Ciadoux

Ciadoux est une commune française située dans l'ouest du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège.

Ciadoux

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Arrondissement Saint-Gaudens
Intercommunalité Communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges
Maire
Mandat
Thierry Toubert
2020-2026
Code postal 31350
Code commune 31141
Démographie
Gentilé Ciadouzains
Population
municipale
218 hab. (2019 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 15′ 35″ nord, 0° 44′ 17″ est
Altitude Min. 252 m
Max. 382 m
Superficie 9,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Gaudens
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Ciadoux
Géolocalisation sur la carte : France
Ciadoux
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Ciadoux
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Ciadoux
Liens
Site web ciadoux.fr/

    Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Save, la Nère, un bras de la Save, le ruisseau Riou Pudé et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Ciadoux est une commune rurale qui compte 218 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Ses habitants sont appelés les Ciadouzains ou Ciadouzaines.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Ciadoux se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].

    Elle se situe à 69 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, et à 17 km de Saint-Gaudens[2], sous-préfecture.

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Montgaillard-sur-Save (0,9 km), Escanecrabe (1,8 km), Saman (2,8 km), Saint-Lary-Boujean (3,3 km), Saint-Pé-Delbosc (3,5 km), Castéra-Vignoles (3,8 km), Mondilhan (4,5 km), Charlas (5,0 km).

    Sur le plan historique et culturel, Ciadoux fait partie du pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège[4].

    Communes voisines.

    Paysages et relief

    Ce petit village s'étend sur près de 973 hectares de champs, de prairies, de bois entrecoupés de vallées où coulent de petites rivières. Il est perché sur un coteau d'où il bénéficie d'une vue sur les Pyrénées.

    Son altitude varie de 252 à 382 mètres[6].

    Hydrographie

    La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Save, la Nère, un bras de la Save, le ruisseau Riou Pudé, le ruisseau de bonnet rouge, le ruisseau de la garosse, le ruisseau de Saint-Lary, le ruisseau des Bernets et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[8],[Carte 1].

    La Save, d'une longueur totale de 143 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé 46 communes[9].

    La Nère, d'une longueur totale de 33,3 km, prend sa source dans la commune de Cardeilhac et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la Louge à Montoussin, après avoir traversé 17 communes[10].

    Réseaux hydrographique et routier de Ciadoux.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[11]

    • Moyenne annuelle de température : 12,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 919 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castelnau-Magnoac », sur la commune de Castelnau-Magnoac, mise en service en 1986[16] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[17],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 861,3 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, dans le département de l'Ariège, mise en service en 1949 et à 42 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[20], à 12,3 °C pour 1981-2010[21], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[22].

    Milieux naturels et biodiversité

    Carte de la ZNIEFF de type 1 localisée sur la commune.

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[23] : le « bois de Barboutère » (50 ha)[24].

    Urbanisme

    Typologie

    Ciadoux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[25],[I 2],[26]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,2 %), forêts (19,1 %), zones agricoles hétérogènes (12,3 %), prairies (9,3 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Voies de communication et transports

    Accès par l'ancienne route nationale 635 et par la ligne régulière de transport interurbain du réseau Arc-en-ciel (anciennement SEMVAT).

    Histoire

    L'ancienne seigneurie de Ciadoux, fondée au XIIe siècle, dépendait du Comté de Comminges jusqu'à son rattachement à la couronne de France, puis de la généralité d'Auch jusqu'à la Révolution.

    La première famille des seigneurs de Ciadoux (du XIIe au début du XVe siècle) est représentée par les Benque, de la famille des barons de Benqué (armoiries : de gueules à la croix d'or). La filiation est certaine à partir de Bernard de Cédons ci-dessous :

    • Bernard de Cédons est seigneur de Ciadoux vers 1350
    • Son fils Bernard de Cédons lui succède,
    • La fille de ce dernier : Cébélie de Cédons est dame de Ciadoux.
    • Les d'Ornezan (armoiries : d'azur au lion d'or) deviennent seigneurs de Ciadoux vers 1410 par le mariage de Cébélie de Cédons avec Bernard d'Ornezan de Saint Blancard (1393-1457).
    • Au XVIe siècle, la seigneurie passera aux Gontaut-Biron (armoiries : écartelé d'or et de gueules).

