Christophe (chanteur)
Christophe, nom de scène de Daniel Bevilacqua, né le à Juvisy-sur-Orge et mort le à Brest, est un auteur-compositeur, chanteur et occasionnellement comédien français.
Pour les articles homonymes, voir Christophe et Bevilacqua (homonymie).
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Montparnasse (depuis le ) |
Nom dans la langue maternelle |
Daniel Bevilacqua |
Pseudonyme |
Christophe |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Conjoint |
Véronique Bevilacqua (d) (de à ) |
Taille |
1,65 m |
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Genres artistiques | |
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Distinctions | |
Discographie |
En 1965, en pleine époque yéyé, une de ses premières chansons, Aline, devient instantanément un tube. Il connaît d'autres grands succès en 1972, 1973 et 1974 avec Main dans la main, Les Paradis perdus et Les Mots bleus, salués par la critique, tout comme son album pop rock Le Beau Bizarre en 1978 qui connaîtra cependant un retentissement commercial moindre. En 1979, la chanson Aline connaît un revival et devient le slow de l'été en France. Son titre Succès fou, paru en 1983, constitue son dernier véritable succès commercial.
Après une relative éclipse, il sort cinq albums entre 1996 et 2016, dont Comm'si la terre penchait (2001) et Les Vestiges du chaos (2016). En 2019, Christophe revient avec deux compilations de duos (Christophe, Etc. et Christophe, Etc. Vol. 2), dans lesquelles le chanteur revisite ses chansons.
Au total, il a publié dix-sept albums studio, trois albums en public et collaboré à quatre longs métrages en cinquante-cinq ans de carrière.
Biographie
Origines
Christophe descend d'immigrés italiens originaires du Frioul. En 1891, son arrière-grand-père, le maçon-fumiste Baptiste Bevilacqua, s'installe à Juvisy et fait venir de nombreux compatriotes pour travailler dans l'entreprise familiale[1]. Plusieurs décennies après, le père de Christophe, Georges Jacques Bevilacqua, tient une entreprise d'installation de chauffage central — qui prospère assez pour s'étendre à la vente d'électroménager —, tandis que la mère, française, est couturière[2].
Vers l'âge de huit ans, Édith Piaf et Gilbert Bécaud sont ses premières idoles, puis il découvre le blues, Robert Johnson et John Lee Hooker[3]. Fasciné très jeune par l'American way of life, tel qu'il est dépeint dans les films qu'il va souvent voir au cinéma, il se passionne également pour les automobiles[4]. À la fin des années 1950, comme bien des Baby boomer, il est marqué par Elvis Presley et James Dean et, tout en développant une passion sincère pour le rock des pionniers de la maison Sun et le blues, il reconnaît avoir également été influencé par Georges Brassens[5].
Ayant trouvé sa vocation, il apprend la guitare et l'harmonica et choisit « Christophe » comme nom de scène en hommage à la médaille de saint Christophe[6] qu'il avait reçue de sa grand-mère[7]. En 1961, il fonde un groupe amateur qu'il nomme Danny Baby et les Hooligans (« Danny » étant une référence à son prénom Daniel).
Débuts
En 1963, Christophe entame une carrière de chanteur en solo et enregistre son premier 45 tours Reviens Sophie, qui est un échec.
C'est en 1965, année où il effectue son service militaire[8],[9], que sa carrière décolle véritablement grâce au succès de sa ballade Aline qui lui apporte la reconnaissance : no 1 en France, en Espagne, en Belgique, en Israël, en Turquie et au Brésil[10], la chanson dépasse le million de disques vendus[11], dont plus de quatre cent mille en France[12].
Mais des doutes sur les paroles (peut-être écrites en collaboration avec Jean Albertini, son producteur) et la musique lui valent, quelque temps plus tard, un procès pour plagiat avec le chanteur Jacky Moulière, qui l'accuse d'avoir plagié sa chanson La Romance. Christophe perd en première instance mais gagne en appel à la fin des années 1970.
