Donzac (Tarn-et-Garonne)

Donzac, connu sous la Révolution sous le nom de Donzac-la-Montagne[1], est une commune française située dans l'ouest du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté, surnommée « Toscane française ».

Pour les articles homonymes, voir Donzac.

Donzac

L'église Saint-Barthelemy.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Castelsarrasin
Intercommunalité Communauté de communes des Deux Rives
Maire
Mandat
Jean-Paul Terrenne (PRG)
2020-2026
Code postal 82340
Code commune 82049
Démographie
Gentilé Donzacais
Population
municipale
1 034 hab. (2019 )
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 06′ 38″ nord, 0° 49′ 15″ est
Altitude Min. 47 m
Max. 163 m
Superficie 13,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Garonne-Lomagne-Brulhois
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Donzac
Géolocalisation sur la carte : France
Donzac
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
Donzac
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Donzac
Liens
Site web http://www.donzac.fr

    Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Garonne, le canal de Golfech, le ruisseau du Rat et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »), un espace protégé (le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Donzac est une commune rurale qui compte 1 034 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Ses habitants sont appelés les Donzacais ou Donzacaises.

    Géographie

    Localisation

    À l'extrême ouest du département de Tarn-et-Garonne, la commune de Donzac est située dans la vallée de la Garonne, sur la rive gauche. Elle est limitrophe du département de Lot-et-Garonne et à proximité du Gers.

    Son territoire est limité au nord par le fleuve et au sud par l'autoroute A62.

    Donzac est proche des grands axes de communication et de pôles urbains importants : Montauban et Castelsarrasin, préfecture et sous-préfecture du département, ne sont distantes que de 53 et 25 km. Toulouse est à moins de 100 km et Agen à environ 20 km. La bretelle d'accès à l'autoroute A62 est à km au sud-est.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    D'une superficie de 1 317 hectares, le territoire de Donzac s'inscrit entre deux ensembles de coteaux :

    • au nord, le Pays de Serres de l'Agenais ;
    • au sud, la Lomagne, ensemble de collines qui s'étend jusqu'au plateau calcaire du Lectourois et annonce la Gascogne.

    Le paysage de Donzac est représentatif de la structure géographique du département de Tarn-et-Garonne, à la rencontre des collines du pays de Lomagne et de la vallée de la Garonne.

    La commune est partagée entre la riche plaine alluviale au nord et les différents reliefs creusés au sud dans les coteaux et les plateaux.

    Hydrographie

    La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Garonne, le canal de Golfech, le ruisseau du Rat, le ruisseau de Lamouyne, le ruisseau de l'Espagnol, le ruisseau de Sirech, le ruisseau de Steroux et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 16 km de longueur totale[4],[Carte 1].

    La Garonne est un fleuve principalement français prenant sa source en Espagne et qui coule sur 529 km avant de se jeter dans l’océan Atlantique[5].

    Le canal de Golfech, d'une longueur totale de 13,4 km, prend sa source dans la commune de Montech et s'écoule d'est en ouest. Il se jette dans la Garonne sur le territoire communal, après avoir traversé 7 communes[6].

    Réseaux hydrographique et routier de Donzac.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]

    • Moyenne annuelle de température : 13,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 747 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valence », sur la commune de Valence, mise en service en 1994[12] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,2 °C et la hauteur de précipitations de 740,2 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 44 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[16] à 14 °C pour 1991-2020[17].

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[18],[19].

    Un espace protégé est présent sur la commune : le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 262,3 ha[20].

    Réseau Natura 2000

    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »[22], d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs, avec des zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[23].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[24] : « la Garonne de Montréjeau jusqu'à Lamagistère » (5 075 ha), couvrant 92 communes dont 63 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[25] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[24] : « la Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau » (6 874 ha), couvrant 93 communes dont 64 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[26].

    Urbanisme

    Typologie

    Donzac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[27],[I 1],[28]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (34,8 %), cultures permanentes (29,2 %), terres arables (15 %), forêts (8,3 %), zones urbanisées (7,7 %), eaux continentales[Note 8] (4,9 %)[29].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Toponymie

    Le village est attesté sous la forme Domeciaco, dès l'époque mérovingienne[30].

    Même origine que les différents Donzacq, Donzac du domaine occitan, ainsi que certains Donzy (Nièvre, Domiciacus en l'an 600) et Dancé (Orne, Domciacus en l'an 840) du domaine d'oïl[31].

    Il s'agit d'un type toponymique gallo-roman dont la forme initiale devait être *DOMITIACU, nom en -ACU, basé sur le nom de personne latin Domitius[30] (porté par un indigène gaulois).

    Durant la Révolution, la commune porte le nom de Donzac-la-Montagne[32].

    Ses habitants sont appelés les Donzacais[33].

