Famille de Chevron Villette

La famille de Chevron Villette est une ancienne famille noble d'extraction chevaleresque, issue de l'alliance de deux familles  la famille de Chevron originaire de la combe de Savoie et une branche de la famille de Villette implantée en Haute-Tarentaise  au XIIIe siècle, sur preuves de 1328. Certains de ses membres portaient autrefois, simplement le nom de Villette, invitant parfois à la confusion avec la branche de Tarentaise.

Pour les articles homonymes, voir Chevron et Villette.

Ne doit pas être confondu avec Famille de la Villette.

Chevron Villette (de)

Armes.

Blasonnement D'azur au chevron d'or chargé d'un chevron de gueules accompagné de trois lionceaux d'or, deux affrontés en chef et un en pointe[1]
Devise IN ARDVIS ou ALTISSIMA QVERO[1]
Période XIIIe siècle à nos jours
Pays ou province d’origine Duché de Savoie
Fiefs tenus Fesson
Demeures Feissons
Charges Ambassadeurs, grands chambellan, gouverneur de Bretagne,
Fonctions militaires Capitaines, généraux
Fonctions ecclésiastiques évêque d'Aoste, archevêques de Tarentaise, abbés de Tamié, abbesses.

Cette famille fait partie des familles subsistantes de la noblesse française depuis 1860, date de l'Annexion de la Savoie à la France, sous le Second Empire. Elle est adhérente de l'ANF, depuis 1960[2].

Histoire

La famille de Chevron Villette parait avoir eu pour berceau la baronnie de Villette, située en Tarentaise. Les premiers degrés de sa généalogie sont fort embrouillés[3]. Elle trouve son origine dans l'alliance de deux familles, probablement à la fin du XIIe siècle, puis dans la fusion des deux familles au siècle suivant, l'une originaire de la combe de Savoie, les Chevron, la seconde, de Tarentaise, les Villette. Sa filiation est rigoureusement établie à partir de 1328[3],[4].

Au cours des siècles, l'attitude constante de la maison de Savoie a été de tenter de mettre la main sur les fiefs et biens de la famille de Chevron Villette ; cela s'est fait aussi bien par une politique de mariage (5 unions entre les Chevron Villette et la branche Savoie-Arvillard, (voir au chapitre [Alliances] ci-dessous), que par des tentatives de confiscations du XIVe au XVIe siècle[Note 1].

Famille de Villette

Les Villette sont des seigneurs bannerets des comtes de Savoie[6], originaires de Villette, proche d’Aime, en Tarentaise[7].

Félix Bernard (1883-1972), historien local, en fait une branche cadette de la famille de Briançon (ou Briançon-Aigueblanche), vicomte de Tarentaise[8], puisque les deux familles apparaissent à la même période dans les différentes actes de la vallée[9].

Les seigneurs de Villette sont vassaux des archevêques-comtes de Tarentaise[9]. Ils possèdent la seigneurie de Villette, où ils détiennent des biens dont les tours de Villette, la tour dite de Montmayeur à Aime, mais également dans les environs d'Aigueblanche[9], tout comme les Briançon-Aigueblanche. Les membres de la famille se font enterrer au prieuré de Saint-Martin d'Aime[9].

Leurs liens avec la famille de Chevron restent troubles selon les historiens[9], notamment le comte Amédée de Foras[1]. Cette alliance remonterait au début du XIIIe siècle[7],[9]. Surtout que le patronyme est utilisé indifféremment par la branche des Villette restés en Tarentaise et ceux s'étant fondus avec les Chevron[7],[9].

L'historien Léon Menabrea (1804-1857) mentionne un Thibaud de Villette vers 1150 dans un acte entre le comte de Maurienne Humbert III[10]. Il note ainsi que ce seigneur marie ses deux fils, vers 1189, aux héritières de la famille de Chevron, faisant ainsi passer les possessions de ces derniers dans celles des Villette[10].

En 1308, un Jean de Villette vend le fief familial de Villette, tenu selon ses dires en alleu, à l'archevêque-comte de Tarentaise, Bertrand Ier de Bertrand[9]. Jean de Villette est ensuite investit du fief, tout en se reconnaissant homme-lige du prélat[9]. L'année suivante, François de Villette reconnaît à son tour détenir ses droits sur Villette, ainsi que le quart de la seigneurie et de la juridiction de l'archevêque[9].

