Cerisy-Buleux

Cerisy-Buleux est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Cerisy-Buleux

Croix de tuf typique du Vimeu : la croix d'Arleux, XIIIe siècle[1].

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Dominique Bayart
2020-2026
Code postal 80140
Code commune 80183
Démographie
Gentilé Cerisiens
Population
municipale
264 hab. (2019 )
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 58′ 37″ nord, 1° 44′ 23″ est
Altitude Min. 96 m
Max. 127 m
Superficie 5,6 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Poix-de-Picardie
Législatives 3e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Cerisy-Buleux
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Cerisy-Buleux
Géolocalisation sur la carte : Somme
Cerisy-Buleux
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Cerisy-Buleux

    Géographie

    Localisation

    Par la route, la commune de Cerisy-Buleux est situé à km d'Oisemont, 22 km d'Abbeville (dont 12 km d'autoroute A28) et 44 km d'Amiens.

    Reliant Oisemont à Martainneville, la RD 190 traverse le village.

    Cliquer sur la carte pour agrandir.
    Saint-Maxent Fresnes-Tilloloy
    N
    O    Cerisy-Buleux    E
    S
    Ramburelles Villeroy Oisemont

    Urbanisme

    Typologie

    Cerisy-Buleux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,4 %), prairies (18,2 %), zones urbanisées (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Dès 1217, la forme de Cerisy est relevée dans un écrit d'Évrard de Fouilloy, évêque d'Amiens. La forme latinisée Cherisiacum est signalée en 1255, émanant d'Ancher de Cerisy, selon Dom Grenier. Cerisy Bulleux apparait en 1692 (pouillé)[9].

    Histoire

    En 1849 , comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure peut, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel.

    Voici la répartition (en nombre) de quelques patronymes des 149 électeurs figurant sur la liste électorale établie cette année-là[10] :

    BelleboucheBertheCauetMabilleRoutier de CerisySeigneurTernisien de BouvilleTirmontAcquet de Férolles
    365544461

    Les déplacements sont facilités par la mise en service en 1872 de la ligne de chemin de fer à voie unique Canaples à Longroy-Gamaches, avec une halte dans la commune (au point kilométrique 22,275 depuis la gare de Longpré-Les-Corps-Saints). La ligne desservait Longpré-les-Corps-Saints / Bettencourt-Rivière / Airaines / Allery / Wiry-au-Mont / Forceville / Oisemont / Cerisy-Buleux / Martainneville - Saint-Maxent / Vismes-au-Val / Maisnières / Gamaches et Longroy - Gamaches

    Cette ligne faisait essentiellement du trafic fret en desservant les coopératives mais aussi quelques voyageurs. La fin du service voyageurs a lieu dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. La section Oisement-Longroy ferme à tout service le .

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouvait jusqu'en 2016 dans l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme, avant d'intégrer le l'arrondissement d'Amiens[11]. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la troisième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Gamaches[12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Poix-de-Picardie.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la petite communauté de communes de la Région d'Oisemont (CCRO), créée au .

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de vingt-huit à seize du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d’Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[13],[14]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[15], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[16].

    La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [17].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
      en cours en l'An VII[18] Jacques Delenclos   agent communal
      en cours en 1812[18] Nicolas Louis Boniface Dallery    
      en cours en 1875 Alexandre Frévin[18]    
      en cours en 1889 et 1916[18] Louis de Witasse-Thézy    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1983[19] juin 1995 Paul Bellegueulle    
    juin 1995 mars 2014[20] Gérard Dalle    
    mars 2014[21] En cours
    (au 2 juin 2020)
    M. Dominique Bayart DVD Agriculteur
    Réélu pour le mandat 2020-2026[22]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