En , il figure, parmi quarante-six vedettes françaises du « yéyé », sur la Photo du siècle prise par Jean-Marie Périer.
D'autres succès suivent à un rythme plus ou moins régulier, comme Les Marionnettes (no 1 en France et en Belgique), J'ai entendu la mer, Je chante pour un ami ou Excusez-moi Monsieur le professeur.
En 1967 et 1968, il participe à des courses comme pilote, ce qui aurait pu le mener vers une carrière de pilote[13],[14]. Pendant cette période, il n'enregistre pas d'albums. En 1970, il arrête les courses après avoir été condamné à de la prison avec sursis et à une suspension de permis[4] (en 2000, il perdra de nouveau son permis de conduire à la suite d'excès de vitesse[15]). Il affectionne les grosses voitures américaines comme les Cadillac et collectionne des voitures[16], ainsi que divers objets : synthétiseurs vintage, bobines de films, juke-box, etc.[17],[18],[19],[20]
Consécration
Au début des années 1970, sa popularité fléchit pendant une courte période, durant laquelle il se laisse pousser une moustache qui, avec sa longue chevelure blonde, signe son image de latin lover.
En 1971, Francis Dreyfus crée le label Les Disques Motors où vont sortir désormais les albums de Christophe. Il revient dans les classements avec respectivement Mal et Mes Passagères, la même année, et Oh mon Amour, Main dans la main, Belle et Rock Monsieur en 1972 qui apparaissent sur un album publié la même année. Le déclic se produit à nouveau pour Christophe lorsque son producteur Francis Dreyfus lui adjoint les services du compositeur Jean-Michel Jarre promu parolier, avec qui il écrit l'album Les Paradis perdus[21], très influencé par le rock anglo-saxon de l'époque (Pink Floyd, Lou Reed).
Le succès est à nouveau au rendez-vous, la réussite de leur association concrétisée, en 1974, par l'album Les Mots bleus ainsi que le 45 tours de la chanson titre, un des sommets de la carrière de Christophe, qui lui permet de renouveler son public. Il se produit alors à l'Olympia pour deux soirs à guichets fermés.
En 1976, il collabore avec Boris Bergman pour Samourai, qui contient la chanson Merci John d'être venu dédiée à John Lennon.
En 1978, il publie l'album Le Beau Bizarre, aux textes signés de Bob Decout, qui n'a pas le succès des précédents mais lui vaut les louanges de la critique. C'est un album résolument pop-rock, que le journal Libération place par ailleurs parmi les cent meilleurs albums de l'histoire du rock 'n' roll.
En 1980, il collabore avec son beau-frère Alan Z Kan pour Pas vu, pas pris et, à la demande de son épouse Véronique, Christophe ressort le 45 tours Aline : la réédition dépasse alors le million de copies en France[22].
En 1983, son troisième plus gros succès en simple est à nouveau une ballade, Succès fou, dont il vend quelque 600 000 copies et qui achève de le cataloguer comme chanteur pour midinettes. En 1984, il sort le titre Voix sans issue, interprété en yaourt.
Christophe aurait fait part de convictions et d'un engagement contre le fléau de la faim dans le monde en débattant sur ce sujet dans des émissions de télévision dans les années 1980[23],[réf. à confirmer]. Il participe en 1985 aux chœurs de la chanson Éthiopie des Chanteurs sans frontières.
Années 1980 et 1990
Par la suite, son rythme de travail se ralentit : il compose la musique du premier tube de Corynne Charby, Boule de flipper[24]. Il publie un album d'adaptations de standards anglo-saxons des années 1940-1950 (Clichés d'amour), des 45 tours (Ne raccroche pas en 1985, qui se veut un clin d'œil adressé à la jeune Stéphanie de Monaco), mais ne fait plus de scène.