Si la branche des Chevron Villette fait hommage aux comtes, puis aux ducs de Savoie, les Villette de Tarentaise font hommage aux archevêques-comtes[9].

Famille de Chevron

La tradition familiale, reprise par quelques érudits locaux, indiquerait qu'un Wilfried de Chevron, présent lors de la (re)fondation du prieuré de Lémenc (sur les hauteurs de Chambéry) en 1029 par le roi Rodolphe III de Bourgogne[11]. Toutefois, le comte Amédée de Foras, à propos de cette filiation, considère qu'il est « inutile de la faire remonter, avec des généalogistes d'imagination, à Wilfrid de Chevron, surnommé de Cuynes »[1]. Une seconde tradition plus répandue rattache à cette famille le pape Nicolas II, qu'elle fait naître dans le château de Chevron[12],[13]. Mais la plupart des historiens, sans remettre en cause cette présentation, rappellent qu'aucune source ne permet de le justifier[14], dont notamment Amédée de Foras[1].

La famille de Chevron réside principalement dans son château de Châteauvieux (disparu au XIVe siècle et remplacé par un manoir), ainsi que dans celui de Chevron, tous deux situés dans la paroisse de Mercury[11],[15]. Ces châteaux permettent le contrôle de la Haute-Combe de Savoie, avec les seigneuries de Mercury, Allondaz, Thénésol, du col de Tamié, par la voie romaine transversale Genève-ad Publicanos (proche d'Albertville) et l'entrée de la vallée de la Tarentaise, permettant de rejoindre le col du Petit-Saint-Bernard[11],[16].

La fondation de l'abbaye de Tamié, en 1132, est possible grâce à l'octroi d'un domaine par les seigneurs et frères Petro, Willelmo, Aymardo de Cavreduno (Pierre, Guillaume et Aymard de Chevron)[17],[18]. Aymard est indiqué comme absent le jour de la transaction[1],[17].

Quatre seigneurs de Chevron participent à la deuxième croisade aux côtés du comte en Maurienne Amédée III, à la deuxième croisade[15]. Certains auteurs du XIXe siècle contribuent à la confusion sur le nom de la famille, en indiquant la participation des Chevron-Villette[19].

L'historien Henri Ménabréa (1882-1968), écrit « quelques-uns, les Chevron et les sires de Miolans devaient affirmer longtemps qu'ils ne dépendaient que de l'Empire, c'est-à-dire de personne »[20], mais en mai 1306 Humbert de Chevron se voit obligé de céder au comté Amédée V de Savoie la souveraineté immédiate de la baronnie de Chevron qui ne relevait que de l'empire d'Allemagne ; ses descendants en obtiennent l'inféodation comme fief dépendant du comté de Savoie[21].

Famille de Chevron Villette

L'apparition du nom Chevron Villette fait suite au mariage entre les deux fils de Thibaud de Villette, Amédée (Vullielme ?) et Humbert[11], aux deux héritières de la famille de Chevron, Guillermine et Julienne, vers 1189, selon l'historien Jean-Louis Grillet (1756-1812)[14],[21],[22]. Ces dernières sont les filles de Guillaume (II) de Chevron, et d'une dame de Villette, sans descendance mâle[réf. nécessaire]. Les titres et biens des Chevron se fondent dès lors dans ceux des Villette[10]. À partir de cette date de mariage, les descendants semblent utiliser le nom composé de Chevron Villette[22], toutefois il semble être indifféremment utilisé, et alterné avec l'usage simple de Chevron ou de Villette, auquel il faut ajouter la branche de Villette restée en Tarentaise[7],[9].

Par cette alliance, la puissance des Chevron Villette repose désormais sur le contrôle, depuis leur nouveau château de chevron dominant la plaine d'Albertville, les principaux axes reliant le comté de Genève, la Tarentaise, la Maurienne et la Savoie Propre dans le comté de Savoie[23].

Le nom des deux frères, Amédée (Vullielme ?) et Humbert, se retrouvent dans de nombreux actes au cours de cette période (1195-1218)[10]. Ainsi, Amédée passe un accord en 1216 avec les chanoines de la cathédrale Saint-Pierre de Moûtiers pour des « biens situés sous le château de Chevron. »[9]

Selon Jean-Louis Grillet, un Hu(m)bert de Chevron Villette, seigneur de Montailleur, épouse en 1226, dame Béatrix, héritière de la famille de Giez[21]. Leur fils, Henri, semble être à l'origine de l'achat du vidomnat de Rumilly[21]. Les liens entre la famille de Chevron Villette et Giez remontent au XIIIe siècle[24]. Ainsi un Humbert II de Chevron Villette fait un don à l'abbaye de Tamié à partir de ses biens détenus sur Giez[24].

