Les Cluses

Les Cluses est une commune française située dans le sud-est du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.

Les Cluses

La Cluse Haute.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Céret
Intercommunalité Communauté de communes du Vallespir
Maire
Mandat
Alexandre Puignau
2020-2026
Code postal 66480
Code commune 66063
Démographie
Gentilé Clusiens, Clusiennes
Population
municipale
234 hab. (2019 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 29′ 13″ nord, 2° 50′ 21″ est
Altitude Min. 103 m
Max. 368 m
Superficie 8,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Perpignan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vallespir-Albères
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Les Cluses
Géolocalisation sur la carte : France
Les Cluses
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Les Cluses
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Les Cluses

    Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la rivière de Rome, la rivière de la Coume Bouquère et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Les Cluses est une commune rurale qui compte 234 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Clusiens ou Clusiennes.

    Géographie

    Localisation

    La commune des Cluses se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].

    Elle se situe à 24 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département, et à km de Céret[2], sous-préfecture.

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Maureillas-las-Illas (2,4 km), Le Perthus (3,2 km), Le Boulou (4,3 km), L'Albère (4,6 km), Saint-Jean-Pla-de-Corts (4,7 km), Montesquieu-des-Albères (5,0 km), Villelongue-dels-Monts (6,9 km), Céret (7,1 km).

    Sur le plan historique et culturel, Les Cluses fait partie du Vallespir, ancienne vicomté (englobée au Moyen Âge dans la vicomté de Castelnou), rattachée à la France par le traité des Pyrénées (1659) et correspondant approximativement à la vallée du Tech, de sa source jusqu'à Céret[4].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Situation de la commune.
    Situation de la commune.

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 891 hectares. L'altitude des Cluses varie entre 103 et 368 mètres[5].

    La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[6].

    Hydrographie

    Le cours d'eau principal est la rivière de la Rome qui traverse la commune du sud vers le nord. Après avoir pris sa source au sud-est sur le territoire de la commune de L'Albère, elle conflue dans la rivière de Maureillas, elle-même un affluent du Tech, sur le territoire de Maureillas-Las-Illas. Cette rivière possède de nombreux affluents, parmi lesquels, sur le territoire des Cluses :

    • Le Còrrec del mas d'en Taulera (rive droite) ;
    • Le Còrrec del Noguer (rive gauche) ;
    • Le Còrrec d'en Mallol (rive droite).

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[8].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 10,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 767 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 5,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Perthus », sur la commune du Perthus, mise en service en 1989[12] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[13],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 15,2 °C et la hauteur de précipitations de 851,1 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et à 24 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[16], à 15,7 °C pour 1981-2010[17], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[18].

    Milieux naturels et biodiversité

    Carte des ZNIEFF de type 2 localisées sur la commune.

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

    Deux ZNIEFF de type 2[Note 5] sont recensées sur la commune[19] :

    • « le Vallespir » (47 344 ha), couvrant 18 communes du département[20] ;
    • le « massif des Albères » (10 837 ha), couvrant 10 communes du département[21].

    Urbanisme

    Typologie

    Les Cluses est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[22],[I 2],[23].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3],[I 4].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), zones urbanisées (3 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    Le village se divise entre La Cluse Basse, hameau situé dans la vallée, et La Cluse Haute, autre hameau situé en surplomb et à proximité des anciennes fortifications. De nouveaux quartiers se sont développés dans la vallée dans les secteurs du Mas d'en Forcada et du Mas d'en Payrot.

    Le pont de pierre caractéristique de la Cluse basse sur la rivière de la Rome daterait de l'Empire romain (env. de -27 à 476 après JC), rénové à plusieurs reprises[25],[26].

    Logement

    Les Cluses comprend en 2011 133 logements, parmi lesquels 82,7 % sont des résidences principales, 8,7 % sont des résidences secondaires et 8,7 % sont vacants. 90,8 % des ménages sont propriétaires de leur logement[I 5].

    Voies routières

    Transports

    La ligne 533 du réseau régional liO relie la commune à la gare de Perpignan depuis Le Perthus.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune des Cluses est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier, le risque radon[27],[28].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin du Tech[29].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[30]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[31]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[32].

    Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[33].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[34].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune des Cluses est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[35].

    Toponymie

    Un panneau avec l'ancienne orthographe.