Il se consacre alors essentiellement à ses collections de juke-boxes, de disques rares et de grands films — sa cinéphilie était bien connue du directeur de la Cinémathèque française, Henri Langlois, à qui il prêta une copie originale de La Strada de Federico Fellini. Mélomane averti, il se tient toujours au courant des dernières nouveautés, afin notamment d'actualiser sa propre musique. Perfectionniste jusqu'à la maniaquerie, il peut passer un an à travailler sur le son d'une partie de batterie.
Après un 45 tours passé à peu près inaperçu Chiqué chiqué en 1988, Christophe change de maison de disques en 1995. De Motors, il passe chez Epic, une division de Sony[25].
En 1996, il publie Bevilacqua, un album ambitieux qui ne fera guère parler de lui où on l'entend en duo avec son idole Alan Vega du groupe américain Suicide[25].
Véritable disque d'ambiance, Bevilacqua surprend par sa modernité : Christophe ne ressemble plus au dandy crooner des années 1970. Il a travaillé durant plusieurs mois sur l'album dans le studio installé chez lui.
Cinq ans plus tard, le , l'album d'avant-garde Comm'si la terre penchait, produit par Philippe Paradis, connaît un meilleur accueil, même si on est encore loin des résultats de vente passés.
Il annonce alors son retour sur scène (où il ne s'était pas produit depuis 26 ans) et donne une série de concerts à l'Olympia.
Il fait appel à des éclairagistes du théâtre et de la danse pour mettre en valeur son spectacle. Il chante, assis sur un tabouret, la lumière centrée sur lui, pendant que des danseurs se produisent sur une chorégraphie de Marie-Claude Pietragalla, des images de rock'n'roll sont projetées sur le décor. Les CD et DVD Olympia 2002 paraissent l'année suivante.
Années 2000 à 2020
En 2004, il chante en duo avec Alain Bashung sur la scène de l'Élysée-Montmartre Les Mots bleus et Amsterdam. En mars 2005, sur la scène de l'Opéra-Comique il reprend la chanson Hollywood de Brigitte Fontaine composée par Areski Belkacem.
En 2007, Christophe chante L'un dans l'autre sur l'album Arkhangelsk du trompettiste Erik Truffaz, morceau dont il a écrit les paroles[26].
Le , il sort, chez AZ, Aimer ce que nous sommes : une œuvre large sur laquelle il travaille depuis 2004. Plusieurs artistes, comme Isabelle Adjani, Daniel Filipacchi, Florian Zeller, Murcof, Jac Berrocal, Carmine Appice et son ancien producteur Francis Dreyfus, ont collaboré à cet album, enregistré essentiellement de nuit, entre Paris, Séville, Londres et réalisé par Christophe Van Huffel (du groupe Tanger).
En 2009, il donne un concert spectacle dans le parc du château de Versailles, avec Carmine Appice à la batterie. À la fin de cette année, il entame la tournée Aimer ce que nous sommes.
En 2011, il participe à l'album de reprises de chansons d'Alain Bashung, Tels Alain Bashung en interprétant de manière remarquée Alcaline[27] et reprend en duo avec Brigitte Fontaine Hollywood sur l'album L'un n'empêche pas l'autre. Il ressort cette même année l'album Bevilacqua[28].
Dans le cadre de la tournée « Aimer ce que nous sommes », qui a déjà emmené Christophe dans toute la France, en Suisse, en Belgique et au Liban, le , il revient dans sa ville natale, Juvisy-sur-Orge, où il se produit pour un spectacle de trois heures et demie devant près de trois mille personnes[29].
En , il est invité par Julien Doré sur la scène de l'Olympia[30],[31] et, en novembre, il chante en duo Boby avec Loane.
Après une tournée de plus de cent dates, début 2013, Christophe choisit de donner sept concerts en France, sous le titre Intime Tour, avec une formation épurée (piano, synthés, guitare).
Le , Christophe sort le premier volume d'une série d'albums d'inédits: Paradis retrouvé (BMG), à cette occasion, le journaliste Bayon considère qu'en tant que « yéyé minet rockab electro dandy beauf bouliste à pin-up, Christophe serait ce chaînon manquant elvisien entre Adamo et Vega via Juvet[32] ».
