Saintes Maries

Sous le vocable de saintes Maries ou Trois Maries, la tradition catholique désigne trois femmes disciples de Jésus : Marie Madeleine, Marie Salomé et Marie Jacobé, qui seraient les trois femmes au pied de la croix dans les évangiles synoptiques alors que l'évangile attribué à Jean ne semble citer que deux d'entre elles.

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Marie Salomé et Marie Jacobé sur leur barque dans l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Selon la tradition chrétienne du milieu du IXe siècle, les Trois Maries sont les trois filles de sainte Anne, la grand-mère de Jésus, de trois mariages successifs. On retrouve dans certaines traditions les trois Maries qui se rendent au tombeau du Christ le dimanche qui suit sa crucifixion pour embaumer son corps. Elles seraient ensuite venues s'établir en Camargue après avoir été contraintes à l'exil par les Romains.

La légende des Saintes Maries (Trois Maries)

Sarah la Noire.

Haymon d'Auxerre, figure centrale de la Renaissance carolingienne du milieu du IXe siècle, est le premier à émettre l'hypothèse que les trois Maries citées dans les évangiles et au pied de la croix sont trois demi-sœurs de Marie. Il s'appuie dans son commentaire sur l'Évangile du Pseudo-Matthieu[1].

Les hagiographes ont popularisé un débarquement en Camargue des trois Maries, accompagnées d'un groupe comprenant Marthe, la sœur de Marie de Béthanie, Lazare son frère ressuscité par Jésus, Maximin, Sidoine l'aveugle qui deviendra saint Restitut et Manille, suivante de Marthe[2],[3]. Pour Jean-Paul Clébert, il s'agissait de relier ainsi le christianisme provençal à une présence des premiers disciples du Christ.

Chassés de Palestine au Ier siècle et placés dans « un vaisseau de pierre » sans voile ni rame, en compagnie de nombreux autres chrétiens[2], ils furent poussés par les courants vers le delta du Rhône où ils s'échouèrent. Là, ils furent accueillis par Sarah la noire, qui devint la servante des Maries[3].

Seules resteront sur place Marie Salomé, Marie Jacobé et Sarah. Elles y moururent, et l'endroit où elles furent ensevelies, traditionnellement situé aux Saintes-Maries-de-la-Mer, devint un important lieu de culte et de pèlerinage chrétien ainsi qu'une halte sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, fils de Marie Salomé[3].

Marie Madeleine se retira dans le massif de la Sainte-Baume, Lazare devint le premier évêque de Marseille, Maximin, celui d'Aix et Sidoine, celui du Tricastin, tandis que Marthe s'en fut à Tarascon, où, d'après la légende, elle terrassa la terrible Tarasque[3].

Le culte des Trois Maries

La stèle des Tremaie aux Baux-de-Provence.
Oreiller des Saintes Maries découvert en 1448.

Marie Jacobé, Marie Salomé et Sarah furent inhumées ensemble et sur place, près de leur oratoire qui fut transformé en église[3]. Le début du culte qui leur fut rendu est seulement assuré au cours du Moyen Âge où il fut développé par les croyances issues de la Légende dorée[4]. Benoît XII, au cours de son pontificat, approuva le culte qui leur était rendu, mais l'invention de leurs reliques ne date que de 1448 et est due au Roi René[5]. Pierre de Nantes, évêque de Léon, vint en pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer et contribua à développer le culte des Trois Maries en Bretagne et en Mayenne.

Un narrateur du XVIIIe siècle écrit : « L'an 1447, il (René d'Anjou) envoya demander des Bulles au Pape Nicolas V pour procéder à l'inquisition de ces Corps Saints ; ce qui lui ayant été accordé, les Os des Maries furent mis dans de riches & superbes Châsses. Pour Sainte Sara, comme elle n'était pas de la qualité de ses Maîtresses, ses ossements ne furent renfermés que dans une simple caisse, qu'on plaça sous un Autel dans une Chapelle souterraine[6]. »

Lors des fouilles que le comte de Provence ordonna, trois cippes furent exhumés ; ils furent considérés comme les oreillers des saintes. Toujours visibles dans la crypte de l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer, les deux premiers sont consacrés aux Junons et le troisième est un autel taurobolique ayant servi au culte de Mithra[5]. Jean-Paul Clébert suggère que le culte des trois Maries (les Tremaïe) s'est substitué à un antique culte rendu aux trois Matres, divinités celtiques de la fécondité romanisées sous le vocable de Junons[7].