    Héraldique

    Son blasonnement est : Écartelé : au premier de gueules plain, au deuxième d'azur au lion d'or (armoiries des Ornezan), au troisième d'or plain, au quatrième de gueules à la croix d'or (armoiries des Benqué).


    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[28],[29].

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de la huitième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes Cœur et Coteaux de Comminges et du canton de Saint-Gaudens (avant le redécoupage départemental de 2014, Ciadoux faisait partie de l'ex-canton de Boulogne-sur-Gesse et avant le elle faisait partie de la communauté de communes du Boulonnais).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 2014 En cours Thierry Toubert SE Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

    En 2019, la commune comptait 218 habitants[Note 7], en diminution de 15,5 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +7,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    335340367376383368388394394
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    399389382337360340359356327
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    315295303241243198192208235
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    197207188196203186236250258
    2018 2019 - - - - - - -
    221218-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[34] 1975[34] 1982[34] 1990[34] 1999[34] 2006[35] 2009[36] 2013[37]
    Rang de la commune dans le département 320 324 330 345 377 350 341 341
    Nombre de communes du département 592 582 586 588 588 588 589 589

    Économie

    Revenus

    En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 97 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 212 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 210 [I 5] (23 140  dans le département[I 6]).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 7]7,1 %12,2 %10,5 %
    Département[I 8]7,7 %9,6 %9,3 %
    France entière[I 9]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 124 personnes, parmi lesquelles on compte 69,4 % d'actifs (58,9 % ayant un emploi et 10,5 % de chômeurs) et 30,6 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 35 emplois en 2018, contre 41 en 2013 et 37 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 73, soit un indicateur de concentration d'emploi de 48,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,5 %[I 11].

    Sur ces 73 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 22 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 83,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,7 % les transports en commun, 1,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

    Activités hors agriculture

    10 établissements[Note 10] sont implantés à Ciadoux au [I 14]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 40 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 10 entreprises implantées à Ciadoux), contre 12 % au niveau départemental[I 15].

    Agriculture

    La commune est dans les « Coteaux de Gascogne », une petite région agricole occupant une partie ouest du département de la Haute-Garonne, constitué d'un relief de cuestas et de vallées peu profondes, creusés par les rivières issues du massif pyrénéen, avec une activité de polyculture et d’élevage[38]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'élevage bovin, orientation mixte lait et viande[Carte 4].

    1988200020102020
    Exploitations2015912
    SAU[Note 12] (ha)682525179241

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 20 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 15 en 2000 puis à 9 en 2010[40] et enfin à 12 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 40 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[41],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 682 ha en 1988 à 241 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a baissé, passant de 34 à 20 ha[40].

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Michel

    L'église Saint-Michel de Ciadoux est dédiée à saint Michel archange. De style néo-gothique, elle ne représente pas d'aspect architectural particulier. En revanche elle conserve en son intérieur un ensemble de mobilier en pierre et de peintures murales tout à fait remarquable.

    Dans les documents, il est fait mention d'une très vieille église à Ciadoux, mais sans autres précisions. Au cours des siècles, l'état de cet édifice s'est détérioré, si bien que vers le milieu du siècle dernier il a été nécessaire de le reconstruire. Les travaux, pour des raisons financières, ont duré une quarantaine d'années, entre 1837 et 1877. Finalement l'église a été reconstruite dans son ensemble tout en préservant et en protégeant le chœur qui renferme les principaux monuments.