En 1275, une transaction relative à la juridiction de Villette est passée entre Humbert de Villette, seigneur de Chevron, et Humbert de Villette[9].

Selon des sources différentes, le 5[25] ou les 6 mars 1306[26], « Amédée V aurait acheté à Humbert (IV) de Villette la suzeraineté immédiate de la terre de Chevron »[25], reprenant l'historien Jean-Louis Grillet, qui indiquait dans son ouvrage Humbert III[21]. Grillet précisant que cet Humbert (III) est gouverneur du château de l'Île de Genève, conseiller d'Aimon comte de Savoie et vidome et grand sénéchal de la ville de Sion[21], il s'agit toutefois d'Humbert (V) de Chevron, fils d'Humbert IV de Villette, qui possède ces charges[27].

Des reconnaissances passées entre un Jean de Villette, de la branche de Villette, et l'archevêque-comte de Tarentaise, Bertrand Ier de Bertrand, en 1308, indiquent que les seigneurs de Chevron possédaient encore des droits sur et dans la seigneurie[9].

Humbert IV et son fils Humbert V combattent auprès de leur suzerain durant la guerre delphino-savoyarde, opposant le dauphin de Viennois, Guigues VIII, maître du Faucigny, et le comte de Savoie, Aymon[15],[Note 2]. La forteresse de Châteauvieux est détruite en 1334-1335[15]. Les pierres serviront à la construction du château de Chevron à Mercury[11].

Le chevalier Humbert (V) († entre 1361 et 1367) est seigneur de Chevron, Villette, Giez, Thénésol, Bonvillard, Rovagny (actuel hameau de Giez), etc.[11]. Il est fait bailli du Chablais, en résidence au château de Chillon, à deux reprises au cours du XIVe siècle, avant d'hériter le vidomnat de Sion, à la suite de son mariage avec Amphélise, héritière de Pierre (lI) d'Aigle[22],[28]. Cette nouvelle alliance permet à la famille de s'implanter dans le Valais épiscopal[23], dont les descendants héritent de la charge de vidomne de Sion sur six générations, avant que les différents droits de la famille en Valais passent aux Montheys entre 1532 et 1577[22].

La fille d'Humbert (V), Marguerite, est mariée, vers 1367, à Humbert, surnommé le bâtard de Savoie (fils du comte Aymon de Savoie)[11],[21],[29]. Ce dernier avait épousé en premières noces, Andize d'Arvilars[29]. De la seconde union avec Marguerite de Chevron Villette naît un fils, Amé, qui épouse une Marguerite de Villette, sans postérité[29].

En 1384, un Humbert de Chevron prête hommage au comte de Savoie, Amédée VII, pour les Investiture par les châteaux et châtellenies de Chevron et de Bonvillard[30],[31]. L'année suivante, ce même Humbert, prête serment à l'archevêque de Tarentaise, Édouard de Savoie-Achaïe, à la suite de la demande du comte de Savoie[9]. Le , l'investiture du château de Chevron est accordée par le comte Amédée VIII, par le consentement de la régente Bonne de Bourbon[31].

Au cours du XVe siècle, Pierre de Villette devient seigneur du mandement d'Ugine[24]. Son fils, Philippe, est investi du château comtal d'Ugine[24],[32]. Un Urbain de Villette agrandit ce château[24].

Le , Philippe de Savoie, comte de Genevois et baron de Faucigny, investit Urbain de Villette des châteaux et mandement d'Ugine[31].

En 1437, un Urbain de Villette donne la juridiction qu'il possède sur Villette au duc de Savoie[9]. Il semble être le même qui passe le même accord pour le mandement et le château de Chevron, en 1463[9].