    Histoire

    Donzac est un très ancien village d'origine gallo-romaine, implanté au terminus d'une route de crête venue des Pyrénées.

    Dès le XIIe siècle, le village constituait un poids économique considérable et possédait notamment un marché et une foire. Donzac avait également un port qui servait aux marchandises de la proche région, et jouissait du rare privilège du commerce du sel à partir du port de Bonneau (sur la route de Saint-Sixte, Lot-et-Garonne).

    Au XIIe siècle, Donzac appartenait à la très riche abbaye de Saint-Sernin à Toulouse. Elle avait alors, à l'époque où l'unité du droit du royaume n'existait point, son propre droit coutumier développé par une charte.

    Au XIIe siècle, l'abbaye de Belleperche devint propriétaire terrien dans le territoire de l'actuelle commune, puis seigneur exclusif de Donzac en 1216. En 1270, dans le but d'ériger Donzac en bastide, l'abbaye contracte un paréage avec Alphonse de Poitiers, frère du roi Saint-Louis et comte de Toulouse.

    En 1271, il y a donc deux co-seigneurs, l'abbaye et la couronne de France. La première restera seigneur principal jusqu'à la Révolution française, en 1789. Les Armagnac puis les Albret obtiendront la part du roi de France Les moines de Belleperche avaient leur château seigneurial au centre du village, face à l'actuelle mairie, ancienne maison Sazy. On peut encore voir une belle fenêtre sculptée à meneaux sur la façade de cette demeure, véritable témoignage en pierre de cette époque. La bastide était alors composée de deux carrés concentriques encerclant un espace autour du puits public. Les fossés ont disparu par destruction aux alentours de 1832.

    En 1279, l'Agenais passe aux Anglais et Donzac reçoit les consuls britanniques.

    Pour la petite histoire, l'hiver 1624 fut si terrible à Donzac, le froid si glacial, que le vin se mit à geler dans les barriques.

    Celles-ci d'ailleurs ne résistèrent guère à cette glace : leurs bondes et leurs fonds sautèrent et le vin se répandit dans les chais. Par ailleurs, le froid n'épargna pas non plus les arbres fruitiers puisqu'aucun figuier n'a pu résister, et les vignes ont gelé sur pied.

    Cette période de froid a duré la bagatelle de 6 mois...

    [réf. nécessaire]

    À la création des départements, en 1790, Donzac faisait partie du département de Lot-et-Garonne. Mais le , pendant le Premier Empire, Napoléon Ier décide de créer un département supplémentaire, celui de Tarn-et-Garonne, en y incluant entre autres Donzac.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Jean-Paul Terrenne PRG Président de la fédération départementale du PRG (depuis 2021)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].

    En 2019, la commune comptait 1 034 habitants[Note 9], en augmentation de 2,68 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +4,13 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    764909891852895871857832839
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    843809819839797803764682643
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    674622602545536549528560492
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    5145645175886887989649881 013
    2017 2019 - - - - - - -
    1 0451 034-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 422 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 1 055 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 950 [I 4] (20 140  dans le département[I 5]).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 6]6,4 %7,5 %9,8 %
    Département[I 7]8,4 %10,2 %10,3 %
    France entière[I 8]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 671 personnes, parmi lesquelles on compte 74,4 % d'actifs (64,6 % ayant un emploi et 9,8 % de chômeurs) et 25,6 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 9]. Elle compte 161 emplois en 2018, contre 159 en 2013 et 137 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 439, soit un indicateur de concentration d'emploi de 36,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,4 %[I 10].

    Sur ces 439 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 94 travaillent dans la commune, soit 22 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 90,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 2,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].

    Secteurs d'activités

    50 établissements[Note 12] sont implantés à Donzac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre % %
    Ensemble50
    Industrie manufacturière,
    industries extractives et autres
    48 %(9,6 %)
    Construction1734 %(14,9 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    1428 %(29,7 %)
    Activités immobilières12 %(3,3 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    24 %(14,1 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    510 %(13,6 %)
    Autres activités de services714 %(9,3 %)

    Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34 % du nombre total d'établissements de la commune (17 sur les 50 entreprises implantées à Donzac), contre 14,9 % au niveau départemental[I 14].

    Entreprises et commerces

    Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[37] :

    • Cavanie Facade, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (451 k€)
    • SARL Soulie, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (28 k€)
    • La cave de Donzac : L'histoire des côtes-du-Brulhois, le vin noir du sud-ouest. Auprès de cette grande voie de communication qu'est la vallée de la Garonne, le vignoble et les vins du Brulhois sont repérés depuis l'époque gallo-romaine. Au début du XIVe siècle, sous l'occupation anglaise, ce terroir exporte 48 000 hectolitres de vin par le fleuve, mais aussi de célèbres faïences. Le pays du Brulhois, vicomté rebelle, est divisé après la Révolution en trois départements et plus tard en deux régions. Au XXe siècle, le nom même du Brulhois est quasiment oublié. Mais la vigne s'accroche toujours à cette terre. Depuis trente ans l'essor du vignoble lui redonne nom et fierté. En 1984, la reconnaissance en appellation d'origine (AOC) consacre la valeur des vins du Brulhois et la pugnacité des vignerons. La Confrérie des vins du Brulhois célèbre régulièrement la qualité de ces vins tirés de l'oubli et contribue à leur promotion.

