Crouy-Saint-Pierre
Crouy-Saint-Pierre est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Crouy (homonymie).
Crouy-Saint-Pierre | |||||
![]() La mairie. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Amiens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Nièvre et Somme | ||||
Maire Mandat |
Régis Sinoquet 2020-2026 |
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Code postal | 80310 | ||||
Code commune | 80229 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Crouyens | ||||
Population municipale |
340 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 32 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 58′ 12″ nord, 2° 05′ 19″ est | ||||
Altitude | Min. 10 m Max. 96 m |
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Superficie | 10,51 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Ailly-sur-Somme | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | Site de la mairie | ||||
Géographie
Situé au nord-ouest d'Amiens (à 18 km), dans la vallée entre L'Étoile et Picquigny (à 5 km)[1], le territoire communal est limité à l'ouest par le cours de la Somme. Le village est desservi par la route départementale no 3 (RD3) en fond de vallée.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Crouy-Saint-Pierre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,5 %), forêts (18,1 %), prairies (11 %), eaux continentales[Note 3] (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), zones humides intérieures (2 %), zones urbanisées (0,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Dès 1066, Croy est cité lors de la fondation de la collégiale de Picquigny. Une chronique de Mathieu d'Escouchy nous fournit Crouy en 1444. La forme latinisée Croyacum super Sommam apparaît au XVIe siècle[10].
La référence à une croix paraît envisageable.
Histoire
Moyen Âge
Sur le territoire de cette commune, l'abbaye du Gard est une abbaye cistercienne fondée en 1137 par Gérard de Picquigny, vidame d'Amiens.
En 1207, Gillon de Croÿ est seigneur de Crouy. Il donne aux religieux de l'abbaye les dîmes perçues par ses soins[11].
La Maison de Croÿ a ses origines à Crouy-Saint-Pierre[11]. Elle possèdera la seigneurie jusqu'à la Révolution[11].
Époque moderne
En 1598, Henri IV crée le duché de Croÿ en faveur de Charles de Croÿ (Charles III de Croÿ) sur la terre de Croÿ en Picardie[12]. Charles meurt sans héritier en 1612, son cousin germain Charles Alexandre de Croÿ effectue le le retrait lignager sur les biens de Charles. Charles Alexandre bénéficie du duché jusqu'à sa mort en 1624. Son héritière, sa fille Marie Claire de Croÿ, épouse Philippe François de Croÿ-Solre qui prit alors le nom de Croÿ d'Havrée (Croÿ-Havré). La terre passe alors dans la branche cadette de la famille[12].
Le roi Louis XV n'a pas reconnu que la transmission du titre ducal ait pu s'opérer par le retrait lignager de 1613 et érige de nouveau la terre en duché en y réunissant celle de Wailly et autres par lettres de novembre 1773 sous le nom de duché de Croÿ-Wailly. Le bénéficiaire en 1788 Emmanuel Ferdinand François duc de Croÿ va demander et obtenir le transfert du titre du duché sur les terres de Condé, Fresnes, Vieux-Condé, Hargnies, situées en Hainaut[12].
Époque contemporaine
Au début de la Seconde Guerre mondiale, la commune située sur la Ligne Weygand, subit de violents combats au cours de la Bataille de France de mai-. 134 soldats africains du 44e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais furent massacrés par les soldats allemands les 5 et [13] à Crouy, Saint-Pierre-à-Gouy, au Quesnot, à l'abbaye du Gard, dans la ferme des Chanoines… Ils sont inhumés dans la Nécropole nationale de Condé-Folie[14].
En 1972, la commune de Crouy fusionna avec celle de Saint-Pierre-à-Gouy pour devenir Crouy-Saint-Pierre[11].
En 2010, Saint-Pierre-à-Gouy a pris son indépendance, une nouvelle mairie est inaugurée en 2014[15].
En 2021, le , une statue représentant un tirailleur sénégalais, « Hamidou », œuvre d'Olivier Briquet a été dévoilée dans le village[14].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2019, la commune comptait 340 habitants[Note 4], en augmentation de 2,1 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
L'école à classe unique de Gouy ferme en 2001[23].
Un syndicat scolaire gère les activités de l'école de la Vigne. Il regroupe les communes de Picquigny, Crouy-Saint-Pierre, Breilly et Yzeux[24]. Un service de cantine est à la disposition des élèves. Au cours de l'année scolaire 2020-2021, 198 élèves sont scolarisés au sein de la structure[25].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Firmin-le-Martyr, toute en brique.
- Chapelle du cimetière.
- Monument aux morts.
- Calvaire sur fût de pierre.
- Abbaye du Gard, ancienne abbaye cistercienne.
- Ancienne chartreuse de Notre-Dame du Gard.
- Statue représentant un tirailleur sénégalais, œuvre d'Olivier Briquet[14].
- Un verger conservatoire a été planté en 2015[26].
- Le cours de la Somme, très poissonneux, attire de nombreux pêcheurs[27]
- L'église paroissiale Saint-Pierre.
- L'église de l'abbaye du Gard en ruines.
- Monument aux morts et calvaire.
- Calvaire, route d'Hangest-sur-Somme
Héraldique
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Blason | Écartelé : aux 1er et 4e d'argent à trois fasces de gueules, aux 2e et 3e d'argent à trois doloires de gueules, celles du chef adossées[11]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Bibliographie
- Édouard Jumel, abbé, Monographie de Crouy, Imp. de Lenoël-Hérouard, Amiens, , 66 p. (lire en ligne).
- André Sehet, Sylviane Schwall et Jacques Fouré, Histoire de Saint-Pierre-à-Gouy, Pdf (lire en ligne).
- Gilles Schmidt, Éléments pour une histoire locale de Crouy, 1982-1983.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Abbé Jumel p.11.
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, « Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 1 », sur Archives départementales de la Somme (consulté le ), p. 280.
- « Le blason du village sur le site de l'Armorial de France » (consulté le ).
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 428, lire en ligne.
- « Un monument pour les combattants africains à Crouy-Saint-Pierre », Courrier picard, .
- « Hamidou, une statue qui rend hommage à «la force noire», dévoilée à Crouy-Saint-Pierre », Courrier picard, (lire en ligne)
- https://www.courrier-picard.fr/art/region/saint-pierre-a-gouy-80-une-mairie-a-123000-pour-78-ia167b0n444962
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Une application pour les administrés », Courrier picard, , p. 20.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « L'école citée sur le site communal, rubrique Histoire ».
- « José Herbet reste à la tête du SIVOS », Courrier picard, , p. 11.
- « 50 masques par écolier », Courrier picard, , p. 16.
- Régis Sinoquet, « Les élus découvrent un verger conservatoire », Courrier picard, , p. 17
- « Une carpe de 15 kg sortie de la Somme », Courrier picard, , p. 15.
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