Le dernier Chevron Villette de la branche aînée, Gaspard, mort à 17 ans en 1630 sans postérité, fut le dernier Chevron Villette à Chevron. Sa sœur Jeanne-Françoise épousa en 1630 le comte Charles-François di Valperga, d'une vieille famille du Piémont, qui s'installa à Chevron. Malgré les fidéicommis et du fait de la puissance financière tant de la branche aînée des Chevron Villette et surtout de la famille Valperga, Charles-François de Valperga voulut conserver les titres de la famille. Il s'ensuivit un procès avec la branche subsistante des Chevron Villette : le Sénat de Savoie rendit deux arrêts favorables à la branche cadette, en 1661 et 1664, mais la restitution des biens n'eut jamais lieu. In fine, le , une transaction eut lieu et les Valperga prirent le titre de baron de Chevron, mais laissèrent les autres à la branche cadette. À la génération suivante, les Valperga se firent appeler comte de Chevron et deux générations plus tard, en 1755, la famille Valperga retourna en Italie et vendit son fief au comte de la Tour.

Le , Amé/Amédée III de Chevron voit Villette érigée en baronnie par le duc de Savoie[33],[34]. Amédée de Chevron a été successivement conseiller et maître d'hôtel, chambellan et majordome ducal, ambassadeur en Suisse[33],[34]. Ses descendants constituent la branche cadette[33].

Son arrière-petit-fils, Hyacinthe de Chevron Villette, prit le titre de comte de Monjoye et de baron de l'Orme à la suite de son mariage avec Françoise Hyeronime Anselme de Monjoye, héritière de ces terres. Le , il reçut investiture des seigneuries de Giez et Villette, de la baronnie de l'Orme et du comté de Monjoye, par Charles-Emmanuel III de Savoie, roi de Sardaigne.

Seigneuries et possessions

Seigneuries

Les membres de la famille de Chevron Villette sont seigneurs[1],[11], selon les périodes :

Possessions

Château de Giez en 2017.

Liste des possessions tenues en nom propre ou en fief des familles Villette, Chevron puis de Chevron Villette :

Titres et qualités

« Jusqu'au XIIIe siècle les vassaux immédiats du Saint-Empire romain germanique, autres que les prélats, furent très nombreux en Savoie. Les marquis de La Chambre, les barons de Myolans, de Montmayeur, de Chevron, de Villette, de Briançon, (d'extraction chevaleresque), tenaient originairement leurs terres de l'empereur d'Allemagne, héritier des Bosonides et des Rodolphiens »[36]. Ainsi Foras souligne que « Les Chevron Villette ont une place indiscutable dans les premiers rangs de la noblesse historique de notre ancien duché de Savoie... ils ont porté les titres de barons et comtes de Chevron, barons de Villette (en Tarentaise), barons de l'Orme (en Planaise) et comtes de Montjoie »[1].

Le titre de baron de Chevron est obtenu le [37],[38]. Le titre de baron de Villette obtenu le [33],[34].

Une attestation de noblesse des commissaires d'Auvergne de l'Ordre de St-Jean de Jérusalem est obtenue le [38]. En 1770, des preuves de noblesse sont apportées à la chambre royale des Comptes de Turin[38].

Charondas considère que le titre de comte de Villette serait un titre de courtoisie[39]. Ce dernier semble ignorer l'ouvrage Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie du comte de Foras.

Offices

Des membres de la famille ont occupé les charges de :

Certains ont été châtelains de[44] :

Héraldique

Les armes de la famille de Chevron Villette se blasonnent ainsi : "D'azur au chevron d'or chargé d'un chevron de gueules accompagné de trois lionceaux d'or, deux affrontés en chef et un en pointe[1],[45].

Cimier : "Un bouc ou chevron issant de sable accolé d'une couronne ducale."[1]

Historique : Le blason des seigneurs de Chevron est "d'azur au chevron d'or chargé d'un de gueules" jusqu'en 1277 où la branche s'associe à celle des Villette portant pour blason "d'azur à trois lions d'or armez et lampassez de gueules." De la fusion des deux familles, ce dernier évolue en "d'azur au chevron de gueules bordé d'or, accompagné(e)(s) de trois lions du même, ceux du chef affronté."

Devise : IN ARDVIS ou ALTISSIMA QVERO[1]. La première partie semble être la devise des Chevron et la seconde des Villette[16].


Personnalités des familles de Chevron et de Villette, puis de Chevron Villette

Filiation non prouvée

Selon la tradition, le futur pape Nicolas II, Gérard, Gérald, Gherard, Gerardus ou Giroldus (v. 990/995 - 1061), serait né dans le château de Chevron (Cisvaro), et appartiendrait à la famille de Chevron[46],[12],[13]. L'historien Bernard Demotz envisage cette filiation comme vraisemblable[47].

