Football Club de Grenoble rugby

Le Football Club de Grenoble rugby (FCG) est un club de rugby à XV français domicilié à Grenoble et fondé en 1892. Le club est champion de France en 1954 et vice-champion en 1918 et en 1993 notamment lors d'une finale polémique[1] en se voyant priver d'un titre de champion de France à la suite d'une erreur d'arbitrage[2]. Il remporte également le challenge Yves du Manoir en 1987 et en est finaliste en 1969, 1986 et 1990. Le club est aussi vice-champion d’Europe en 1963.

Pour la section féminine, voir Football Club de Grenoble rugby (féminine). Pour le club omnisports, voir Football Club de Grenoble (omnisports).

Pour les articles homonymes, voir Football Club de Grenoble et FCG.

FC Grenoble rugby
Généralités
Nom complet Football Club de Grenoble rugby
Surnoms La légion étrangère (1953-1954)
Les mammouths (1991-1994)
La pacific connection (1998-1999)
FCG
Rouges et bleus
Noms précédents Cercle sportif grenoblois
Stade grenoblois
Union athlétique grenobloise
FC Grenoble rugby
FC Grenoble Alpes rugby
Fondation 1892
Statut professionnel SASP
Couleurs Bleu et rouge
Stade Stade des Alpes
(20 068 places)
Siège Stade Lesdiguières
Rue Albert Reynier
38100 Grenoble
Championnat actuel Pro D2 (2022-2023)
Président Nicolas Cuynat
Entraîneur Fabien Gengenbacher
Nicolas Nadau (arrières)
Arnaud Héguy (avants)
Lionel Ringeval (touche)
Lionel Enzelmoz (trois-quart)
Site web www.fcgrugby.com
Palmarès principal
National[Note 1] Championnat de France de 1re division (1)
Championnat de France de 2e division (2)
Challenge Yves du Manoir (1)
International[Note 1] Legion Rugby Challenge (1)

Maillots

Domicile
Extérieur

Actualités

Pour la saison en cours, voir :
Saison 2022-2023 du Football Club de Grenoble rugby
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Le FC Grenoble évolue en Pro D2 et joue ses rencontres à domicile au stade des Alpes. Le FCG est actuellement présidé par Nicolas Cuynat. L'équipe première est encadrée par plusieurs spécialistes : Fabien Gengenbacher directeur sportif, Nicolas Nadau entraîneur des arrières, Arnaud Héguy entraîneur des avants, Lionel Ringeval responsable de la touche, et Lionel Enzelmoz des trois-quart.

Historique

Les origines

Le FC Grenoble appartient au cercle fermé des clubs français apparus au XIXe siècle. Il naît en effet en 1892, année du premier championnat de France, sous l'impulsion de jeunes gens du lycée Champollion qui lui donnent le nom d'Association Athlétique du Lycée. Ce club a pour but de favoriser les activités physiques[3]. D'autres associations voient ensuite le jour : le Cercle Sportif en 1896, puis le Stade grenoblois en 1897, par d’anciens lycéens, qui va dominer le rugby régional et qui peu après, participe à la fondation du comité des Alpes.

Qualification pour 4 quarts de finale consécutifs en championnat

Le Stade grenoblois joue 4 quarts de finale du championnat de France consécutifs en 1900, 1901, 1902 et 1903 et un dernier en 1909. En 1906 est fondée l'Union Athlétique Grenobloise. D’autres clubs existent, comme l'Amicale Sportive ou le Racing, lancé par les élèves de l’École normale d’instituteurs.

Naissance du FC Grenoble

Mais en 1911, certains commencent à penser que cette dispersion nuit à la compétitivité du rugby grenoblois. L’émergence d’un club regroupant toutes les forces de la ville s’impose et le , les dirigeants du Cercle sportif, de l'Union athlétique, de l'Union sportive du 4e Génie et du Racing Club ont élu le bureau d'un nouveau club, le FC Grenoble. La majorité des clubs étaient à cette époque omnisports[4] et le FC Grenoble ne déroge pas à cette règle puisque ce nouveau club fait pratiquer notamment sur le nouveau Stade Lesdiguières, le rugby, le football, le tennis et la course à pied[5].

Les couleurs du club en 1911

Le rugby est alors souvent connu comme une simple variante du football, précurseur de ce dernier, devenu plus populaire, d’où son nom, qui n'a rien à voir avec le ballon rond. À l'origine les couleurs du club sont le noir et le gris[6].

Vice-champion de France 1918

Après un titre de champion des Alpes et un quart de finale du Championnat dès 1912, le FCG atteint encore les quarts de finale du Championnat en 1914.

En 1918, le FCG atteint la finale de la coupe de l'Espérance qui remplace le Championnat pendant la Première Guerre mondiale. Après avoir écarté les deux derniers vainqueurs de la compétition, le Stade nantais en quart 24-0 puis le Stade toulousain en demi-finale 3-0[7], le FCG s'incline en finale face au Racing CF 22-9[8]. Un nouveau titre de champion des Alpes confirme ensuite sa suprématie régionale en 1919.

Les premiers internationaux grenoblois

Le FC Grenoble en .

En 1920, le demi de mêlée Paul Lamouret, arrive au club. Ce joueur biarrot, formé par Tom Potter à la Section paloise va révolutionner le rugby grenoblois[9]. Ardent défenseur du deux contre un et de l'attaque à outrance[10], il permet au club de se voir décerner par la FFR le challenge Pierre de Coubertin puis de se qualifier dans les 10 meilleurs clubs français en 1922. Il quitte finalement le club en fin de saison[11].