    Le nom de la commune en français est un calque du nom catalan Les Cluses[36]. Jusqu'au , la commune s'appelait L'Écluse[I 6].

    Le lieu est mentionné dès 673 dans un texte en latin de Julien de Tolède sous la forme Castrum clausuras qui désigne une place fortifiée (Castrum) protégeant un passage étroit (clausuras). Au IXe siècle, clausuras est raccourci en clusas, au sens proche, dérivé du verbe cludere signifiant « fermer ». Le mot dérive peu à peu pour aboutir au catalan Les Cluses, la forme au singulier La Clusa, majoritaire au cours du moyen âge, finissant par laisser place à la forme plurielle. En français, des auteurs, dès le XIIIe siècle, écrivent à tort « L'Écluse » — on aurait fort à faire à trouver une écluse dans la région. Lors de la Révolution française, à la création des communes en 1790, celle-ci est nommée d'après cette forme erronée. Malgré des protestations officielles en 1836, lors desquelles la municipalité réclame que le village soit renommé La Clusa, ce nom est conservé[37] jusqu'en 1984, où le calque du catalan Les Cluses est enfin officiellement validé[5].

    Histoire

    Le monument aux morts.

    Pendant la période gallo-romaine, Clausuras, est situé sur la Via Domitia, dont l'ensemble des différents éléments de fortifications romaines, nommé Castrum clausuras et encore en partie visible, était destiné à contrôler l'accès[38].

    Au Moyen Âge, une famille seigneuriale est mentionnée dès 1021 avec un certain Guillem de ipsas Clusas. Plus tard, le chevalier Guillem-Bernard prête serment de fidélité à une date indéterminée auprès de Bernard III, dernier comte de Besalú (de 1097 à 1111). Ce serment concerne l'ensemble des possessions de Guillem-Bernard, parmi lesquelles figure le castrum de Clusa. D'autres chevaliers, Bernard et Pons de la Clusa sont mentionnés en 1198. En 1238, le château est aux mains de Berenger de la Clusa, vavasseur de Bernard-Hug de Serralongue, qui a lui-même prêté hommage en 1234 au près de Ponce IV, comte d'Empúries[38]. Le territoire passe ensuite entre les mains de Ponce de Capmany, puis après sa mort en 1292, à sa fille Blanca de Capmany qui le transmet alors par mariage à la famille Creixell, qui le conserve au moins jusqu'en 1356, mais toujours sous la souveraineté des seigneurs de Serralongue-Cabrenç et des comtes d'Empúries. En 1380, le seigneur est désormais Bérenger III d'Oms et le fief reste dans la famille d'Oms jusqu'en 1670, date à laquelle il est vendu à Francesc Puig i Terrats. Ce dernier ne le conserve pas longtemps, car la seigneurie lui est confisquée en 1674 par Louis XIV, qui la donne la même année à Alexandre de Viver, dont les héritiers restent propriétaires jusqu'à la Révolution française[39].

    Les Cluses devient commune en 1790. Elle fusionne le avec la commune de L'Albère sous le nom de Perthus, mais redevient indépendante dès le . Le , un morceau de territoire lui est amputé, ainsi qu'à la commune de L'Albère, afin de former, définitivement cette fois, la nouvelle commune du Perthus[40].

    Le , la commune intègre la Communauté de communes du Vallespir[41].

    Politique et administration

    La mairie.

    Canton

    En 1790 la commune de L'Écluse est incluse dans le canton d'Argelès au sein du district de Céret. Elle est rattachée au canton de Laroque en 1793 puis est transférée au canton de Céret en 1801, dont elle a fait partie depuis[40],[5]. À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton de Vallespir-Albères.

    Liste des maires

    Localisation des Cluses dans le Vallespir.
    Liste des maires successifs[42]
    Période Identité Étiquette Qualité
             