Seigneurs de Villette ou de Chevron Villette

  • Amédée Ier de Villette, membre du Conseil comtal de Thomas Ier (de) Savoie[42] ;
  • Humbert (II) de Villette, membre du Conseil comtal de Humbert II de Savoie[42] ;
  • Marguerite de Chevron Villette[37] (vivant au XIVe siècle), fille d'Humbert, épouse d'Humbert, seigneur d'Arvillard et des Molettes, fils naturel du comte Aymon de Savoie (1291-1343 ) ;
  • Humbert (IV) de Villette, bailli du Bugey et de Novalaise, ainsi que châtelain de Rossillon entre 1306 et 1309[42],[1] ;
  • Humbert (V) de Chevron ou de Villette († entre 1361 et 1367), bailli du Chablais pour le comte de Savoie en 1319[43], vidomne et sénéchal de Sion[48], châtelain d'Évian entre 1340 et 1343[42]. Le titre de vidomne reste dans la famille jusqu'en 1560[49] ;
  • Humbert (VI) de Villette, bailli de Savoie entre 1351 et 1352, puis châtelain de Beaufort de 1355 à 1356[42] ;
  • Jacques de Villette, bailli de Savoie de 1392 à 1398[42] ;
  • Humbert II de Chevron établit en 1434, sa fille, Marie de Villette, épouse de Bertrand de Duyn, seigneur de la Val-d'Isère, en la maison forte de Feissons[50].
  • François de Chevron Villette (†1516), conseiller et chambellan du duc Charles III et du roi de France, puis gouverneur de Bretagne, grand écuyer de Savoie puis capitaine de Chambéry, baron de Chevron, le [37];
  • Gaspard de Chevron Villette[37] (†1630) ;
  • Jeanne-Françoise de Chevron Villette[37], sœur de Gaspard, épouse de Charles-François de Valpergue ;
  • Marie-François-Sébastien-Joseph-Théophile, baron de Villette, dit le « comte de Chevron-Villette », né le 22 novembre 1775 à Giez, mort à Chambéry le 19 février 1829. Il épouse en 1804, Antoinette-Alexandrine-Pauline-Ernestine de Dampiere (1779-1848) qui lui donne 5 enfants, dont Théophile-Victor qui suit. Il fait partie de la délégation conduite auprès des alliés en 1815 par Claude-François de Thiollaz, futur évêque d'Annecy, pour obtenir la restitution du duché à la dynastie de Savoie au Congrès de Vienne (Traité de Paris du 20 novembre 1815). La ville de Chambéry lui remet une médaille commémorative de cet événement historique. Il est adjudant-général, chef d'état-major de la Division de Savoie et chevalier des saints Maurice et Lazare. La comtesse est dame de palais de la reine Christine et dame de croix étoilée d’Autriche[51] ;
  • Théophile-Victor de Chevron Villette (1806-1886), fils du précédent, baron de Villette, dit le « comte de Chevron-Villette » fut un officier sarde et député au Parlement du royaume de Sardaigne à Turin pour le duché de Savoie[52] ;
  • Jean de Chevron-Villette, baron de Villette (né en 1953) dit « comte de Chevron-Villette », fils de Charles Albert de Chevron Villette et Jacqueline Copin de Miribel.

Personnalités ecclésiastiques

Plusieurs membres ont fait carrières dans les ordres[53]. La famille compte notamment trois archevêques de Tarentaise, un évêque d'Aoste et quatre abbés de Tamié, un abbé de Saint-Michel de la Cluse (val de Suse), trois abbesses de Betton.

Archevêques, évêques

Abbés de Tamié

En 1132, le comte Amédée III de Savoie autorise la fondation de l'Abbaye de Tamié, au Col de Tamié, en Tarentaise, par les moines de Citeaux, sur les terres des Chevron Villette[55].

L'abbaye de Tamié compte quatre abbés issus des seigneurs de Chevron Villette [56] :

  • Urbain Ier de Chevron Villette (1472-1485), devenu archevêque de Tarentaise en 1483[54] ;
  • Urbain II de Chevron Villette (1492-1505), neveu du précédent[57] ;
  • Jacques-François de Chevron Villette (1505-1506), son frère ou son neveu, mais probablement trop jeune pour que lui incombe cette charge[57] ;
  • Charles IV François de Chevron Villette (1505-1506) ;
  • Jean (II) de Chevron Villette (1584-1595, résigné)[58].