En 1923, le FCG termine deuxième de sa poule derrière le Stade toulousain, champion de France en titre mais seul le premier se qualifie pour la deuxième phase disputée en 2 poules de 3. Grenoble se classe toutefois 7e club français cette saison-là.

En 1924, le club échoue à se qualifier pour la seconde phase du Championnat, 3e seulement de sa poule derrière les deux qualifiés, Bayonne et Narbonne. Les premiers internationaux sont appelés en équipe de France, le premier étant l’arrière Edmond Besset, sélectionné en 1924 contre l'équipe d'Écosse, accompagné pour ce match par Félix Lasserre, son nouveau coéquipier en club[12] mais déjà préalablement sélectionné avec l'Aviron bayonnais et l'US Cognac.

En 1925 et en 1926, Grenoble se qualifie pour la seconde phase du Championnat, réservée aux 12 meilleurs clubs français mais n'atteint pas les demi-finales.

En 1927, le FCG se qualifie pour la troisième saison consécutive pour la seconde phase ouverte cette année aux 16 premiers. Dernier de son groupe, il échoue toutefois à se qualifier pour les demi-finales. L’ailier Edmond Vellat connaît cinq sélections en 1927 et 1928[13]. C’est lui qui marque l’essai de la première victoire française contre l’Angleterre (3-0)[14].

Le centre Édouard Coulon est sélectionné en 1928 pour le match contre l’Écosse à Colombes[15]. Malgré ses deux nouveaux internationaux, Grenoble termine dernier de sa poule en 1928 et ne doit son maintien en première division qu'à une victoire en match de barrage contre Agen[16].

En 1929 et en 1930, le FCG se qualifie pour la deuxième phase du Championnat réservée aux 24 meilleurs mais échoue à atteindre les quarts de finale. Julien Saby quitte alors le club après 13 saisons en équipe première.

En 1931, le FC Grenoble fait partie des douze puis des quatorze clubs dissidents qui quittent la Fédération française de rugby à XV (FFR) pour créer leur propre organisation, l’Union française de rugby amateur (UFRA)[17], en raison des maux dont souffre le rugby français à cette époque, maux taxés de « championnite »[Note 2]. Il retourne dans le giron fédéral avec les autres en 1932.

Grenoble se remet difficilement de cet épisode. Devant faire face à des départs importants comme ceux du troisième ligne Paul Finet (qui deviendra le capitaine du Stade toulousain), de l’ouvreur Anderson ou encore du futur international Joseph Desclaux qui retourne à Perpignan, Grenoble doit puiser dans ses réserves et échoue 2 années consécutives à se qualifier. En 1933, Grenoble avec 5 victoires, 1 nul et 2 défaites manque pour 1 point la qualification pour la seconde phase du Championnat réservée aux 6 meilleurs clubs, battu à Toulon 3-0 lors du match décisif devant une affluence record[18].

En 1934, le FCG termine troisième de son groupe en Championnat et manque ainsi pour une place la qualification pour la seconde phase réservée aux 12 meilleurs clubs. Pour sa première participation au Challenge Yves du Manoir, Grenoble termine 6e sur les 22 clubs engagés. René Barnoud quitte alors le club pour Lyon XIII et deviendra international.

Cet épisode douloureux permettra cependant l’éclosion de bons joueurs régionaux comme l’arrière Henri Masse, déjà présent au club ou l’ailier Pierre Milliand qui arrive d'Albertville. Ils seront les 5e et 6e internationaux du club[19]. Grenoble se qualifie ensuite lors de toutes les éditions suivantes.

En 1935, le FCG malgré un début de saison difficile se qualifie pour les barrages d'accès aux huitièmes de finale du Championnat où il est éliminé par le futur champion de France, Biarritz 6-3 après prolongations après avoir longtemps mené au score[20].

En 1936, il réalise une saison beaucoup plus aboutie, victorieux notamment sur le terrain du Racing CF 26-3. Mais l'ouvreur Nicolau se fracture la clavicule[21] et le FCG est défait à Tyrosse, perdant ainsi la première place de la poule. Le club doit disputer un barrage d'accès aux huitièmes de finale du Championnat et est battu par le Racing CF 12-5[20], pourtant largement dominé sur son terrain en début de saison. En Challenge, Grenoble termine 7e sur les 22 clubs engagés.

En 1937, le FCG dispute les quarts de finale du Championnat où il est éliminé par Perpignan 3-0 après un premier match nul 0-0[22].

L'année suivante, il dispute un match de barrage qualificatif pour les huitièmes de finale du Championnat contre le Stade bordelais. Les pronostics sont favorables aux Grenoblois mieux classés à l'issue des phases de poules mais la machine rouge et bleu se dérègle et le FCG est logiquement éliminé 5-3[23]. En Challenge, le FCG termine avec un bilan honorable de 5 victoires, 1 nul et 3 défaites mais ne peut pas disputer ses deux derniers matchs à cause d'un calendrier surchargé.

En 1939, Grenoble termine en tête de sa poule en Championnat mais est battu dès les huitièmes de finale par le Boucau 4-3[24]. Le deuxième ligne Marcel Chatain met alors fin à sa carrière de joueur après 15 saisons au service de l'équipe première.