    Agriculture

    La commune est dans les « Vallées et Terrasses », une petite région agricole occupant le centre et une bande d'est en ouest du département de Tarn-et-Garonne[38]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].

    1988200020102020
    Exploitations42302412
    SAU[Note 15] (ha)852786633518

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 42 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 30 en 2000 puis à 24 en 2010[40] et enfin à 12 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 71 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[41],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 852 ha en 1988 à 518 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 20 à 43 ha[40].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine Religieux

    • La chapelle Notre-Dame de Donzac[42] ou chapelle des Mariniers. Il existe à l'entrée du village une chapelle voûtée en berceau. Cet élégant édicule a remplacé, au cours du XIXe siècle, un ancien oratoire où jadis les bateliers de la Garonne venaient invoquer Notre Dame de la Pitié. En effet, dès le XIVe siècle, l'accès à la Garonne était assuré par un port majestueux qui servait à la distribution de toutes les marchandises de la région, et Donzac tenait lieu d'oratoire pour les bateliers et moines navigateurs. Le transport fluvial a permis l'exportation du vin dès 1306.
    • Église Saint-Barthélemy ou Église de l’Assomption[42]. Le clocher a été inscrit au titre des monuments historiques en 1925[43]. Cette église a été rebâtie en 1880 par Théodore Olivier dans le style néo-gothique. Le clocher, du XIVe siècle, est une tour carré de deux étages en retrait et de hauteurs inégales. Avec les baies géminées inscrites dans une arcade et surmontées d'un oculus losangé, on y retrouve les traditions des clochers toulousains. Le caractère original de cette tour consiste en ce que deux de ses façades reposent sur les murs de l'église, tandis que les autres sont supportés par un arc brisé très robuste qui relie les côtés nord et ouest. Il ne reste de l'ancienne église que le clocher du XIIIe siècle, grosse tour très élevée, surmontée d'un cône légèrement tronqué et flanqué de quatre tourbillons reliés entre eux par une balustrade de forme romane.
    • Église Saint-Martial-en-Condomois de Donzac[42]. Elle fut donnée par Guillaume, évêque d'Agen, en 1255 à l'abbaye de Belleperche. Cette église, construite en pierres appareillées, est d'origine romane. Elle a été très remaniée, surtout au XVIe siècle. Seul le chevet semi-circulaire n'a pas été rebâti, du moins à la base. On peut y voir des marques de tâcherons. Située en dehors du bourg, elle constitue une sorte d'annexe qui domine le petit ravin de le Caille.

    Patrimoine civil

    • Conservatoire des Métiers d'Autrefois.
    • Agir sur la terre, c'est agir sur l'esprit : Face à l'hôtel de ville, sculpture réalisée par Dominique Singer en 1992, elle représente un bras « fragment » sans doute d'appartenance divine, labour des sillons dans l'archéologie d'une intime profondeur. Sur le sol, subsiste l'empreinte de ce qui reste de l'effort, la marque évidente de la présence humaine symbolisée par une trace de pied dans l'avant-bras.[incompréhensible] La vie de la vigne et de la terre se prépare en secret à nous livrer au bonheur.
    • Le lac des sources et son arboretum : lieux de pêche, de pique-nique et de camping-cars.
    • Grenier à grains : Cette bâtisse est le plus ancien grenier à grains existant de nos jours. Elle fut la propriété exclusive de l'abbaye de Belleperche dès 1216. Ce grenier serait relié par un souterrain au château seigneurial qui servait de logement aux abbés cisterciens et moines navigateurs.
    • Le lavoir : Au-delà de son utilité première, les lessives, le lavoir était un véritable lieu de vie où les paroles des lavandières se mêlaient au clapotis de l'eau. Actuellement, la visite d'un lavoir laisse un brin de nostalgie, un souvenir un peu flou de nos aïeules, savon de Marseille en main, effectuant un geste quotidien. De plus, il est important de savoir que celui-ci est alimenté par plusieurs sources.[pertinence contestée]

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[9].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[21].
    5. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    6. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    10. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    11. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    12. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    13. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    14. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    15. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    16. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[39].
    • Cartes
    1. « Carte hydrographique de Donzac » sur Géoportail (consulté le 1 novembre 2021).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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    Site de l'Insee

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    Autres sources

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    36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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