Esclainvillers
Esclainvillers est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Esclainvillers | |||||
Petit patrimoine. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Montdidier | ||||
Intercommunalité | CC Avre Luce Noye | ||||
Maire Mandat |
Alain Surhomme 2020-2026 |
||||
Code postal | 80250 | ||||
Code commune | 80283 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Esclainvillois | ||||
Population municipale |
166 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 41′ 26″ nord, 2° 23′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 95 m Max. 158 m |
||||
Superficie | 5,58 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Ailly-sur-Noye | ||||
Législatives | 4e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Géographie
Description
Desservi par les routes départementales 188 et 4188, Esclainvillers est un village de plateau situé, par la route, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Montdidier et 8 km d'Ailly-sur-Noye.
Le sol est argilo-siliceux, assez peu perméable. Au lieu-dit les Vignes, le sous-sol est davantage sablonneux et calcaire[1]. Le territoire est marqué par les vallées de la Noye, de Saint-Aubin et d'Ainval[2].
Un espace boisé couvre l'est du territoire communal, là où le relief est le plus accidenté[2].
Fin XIXe siècle, l'eau est puisée dans une nappe phréatique située alors à 70 m de profondeur. Quatre mares complètaient les puits. On y tirait encore l'eau destinée à la fabrication du cidre[1].
La commune s'est dotée d'une carte communale en 2011[2].
En 2019, le village est desservi par les lignes d'autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 41, Montdidier - Ailly-sur-Noye - Amiens)[3].
Communes limitrophes
Chirmont | Sourdon | |||
La Faloise | N | Grivesnes | ||
O Esclainvillers E | ||||
S | ||||
Folleville | Quiry-le-Sec | Coullemelle |
Urbanisme
Typologie
Esclainvillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,7 %), forêts (12,4 %), zones urbanisées (5,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
D'après les registres, Esclainvillers s'écrivait Esclainvillier en 1711. Le nom du village pourrait venir du nom d’une femme germanique Ascila et du latin villare, ferme[11], ou signifier villa aux chardons, du latin scolinus[1].
Histoire
Le village est cité dès 1105.
Dès 1209, l'existence d'un prieuré est signalée. Les revenus sont donnés au seigneur de Folleville, en 1472, par Charles le Téméraire.
Au XIIIe siècle, Adélaïde d'Esclainvillers vend une partie de sa terre à l'abbaye Saint-Faron de Meaux[1] qui a créé un prieuré sur le territoire du village.
En 1505, Jean d'Esclainvillers possède en partie la seigneurie, l’autre partie appartenant à l'abbaye de Saint-Faron[11].
La famille de Séricourt en devient propriétaire à son tour en 1583 et la garde pendant trois siècles[1]. En 1665, le village avait son école[1].
Au XVIIe, le hameau de Saint-Martin et sa chapelle sont détruits.
À la fin de l'Ancien Régime, la plupart des habitants filaient la laine, et, au XIXe siècle, l’industrie du bois disparaît. Il ne reste alors que peu de tourneurs. En hiver, les femmes confectionnaient des chaussons de lisière pour Paillart (0,80 à 1,25 F la journée)[11].
La commune subit des destructions pendant la Première Guerre mondiale[12].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Somme.
Elle fait partie depuis 1801 du canton d'Ailly-sur-Noye[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton est conservé et s'agrandit, passant de 22 à 54 communes.
Intercommunalité
La commune était membre de la petite communauté de communes du Val de Noye, créée en 2001.
Dans le cadre de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit notamment que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir normalement un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme la préfète dévoile en octobre 2015 son projet de schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI), qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[14],[15]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[16] de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[17], et, fin janvier, le tribunal administratif d'Amiens rejette la requête en référé de Jean-Claude Leclabart, ex-président de l’ex-communauté de communes du Val de Noye contestant, sur un fond de conflit de personnes[18],[19] la légalité de l'arrêté de fusion des anciennes intercommunalités, qui arguait que les communes de l’ex-Val de Noye n’auraient pas été informées de l’étendue des compétences transférées, de la répartition des sièges entre elles et surtout, de la réalité de la situation financière de la CCALM[20],[21].