À la reprise en 1943, le FCG dispute un nouveau quart de finale de Championnat contre Perpignan. Cette année là, après le score nul 0-0 dans un match qu'ils ont pourtant dominé[25], Grenoble, premier de la saison régulière[26] doit jouer une deuxième rencontre et est battu 6-3. La même année, Grenoble est battu en quart de finale de la coupe de France par la Section paloise 11-9[27].

Crise d'effectifs à la libération

L'année suivante en 1944, Sarrazin, Gschlaeder et Garcia menacés par le S.T.O, mutaient à Montélimar. Plusieurs autres joueurs prenaient le maquis. L'équipe première était ainsi privé de ses meilleurs éléments et échouait deux années de suite à se qualifier pour les phases finales du Championnat[28].

Le Docteur Gaston Valois, président du club et résistant de la première heure mourait héroïquement sous les coups de la gestapo le [29].

Demi-finaliste du championnat 1946

Le club dispute ensuite une demi-finale du Championnat contre Pau[30] en 1946. Les 4 saisons suivantes seront plus difficiles. En 1947, l'ailier Varo Cardesi commence un long bail de 12 saisons en équipe première et commence déjà à enchaîner les essais[31] mais Grenoble manque la qualification[32].

L'année suivante, le club recrute les Toulousains Pierre Gaussens et Henri Jolivet[33] pendant que le deuxième ligne Henri Mallen et le centre Marcel Finet disputent leur dernière saison au club après respectivement 12 et 20 années passées avec l'équipe première. Le FCG assure malgré tout difficilement son maintien en Championnat pour la deuxième année consécutive.

La saison 1949 est encore difficile, malgré l'arrivée d'un troisième toulousain, l'ouvreur Roger Baqué. Grenoble termine dernier de sa poule en Championnat[34] et doit disputer un barrage à quatre contre le CASG, Albi et Romans Péage. Malgré deux victoires en trois matchs, le FCG termine troisième au goal-average derrière Romans et Albi et descend pour la première fois de son histoire en deuxième division.

Champion de France Excellence 1951

Le stade des Iris à Villeurbanne où le FCG s'impose en finale contre La Voulte en 1951.

La situation est délicate. Après avoir manqué la remontée immédiate en 1950, le club recrute notamment pour la saison 1951 l'ancien talonneur international Marcel Jol qui avait mis un terme à sa carrière et le deuxième ligne international italien Sergio Lanfranchi[35] qui portera durant 15 ans les couleurs rouges et bleus. Le FCG remonte dans l'élite et obtient le titre de champion de France Excellence en battant en finale La Voulte sur le score de 9 à 0[36]. Après une victoire contre le Racing CF, vice-champion de France, Grenoble atteint cette même année les quarts de finale de la coupe de France, battu de peu par la Section paloise 11-8. Pierre Claret débute alors un bail de 12 saisons en équipe première.

Pour son retour en élite, Grenoble effectue une saison encourageante. Les Isérois, après avoir débuté le Championnat par cinq victoires consécutives[37] terminent 3e club français à l’issue des matchs de poules derrière Mont de Marsan et Lourdes avant d’être éliminé prématurément en playoffs par Perpignan.

En 1953, Grenoble manque de justesse la qualification pour les huitièmes de finale du Championnat, battu dans les dernières minutes lors du match décisif à Béziers[38]. En avril, Roger Baqué est sélectionné en équipe de France pour jouer contre l’Italie mais il refuse la sélection à cause de son mariage[39].

L’équipe réserve est également à l’honneur durant cette période puisque sacré 3 fois championne de France en 1950, 1952 et 1953.

Membre régulier de l'élite (1954-1968)

Le FCG se qualifie 15 fois consécutivement pour les phases finales du Championnat entre 1954 et 1968.

Champion de France 1954

Grenoble, champion de France, soulève le Bouclier de Brennus.
Le stade municipal de Toulouse où le FCG s'impose en finale contre l'US Cognac en 1954.

En 1954, l’équipe première alors entraînée par Raymond Bouvarel écrit la plus belle page de l’histoire du club. Le FC Grenoble remporte son premier Bouclier de Brennus[40] en écartant successivement le SC Mazamet en 16e de finale, le SU Agen en 8e, le CS Vienne, lors d'un âpre derby (3-0) en quart, puis l'US Romans Péage lors d'un autre duel serré des Alpes en demi (8-5). Puis Grenoble devient champion de France[41] après une courte victoire 5 à 3 sur l'US Cognac lors de la finale du au stadium de Toulouse[42]. Grenoble compte dans son effectif les quatre Italiens Innocent Bionda, Duilio Parolai, Sergio Lanfranchi et Varo Cardesi, l'Estonien Paul Rein, le Polonais Eugène Mogore et le Russe Michel Pliassoff[43]. Cette équipe est surnommée par les médias « la légion étrangère ». Cependant, son joueur emblématique est son demi de mêlée Jean Liénard, ancien treiziste revenu au bercail.

En fin de saison, André Morel est sélectionné en équipe de France contre l’Argentine et inscrit un essai pour sa première et unique sélection[44].

Le troisième-ligne aile international italien, Sergio Lanfranchi.