Autres personnalités religieuses

Au cours de la période de 1438 à 1605, cinq membres de la famille sont prieurs de Notre-Dame d'Allondaz[59], dont :

  • Urbain de Chevron Villette ;
  • François de Villette, fait abbé il reçoit également la dignité de prieur de Saint-Ours (vallée d'Aoste), les cures de Giez et de Chevron[60].

Ont été abbés ou abbesses, prieurs ou prieures :

Alliances

Alliances avec la Maison de Savoie

La famille de Chevron Villette s'est alliée par cinq fois avec la maison de Savoie[68] :

  • Humbert de Savoie, seigneur d'Arvillard, fils naturel du comte Aymon de Savoie, épouse Marguerite (Margot) de Chevron-Villette, fille d'Humbert V (+1343), chevalier, seigneur de Chevron Villette .
  • Amédée de Savoie, chevalier des Molettes et de l'Orme, fils d'Humbert I de Savoie, épouse autre Marguerite de Villette, fille de Jean de Villette, chevalier et d'Andriette de Montmayeur.
  • Jean de Savoie, chevalier, seigneur d'Arvillars, fils d'Humbert II de Savoie, chevalier, seigneur d'Arvillars, épouse Catherine de Chevron Villette.
  • Bonne de Savoie, fille d'Humbert II cité ci-dessus, épouse Rollet de Chevron Villette, seigneur de Bonvillard.
  • Françoise de Savoie, dame d'Arvillars, fille unique de Jean de Savoie, chevalier, seigneur d'Arvillars, épouse François, premier baron de Chevron.

Alliances anciennes

Familles: d'Allinges, Bertrand de Chamousset, de Chabod, de Challant, de Compey, de Crescherel, de Dampierre, de Duyn, de Gilly, de La Fléchère de Beauregard, de Livron, de Loches, de Menthon, de Monteynard, de Montfalcon, de Monthouz, de Montmayeur, Perrucart de Ballon, de Pingon, de Quinson, de Sallenove, de Savoie, de Valpergue, de Varax[1].

Alliances contemporaines

Familles: d'Andoque de Sériège, Belhomme de Franqueville, de Bourbon des Deux-Siciles, de Bouexic de Pinieux, de Buttet, de Carpentier, de Colbert, Copin de Miribel, de Damas, Dulong de Rosnay, Garin di Cocconato, de Goislard de Monsabert, d'Harcourt, Martin d'Ayguesvives, de Mascureau, de Poret, Pourroy de L'Auberivière de Quinsonas, Rouillé d'Orfeuil, de Rovira, de Vandières de Vitrac, de Viry[69].

Notes et références

Notes

  1. « L'abondance de la matière me force à renvoyer aux fiefs l'histoire très intéressante du château et de la seigneurie de Chevron, et des vicissitudes incroyables, grâce auxquelles le fisc ducal sut enlever pièce à pièce à ses possesseurs légitimes un patrimoine quatre fois séculaire »[5].
  2. Les auteurs de l'Histoire des communes de Savoie confondent Guigues VII de Viennois (1225-1269) et son lointain successeur Guigues VIII de Viennois (1309-1333).