    1801 août 1807 Bonaventure Noguères    
    août 1807 31 août 1815 Martin Vinyes    
    31 août 1815 21 septembre 1815 Jouque    
    21 septembre 1815 12 juin 1816 Martin Vinyes    
    12 juin 1816 novembre 1831 Joseph Vinyes    
    7 novembre 1831 août 1852 Joseph Goutelle    
    1er août 1852 novembre 1865 Joseph Marill    
    23 novembre 1865 novembre 1891 Joseph Calcine    
    29 novembre 1891 mai 1896 Louis Prats    
    17 mai 1896 mai 1908 Joseph Marill    
    17 mai 1908 mai 1912 Pierre Cardonne    
    19 mai 1912 décembre 1919 Pallade Garrigue    
    10 décembre 1919 novembre 1922 Louis Prats    
    12 novembre 1922 mai 1925 Joseph Marill    
    17 mai 1925 mai 1935 Nazaire Taulère    
    mai 1935 1944 Joseph Pailles    
    1944 octobre 1947 Dominique Cardonne    
    26 octobre 1947 mars 1959 Henry Ginestet    
    22 mars 1959 1982 Joseph Sola    
    1982 mars 2001 Jacques Puignau    
    mars 2001 En cours Alexandre Puignau[43],[44] Horizons[45]  

    Politique environnementale

    La commune est membre du SIVU du Tech, dont le président est le maire de Les Cluses, Alexandre Puignau[46].

    Population et société

    Démographie ancienne

    La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

    Évolution de la population
    1365 1378 1470 1515 1553 1643 1709 1720 1730
    19 f25 f5 f8 f7 f11 f14 f22 f25 f
    1755 1767 1774 1789 - - - - -
    31 f112 H25 f20 f-----
    (Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

    Démographie contemporaine

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[48].

    En 2019, la commune comptait 234 habitants[Note 8], en diminution de 9,65 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +3,73 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    130121100155263345397244129
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1471141011059811110714299
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1019382837170595452
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    4967115148165219240246259
    2018 2019 - - - - - - -
    233234-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[49].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[50] 1975[50] 1982[50] 1990[50] 1999[50] 2006[51] 2009[52] 2013[53]
    Rang de la commune dans le département 213 141 137 147 144 134 132 132
    Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

    Enseignement

    Il n'y a pas d'école aux Cluses. Les écoles les plus proches se situent à Maureillas-Las-Illas et au Perthus.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête communale : dernier dimanche de juillet[54].

    Santé

    Il n'y a ni médecin, ni pharmacie sur la commune. Les plus proches sont au Perthus, au Boulou ou à Maureillas-las-Illas.

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 103 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 230 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 190 [I 7] (19 350  dans le département[I 8]).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 9]10,8 %12,6 %17,4 %
    Département[I 10]10,3 %12,9 %13,3 %
    France entière[I 11]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 132 personnes, parmi lesquelles on compte 72 % d'actifs (54,5 % ayant un emploi et 17,4 % de chômeurs) et 28 % d'inactifs[Note 10],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 12]. Elle compte 20 emplois en 2018, contre 40 en 2013 et 30 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 73, soit un indicateur de concentration d'emploi de 27,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,4 %[I 13].

    Sur ces 73 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 5 travaillent dans la commune, soit 7 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 94,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,4 % les transports en commun, 2,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 1,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 31 517 [I 16].

    En 2009, le revenu fiscal médian des ménages par unité de consommation est de 19 877 . Le revenu net déclaré moyen par foyer fiscal est de 27 240  et 53,1 % des foyers fiscaux sont imposables[I 5].

    Emploi

    L'effectif total de l'emploi aux Cluses en 2011 est de 38 personnes, parmi lesquelles 77,9 % sont salariées. L'effectif total a augmenté de 8,5 % de 2006 à 2011[I 5].

    En 2011, le taux d'activité des 15-64 ans est de 70,1 % et le taux de chômage de 19,8 %[I 5].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments et lieux touristiques

    Vestiges des fortifications romaines des Cluses

    Deux ensembles de fortifications romaines sont situées en surplomb de la Via Domitia, de chaque côté de la Rome. Le fort de La Cluse constitue l'ensemble de la rive droite et est situé près de la Cluse Haute. Le château dit « des Maures » (bien que n'ayant rien à voir avec les Maures) constitue l'ensemble de la rive gauche et avait une forme de trapèze de 80 mètres de large et 140 mètres de long. Il comptait 3 tours carrées. Plusieurs fois remaniées, certains éléments de ces fortifications ont été utilisés jusqu'au XVIIIe siècle. Enfin, en contrebas de ces deux ensembles et directement sur la Via Domitia se situe la Porte des Cluses, ancien lieu de contrôle et frontière entre l'ancienne Gaule et l'ancienne Hispanie.

    L'église Sainte-Marie

    L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1974[55].