Équipe championne de France en 1954 :

1. René Martin 2. Innocent Bionda 3. René Duhau
4. Paul Rein 5. Duilio Parolai
6. Sergio Lanfranchi 8. Eugène Smogor 7. Henri Coquet
9. Jean Liénard 10. Roger Baqué
11. Michel Pliassoff 12. Guy Belletante 13. Georges Echevet 14. André Morel
15. Pierre Claret

La rentrée dans le rang

Le groupe est ensuite largement renouvelé avec notamment les départs de Henri Coquet, Roger Baqué, Michel Pliassof et Guy Belletante. Le secrétaire général Louis Péraldi démissionne de son poste et prévient que le titre de champion de France sera lourd à porter[45]. Georges Alberto fait ses premières apparitions en équipe première où il jouera 20 ans. Les Grenoblois sont éliminés deux années de suite en seizième de finale du Championnat en 1955 contre Lourdes[46] puis en 1956 contre le Racing CF[47].

Arrivée de Jean de Grégorio

En 1957 arrive Jean de Grégorio, un international junior venu de Romans Péage qui sera pendant 13 saisons le talonneur du FCG ainsi qu'André Laroche, un des meilleurs demi de mêlée français venu d'Agen[48]. Avec 6 victoires en 6 matchs dont une sur le terrain du Stade toulousain[49], le FCG termine en tête de sa poule et se qualifie pour les demi-finales du challenge Yves du Manoir mais est ensuite éliminé sur tapis vert à cause de la non-qualification de Jean de Grégorio[50]. En Championnat, le club est battu en huitième de finale par le Stade toulousain. Pourtant éliminés sur leur terrain par les Grenoblois en Challenge, les Toulousains se montrent bien plus mobiles devant et s'imposent 9-5[51] avec un certain Albert Ferrasse au sifflet qui dirige parfaitement les débats[52].

Grenoble atteint ensuite les quarts de finale du Championnat les deux années suivantes. En 1958, le FCG perd la première place de la poule en Championnat lors de la dernière journée battu à la dernière minute sur le terrain du Racing CF 6-5[53]. Il atteint ensuite les quarts de finale où il est battu par Mazamet[54]. En Challenge, le club termine deuxième de sa poule derrière le FC Lourdes, champion de France en titre mais seul le premier est qualifié pour les demi-finales.

En 1959, le club termine en tête de sa poule en Championnat puis atteint à nouveau les quarts de finale, battu par le Racing CF futur champion dans une rencontre où réduit à 13, il laissera les Parisiens revenir au score puis arracher la qualification en deuxième mi-temps[55]. Michel Greffe après avoir fait ses classes en juniors fait ses premières apparitions en équipe première et portera durant 11 saisons les couleurs rouges et bleus.

En 1960, le club endeuillé par le décès de l’ailier Charly But[56] en cours de saison termine à la deuxième place de sa poule mais perd dès les seizièmes de finale du Championnat contre Brive[57]. L’équipe réserve remporte quant à elle son quatrième titre de champion de France en disposant largement d’Agen 14-3 en finale.

En 1961, il est éliminé en huitième de finale du Championnat par le Stade montois 10-6 malgré une écrasante domination[58]. En Challenge, après avoir terminé en tête de son groupe, il est éliminé en quart de finale par Béziers, le futur champion de France 9-3 alors qu’il a nettement dominé devant grâce à ses internationaux Gérard Bouguyon et Jean de Grégorio[59]. L'ouvreur Christian Boujet dispute ses premiers matchs en équipe première où il passera 15 années.

En 1962, Le FCG perd la première place de la poule à l'avant-dernière journée au profit de Graulhet[60] et Brive éliminera Grenoble en seizième de finale du Championnat[61] comme deux ans plus tôt. En Challenge, Grenoble retrouvera Lourdes en quart de finale. Encore en tête à l’entame des arrêts de jeu, Grenoble se voit rejoindre par les Pyrénéens par un essai transformé qui ramena Lourdes à 14-14 et ces derniers seront logiquement qualifiés pour avoir marqué 4 essais contre seulement 2 aux Alpins[62].

Demi-finaliste du championnat 1963

Sous la houlette de Jean Liénard, devenu entraîneur d’une équipe rajeunie qui compte 3 futurs internationaux Michel Greffe, Christian Boujet et aussi Claude Chenevay qui portera 17 ans les couleurs du FCG, Grenoble joue en 1963 une nouvelle demi-finale de Championnat qu’il perd contre l'US Dax[63], après avoir terminé en tête de sa poule et battu notamment Béziers au tour précédent 9-3 avec 3 essais à 0[64].

Vice-champion d’Europe 1963

Il atteint également la finale de la coupe d'Europe des clubs champions FIRA après avoir battu Hanovre en demi-finale[65] la même année[66].

L’année suivante, si le club est éliminé dès les seizièmes de finale du Championnat par Narbonne 11-3[67], il dispute en Challenge son troisième quart de finale en 4 ans. Après les blessures du centre Gilbert Thomas à la 38e et celle de Christian Boujet à la 70e minute, Grenoble doit terminer le match à 13 et est battu 6-5 à la 84e minute par Dax sur un essai de Raymond Albaladejo[68].

Jean Liénard quitte le club en 1965 alors que Grenoble, vainqueur d’Auch 12-3 en seizième de finale du Championnat se voit disqualifié par la FFR pour avoir utilisé Jean-Claude Duffau, un joueur issue du rugby à 13[69]. Le Challenge est marqué par un match très violent à Toulon où le match est arrêté à 10 minutes du terme. Pire, le jeune pilier toulonnais Charles Finale blessé après une mêlée écrasée décédera une semaine plus tard sans avoir repris connaissance. Grenoble et Toulon sont exclus de la compétition[70].

Défaite du FC Grenoble sur le terrain du TOEC 3-0 pour le compte de la saison 1965-66.

