Chauvency-le-Château

Chauvency-le-Château est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Chauvency-le-Château fait partie de la Lorraine gaumaise.

Pour les articles homonymes, voir Chauvency et Château (homonymie).

Chauvency-le-Château

Église Saint-Amand.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Montmédy
Maire
Mandat
Daniel Regnauld
2020-2026
Code postal 55600
Code commune 55109
Démographie
Population
municipale
237 hab. (2019 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 31′ 11″ nord, 5° 18′ 38″ est
Altitude Min. 172 m
Max. 327 m
Superficie 8,82 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Montmédy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Chauvency-le-Château
Géolocalisation sur la carte : France
Chauvency-le-Château
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Chauvency-le-Château
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Chauvency-le-Château

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Chauvency-le-Château est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,2 %), forêts (31,4 %), terres arables (27,6 %), zones urbanisées (3,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • Cavinciaco (888) ; Cavisiacum (1157) ; Calviacum (1169) ; Calviciacum, Calvinciacum (1179) ; Chavecy, Chouency (1240) ; Chavancey-le-Chastel (1267); Chavencey' (1284) ; Caviniacum (XIVe siècle) ; Chavancy (1577) ; Chavency-le-Chasteau (1593) ; Chavency (1631) ; Chevancey-le-Chastel (1656) ; Chauvancy (1661).

    Histoire

    Le tournoi de Chauvency en 1285.

    En 1285, le comte de Chiny, Louis de Looz, établi à Montmédy, et son frère, Gérard de Looz, seigneur de Chauvency, organisent de somptueuses festivités et y invitent pour des joutes et pour un tournoi plus de 500 chevaliers, venus d’Alsace, de Lorraine, des rives du lac Léman ou des rivages de la mer du Nord, et même d’Angleterre.

    Les Luxembourg, Florent de Hainaut, Philippe de Chiéti (fils de Gui de Dampierre, comte de Flandre), les Salm et Blâmont, les Âpremont (d'Apremont-la-Forêt et de Dun-sur-Meuse), Briey, Esch-sur-Sûre et Hattstatt en sont les principaux héros... aux côtés des Bergues, Bazentin, Lalaing, Haussy, Hondschoote, Ligne (famille), Fléchin, Baissy de Bachy (?) ou Béchy (?), Montigny-en-Ostrevent, Auberchicourt, (famille d'Auberchicourt), Faucogney, Annegray (de La Voivre), Saint-Rémy, Ronchamp, Oiselay, Moncley, du comte de Sancerre, Prie (de La Fermeté) seigneur de Buzançais, Grailly de Grilly, Bergheim, Linange ou Leiningen, Munsheim de Monsheim, Trie-Château, Creuë, Ornes, Thil (écart d'Azannes-et-Soumazannes), de Muraut-Merauvaux près de Damvillers ou de Mont-Villers, de Cuminières ou Cumières, Gui de Neuville (de Champneuville ?), Geoffroi de Neuville-sur-Ornain, Chardogne, Rosières, Amance, Bauffremont, Removille, Maizey, Sierck de Sierck-les-Bains, Gevigni ou Gviwini de Juvigny-sur-Loison, Watronville et tant d'autres.

    Jacques Bretel raconte ces fêtes brillantes où l'on joue, joute, rime, boit, chante, danse et rit, dans un reportage très poétique (où sont décrits de nombreux blasons dans le texte ou les miniatures) : Le Tournoi de Chauvency.

    Les manuscrits de Mons, d'Oxford[8] et de Reims conservent ce précieux témoignage. Ces textes en ancien français du treizième siècle ont été traduits intégralement en français moderne en 1997. Cette traduction, calquée sur l'originale, imite les vers octosyllabiques et rimés, en conserve le rythme et la cadence, en restitue l'art des formules et toute la poésie originelle.

    En 1490, s’est produit un événement beaucoup moins spectaculaire que le tournoi mais bien connu des historiens car il fut raconté en détail par celui qui en fut le principal protagoniste. En effet, Philippe de Vigneulles, chroniqueur messin de renom, fut enlevé à Metz avec son père le 3 novembre 1490 et emprisonné au château de Chauvency durant quatorze mois. Il a raconté en long et en large cette mésaventure dans sa Chronique et dans son Journal. Ces deux récits complémentaires sont très intéressants à plus d’un titre. Ils offrent en effet un témoignage extraordinaire sur les mœurs de l'époque tant en ce qui concerne certaines formes de criminalité que maints usages de la vie quotidienne. De fait, de Vigneulles n’hésite pas à entrecouper son récit de notations plus ou moins longues concernant les événements qui se sont produits à Metz ou ailleurs durant son incarcération, notamment la trahison de Jean de Landremont qui voulait livrer Metz au duc de Lorraine[9].

    Faisait partie du Luxembourg français de 1659 à 1790 (assises et bailliage de Montmédy). Était rattaché au diocèse de Trèves (archid. de Longuyon et doyenné de Juvigny).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1995  ? Denis Dagas    
    mars 2001 mars 2008 Jacques Thierion    
    mars 2008 mai 2020 Claude Lallemand    
    mai 2020 En cours Daniel Regnauld [10]   Ancien employé

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].

    En 2019, la commune comptait 237 habitants[Note 2], en diminution de 9,89 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    429475502518592613603615606
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    597680698671616597616564512
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    512484474428415418438421386
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    350327305298254243248248270
    2015 2019 - - - - - - -
    250237-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La chapelle Notre-Dame-de-la-Libération.
    • L'église Saint-Amand, construite en 1858.
    • La chapelle Notre-Dame-de-la-Libération, reconstruite en 1948, des éléments provenant de l'ancienne chapelle ont été réutilisés pour la reconstruction.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. MS Oxford, Bodl. Douce 308
    9. Ces textes qu’on ne pouvait trouver qu’en ancien français dans l’édition devenue rare de Charles Bruneau ont été réédités en français moderne en 2002 aux éditions de la Joyeuserie sises à Dampicourt en Belgique sous le titre « J’avais le cœur entre deux pierres », phrase de l’auteur qui exprime ainsi son angoisse de prisonnier.
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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