    L’église, située à La Cluse-Haute, est de style préroman et roman. Elle est probablement construite au Xe siècle et remodelée aux XIe, XIIe et XIVe siècles[38]. Elle se compose de trois nefs voûtées en plein cintre outrepassé s’ouvrant sur trois absidioles semi-circulaires voûtées en cul-de-four, ces dernières communiquent entre elles par un passage étroit propre à la tradition préromane.

    On y trouve quelques fragments de fresques datées du XIIe siècle et qui sont de la même main que celles de Saint-Martin de Fenollar ; dans l’abside principale on peut encore apercevoir un Christ en majesté entouré de l’alpha et de l’oméga.

    Le château médiéval

    Situé à proximité des fortifications romaines de La Cluse-Haute, son aile nord est contiguë à l'église Sainte-Marie. Construit vers le XIe siècle, il perd de son intérêt lorsque le fort de Bellegarde est construit au XIVe siècle et est déjà en ruines au XVe siècle[38].

    Église Saint-Pierre de Laner
    L'église Saint-Pierre de Laner

    Cette église construite vers le XIIe siècle fut jadis le siège d'une paroisse. Elle est située au nord-est du territoire communal, près du Mas d'en Calcina[38].

    Dolmen de Les Saleres

    Ce dolmen est situé à proximité de l'église Saint-Pierre de Laner.

    L'église Saint-Pierre de la Sureda

    Située près de la Cluse-Basse et aujourd'hui disparue, cette église est mentionnée en 1368[38].

    Culture populaire

    Cinéma

    Voir aussi

    Ouvrages

    • B. Boivin, Sur les chemins éternels des Albères : Le Perthus, Le Boulou, Les Cluses, Latour-Bas-Elne, B. Boivin, coll. « La quête aux trésors »,
    • L'église Saint-Nazaire, document de la Mairie: collection "le temps de l'histoire".
    • (ca) « Les Cluses », dans Catalunya romànica, t. XXV : El Vallespir. El Capcir. El Donasà. La Fenolleda. El Perapertusès, Barcelone, Fundació Enciclopèdia Catalana,

    Articles

    • Marie-Louise Blangy, « Les Cluses – Galla Placidia », Cahiers de la Rome, no 16, , p. 37-40 (ISSN 1248-1793)
    • Georges Castellvi, « Les fouilles du fort de la Cluse Haute », Cahiers de la Rome, no 9, , p. 43-44 (ISSN 1248-1793)
    • Georges Castellvi, « Fiche-site. Les Cluses. Forts romains », Cahiers de la Rome, no 12, , p. 76-80 (ISSN 1248-1793)
    • Georges Castellvi et Pierre Cantaloube, « Plus de 200 ans de routes, les routes entre la Cluse del Mig et le Perthus de l'époque romaine à nos jours », Cahiers de la Rome, no 21, , p. 47-56 (ISSN 1248-1793)
    • Jacques Chotard, « Saint-Nazaire, martyr, patron de l’église de la Cluse Haute », Cahiers de la Rome, no 12, , p. 67-68 (ISSN 1248-1793)
    • Jacques Chotard, « Les Cluses, entre mairie et école », Cahiers de la Rome, no 13, , p. 73-76 (ISSN 1248-1793)
    • Jacques Chotard, « Légionnaires d’antan nés aux Cluses – Le Perthus (XIXe s.) », Cahiers de la Rome, no 14, , p. 53-56 (ISSN 1248-1793)
    • V. Moresmau et Georges Castellvi, « Le Moulin (Les Cluses) ou Vue du fort de Bellegarde par M.Melling (vers 1820) », Cahiers de la Rome, no 20, , p. 43-50 (ISSN 1248-1793)
    • A. Vignaud, « L’âge de Bronze aux Cluses Basses », Cahiers de la Rome, no 13, , p. 18-33 (ISSN 1248-1793)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[9].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    9. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    10. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

    Site de l'Insee

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    6. Fiche de la commune des Cluses, dans le Code géographique officiel, publié sur le site de l'INSEE
    7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 aux Cluses » (consulté le ).
    8. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
    9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 aux Cluses » (consulté le ).
    10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
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    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
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    14. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    15. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
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    Autres sources

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    2. Stephan Georg, « Distance entre Les Cluses et Céret », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
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    5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    6. « Plan séisme » (consulté le ).
    7. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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    49. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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    52. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    53. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    54. Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7).
    55. « Eglise Sainte-Marie de l'Ecluse-Haute », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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