Grenoble connaît ensuite 2 saisons difficiles, battu en seizièmes de finale du Championnat par Mont de Marsan 26-16 en 1966 pour la dernière saison du centre Guy Moussempès qui quitte le club après 12 saisons au service de l'équipe première[71] et par Narbonne 21-10 en 1967[72].

En 1968, le FCG dispute un autre quart de finale du Championnat contre Toulon, perdu 18-3. Grenoble avait auparavant éliminé Vichy 11-6 en seizième et Graulhet 14-3 en huitième de finale avec à chaque fois un essai de plus de cinquante mètres de son ouvreur Christian Boujet[73] qui sera ainsi sélectionné pour un test match le contre l'équipe de Nouvelle-Zélande avec son partenaire de club Michel Greffe[74].

Grenoble dispute la même année un nouveau quart de finale de Challenge contre Lourdes. Malgré l'écrasante domination grenobloise en touche et en mêlée[75], Lourdes après une première mi-temps difficile prit nettement l'ascendant après la blessure de l'ailier grenoblois Gilbert Laurent et remporta la partie 11-6[76].

Finaliste du challenge Yves du Manoir 1969

Épuisés par une tournée marathon disputée avec l'équipe de France, Christian Boujet, Michel Greffe et Claude Chenevay mirent plusieurs semaines à retrouver leur niveau[77] et Grenoble manqua la qualification en Championnat pour la première fois depuis 1953. Ils furent toutefois sélectionnés tous les trois lors du test contre l'Afrique du Sud à Bordeaux, faisant de Grenoble le club le mieux représenté[74].

Mais le FCG avait eu la bonne idée de ne pas lâcher le Challenge, se qualifiant lors du dernier match de poule à Lesdiguières 6-3 au détriment de Toulon grâce à un essai de l’ailier Paul Cazenove à 3 minutes de la fin[78]. Sur leur lancée, les partenaires de Rinaldi sortirent Tarbes 22-8 en quart de finale au terme d’une belle prestation avec 4 essais de trois-quarts. Puis, après une victoire contre Brive 6-3 en demi-finale, le club dispute la finale du challenge Yves du Manoir qu’il perd à nouveau contre l’US Dax 24-12. Il n’y eut pas le moindre suspense à Colombes. Logiquement favori, Dax domina aisément une rencontre à sens unique marquant 6 essais dont 4 par des trois-quarts[79].

Demi-finaliste du championnat 1970

Malgré le départ de Michel Greffe pour Bourg en Bresse et l’arrêt de Jean de Grégorio, le FCG dispute une nouvelle demi-finale de Championnat qu’il perd contre l'AS Montferrand 11-3[80] après avoir éliminé le Stade toulousain de Pierre Villepreux en quart de finale[81]. Victorieux sur les terrains du FC Lourdes 22-3 et de la Section paloise 19-3[82] , le FCG se qualifie également en Challenge. Après avoir éliminé le futur champion de France La Voulte en quart, le club est éliminé par Toulon 9-3 en demi-finale après un match équilibré où les Grenoblois ont loupé beaucoup de coups de pieds au but[83].

Les trois saisons suivantes sont plus difficiles, le FCG devant faire face à la concurrence du Grenoble olympique XIII, le club de rugby à XIII de la ville, promu dans l’élite[84]. C'est l'époque où le rugby à XIII attire du monde à Grenoble avec notamment plusieurs matchs disputés par l'équipe de France en 1958, 1959, 1972 et 1974 dans la capitale des Alpes[85],[86],[87]. Devant faire face à des baisses de subventions, le club perd progressivement ses meilleurs éléments. En 1971, le FCG après avoir commencé le Championnat par cinq victoires en cinq matches dont trois à l'extérieur[88] termine finalement deuxième de sa poule derrière Tarbes puis est éliminé à la surprise générale dès les seizièmes de finale par l'US Montauban 14-3[89].

En 1972, le club débute bien sa saison s'imposant notamment à Bègles 38-7 en Challenge[90]. Retenu avec ses coéquipiers grenoblois Claude Chenevay et Rico Rinaldi pour jouer avec la sélection française contre l'Australie, Robert Crébier se blesse et termine sa saison dès novembre[91]. Il quitte le club en fin de saison comme le deuxième ligne et futur international Alain Guilbert. Le FCG est éliminé en seizième de finale du Championnat par Agen 10-9[92].

En 1973, le FCG termine deuxième de sa poule en Championnat mais est éliminé pour la troisième saison consécutive dès les seizièmes de finale, par Graulhet 13-6 cette fois-ci[93]. En Challenge, le FCG n'est pas invité cette saison là pour avoir fait signer le demi de mêlée de Tarbes Christian Martinez sans l'accord du Président bigourdan[94]. En fin de saison, l'arrière de France B Georges Genevois, un des quatre candidats à la succession de Pierre Villepreux en équipe de France[95] quitte le club pour le RC Toulon.

Déclin et reconstruction (1973-1979)

Après une saison compliquée où il se sauve de justesse via une poule de maintien en 1974, l’arrêt des joueurs emblématiques tels que Georges Alberto ou encore l’ancien ouvreur international Christian Boujet ainsi que le départ de Rico Rinaldi pour l'US Romans Péage après 10 saisons en équipe première précipitent le déclin du club au point de voir Grenoble plonger en groupe B entre 1976 et 1979 alors que l’élite a été ramenée de 64 à 40 clubs. Le « sorcier » Jean Liénard monte alors peu à peu une équipe faite d'hommes aimant le club. Pendant ce temps, une bonne génération conduite par Willy Pepelnjak va accumuler les honneurs dans les catégories de jeunes avec 3 titres de champion de France Minimes et 2 titres de champion de France Cadet en 4 ans.

