle Caubère (1954-2010), du directeur de la photographie Pascal Caubère ainsi que de l'infographiste David Caubère.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Acteur

Auteur

  • 1981 : La Danse du diable – Histoire comique et fantastique, La Condition des Soies (Avignon)
  • 1986 - 1992 : Le Roman d'un acteur Épopée burlesque en onze épisode
  • 1996 : Aragon, Festival des Îles (Marseille)
  • 1999 : Suarès d’après André Suarès, théâtre des Salins (Martigues)
  • 2000 - 2007 : L'Homme qui danse ou la Vraie Danse du diable – Autobiographie théâtrale, comique et fantastique en sept épisodes
  • 2003 : Recouvre-le de lumière d'après Alain Montcouquiol, Arènes de Nîmes
  • 2015 - 2018 : Le Bac 68 - Histoire dans l'histoire de « La Danse du Diable ».
  • 2017 - 2018 : Adieu Ferdinand ! - t
  • 2019 : Adieu Ferdinand ! Suite et fin… -

Metteur en scène

Distinctions

Récompenses

Décoration

Notes et références

  1. Philippe Caubère achève le Roman d'un Acteur, sur La Terrasse, octobre 2019.
  2. Aurélie Filippetti : une année de couacs à la Culture, Maxime Pargaud, lefigaro.fr, 15 juillet 2013
  3. « Moi, Philippe Caubère, acteur, féministe, marié et «client de prostituées» », sur Libération, (consulté le )
  4. Éric Libiot, Philippe Caubère: "Le sexe n'est pas uniquement ce qui salit", interview dans L'Express.
  5. Causeur.fr
  6. « Accusé de viol, Philippe Caubère se dit « horrifié » », sur lepoint.fr,
  7. Par Jean-Michel DecugisLe 18 avril 2018 à 08h50 et Modifié Le 18 Avril 2018 À 21h05, « Le comédien Philippe Caubère accusé de «viol» : ce que dit la plainte de la victime présumée », sur leparisien.fr, (consulté le )
  8. « VIDÉO EXCLUSIVE - La plaignante qui accuse Philippe Caubère de viol témoigne de l'emprise qu'avait le comédien sur elle », Le Huffington Post, (lire en ligne, consulté le )
  9. « Accusé de viol, Philippe Caubère porte plainte pour diffamation », sur Le Huffington Post, (consulté le )
  10. Le Point magazine, « Accusation de viol : la plainte contre Philippe Caubère classée sans suite », sur Le Point, (consulté le )
  11. « Solveig Halloin, la femme qui accusait Philippe Caubère de viol, condamnée pour diffamation », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  12. COLLECTIF COLLECTIF, « L’appel de 41 personnalités: «La corrida est un art et nul ne doit en être exclu» », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  13. Selon les conventions typographiques, « Soleil » prend une majuscule car le mot fait ici référence au théâtre du Soleil.
  14. Selon les conventions typographiques, « Palais » prend une majuscule car le mot fait ici référence au palais des festivals de Cannes.
  15. Arrêté du 18 décembre 2020 portant nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres - NOR : MICA2035059A

Liens externes

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