    En 2019, la commune comptait 264 habitants[Note 2], en augmentation de 1,54 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    430474506483512490516518506
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    504498475455465465440460444
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    446429386361365461361356341
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    336342281272278260252258267
    2019 - - - - - - - -
    264--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    En matière d'enseignement élémentaire, les enfants du village relèvent du regroupement pédagogique concentré organisé à l'école publique d'Oisemont, destinée à accueillir trois cents élèves. La compétence scolaire est mise en œuvre par la communauté de communes Somme Sud-Ouest[26].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame-de-la-Nativité. La façade du clocher abrite trois statues de la Vierge dont une dans le clocher. La date de 1586 figure sur le cintre. L'intérieur renferme des éléments du XIIe siècle[27].
    • Oratoire route d'Oisemont. Il a été construit par la famille Ternisien de Boiville[27].
    • Chapelle funéraire derrière l'église, propriété des Douillet de Cerisy[27].
    • Château sur la place du village. Ce château est construit au XIXe siècle, avec son jardin d'agrément[28]. En mai 1945, un ouvrier polonais, domestique de la ferme, est tué par un engin de guerre dans le parc[réf. nécessaire].
    • Château rue de la Cavée, face à la rue d'Arleux.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Tagault (?-1546), docteur en médecine, médecin ordinaire du roi François Ier, né à Buleux. Il est l'auteur d'un traité écrit en latin ("Les institutions chirurgiques") qui reste recherché des historiens de la médecine et des bibliophiles (première édition en français à Lyon, chez Guillaume Rouillé en 1549)[29]. En tant que doyen de la faculté des Arts de l'Université de Paris (élu le 7 novembre 1534), Jean Tagault fut le maître de Jacques Houllier, commentateur majeur d'Hippocrate, et fut l'adversaire du médecin et astrologue anversois Jean Thibault ainsi que du médecin et théologien espagnol Michel Servet, tous deux soutenant que la médecine se devait de faire appel à l'astrologie. Des historiens attribuent ainsi à Jean Tagault la réfutation de l'astrologie titrée De vanitate astrologiae judiciariae et divinatricis qui fut composée et offerte au président du Parlement en 1536, année précisément où le Parlement prononça un arrêt réglementant la pratique médicale, la réservant strictement aux docteurs et aux licenciés de la Faculté de Paris. Il est le père de l'homonyme Jean Tagault, philosophe amiénois[30].

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
    d'azur au chef d'or.

    La commune a relevé les armes de la famille De Buleux[31],[32].


    Voir aussi

    Bibliographie

    • Pierre-Louis Limichin, Le canton d'Oisemont, histoire et archéologie, Inval-Boiron, édit. Vague Verte, collection Jusant, , 177 p. (ISBN 978-2-913924-93-2).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Abel Lequien, Croix de pierre, 1996.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jacques Garnier, Dictionnaire biographique du département de la Somme, t. I : De Aaron-le-Fontaine à Luzière-lès-Conty, Paris et Amiens, Imprimeries de J.B. Dumoulin et Lemer, coll. « Mémoires de la société des antiquaires de Picardie, troisième série », , 528 p. (lire en ligne), p. 223 sur le site des archives départementales de la Somme.
    10. Archives départementales de la Somme, Amiens, liste électorale de 1849 Lire en ligne.
    11. « Arrêté du Préfet de région du 23 décembre 2016 portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme », Recueil des actes administratifs de la préfecture des Hauts-de-France, no 200, , p. 321 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    14. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    15. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    16. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
    17. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    18. Source : Registres d'état-civil
    19. Courrier picard, édition Picardie maritime, 3 janvier 2018, avis de décès, p. 15.
    20. Blandine Thoreux, « Quels maires du canton seront candidats en mars prochain ? », L'Informateur - L'Éclaireur, (lire en ligne, consulté le ) « Entré au conseil municipal de Cerisy-Buleux en 1989 puis élu maire en 1995, Gérard Dalle, 72 ans, ne brigue pas de nouveau mandat. « Cela fait près de vingt ans que je suis maire, je laisse la place maintenant ».
    21. Blandine Thoreux, « Élection du maire : Dominique Bayart succède à Gérard Dalle : Suite au premier tour des municipales, tous les sièges ont été pourvus à Cerisy-Buleux. Le nouveau conseil s'est donc réuni il y a quelques jours et a élu maire Dominique Bayar », L'Informateur - L'Éclaireur, (lire en ligne, consulté le ).
    22. Blandine Thoreux, « Deuxième mandat de maire pour Dominique Bayart dans la Somme : Suite à l'installation du conseil municipal de Cerisy-Buleux le 26 mai 2020, Dominique Bayart a été réélu maire. Il entame son deuxième mandat », L'Éclaireur du Vimeu, (lire en ligne, consulté le ).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    26. Émilie Da Cruz, « Une cantine et une maternelle pour 2018 à Oisemont : Les projets de la communauté de communes de la région d’Oisemont seront repris par la nouvelle Intercommunalité. Entre autres, la construction d’équipements scolaires », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    27. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, éditeur :Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 68 (ASIN B000WR15W8).
    28. « Jardin d'agrément du château de Cerisy », notice no IA80000731, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. Jean Tagault, Les institutions chirurgiques, 1549, ouvrage en ligne
    30. René Normand, La Picardie intellectuelle et littéraire dans l'ouvrage collectif Visages de la Picardie, éditions "Horizons de France", 1949. Sur Jean Tagault et sa naissance à Buleux, voir page 120.
    31. Belleval, Nobiliaire de Ponthieu, tome 2,
    32. « Le blason dans l'Armorial de France. »
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