Retour gagnant (1979-1999)

Pour son retour dans l’élite en 1979, Grenoble élimine Perpignan en seizième de finale du Championnat avant de céder face aux Tarnais de Graulhet en huitième de finale 16-10, les mégissiers du futur ouvreur international Guy Laporte récitant à la perfection leur rugby[96].

L’année suivante en 1980, l’équipe termine le Championnat invaincu à domicile mais est éliminé logiquement dès les seizièmes de finale par Montferrand 10-3 dans une rencontre où le FCG a passé son temps à défendre[97]. L’équipe réserve remporte un cinquième titre de champion de France devant Biarritz 6-3.

La reconstruction porte ses fruits, et à partir de 1981 s'annonce une belle période sous l’impulsion de ses internationaux Alain Lorieux et Patrick Mesny mais aussi de Jean-Marc Romand qui jouera 12 saisons comme pilier en équipe première du FCG. Cette année-là, les Isérois terminent premier club français à l’issue des matchs de poules en Championnat mais perdent dès les seizièmes de finale contre Aurillac. Alors que les Grenoblois mènent 6-3, l'arrière Jacques Brunel, sur une chandelle des Aurillacois est trompé par le rebond et les joueurs du Cantal remportent finalement le match[98].

La même année, les juniors reichel, vainqueur de Béziers 41-13 en finale sont champion de France avec des joueurs tels que Willy Pepelnjak, Éric Ferruit, Philippe Meunier ou encore Alain Gély qui feront toute leur carrière au club et constitueront la base de l’équipe qui remportera le challenge Yves du Manoir en 1987.

Demi-finaliste du championnat 1982

La saison 1982 est prolifique pour le rugby grenoblois. Le , une sélection alpine avec 6 joueurs du FC Grenoble affronte l'équipe de Nouvelle-Zélande lors de leur tournée en Europe. Au stade Charles-Berty de Grenoble, les All blacks essuieront la seule défaite (16-18) de toute leur tournée européenne avec tous les points de la sélection des Alpes marqués par l'ouvreur du FC Grenoble, Pierre Pommier[99].

En Championnat, Grenoble termine encore en tête de sa poule et dispute une nouvelle demi-finale. Après avoir éliminé La Voulte des frères Cambérabéro et Lourdes, des internationaux Pierre Berbizier, Manuel Carpentier, Alain Caussade et Michel Crémaschi, vainqueur du champion de France biterrois au tour précédent, il cède devant Bayonne en demi-finale. Le superbe jeu d’attaque des Bayonnais aura raison de la vaillance d’un pack alpin fatigué[100] : 14-3 à la mi-temps, 20-3 score final. Toutefois, l’absence préjudiciable de Freddy Pepelnjak, grand pourvoyeur de ballons fut un écueil insurmontable pour un collectif qui dut reconsidérer tout son système de jeu. Loin d’un hiver rayonnant, c’est sur une jambe que le FCG boucla sa saison[101].

En Challenge, Grenoble est l'équipe qui marque le plus d'essais parmi les 28 participants avec 32 réalisations[102]. Le club termine en tête de sa poule devant Toulon mais, privé de Patrick Mesny retenu pour jouer contre l’Irlande[103] dans le cadre du Tournoi mais aussi de Jean-Marc Romand, sélectionné en France A et de Alain Gély sélectionné chez les juniors ainsi que des blessés Alain Lorieux et Freddy Pepelnjak, Grenoble est éliminé prématurément dès les huitièmes de finale par Pau 17-9[104].

En 1983, les Alpins, renforcés par le troisième ligne de Villeurbanne Christophe Monteil qui jouera 12 ans en équipe première terminent en tête de leur poule pour la troisième année consécutive en Championnat mais sont éliminés prématurément par le FC Lourdes dès les huitièmes de finale aller-retour[105].

En 1984, le club est renforcé par le demi de mêlée de Bourg en Bresse Dominique Mazille qui jouera pendant 10 ans derrière la mêlée du FCG puis par Robbie Deans qui rejoint le groupe à la suite d'une tournée de l'équipe de Nouvelle-Zélande en Grande-Bretagne. Le club échoue en quart de finale du Championnat contre Montferrand[106] après avoir terminé 2e de sa poule derrière Graulhet et éliminé Toulon en huitièmes de finale aller-retour. En fin de saison, le centre Gilles Feutrier quitte le club après 10 saisons au service de l'équipe première.

La saison 1985 commence tragiquement pour le club. Alors qu’il avait disputé la veille un match avec les espoirs français réunis à Soustons, l’ailier de France B Pascal Belin décède dans la voiture qui le ramène à Grenoble, endormi à côté du conducteur[107]. L’aventure se termine en huitièmes de finale du Championnat, où le club est éliminé par Agen[108] en matchs aller-retour et en demi-finale de la coupe de France où le club est battu par Narbonne. Le jeune Frédéric Vélo arrive au club et jouera 14 ans en équipe première.

Finaliste du challenge Yves du Manoir 1986

En 1986, le club est de nouveaux éliminé en huitièmes de finale aller-retour du Championnat, défait pour un point par le Biarritz olympique de Serge Blanco (victoire 9-0 au stade Lesdiguières et défaite 19-9 au Parc des sports d'Aguiléra)[109].