    Les richesses artistiques de cette église proviennent en grande partie de l'abbaye de Nizors, aujourd'hui détruite, et grâce au mécénat de la famille d'Ornezan. Cette famille qui a hérité, par mariage, de la seigneurie de Ciadoux, a rayonné sur la contrée et même plus durant de nombreuses décennies.

    Mise au tombeau

    Le retable du maître-autel en pierre, datant du XVIe siècle, classé Monument historique le 9 novembre 1906 comporte une Mise au tombeau.

    Cet ensemble monumental est un véritable chef-d'œuvre. Il occupe toute l'abside de l'église par un vaste encadrement à pilastres et anse de panier finement ouvragés, dominé par une corniche aérienne en accolade et par des fleurons.

    Les personnages, en pierre fine, sont grandeur nature. En plus des deux soldats romains qui gardent le tombeau, huit personnages entourent le corps du Christ allongé dans les plis de son linceul. Il est soutenu à la tête par Joseph d'Arimathie et aux pieds par Jean Nicodème. Derrière, les saintes femmes entourent la Vierge et la soutiennent dans sa peine. Parmi elles, on peut reconnaître sainte Madeleine et son pot de parfums avec, à ses côtés, sainte Marthe qui tient la couronne. De chaque côté de la vierge, Marie Salomé et Marie Jacome. Enfin totalement à gauche saint Jean l'évangéliste.

    Dans les deux niches aux extrémités du corps du Christ, se trouvent deux bustes d'ecclésiastiques agenouillés en rochet, portant chacun aux doigts plusieurs anneaux. Dans ces bustes, la tradition veut voir le portrait des généreux donateurs, Savaric et Bernard d'Ornezan.

    On peut remarquer dans cet ensemble monumental les proportions harmonieuses des corps, la souplesse des formes, le naturel des gestes, le réalisme des visages et l'étude savante du plissé.

    On attribue à Nicolas Bachelier cette mise au tombeau, ainsi que le tombeau monumental tout à côté.

    Tombeau des d'Ornezan

    Monument en pierre blanche, datant du XVIe siècle, classé Monument historique le 9 novembre 1906.

    Ce tombeau monumental est d'un style identique à celui de la mise au tombeau. C'est un véritable chef-d'œuvre de la Renaissance avec ses colonnes cannelées, ses chapiteaux, ses moulures du fronton, ses arabesques, oiseaux et chimères. Tout cela est d'une exactitude achevée. Sur le tympan du frontispice on retrouve la figure du Père éternel, et couronnant le monument les trois anges tenant entre leurs bras les urnes de parfum.

    Ce mausolée qui renferme les corps de Savaric et Bernard d'Ornezan, a été commandé, selon toute vraisemblance, au grand sculpteur toulousain de la Renaissance Nicolas Bachelier par Bernard d'Ornezan. De là à penser qu'il est aussi l'auteur de la Mise au tombeau tout à côté ?

    Sur le caveau se trouvait le gisant, en pierre du pays, de Savaric. Il était le souvenir mortuaire de l'évêque enseveli dans le sanctuaire, dans un caveau souterrain à voûte de pierre, au pied du mausolée qui fut élevé plus tard par son neveu Bernard. Cette statue représente l'évêque, mitre en tête, crosse appuyée sur une levrette et pressée sur la poitrine avec les mains jointes. Le caveau fut profané à la Révolution, la statue enlevée, décapitée et placée face contre terre pour servir de seuil à la porte d'entrée de l'église. Ce ne fut que bien plus tard, à l'initiative de Mgr Desprez, archevêque de Toulouse, qu'elle fut enlevée de là et encastrée dans le mur de la sacristie. Mais elle est très abîmée.

    La Pietà

    Statue en pierre polychrome et dorée sur son support double, datant de la fin du XVe siècle, classée Monument historique le 17 mai 1999.

    Cette sculpture représente la Vierge avec le corps de son fils Jésus, après la crucifixion.