À la suite du succès des premiers concerts de l'Intime Tour, la tournée se poursuit en France et à l'étranger, donnant lieu, le , à la sortie de l'album Intime[33].
En 2016, il collabore avec Jean-Michel Jarre à l'occasion de l'album Electronica 2: The Heart of Noise pour le morceau Walking The Mile.
Christophe sort son ultime album original le , Les Vestiges du chaos, qui reçoit un accueil critique enthousiaste. L'album comprend un duo avec Alan Vega, l'une des idoles du chanteur[34].
En 2019, Christophe est invité par les curateurs Martin Widmer et Marie Vuillemin du centre d'art de Neuchâtel (CAN) en Suisse à mettre en musique des entretiens qu'ils ont réalisés et montés de l'artiste suisse Olivier Mosset. Pendant plus d'un an, Christophe et Widmer collaborent sur la réalisation de ce morceau qui sortira finalement sous forme d'un maxi 45 tours en [35]. Ce disque étonnant et inclassable reste comme l'une de ses publications les plus originales, mêlant musique et art contemporain. Quelques mois plus tard, à l'occasion du vernissage de la rétrospective d'Olivier Mosset au MAMCO de Genève le , Christophe interprète une version en public du disque.
Parallèlement, il publie deux nouveaux albums : Christophe, etc. publié le , et Christophe, etc. Vol. 2 publié le , compilations d'une vingtaine de titres de son répertoire réinterprétés en duo avec Étienne Daho, Eddy Mitchell, Julien Doré, Pascal Obispo ou encore Philippe Katerine.
Son ultime tournée s'interrompt le au centre culturel Robert-Desnos de Ris-Orangis, avec un spectacle d'une durée de trois heures où, très proche du public, il enchaîne piano, synthés et guitare avec comme à l'accoutumée de nombreuses anecdotes entre deux chansons[36]. Le , il joue sous la même formule au théâtre Pierre Cravey à La Teste-de-Buch (Gironde)[37] ; il s'agit de son dernier concert. Effectivement, le mois suivant, dans le cadre du confinement exigé par la pandémie de Covid-19, il annule ou reporte graduellement les dates restantes de sa tournée, dont celles qui auraient dû avoir lieu les et au Grand Rex de Paris[38]. Au moment où il est hospitalisé, il travaille sur un nouvel album original de dix titres[39].
Sa dernière apparition publique a lieu le lors de l'enregistrement de l'émission Taratata, durant lequel il interprète son tube Daisy, en duo avec Lætitia Casta[40].
Mort
Souffrant d'un emphysème pulmonaire depuis longtemps, Christophe est pris de toux et de fièvre le [41]. Le , il est transporté à l'hôpital Cochin de Paris pour détresse respiratoire aiguë. L’usage du scanner mène à la conclusion d’une forme sévère de Covid-19 sur un emphysème diffus[41] et le chanteur est aussitôt placé en réanimation[42].
Transféré à Brest par TGV médicalisé[n 1] le , il y meurt le à 20 h 36, à l'âge de 74 ans, des suites de cet emphysème. Dans la nuit, son épouse annonce sa mort à l'AFP, mentionnant l'emphysème mais n'évoque pas la Covid-19[43],[41],[44]. Son corps est ramené à Paris le puis il est inhumé dans la plus stricte intimité, au sein de la 7e division du cimetière du Montparnasse le [45],[46],[47].
Deux mois plus tard, sa veuve dément avoir caché la véritable cause de sa mort : « Je n'ai jamais voulu cacher le Covid, c'est juste que je ne le savais pas. Lorsqu'il est arrivé à l'hôpital, c'était pour sa crise d'emphysème qui était assez importante[48]. »
Hommages posthumes
Le , Capitol Records publie une double compilation posthume, Ultime. Le , BMG France en publie une nouvelle, disponible en CD, double CD et double vinyle : Christophe: 10 ans.