La communauté de communes Avre-Luce-Noye, à laquelle appartient désormais la commune, est ainsi créée le .
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2019, la commune comptait 166 habitants[Note 3], en augmentation de 3,11 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
En 2011, la commune fait partie d’un regroupement pédagogique intercommunal réunissant 9 communes. Aucun niveau d’enseignement n’est dispensé à Esclainvillers. La maternelle se situe à Quiry-le-Sec et Coullemelle ; les classes élémentaires à Grivesnes et Sourdon. Les collégiens se rendent à Ailly-sur-Noye, Montdidier et Moreuil et les lycéens vers Montdidier et Amiens. La communauté de communes gère la compétence pour les transports scolaires[2].
Associations
La commune compte cinq associations en 2011[2] :
- le Comité des fêtes ;
- la société de chasse ;
- l'amicale de chasse ;
- le Judo Club Picpus ;
- le Taekwondo.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Faron[26], avec un chœur du XVIe à trois pans. Sa porte est conçue en anse de panier. La nef à collatéral est jouxtée d'une tour carrée à flèche aiguë. Elle renferme une chaire de 1737 et des fonts baptismaux en pierre ainsi qu'une statue du XVIIe siècle[27] et un bras-reliquaire du XIVe ou du XVe siècle[28],[29] de saint Fiacre, patron des jardiniers.
- À proximité de l'église, se trouve un porche Renaissance en brique et pierre.
- L'église Saint-Fiacre.
- Le monument aux morts.
- Calvaire près de l'église.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Esclainvillers sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune d’Esclainvillers (80283) », Recensement général de la population de 2014, INSEE, (consulté le ).
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées : 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Lambre, fin XIXe siècle, archives départementales de la Somme, Amiens Lire la notice en ligne, sur le site des archives départementales.
- Lire en ligne le rapport de présentation de la carte communale.
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Émile Lhomme de Rouvrel, « Découvrez quelques éléments du passé de nos villages », Les Échos - Le journal du District du Val de Noye, no 6, , p. 4-5 (lire en ligne).
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- Carlos Da Silva, « Intercommunalité - Moreuil accepte l’idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand : Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l’idée d’un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
- « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
- Cécile Latinovic, « Fusion entre l’Avre, Luce et Moreuil et le Val de Noye: la hache de guerre est déterrée : Les pics de Pierre Boulanger à l’encontre de son homologue du Val de Noye n’ont pas manqué, jeudi 29 septembre », Le Courrier picard, (lire en ligne) « Il a ensuite tapé plus fort sur Jean-Claude Leclabart, à qui il reproche « d’être à l’origine d’articles de presse dans lesquels il nous critique » estime-t-il. « Je ne supporterai jamais la présidence qui est de l’autre côté », martèle le président d’Avre, Luce et Moreuil, faisant référence, une fois de plus, à Jean-Claude Leclabart ».
- Delphine Richard, « Fusion Avre, Luce et Moreuil avec Val de Noye: « J’ai déposé un recours contre l’État », affirme Jean-Claude Leclabart », Le Courrier picard, (lire en ligne) « Jean-Claude Leclabart, le président du Val de Noye, ne briguera pas la présidence de la CCALN. Il s’en explique et attaque ouvertement Pierre Boulange ».
- David Vandevoorde, « Les dettes de l’Avre-Luce-Moreuil au cœur des débats au tribunal », Le Courrier picard, région d'Amiens, (lire en ligne).
- David Vandevoorde, « La fusion n’est pas suspendue mais… : La justice a rejeté la requête de l’ex-Val de Noye. D’autres suivent et le nouveau territoire,la communauté de communes Avre-Luce-Noye (CCALN), patine. », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- « Esclainvillers 80250 », Résultats aux municipales 2020, sur https://www.lemonde.fr/ (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Oswald Macqueron, « Aquarelle : Eglise d'Esclainvillers (Canton d'Ailly-sur-Noye), d'après nature, 1875 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- « Statue : Saint-Fiacre », notice no PM80000580, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « >Bras-reliquaire : saint Fiacre », notice no PM80002196, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « >Bras-reliquaire : saint Fiacre », notice no PM80001633, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Portail de la Somme
- Portail des communes de France