    On peut relever la précision dans l'étude anatomique et le plissé du vêtement : formes pleines, corps souples, attitudes où l'on retrouve une certaine émotion dans le visage.

    Sainte Madeleine

    Statue en pierre sculptée et polychrome du XVe siècle, haute de 0,90 m, classée Monument historique le .

    Cette statuette dorée représente la sainte, les cheveux longs sous forme de mèches retombant sur le buste, les yeux légèrement bridés. Elle porte une robe à plis décolletée, et sur les épaules est posé un élégant manteau noué sur le devant. Les pans du manteau, brodés de galons, sont retenus par le bras droit et recouvrent la main gauche où repose le pot de parfums utilisés pour embaumer les pieds du Christ.

    Le visage est un peu vulgaire, mais a les traits précis. On trouve la sainte un peu raide dans ses vêtements.

    La croix

    Croix d'autel, datant du XVIe siècle, classée Monument historique le 8 mars 1924.

    Croix en cristal de roche et argent doré, avec cabochons d'émail bleu.

    Fresques

    Peintures murales vraisemblablement du XIIIe/XIVe siècle.

    Les peintures de derrière l'autel, juste au-dessus de la mise au tombeau ont été mises au jour en 1964. Elles représentent l'Annonciation. Cachée à droite par le retable sculpté apparaît une fuite en Égypte et à gauche une scène où on reconnait la reine Anne de Bretagne « proposant » le baptême à un Juif agenouillé de force par un bras énergique, ce qui daterait ces fresques de la fin du XVe siècle.

    Les autres, à la droite du chœur, ont été mises au jour en 1990.

    Autres

    Colonne avec chapiteau, datant du XIIIe siècle, classée Monument historique le 17 mai 1999.

    Les deux chapiteaux géminés en marbre blanc ou veiné, montés sur des colonnettes pour servir de supports à des statues de la pietà et de l'archange saint Michel, proviennent du cloître disparu de l'abbaye de Nizors.

    Vie pratique

    Enseignement

    Ciadoux fait partie de l'académie de Toulouse.

    Culture

    • Atelier d'écriture humoristique : ouvert à tous ceux qui possèdent les bases minimales pour s'exprimer en Français, cet atelier fonctionne depuis 10 ans (avril 2008), aujourd'hui hébergé à la Maison des Associations, route de Lilhac, de 16 à 18h et généralement le 3e mercredi après-midi du mois (hors juillet/aout). Les travaux donnent lieu régulièrement à l'édition d'un livre « Des mots pour le rire » qui regroupe les meilleures publications, édité par l'association éponyme « Des mots pour le rire ». Sa vente contribue au financement d'un salon annuel du livre.
    • Salon "Autour du livre" en Comminges : depuis 2009 chaque année fin novembre, a lieu un salon qui propose des expositions, des animations en rapport avec le livre, l'histoire locale.. Ce salon promotionne de nouveaux auteurs régionaux dans tous les genres littéraires et invite des écrivains connus nationalement. Y sont régulièrement invités des éditeurs, illustrateurs, calligraphes, relieurs, imprimeurs et autres acteurs ou artisans en rapport avec le livre. Organisé bénévolement par les membres de l'atelier d'écriture humoristique, ils ont créé pour le gérer l'association « Des mots pour le rire » dont le siège est à Ciadoux. Un prix de poésie y est décerné chaque année et ce sont les auteurs invités qui chaque année en constituent le jury. Le 9ème salon aura lieu le dimanche 18 novembre 2018 à la salle des fêtes autour de 35 auteurs, 5 éditeurs et la librairie ; 6 causeries et rencontres avec des expositions renouvelées chaque année

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[13].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    8. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    9. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    10. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    11. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    12. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    13. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[39].
    • Cartes
    1. « Carte hydrographique de Ciadoux » sur Géoportail (consulté le 5 novembre 2021).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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    6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

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    Autres sources

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    6. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
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