Le rituel de la procession à la mer

Fernand Benoit, qui fut le premier historien à décrypter ce rituel, souligne, pour les trois Maries et pour Sarah, l'importance de la procession à la mer. Depuis 1936, l'immersion de la sainte noire que font les Roms précède d'un jour celle des Maries en leur barque. La statue de Sarah est immergée jusqu'à mi-corps[8]. En Camargue, l'immersion rituelle dans la mer obéit à une tradition séculaire. Déjà au XVIIe siècle, les Camarguais se rendaient à travers les bois et les vignes, sur la plage, alors éloignée de plusieurs kilomètres de l'église des Saintes, et se prosternaient à genoux dans la mer[8].

« Le rite de la navigation du « char naval », dépouillé de la légende du débarquement, apparaît comme une cérémonie complexe qui unit procession du char à travers la campagne et pratique de l'immersion des reliques, il se rattache aux processions agraires et purificatrices qui nous ont été conservées par les fêtes des Rogations et du Carnaval »

 Fernand Benoit, La Provence et le Comtat Venaissin, Arts et traditions populaires, (pp. 253-254).

L'historien souligne que ces processions à la mer procèdent du caractère même de la civilisation provençale et de sa crainte respectueuse de la Méditerranée : elles se retrouvent tant aux Saintes-Maries-de-la-Mer qu'à Fréjus, Monaco, Saint-Tropez et Collioure, liées à d'autres saints ou saintes[9].

Les trois filles de Sainte Anne

Sainte Anne et ses trois filles. Miniatures du livre d'heures d'Étienne Chevalier.

Dans la tradition chrétienne, les trois Maries fait aussi référence à trois filles  toutes trois appelées Marie  qu'Anne, la grand-mère maternelle de Jésus aurait eues avec ses trois époux successifs[10]. Il s'agit de :

Cette tradition est notamment rapportée par Haymon d'Auxerre (IXe siècle) ou Jacques de Voragine dans la Légende dorée (XIIIe siècle)[13]. Elle est le thème central d'un long poème écrit en français vers 1357 par Jean de Venette. Il est conservé dans un manuscrit (vélin) de 232 pages écrit en colonnes, datant du milieu du XVe siècle[14],[15].

Deux de ces trois Maries sont les mêmes que celles qui débarquent aux Saintes-Maries-de-la-Mer, la troisième est la mère de Jésus, alors que c'est Marie la Magdaléenne qui débarque en Camargue avec les deux autres Marie.

Selon Fernando Lanzi et Gioia Lanzi, cette tradition aurait été condamnée par le Concile de Trente (XVIe siècle), mais elle est toujours vive notamment dans les pays de langue allemande[10] et aux Pays-Bas.

Les trois Maries lors de la crucifixion

Dans la tradition chrétienne, trois Maries se trouvent aussi à proximité de la croix de Jésus lors de sa crucifixion. Parmi elles se trouvent certaines filles qu'Anne a eues lors de ses trois mariages successifs. Cette scène a donné lieu à de nombreuses représentations artistiques, mettant en scène notamment la mère de Jésus. Dans l'évangile attribué à Jean ces trois Maries sont mentionnées de la façon suivante:

« près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie la Magdaléenne[16] (Jn 19, 25) »

Toutefois dans les évangiles attribués à Marc et à Matthieu, la liste des trois Maries est différente[17]. Il s'agit de « Marie la Magdaléenne, Marie (mère) de Jacques le Mineur et de Joset et Salomé. » Salomé est en général identifiée à la troisième fille d'Anne, souvent appelée Marie Salomé pour la distinguer des autres. Dans l'évangile attribué à Matthieu, la troisième femme est appelée « la mère des fils de Zébédée (Mt 27, 56) », ce qui renvoie aussi à Marie Salomé, réputée être la mère des deux apôtres  surnommés fils de la tempête  : Jean de Zébédée et Jacques de Zébédée.

Dans cette liste de trois Maries, la mère de Jésus semble absente, ce qui n'a pas manqué de susciter de nombreuses interrogations ainsi que de nombreuses hypothèses pour essayer de résoudre cette contradiction avec la tradition orale chrétienne de la présence de la mère de Jésus. Les plus anciens témoins de ces interrogations semblent être les écrits d'Helvidius (v. 380), pour qui l'expression « Marie (mère) de Jacques le Mineur et de Joset » représente la mère de Jésus, dont seulement deux des fils  sur les cinq mentionnés dans les textes chrétiens  seraient cités[18]. Dans sa réponse, Jérôme de Stridon (saint-Jérôme) réfute l'avis d'Helvidius et rappelle que « la mère de Jacques le Mineur et Joset » est la femme de Clopas. Toutefois, il suit Helvidius dans son identification de Jacques le Mineur avec l'apôtre Jacques Alphée. Pour ce faire, Jérôme propose une solution nouvelle et ingénieuse[19]. Celle de voir dans le mot Alphée qui suit le nom de Jacques[20] un autre nom de Clopas. « Pour Jérôme, Jacques le Petit (le Mineur) et Joset doivent être identifiés aux Jacques et Joset mentionnés parmi les quatre frères de Jésus[19]. » Ainsi, pour Jérôme, ceux qui sont appelés des frères dans de très nombreux textes chrétiens des premiers siècles sont en fait des cousins[21]. L'identification de Jacques frère du Seigneur avec Jacques le Mineur n'a toutefois jamais été acceptée par les Églises orientales qui distinguent les deux personnages et les fêtent séparément[21].