France Inter consacre la journée du à commémorer l'artiste[49].
Le , un concert hommage est joué à la Philharmonie de Paris, autour de reprises interprétées entre autres par Keren Ann, Pascal Obispo, Raphaël, Salvatore Adamo ou encore Axel Bauer[50].
Le , est diffusé en avant-première au festival de Cannes le documentaire Christophe, définitivement, suivi par une soirée karaoké[51].
Le au soir, la fête de la ville de Juvisy-sur-Orge dont il est natif lui rend hommage à travers une soirée consacrée aux reprises de ses chansons par des artistes amateurs ou reconnus, tels que les paroliers Boris Bergman et Élisa Point.
Vie privée
D'une liaison avec la chanteuse Michèle Torr naît le [52] un fils, Romain, qu'il n'a pas reconnu[53].
Un an plus tard, il rencontre Véronique Kan, demi-sœur d'Alain Kan, qu'il épouse en 1971 et avec laquelle il a une fille, Lucie, née la même année[54]. Ils se séparent après vingt-huit ans de vie commune, sans jamais divorcer[55].
À partir d'au moins 2012, Christophe fréquente Audrey Gautier, maquilleuse dans le monde de la mode et les milieux artistiques, de trente-trois ans sa cadette et avec laquelle il n'a jamais vécu[56].
À Paris, il a habité boulevard Flandrin (16e arrondissement) puis au 146, boulevard du Montparnasse (14e arrondissement). Les collections qu'il y entreposait ont été vendues aux enchères le par la maison Cornette de Saint-Cyr[57].
Il partage les deux dernières années de sa vie avec Bénédicte La Capria, relation platonique racontée dans le livre Christophe intime[58].
Discographie
Albums studio
- 1966 : Christophe (réédité en 1979 sous le titre Aline)
- 1967 : Christophe (enregistré en italien)
- 1972 : Christophe (Main dans la main, réédité en 1977 avec une tracklist nuancée)
- 1973 : Les Paradis perdus
- 1974 : Les Mots bleus
- 1976 : Samouraï
- 1977 : La dolce vita
- 1978 : Le Beau Bizarre
- 1980 : Pas vu, pas pris
- 1983 : Clichés d'amour (reprises, une compilation de 1993 porte le même titre)
- 1996 : Bevilacqua
- 2001 : Comm'si la terre penchait
- 2008 : Aimer ce que nous sommes
- 2013 : Paradis retrouvé
- 2016 : Les Vestiges du chaos
- 2019 : Christophe, etc. (compilation de 10 titres de son répertoire interprétés en duo)
- 2019 : Christophe, etc. Vol. 2 (compilation faisant suite au précédent album comprenant 11 titres de plus de son répertoire)
EP expérimental
- 2019 : Mosset / Christophe (Christophe met en musique des entretiens du peintre suisse Olivier Mosset, un projet conçu par l'artiste et curateur Martin Widmer et la curatrice Marie Villemin ; disque édité par le centre d'art de Neuchâtel (CAN) en Suisse et distribué par les Presses du réel[59].)
DVD
Participations
- 1976 : La Couleur plein les yeux, paroles et musique de Michel Berger (conte musical Émilie ou la petite sirène 76).
