Cheniménil
Cheniménil ([ ʃənimenil] , en vosgien de la montagne [ ʃnimɛniː]) est une commune française située dans le département des Vosges, en Lorraine, dans la régio,n administrative Grand Est.
Cheniménil | |
![]() L'église paroissiale et le monument aux morts. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes Bruyères - Vallons des Vosges |
Maire Mandat |
Joël Mangel 2020-2026 |
Code postal | 88460 |
Code commune | 88101 |
Démographie | |
Gentilé | Chnérant(e)s |
Population municipale |
1 236 hab. (2019 ![]() |
Densité | 133 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 08′ 20″ nord, 6° 36′ 18″ est |
Altitude | Min. 362 m Max. 617 m |
Superficie | 9,28 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bruyères |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | pagesperso-orange.fr/chenimenil |
Ses habitants sont appelés les Chnérants. Il est courant d'appeler cette commune « Chne » (prononcer /ʃnə/).
Géographie
Localisation


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La commune est située dans la basse vallée de la Vologne et entourée d'éminences boisées. D'où le nom du village qui signifie « (groupe de) maisons au milieu de chênes » en ancien français[réf. nécessaire].
Transports
La commune se situe à la croisée entre la RD 159 (ancienne route nationale 59bis), reliant Pouxeux à Raon-l'Étape, et la RD 11 reliant Épinal au Tholy. Cette dernière a été deviée afin de contourner le village de Cheniménil (et le village limitrophe de Docelles) par le nord, en surplombant légèrement la vallée de la Vologne. L'ancien tracé de la RD 11 est devenu pour partie la RD 44g, courte route départementale qui relie le centre de Cheniménil à la limite orientale de l'agglomération docelloise.
Le village était également desservi, jusqu’à fin 2018, par la gare de Docelles - Cheniménil, située sur la ligne de chemin de fer d'Épinal à Saint-Dié-des-Vosges. Usuellement cinq trains y marquaient quotidiennement l'arrêt dans chaque sens. Une desserte par voie routière (cars TER) s’est substituée depuis, avec arrêt à proximité immédiate de la gare.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Vologne, le ruisseau de l'Etang Didon et le ruisseau du Ruxelier[2],[Carte 1].
La Vologne prend sa source à plus de 1 240 mètres d'altitude, sur le domaine du jardin d'altitude du Haut-Chitelet, entre le Hohneck et le col de la Schlucht, et se jette dans la Moselle à Jarménil, à 358 m d'altitude[3].

Urbanisme
Typologie
Cheniménil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,6 %), terres arables (27,6 %), prairies (19,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones urbanisées (8,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire

Le nom de Chinumasnil est attesté dès 1156 dans un document conservé aux archives de Meurthe-et-Moselle sous la cote H 333. Cheniménil faisait partie du bailliage de Bruyères. Il y avait, sur son territoire, trois seigneuries : Saint-Pierre, Raigecourt (ou Rachecourt) et Parois. À la Révolution, elles étaient réunies et appartenaient au seigneur du village. Outre les amendes champêtres, il prélevait le tiers des locations des terrains communaux affermés et acensés[11].
L’église était annexe de Docelles.
Cheniménil a fait partie du canton de Docelles jusqu’au 19 vendémiaire an X ().
Politique et administration

Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[12] :
- total des produits de fonctionnement : 1 092 000 €, soit 918 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 1 040 000 €, soit 874 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 457 000 €, soit 384 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 1 024 000 €, soit 861 € par habitant ;
- endettement : 200 000 €, soit 168 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 20,36 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,36 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 30,70 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 17,36 %.
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2019, la commune comptait 1 236 habitants[Note 3], en augmentation de 3,69 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Manifestations culturelles et festivités
Depuis 2004, le stade de Cheniménil accueille le Festiv'Art Cirk'Ô'Zik qui a lieu fin juin. Les deux premières éditions duraient deux jours (vendredi avec un concert d'ouverture et samedi). Depuis il se concentre sur l'après-midi et soirée du samedi. N'ayant pas eu lieu en 2007, la cinquième édition s'est déroulée le , avec en tête d'affiche Les Fatals Picards et Congopunq. Ce fut la dernière édition.
Économie
Industrie
La plus importante industrie du village était la filature qui a cessé son activité le [19].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments

- Sanctuaire de Mercure, situé dans la forêt domaniale de Tannières[20], sur le territoire de la commune voisine d'Archettes.
- Ruines du Château-sur-Perle, demeure seigneurale, tirant son nom des perles pêchées dans la Vologne, dont la construction fut, en 1473, autorisée sur la colline du Paroy, au nord du village, par le duc René II de Lorraine à Gérard de Haraucourt, sénéchal de Lorraine. Le guide Joanne (1883) indique que ce château renfermait autrefois une chapelle dite Notre-Dame-des-Neiges, but d'un pèlerinage très fréquenté, et qu'à la fin du XIXe siècle, bien que la chapelle eût disparu, le pèlerinage avait toujours lieu[21].
- Église Saint-Jean-Baptiste, construite en 1860 et restaurée en 1945. L'orgue de Jacquot-Lavergne[22] a été construit en 1956[23],[24].
Personnalités liées à la commune
- Paulette Riva, dite Emmanuelle Riva, née le au 11, rue de la Mairie (et décédée le , actrice de cinéma et de théâtre et poétesse française, Grand Prix d'interprétation féminine à la Mostra de Venise 1962 dans Thérèse Desqueyroux, César de la meilleure actrice 2013 pour le rôle d'Anne dans Amour[25].
- Alain Mimoun, y résida de quelques années afin notamment de s’entraîner à ses épreuves de course de fond sur la piste d'athlétisme en gravier du stade George-Boucher et dans les longs chemins que constitue la forêt de Tannières.
Héraldique
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Blasonnement :
Coupé en chevron versé : au premier d’or à la tour d’argent ajourée et maçonnée de sable accostée de deux branches de chêne de sinople, en bande à dextre et en barre à senestre, au second de gueules aux deux écheveaux d’argent, en bande à dextre et en barre à senestre ; au chevron renversé d’azur chargé de sept besants d’argent brochant sur la partition.
Commentaires : La tour figure le château aujourd'hui ruiné et les branches de chêne évoquent le nom de la commune. La Vologne est figurée par le chevron renversé, elle est chargée de perles d’argent. Enfin les écheveaux représentent la filature de Chéniménil. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Château-sur-Perle. D’après un article paru dans les « Mémoires de l’Académie de Stanislas », Année 1869.
- Pierre-Henri Mathieu, La Seconde Guerre mondiale dans la région d'Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques et d'histoire d'Éloyes et dans ses environs, , 513 p. (ISBN 2-9513453-1-3), chapitre IX p.171 à 188 : Cheniménil-Docelles.
- Pierre-Henri Mathieu, La vie rurale et son patrimoine, l’eau, la forêt et l’agriculture de montagne dans la région d’Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques, histoire et patrimoine d'Éloyes et de ses environs, , 654 p. (ISBN 2-9513453-2-1), IIe partie : L'eau, la forêt, la vie à la campagne puis détail des recherches présenté dans chaque commune, p. 654 : Cheniménil.
Articles connexes
Liens externes
- INSEE, « Cheniménil : chiffres clés publiés par l'Institut national de la statistique et des études économiques. Dossier complet », sur Insee.fr (consulté le ).
- IGN, « Cheniménil sur le site de l'Institut géographique national », sur IGN.
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Cheniménil » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- Par un quadripoint.
- « Fiche communale de Cheniménil », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la Vologne »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site des Archives départementales des Vosges..
- Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 19 avril 2019 sur l'Internet Archive).
- « Christian Bahoff retrouve son fauteuil », sur Vosges Matin, (consulté le ).
- « Le maire Christian Bahoff est décédé », sur Vosges Matin, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Pascal Ambrosi, « La Filature de Cheniménil cesse son activité », L'Usine nouvelle, (consulté le ).
- Le temple de Mercure.
- Paul Joanne, Vosges, Alsace et Ardennes, Paris, Librairie Hachette, , 366 p. (lire en ligne).Présentation des villages de Cheniménil et Docelles : pages 117 et 118.
- L'œuvre de "Jacquot-Lavergne".
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues de Lorraine : Vosges., Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 978-2-87692-093-4).Présentation de l'orgue de la commune : pages 187 à 189.
- Orgue de l'église saint-Jean Baptiste.
- Jean-Marc Toussaint, 100 portraits d'hommes et de femmes qui réussissent en dehors des Vosges, Strasbourg, Les cahiers de La Liberté de l'Est. Une réalisation des Éditions La Nuée Bleue, , 144 p.Numéro 3. Emmanuelle Riva l'artiste absolue, pp. 140 à 142.
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