L'historien Thierry Murcia a proposé une solution qui permettrait de résoudre cette difficulté. Selon lui, Marie mère de Jésus et Marie appelée la Magdaléenne (Megaddela = "la magnifiée" en araméen palestinien) serait en fait une seule et même personne et Jean ne parlerait que de deux femmes au pied de la croix[22]. Il n'y aurait donc pas contradiction entre les évangiles synoptiques et celui attribué à Jean. Chez Jean, les deux femmes présentes seraient d'abord présentées (la mère de Jésus et sa sœur) puis nommées (Marie de Clopas et Marie la Magdaléenne), formant ainsi un chiasme (schéma classique de type ABBA en forme de croix) :

Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère (A)
et la sœur de sa mère (B),
Marie, femme de Clopas (B),
et Marie de Magdala (A).

Jean, représentant de la tradition familiale, se focaliserait sur les membres féminins de la famille de Jésus et il ne nomme que les femmes présentes au pied de la Croix. Les synoptiques, eux, parlent de l'ensemble des femmes qui observent à distance et nomment les principales (dont celles nommées par Jean). Murcia écrit :

« Chez Jean, la perspective change : la focalisation est interne et la scène est vue de près. Cette fois, les femmes ne sont plus que deux : sa mère et sa tante, autrement dit, les proches parentes. Ce faisant, il n’y a pas stricto sensu contradiction, mais changement de point de vue et complément d’information (voir chapitre XVIII) »[23].

Bien que l'identité effective des trois Maries fasse donc débat, la tradition de trois Maries à proximité de la croix de Jésus est toutefois solidement établie.

Les trois Maries au tombeau de Jésus

Les trois Maries portant des onguents pour le corps du Christ. Détail d'une œuvre de Nicolas Haberschrack (pl) (1470).

Il s'agit du groupe de trois femmes qui le matin du dimanche qui suit la crucifixion de Jésus viennent à son sépulcre pour l'embaumer. Dans les Églises orientales, elles sont appelées les Myrrhophores (du grec muron, « parfum liquide » et du verbe phoreo, « porter ». Qui portent du parfum liquide, plus généralement traduit : Porteuses d'offrandes.). Elles sont honorées par l'Église orthodoxe lors du « dimanche des Myrrhophores », troisième dimanche de la Pâque orthodoxe.

Les noms des femmes présentes au tombeau varient d'un évangile à l'autre. L'évangile selon Marc reprend la liste des femmes qui se trouvaient à proximité de la croix, avec une variante toutefois, puisque « Marie, mère de Jacques le Mineur et Joset » que l'on identifie généralement à Marie Jacobé (la femme de Clopas) est remplacée par la seule mention de « Marie, mère de Jacques »[24]. Ce qui correspondrait alors aux trois Maries qui ont débarqué par la suite aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Plusieurs peintres ont représenté cette scène, en remplaçant parfois Marie de Magdala par la mère de Jésus[25].

L'Évangile selon Matthieu parle seulement de deux Marie : « Marie la Magdaléenne et l'autre Marie » dont on ne sait si elle renvoie à Marie Jacobé ou à Marie Salomé  femme de Zébédée  qu'il a toutes deux précédemment citées près de la croix de Jésus[26].

L'Évangile selon Luc parle lui de « Marie de Magdala (Μαρία ἡ Μαγδαληνὴ), Jeanne, Marie, mère de Jacques et les autres qui étaient avec elles[27]. ». Certaines sources traditionnelles identifient la femme appelée ici Jeanne à « Jeanne, femme de Chouza, intendant d'Hérode (Luc, 8:3) »[28].

L'Évangile selon Jean parle de la seule Marie de Magdala[29].