- 2003 : La Chanson du vieux bébé (album Sol En Cirque)
- 2006 : Ça pue (album Le Grand Dîner, un hommage à Dick Annegarn)
- 2007 : L'un dans l'autre (album Arkhangelsk, d'Erik Truffaz)
- 2007 : Loin d'ici en duo avec Michel Delpech, album en public Le Grand Rex 2007 de Michel Delpech
- 2008 : Bouche pute (album Ersatz, de Julien Doré)
- 2010 : Jours de lumière (album De toi à moi, de Salvatore Adamo)
- 2011 : Alcaline (album hommage Tels Alain Bashung)
- 2011 : Hollywood (album L'un n'empêche pas l'autre, en duo avec Brigitte Fontaine)
- 2011 : Je viens d'ailleurs, avec Christophe Van Huffel (album Jacno Future, en hommage à Jacno)
- 2011 : L'Impossible Abîme et Boby (album Le Lendemain, de Loane)
- 2013 : Collector (album Ghost Surfer de Cascadeur)
- 2016 : Lucie (album Balavoine(s) de Daniel Balavoine)
- 2017 : Un portrait de Norman Rockwell en duo avec Eddy Mitchell (album La Même Tribu)
- 2018 : Poète maudit en duo avec Pascal Obispo (album Obispo)
- 2020 : Vous, reprise de Guy Béart sur l'album hommage De Béart à Béart(s)
Reprises
Liste des chansons et artistes :
- Aline : Jarvis Cocker, Dyango, Tony Marshall, Alberto Cortez, Diego Varagic, Georgie Dann, Zlatko Golubović et Agnaldo Timóteo
- Les Marionnettes : Franck Pourcel, Hans-Jürgen Bäumler et Richard Anthony
Documentaires
- 2009 : Personne n'est à la place de personne de Dominique Gonzalez-Foerster et Ange Leccia[60]
- 2020 : Christophe de Stéphane Berthomieux
Filmographie
En 1967, Christophe signe avec Clinic la bande originale du film La Route de Salina, de Georges Lautner, qui restera longtemps sa seule incursion musicale dans le domaine cinématographique[61]. L'un de ses morceaux composés pour l'occasion, Sunny road to Salina, est repris par Quentin Tarantino dans Kill Bill, volume 2 (2004)[62]. Christophe confiera que cette reprise est « une de [ses] plus grandes fiertés », et qu'il a failli rencontrer Quentin Tarantino[63].
En 2004, le film Les Mots bleus d'Alain Corneau est structuré autour de sa célèbre chanson éponyme. Ce film est également illustré musicalement par nombre de ses autres chansons.
On le voit, en 2006, faire une très courte apparition dans Quand j'étais chanteur, le film de Xavier Giannoli — qui fut également son voisin de palier durant l'enfance —, avec entre autres Gérard Depardieu et Cécile de France[61]. Le film se clôt sur Les Paradis perdus[61].
En 2014, Christophe apparaît dans le film Fils de de HPG, dont il compose et interprète la bande originale, après avoir déjà composé pour son film précédent, Les Mouvements du bassin (2012)[61]. Il compose également la musique d'Arrête ou je continue de Sophie Fillières sorti en 2014 et celle de Par accident de Camille Fontaine, sorti en 2015[61].
En 2019, il participe au film Jeanne de Bruno Dumont, dans lequel il interprète l'un des personnages, compose et interprète la bande originale.
A la télévision, Christophe apparaît dans quelques épisodes de la série Scènes de ménages[64].
Compositeur
- 1970 : La Route de Salina de Georges Lautner
- 2012 : Les Mouvements du bassin de HPG
- 2014 : Fils de de HPG
- 2014 : Arrête ou je continue de Sophie Fillières
- 2015 : Par accident de Camille Fontaine
- 2017 : M de Sara Forestier
- 2019 : Jeanne de Bruno Dumont
- 2021 : France de Bruno Dumont
Films
- 1998 : Autour de Vega, documentaire d'Hugues Peyret : lui-même, avec Alan Vega
- 2006 : Quand j'étais chanteur, film de Xavier Giannoli : lui-même, avec Gérard Depardieu
- 2014 : Fils de, de HPG : lui-même
- 2019 : Jeanne de Bruno Dumont : Guillaume Évrard
Courts et moyens métrages
- 2011 : Preciosa, court-métrage de Dominique Abel : Christophe
- 2013 : Déjeuner chez Gertrude Stein, court-métrage d'Isabelle Prim : Alice Toklas
- 2013 : Mon plus bel incendie d'Arman Méliès, clip réalisé par Julie Gavras : lui-même[65]
- 2014 : Juke-Box[66], court-métrage d'Ilan Klipper : Daniel Berton
- 2014 : Le Quepa sur la vilni !, moyen-métrage de Yann Le Quellec : le maire de Noère
Distinctions
Récompenses
- Victoire de la musique en 2003 : spectacle musical, tournée ou concert pour Christophe à l'Olympia
- Grand prix de la chanson par l'Académie Charles-Cros en 2008 pour Aimer ce que nous sommes[67].