Il atteint comme la saison précédente les demi-finales de la coupe de France, abandonnant à Béziers 20-15 un succès qui lui tendait les bras, à l’image de la bévue conjuguée de Regis Tabarini et de Gilles Claret qui se mélangent les souliers au moment de dégager le ballon dans l’en-but[110]. Le club dispute aussi la même année la finale du Challenge contre l'AS montferrandaise[111] après avoir terminé en tête de son groupe et éliminé notamment le Stade toulousain, champion de France en demi-finale 31-17[112]. L'ailier Thierry Perrin, vainqueur de la Nouvelle-Zélande 4 ans plus tôt avec la sélection des Alpes met un terme à sa carrière de joueur après 11 saisons passées en équipe première.

Vainqueur du challenge Yves du Manoir 1987

Grenoble, vainqueur du challenge Yves du Manoir.
Le parc des sports et de l'amitié à Narbonne où le FCG s'impose en finale contre le SU Agen en 1987.

L’année suivante, le FCG renforcé par le deuxième ligne de Chambéry Hervé Chaffardon qui jouera 9 ans dans le pack du club et par le troisième ligne Gilbert Brunat remporte enfin la compétition contre le SU Agen sur le score de 26 à 7 grâce à 4 essais de trois-quarts[113]. C’est le deuxième trophée majeur pour le club, les entraîneurs Jean Liénard et Jean de la Vaissière ainsi que le capitaine Willy Pepelnjak[114] rapportent enfin ce trophée aux Grenoblois[115],[116].

Équipe victorieuse du challenge Yves du Manoir en 1987 :

1. Bernard Vacchino 2. Éric Ferruit 3. Jean-Marc Romand
4. Willy Pepelnjak 5. Hervé Chaffardon
6. Gilbert Brunat 8. Stéphane Géraci 7. Christophe Monteil
9. Dominique Mazille 10. Pierre Mathias
11. Philippe Meunier puis Thierry Picard 12. Alain Gély 13. Patrick Mesny 14. Richard Zago
15. Gilles Claret

Pierre Mathias redoutable buteur est le grand artisan de la victoire en challenge Yves du Manoir.

En 1988, le club, après avoir terminé en tête de sa poule échoue en demi-finale du Challenge contre Dax 13-9 dans un match où privé de la moitié de son pack, il est nettement dominé par les Landais devant[117]. En Championnat, il ne dépasse pas les huitièmes de finale aller-retour éliminé par le SU Agen, futur champion de France pour un point sur l’ensemble des 2 matchs (victoire 6-3 au stade Lesdiguières et défaite 14-10 au stade Armandie)[118]. Freddy Pepelnjak met un terme à sa carrière de joueur après 12 ans passés dans le pack du FCG. Au début de l'été 1988, le FCG se dote d'un centre de formation, une première alors en France[119].

Les bons résultats s’enchaînent ensuite en Championnat. Malgré le décès de Pierre Mathias, victime d’un accident de la route en début de saison[120], Grenoble termine à nouveau premier club français à l’issue des matchs de poules en 1989 avec 20 victoires en 22 rencontres de Championnat dont une 42-12 et 6 essais à 0 sur le terrain du Racing CF. Grenoble poursuit son festival offensif en s'imposant ensuite 36-3 sur le terrain de Graulhet en huitième de finale aller avant de confirmer sa victoire au match retour 15-9. Mais le FCG échouera dès les quarts de finale contre Narbonne 24-13 pour le dernier match de l'international Patrick Mesny qui aura disputé 14 saisons en équipe première sous les couleurs du FCG. À aucun moment, le jeu collectif qui avait jusque là fait la force des Alpins ne se sera mis en place[121]. Cette saison là, Frédéric Vélo termine meilleur réalisateur du Championnat et Dominique Mazille est appelé en équipe de France en tant que remplaçant pour les deux test de l'automne contre l'Argentine[122].

Finaliste du challenge Yves du Manoir 1990

Fin , une sélection alpine avec 8 joueurs du FC Grenoble dans le XV de départ réussi l’exploit de battre l’Australie, futur championne du monde à Grenoble. Deux pénalités et un drop du Grenoblois Frédéric Vélo suffiront à mettre en échec les joueurs de Nick Farr-Jones et Michael Lynagh 9-7[110].

La saison 1989-1990 voit Grenoble disputer une autre finale de Challenge alors que Michel Ringeval, l'ancien entraîneur du « monstre à seize pattes »[123] montferrandais arrive aux commandes de l’équipe en provenance de l'US Bressane en remplacement de Jean Liénard. Après avoir éliminé Toulon 24-9 en quart et Agen 16-10 en demi-finale, Grenoble est battu 24-19 en finale par le RC Narbonne, son éternel rival, l'ouvreur audois Jean-Marc Lescure inscrivant 20 points au pied[124]. Le club, après avoir débuté le Championnat par quatorze victoires consécutives (huit en phase de brassage puis six en phase de qualification)[125] dispute un quart de finale au goût amère perdu contre le futur champion le Racing CF sur un essai refusé à tort à l’ailier international Stéphane Weller[126],[127].

Cette même année, Frédéric Vélo est appelé en équipe de France et est sur le banc des remplaçants pour le match contre l'équipe d'Irlande comptant pour le Tournoi des Cinq Nations mais il n'entre pas en jeu[128]. Il connaît par la suite une autre sélection deux ans plus tard pour un match en Écosse mais n'entre toujours pas en jeu[129].