Autres références

  1. de Foras 1878, p. 6.
  2. Annuaire de l'ANF, Albédia, Aurillac, 2017, p. ? [réf. incomplète].
  3. Chaix d'Est-Ange, tome X, p. 318.
  4. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française- Savoie- Robert Laffont, 2007, p. 63
  5. de Foras 1878, p. 8.
  6. Bernard Demotz, « Choix et représentations. L'entourage des comtes de Savoie », dans Alain Marchandisse, Jean-Louis Kuppe, À l'ombre du pouvoir: les entourages princiers au Moyen Age, Librairie Droz, , 412 p. (ISBN 978-2-87019-283-2, lire en ligne), p. 271. Bernard Demotz s'appuie notamment sur un article de Jean-Pierre Chapuisat, « L'État-Major de Pierre II de Savoie » paru dans la Revue savoisienne, en 1965.
  7. Histoire des communes savoyardes 1982, p. 113-115 (lire en ligne).
  8. Félix Bernard, Les Origines féodales en Savoie-Dauphiné : la vie et les rapports sociaux d'alors, Imprimerie Guirimand, , 596 p., p. 319.
  9. Jacqueline Roubert, « La seigneurie des Archevêques Comtes de Tarentaise du Xe au XVIe siècle », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, impr. Chatelain (Chambéry), no 6, tome 5, , Chap. II - Les sujets des Archevêques-Comtes (p.151-153) (lire en ligne)
  10. Léon Menabrea, Des origines féodales dans les Alpes occidentales, Imprimerie royale, , 596 p. (lire en ligne), p. 144.
  11. Aristide Béruard, Marius Hudry, Juliette Châtel et Alain Favre, Découvrir l’Histoire de la Savoie, Centre de la Culture Savoyarde, , 240 p. (ISBN 2-9511379-1-5), p. 58-59, Article « Les seigneuries ».
  12. Histoire des communes savoyardes 1982, p. 79 (présentation en ligne).
  13. Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 144.
  14. Léon Menabrea, Des origines féodales dans les Alpes occidentales, Imprimerie royale, , 596 p. (lire en ligne), p. 130.
  15. Histoire des communes savoyardes 1982, p. 77 (présentation en ligne).
  16. Histoire des communes savoyardes 1982, p. 78 (présentation en ligne).
  17. Eugène Burnier, Histoire de l'abbaye de Tamié en Savoie, Chambéry, Imprimerie de A. Pouchet et Cie, , 312 p. (lire en ligne), p. 15-19 (présentation en ligne sur le site www.abbaye-tamie.com).
  18. Odile Bebin-Langrognet, De Savoie en Comté : Saint Pierre de Tarentaise, Paris, L'Harmattan, , 192 p. (ISBN 978-2-296-47898-5, lire en ligne), p. 15.
  19. Joseph Henri Costa de Beauregard, Mémoires historiques sur la Maison royale de Savoie et sur les pays à sa domination (tome 3), Turin, Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, , 414 p. (lire en ligne), p. 194 note 87, p. 210 ou encore Claude Genoux, Histoire de Savoie, Piémont et Sardaigne, précédée d'une notice sur la vie et les œuvres de l'auteur par Eugène Sue, illustrée par Janet-Lange, ornée d'une carte du Royaume sarde par A.-H- Dufour, G. Barba, 95 p. (lire en ligne), p. 19.
  20. Henri Ménabréa, Histoire de la Savoie, La Fontaine de Siloé, coll. « Siloé poche », (réimpr. 2009), 676 p. (lire en ligne), p. 61.
  21. Jean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, contenant l'histoire ancienne et moderne de la Savoie, vol. 3, t. 2, Chambéry, J.F. Puthod, , p. 431-433 (présentation en ligne).
  22. Philipp Kalbermatter, « Genève (de) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  23. Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 253.
  24. Histoire des communes savoyardes 1981, p. 311
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Voir aussi

Bibliographie

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  • Chanoine Joseph Garin (1876-1947)
    • Histoire de Chevron, 3 tomes, éditeur Honoré Champion, Paris, 1910, 1912 et 1930.
    • « Notice historique sur la famille seigneuriale de Chevron-Villette (Savoie) » (p. 51-88), publication extraite du Congrès des Sociétés savantes de Savoie (Albertville les 20 et 21 août 1883), actes publiés en 1883, imprimerie J.-M. Hodoyer, Albertville
  • Notices sur les Évêques et Prêtres de Chevron, t. IX, Besançon, Académie de la Val d'Isère (Imprimerie catholique de l'Est), coll. « Recueil des mémoires et documents », (lire en ligne)
  • Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5). : [PDF] « Mercury » (77-80), « Villette » (113-115).
  • Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne). Consultable sur « Régeste Genevois - Table alphabétique (Index) », sur le site de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (Suisse) - digi-archives.org (consulté en ) : une trentaine de personnalités de la famille sont mentionnées.
  • François-Marie Million, Biographie de Benoît-Théophile de Chevron-Villette archevêque et Comte de Tarentaise 1633-1658, 1913, 42 p.
  • Hélène Perquin, Les châteaux des seigneurs de Chevron-Villette à Mercury, Association culturelle de Mercury, 2014, 60 pages.
  • Brochure Chevron Villette. Gy 23 et 24 juillet 2005, souvenirs et morceaux choisis pour marquer 800 ans de présence familiale à Gy, 2005, 50 pages.

Articles connexes

Lien externe

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