- Grand prix de la chanson française (Sacem) en 2010
Décorations
- Chevalier de la Légion d'honneur (2014[68])
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (2011[69], officier en 2004[70])
Notes et références
Notes
- En raison de la surcharge des services de réanimation d'Île-de-France due à la pandémie de Covid-19, des patients ont été transférés vers des hôpitaux d'autres régions.
Références
- Le chanteur Christophe, un Italien de Juvisy. Le Parisien, 12 décembre 2014.
- Christian Eudeline, Christophe. Portait du dernier dandy, Fayard, , p. 19.
- « Biographie Christophe, âge et discographie | Culture TV5MONDE », sur TV5MONDE Culture (consulté le )
- Christian Eudeline, Christophe. Portait du dernier dandy, Fayard, .
- « Biographie et actualités de Christophe France Inter - Page 1 », sur www.franceinter.fr (consulté le )
- Anne-Sophie Jahn, « Christophe : confessions au soleil couchant », sur Le Point, (consulté le )
- Jean-Alphonse Richard, « Christophe : l'homme qui aimait disparaître », sur rtl.fr, 28 mars 2020 (consulté le 27 août 2020).
- « Dieuze », Le Républicain lorrain, (lire en ligne, consulté le ).
- C. Pi., « Musique », Le Républicain lorrain, (lire en ligne, consulté le ).
- « CHRISTOPHE », sur Blogspot.fr (consulté le ).
- Biographie du chanteur sur RFImusique
- http://www.top-france.fr/html/annuel/1965.htm.
- Closermag.fr, « Le jour où Christophe a perdu son permis de conduire après une... - Closer », sur www.closermag.fr, (consulté le )
- Caradisiac.com, « Avec le chanteur Christophe, c'est un dandy de la musique et de l'automobile qui s'en va », sur Caradisiac.com (consulté le )
- Lionel Robert, « Christophe : "Je ne conduis plus depuis 2000… Ça m’a fait économiser un max d’oseille" », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
- « Voitures de Christophe : les plus beaux modèles de sa collection », sur Auto moto : magazine auto et moto, (consulté le )
- Par Pôle imagesLe 13 avril 2014 à 15h35, « EN IMAGES. Christophe, le chanteur collectionneur », sur leparisien.fr, (consulté le )
- DH Les Sports+, « Bolides, juke-box de collection et synthétiseurs vintages ou dernier cri, Christophe était un fou de machines », sur www.dhnet.be, (consulté le )
- « Le Juke-box de Christophe », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Christophe - Fantôme du Paradis (part.1) », sur www.brain-magazine.fr (consulté le )
- Éric Bureau, « Jean-Michel Jarre et Christophe se redisent des mots bleus », Le Parisien, (lire en ligne).
- http://www.top-france.fr/html/annuel/1979.htm.
- « JE SUIS MUSIQUE », sur JE SUIS MUSIQUE, (consulté le )
- bnf.
- Serge Loupien, « L'étrange cas de Christophe Bevilacqua », sur libération, (consulté le ).
- Christophe et Erik Truffaz / Arkhangelsk - L'Express, 11 avril 2007.
- Christophe raconte Bashung : « Il était beaucoup dans le silence » - Rue89 le 13 avril 2011.
- Christophe, le demi-dieu de la presse branchée - Christophe interviewé par Philippe Vandel sur France Info, 28 avril 2011.