Astronomie

Dans les pays hispanophones, l'astérisme de la ceinture d'Orion est appelé « Las Tres Marias » (Les Trois Maries). Dans d'autres pays occidentaux, il est parfois appelé « Les Trois Rois », une référence aux « mages venus d'orient » du récit de l'enfance ajouté à l'Évangile selon Matthieu et à la tradition des trois Rois mages, porteurs de cadeaux pour l'enfant Jésus, dont les plus anciens témoins se trouvent chez Tertullien et Origène (début du IIIe siècle).

Notes et références

  1. (en) Patrick J. Geary, Women at the Beginning, Princeton University Press, , p. 72
  2. Jacques de Voragine, Notice sur Sainte Marie Madeleine.
  3. Jean-Paul Clébert, op. cit., p. 422.
  4. Claudia Rabel, ""Des histoires de famille : la dévotion aux trois Maries en France du XIVe au XVe siècle : textes et images", Revista de historia da arte, 7, 2009, p. 121-136, consultable http://blog.pecia.fr/
  5. Jean-Paul Clébert, op. cit., p. 423.
  6. Jean de Labrune, Entretiens historiques et critiques de Theotyme et d'Aristarque sur diverses matières de littérature sacrée, vol. 2, Amsterdam, 1733, p. 217
  7. Jean-Paul Clébert, op. cit., p. 421.
  8. Fernand Benoit, op. cit., p. 253.
  9. Fernand Benoit, op. cit., p. 250-252.
  10. [(en) Fernando Lanzi, Gioia Lanzi, [https://books.google.fr/books?id=D_aF50Lo8lQC&lpg=PA37&dq=Lanzi%20%22rejected%20by%20the%20Council%20of%20Trent%22&hl=fr&pg=PA37#v=onepage&q&f=false Saints and Their Symbols: Recognizing Saints in Art and in Popular Images], Liturgical Press, 2004, (ISBN 9780814629703), p. 37.
  11. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, 3, 11, 1 ; 3, 32, 6; 3, 22, 1 ; 4, 5, 3 ; 4, 22, 1.
  12. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 204.
  13. (en) Jacques de Voragine, The Children and Grandchildren of Saint Anne.
  14. Le manuscrit médiéval, novembre 2011, p. 1.
  15. The Chronicle of Jean de Venette, traduit par Jean Birdsall, Édité par Richard A. Newhall. N.Y. Columbia University Press, 1953, (Introduction).
  16. Cité par Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 36.
  17. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 36.
  18. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 26-33.
  19. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 37.
  20. Dans les évangiles un autre nom d'apôtre est suivi par la mention Alphée : il s'agit de Lévi-Matthieu. Il n'est pas considéré comme le frère de Jacques Alphée.
  21. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 17.
  22. Thierry Murcia, Marie appelée la Magdaléenne. Entre Traditions et Histoire. Ier – VIIIe siècle, Presses universitaires de Provence, Collection Héritage méditerranéen, Aix-en-Provence, 2017 (ouvrage préfacé par le professeur Gilles Dorival, membre honoraire de l'Institut universitaire de France) ; voir également, du même auteur, Marie-Madeleine : L’insoupçonnable vérité ou Pourquoi Marie-Madeleine ne peut pas avoir été la femme de Jésus, propos recueillis par Nicolas Koberich, PDF, 2017, ainsi que Thierry Murcia, « Thierry Murcia : Marie de Magdala serait-elle la mère de Jésus ? », Connaissance hellenique, autour des évangiles no 141, (lire en ligne).
  23. Thierry Murcia, Marie appelée la Magdaléenne. Entre Traditions et Histoire. Ier – VIIIe siècle, Presses universitaires de Provence, Collection Héritage méditerranéen, Aix-en-Provence, 2017, p. 274-275.
  24. Évangile selon Marc, 16:1.
  25. Stefano Zuffi, Gospel Figures in Art, éd. Mondadori Electa, Milan, 2003, p. 350.
  26. Évangile selon Matthieu, 28:1
  27. Évangile selon Luc, 24:10.
  28. . Ce qui conduit certains exégètes à émettre l'hypothèse que Marie Salomé se soit aussi appelée Jeanne et que son époux Zébédée ait été intendant d'un des descendants d'Hérode le Grand puisque, parmi les trois Maries, c'est la seule femme qui fait défaut.
  29. Évangile selon Jean 20:1.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Paul Clébert, Guide de la Provence mystérieuse, Éd. Tchou, Paris, 1972.
  • Fernand Benoit, La Provence et le Comtat Venaissin, Arts et traditions populaires, Éd. Aubanel, Avignon, 1992, (ISBN 2700600614)
  • Frédéric Simien, Camargue, fille du Rhône et de la mer, éditions Alan Sutton, 2010.

Liens externes

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