Colligis-Crandelain
Colligis-Crandelain est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Colligis-Crandelain | |||||
Mairie de Colligis-Crandelain. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Laon | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Laon | ||||
Maire Mandat |
Serge Juilliart 2020-2026 |
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Code postal | 02860 | ||||
Code commune | 02205 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
229 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 35 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 28′ 36″ nord, 3° 38′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 68 m Max. 194 m |
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Superficie | 6,53 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Laon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Laon-2 | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Localisation
Lierval | Monthenault | |||
Trucy | N | |||
O Colligis-Crandelain E | ||||
S | ||||
Chevregny | Braye-en-Laonnois | Pancy-Courtecon |
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Martigny-Courpierre », sur la commune de Martigny-Courpierre, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 744,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 47 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Colligis-Crandelain est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 106 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40 %), forêts (36,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,7 %), zones urbanisées (7,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Histoire
- En 1923, Colligis absorbe Crandelain-et-Malval, à la suite de sa suppression par décret, et prend son nom actuel de Colligis-Crandelain.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Colligis-Crandelain est membre de la communauté d'agglomération du Pays de Laon, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Aulnois-sous-Laon. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[21].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[22]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Laon-2 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[22], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[23].
Administration municipale
Démographie
Évolution
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2019, la commune comptait 229 habitants[Note 8], en augmentation de 13,93 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Crandelain-et-Malval
Avant d'être rattachée à Colligis, Crandelain-et-Malval était une commune indépendante avec sa propre démographie.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Nicolas de Crandelain, classée monument historique depuis 1920.
- Carrière de Colligis, classée monument historique depuis 2000, elle présente l'intérêt de garder des traces rupestres de différentes époques dont de nombreuses faites par les soldats allemands de la Première Guerre mondiale.
- Pompe de Colligis.
- Église Saint-Martin.
- Monument aux morts.
- Lavoir.
- Vestige de l'ancien cimetière.
Personnalités liées à la commune
Jean-Baptiste Sébastien Bréval, compositeur et violoncelliste auteur d'un Traité de violoncelle op. 42 (toujours utilisé) édité à Paris au Métronome, Émile Benoit éditeur - cessionnaire éditions Francis Salabert.
Il est né à Paris le et décédé à Colligis le [31].
Il fut très populaire en son temps. Il créa de nombreuses œuvres innovantes. Seule sa sonate en do est encore jouée souvent de nos jours. Il n'existe pas de biographie importante disponible de ce compositeur aux « mélodies élégantes » (cf. Alain Pâris).
Une autre source d'information existe dans Le Dictionnaire de la Musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles sous la direction de Marcelle Benoit (Ed. Fayard 10/1992).
Un article de Carl de Nys qui lui est consacré nous apprend entre autres que « son traité de violoncelle fut édité en 1804 chez Imbault à Paris [ce qui n'est pas conforme aux mentions imprimées sur l'exemplaire cité plus haut]. Sa production musicale comporte cinq symphonies concertantes, sept concertos pour violoncelle, des quatuors concertants et dialogués dans lesquels le premier violon peut être souvent remplacé par une flûte, des duos, des sonates, etc. » [32].
On peut également trouver des articles concernant Bréval dans le Dictionnaire de la musique française, collection Références sous la direction de Marc Vignal chez Larousse, 1988, extraits du dictionnaire en deux volumes publié par Larousse en 1982[33].
Héraldique
Blason | Parti : au 1er d'argent à deux épées de gueules passées en sautoir, surmontées d'une losange du même, soutenues du mont de trois coupeaux de sinople, ouvert du champ et mouvant de la pointe, au 2e d'azur à la crosse d'or et à la fleur de lys du même brochant sur la pointe de la crosse et à la rivière ondée en fasce d'argent brochante[34].
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Détails | Le parti dextre concerné Colligis et le parti senestre Crandelain. Au 1er du parti, les deux épées rappellent les combats de 1914-1918. La losange est empruntée à la famille de Lespinay, originaire du Vermandois, seigneur de Colligis de 1750 jusqu'à la Révolution et qui portait : « d'argent à trois losanges de gueules ». Le mont ouvert du champ représente la carrière du Mont de Colligis célèbre pour son banc de calcaire grossier exploité dès le haut Moyen-Âge. Au 2e du parti, la crosse fait référence à l'abbaye Saint-Jean de Laon propriétaire du village jusqu'à la Révolution et qui portait : « d'azur à une crosse d'or posée en pal, cantonnée de quatre fleurs de lys du même et chargée sur le fut de deux autres fleurs de lys aussi d'or brochant sur le tout ». La fasce ondée représente la rivière Ailette qui traverse la commune. Blason adopté par la municipalité en 1931. |
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Martigny-Courpierre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Colligis-Crandelain et Martigny-Courpierre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Martigny-Courpierre - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Colligis-Crandelain et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « communauté d'agglomération du Pays de Laon - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Colligis-Crandelain », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Crandelain-et-Malval », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- Source : Alain Pâris, Dictionnaire encyclopédique de la musique Tome I - Robert Laffont
- Cet article fait des références bibliographiques intéressantes :
- Honneger, Marc [Ed.] Dictionnaire de la Musique - Paris, Bordas, 1979, 4 vol.
- Sadie, Stanley [Ed.] The New Grove Dictionary of Music and Musicians - London, Macmillan, 1980, 20 vol.
- Brook, Barry S. La Symphonie française dans la seconde moitié du XVIIIe siècle - Paris, publications de l'Institut de Musicologie de l'Université de Paris, 1962, 3 vol., XXIV-684 P.,VIII-726 p., 231p.
- De nos jours, tous les élèves de conservatoires et d'écoles de musique utilisent ce traité avec bénéfice et plaisir. Il est dommage pour les mélomanes que les œuvres de ce compositeur ne soient pas plus largement diffusées en concert et en enregistrements. Informations collectées le 13 février 2008 à Paris.
- « 02205 Colligis-Crandelain (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- La commune porte deux croix de guerre 1914-1918 en raison de ses communes fondatrices, Colligis et Crandelain-et-Malval. Colligis-Crandelain est née en 1923 de la fusion de ses deux communes par le décret du , qui ont reçu chacune la croix de guerre 1914-1918 en 1920.
Liens externes
- Colligis-Crandelain sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Colligis-Crandelain sur le site de l'Insee
- Le patrimoine de la commune sur le site de l'Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Hauts-de-France
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