- « L'émouvant retour de Christophe à Juvisy », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Julien Doré : Une très belle performance à l’Olympia », virginradio.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Julie Mazuet, « Julien Doré, à l'Olympia comme à la maison », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- Bayon, « Sur les quais avec Christophe », Libération, no 9936, , p. 27 (ISSN 0335-1793, lire en ligne).
- .
- Purepeople: Mort d'Alan Vega, icône vaudou du punk et grand ami de Christophe.
- Judicaël Lavrador, « CHRISTOPHE ENCHANTE LES MOTS DE MOSSET », sur next.liberation.fr
- Christophe en solo (au centre culturel Robert-Desnos de Ris-Orangis)
- eterritoire.fr
- CHRISTOPHE EN CONCERT AU GRAND REX DE PARIS - REPORTÉ EN SEPTEMBRE 2020
- Le chanteur Christophe est décédé.
- Taratata 100% live : Christophe, Laetitia Casta, Christine And the Queens, Kaleo, Aloe Blacc, Crystal Murray... sur France 2
- Benjamin Locoge, « Christophe : le dernier voyage du beau bizarre », Paris-Match, , p. 60 et 61 (lire en ligne)
- Éric Bureau, « Christophe toujours en réanimation et transféré à Brest », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- AFP, « La nuit s’est refermée sur Christophe », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
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- Obsèques de Christophe : son lieu de sépulture se précise
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- Laurent Rigoulet, « Cannes : avec “Christophe… définitivement”, les mots bleus flottent sur la Croisette », sur telerama.fr, (consulté le ).
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- http://www.disquesdreyfus.com/catalogue/christophe.html.
- « Christophe : qui est Véronique Bevilacqua, son épouse dont il est séparé depuis 20 ans ? », sur Femme Actuelle (consulté le )
- Prisma Média, « Mort de Christophe : qui est Audrey, sa dernière compagne, de 33 ans sa cadette ? - Gala », sur Gala.fr (consulté le )
- Philippe Vasset, « Les vestiges du chaos », Vanity Fair n°84, , p. 20-22 (lire en ligne).
- « Bénédicte La Capria, l’ultime amour de Christophe : «Il était obsédé mais séducteur à l’ancienne» », sur parismatch.com (consulté le ).
- Site des Presses du réel
- AlloCine, « Personne n'est à la place de personne » (consulté le )
- Rose Baldous, « [Vidéos] Décès de Christophe : retour sur ses apparitions au cinéma », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
- Kenneth Bosse, « Christophe est mort : saviez-vous qu'une de ses chansons figure dans Kill Bill 2 ? », sur cineserie.com, (consulté le ).
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- Valérie Lehoux, « Clip du jour : “Mon plus bel incendie” d'Arman Méliès », Télérama, (lire en ligne, consulté le ).
- Année du copyright précisée en fin de générique de fin ; diffusion le 11 octobre 2014 sur Arte dans le cadre de l'émission Court-circuit.
- « Aimer ce que nous sommes | Christophe », sur Qobuz (consulté le ).
- Décret du 31 décembre 2014 portant promotion et nomination.
- « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres juillet 2011 », sur le site du ministère de la Culture, (consulté le ).
- « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres juillet 2004 », sur le site du ministère de la Culture, (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- Christophe, résonances de l'inconnu, entretiens avec Jean Cléder, Éditions Le Bord de l'Eau, 2006 (ISBN 978-2-9156-5143-0)
- Henry Chartier, Christophe, le beau bizarre, Éditions Grimal, 2011 (ISBN 978-2-36203-021-5)
- Christian Eudeline, Christophe. Portait du dernier dandy, Éditions Fayard, 2014 (ISBN 978-2-2136-8063-7)
- Christophe, Vivre la nuit, rêver le jour. Souvenirs, Éditions Denoël, 2021 (ISBN 978-2-207-16125-8)
- Bénédicte La Capria, Christophe intime, Éditions Albin Michel, 2022 (ISBN 978-2226469946)
Articles connexes
Liens externes
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