En 1991, Grenoble, meilleur 4e croit tenir in extremis sa qualification pour les huitièmes de finale du Championnat mais la fédération dans un règlement ambigu fait jouer la règle des punis et le club est éliminé au profit de Perpignan malgré un meilleur goal-average à cause de la double expulsion de Gilbert Brunat contre Toulon[130]. En Challenge, avec un bilan de 3 victoires pour 3 défaites, le club ne voit pas les phases finales après 7 qualifications consécutives.

Demi-finaliste du championnat 1992

Rénové en 1991, le stade Lesdiguières accueille un match de la Coupe du monde entre l'équipe de France et l'équipe des Fidji devant 18 548 spectateurs[131].

En 1992, Le FCG échoue dans la course au Brennus en demi-finale 13 à 9 face au Biarritz olympique de Serge Blanco à Bordeaux[132] après avoir éliminé le Racing CF en huitième de finale 27-12 et l’US Dax en quart de finale 22-21 grâce à 2 essais de Willy Pepelnjak et de Dominique Mazille. Frédéric Vélo termine meilleur réalisateur du championnat avec 255 points[133].

En Challenge, Grenoble termine en tête de sa poule s'imposant notamment 20-6 sur le terrain de Toulon, le futur champion de France invaincu à domicile depuis plus de 6 ans[134] mais est éliminé dès les quarts de finale par Agen 15-12[135]. Les juniors Reichel sont eux champion de France.

Privé du titre de champion de France 1993

Grenoble, privé du titre de champion de France sur une erreur d’arbitrage[136]
Le parc des Princes à Paris où le FCG se voit privé du titre de champion en 1993.

L'arrivée de Jacques Fouroux aux commandes de l'équipe pour la saison 1992-1993 associé à Michel Ringeval marque la fin d'une ère et le début de celle dite des Mammouths de Grenoble[137]. Ce surnom est né après le quart de finale 1992 gagné par Grenoble contre l'US Dax 22 à 21. l'entraîneur dacquois René Bénésis avait alors eu cette expression pour qualifier le pack de Grenoble : « de véritables Mammouths »[138]. Avec un pack puissant qui dépasse les 900 kg (d'où l'origine du surnom Les Mammouths), Fouroux applique ses méthodes qu'il utilisait en équipe de France auparavant[139]. Il s'appuie sur des joueurs physiques[140] déjà présents au club : Philippe Tapié, Éric Ferruit, Franck Capdeville, le futur international Olivier Brouzet, Hervé Chaffardon et Džoni Mandić, puis recrute Gregory Kacala ainsi que les futurs internationaux Fabrice Landreau et Olivier Merle qui sont parfaitement inconnus du grand public à l'époque[141].

Cette année là, Cyril Savy est le premier joueur à utiliser un tee en France[142]. Il avait remarqué sur les autoroutes les plots qui balisaient les travaux. Il pensa qu'avec un peu de découpage, leur forme conique pouvait parfaitement convenir pour allonger son coup de pied. L’arrière grenoblois possédait un des plus longs coups de pieds du Championnat. Il confectionna alors une ébauche de tee et s'entraîna avec pendant les phases finales.

Les Mammouths de Grenoble étaient d’après Olivier Merle l’un des plus gros paquets d’avants du monde[143].

Le FC Grenoble tutoie les sommets et après avoir écarté le Stade toulousain en quart-de-finale (19-17)[144],[145], Grenoble élimine le SU Agen en demi-finale (21-15) grâce à Savy qui arrache une prolongation après avoir réussi un but de 60 mètres et gagne sa place en finale du Championnat face au Castres olympique au parc des Princes à Paris[146].

En finale, Grenoble s'incline dans des conditions rocambolesques[147] (14-11)[148]. En effet, un essai d'Olivier Brouzet est refusé aux Grenoblois en début de match[126], et après avoir inscrit un essai par Frédéric Vélo, qui terminera meilleur marqueur du Championnat, les Grenoblois dominateurs[149] ne comptent seulement que deux points d'avance à la 62e minute quand le capitaine gersois du CO Francis Rui tape une chandelle, le Grenoblois Franck Hueber attrape le ballon de volée et aplatit dans son en-but[150], puis dans son mouvement relâche le ballon. Ce n'est qu'alors que le deuxième ligne néo-zélandais champion du monde 1987 du CO Gary Whetton aplatit à son tour mais l’arbitre, Daniel Salles, accorde l'essai[151] sans consulter son arbitre de touche[152]. Une photo qui fera la une du quotidien sportif L'Équipe intitulé « Il n'y avait pas essai ! »[153] prouvera que Franck Hueber avait bien aplati et que l'essai n'était donc pas valable[154]. Cette erreur d'arbitrage permet au Castres olympique de gagner la finale[155].

La finale est également marquée par un taux d'échec au pied particulièrement élevé de la part des trois buteurs grenoblois (Cyril Savy, Frédéric Vélo et Franck Hueber) et castrais (Laurent Labit) qui finira meilleur buteur et meilleur réalisateur du Championnat cette saison.

Jacques Fouroux en conflit avec la Fédération et qui se méfiait de l’arbitrage déjà avant le match[156] crie donc au complot[149]. Les Grenoblois sont alors très virulents à l'égard de l'arbitre Daniel Salles et surtout de la Fédération française de rugby de Bernard Lapasset qui ne prônait pas alors le jeu pratiqué par les grenoblois[157]. Après la rencontre, à la question : « Comment avez-vous trouvé cette finale ? », Jacques Fouroux répond alors : « Salles. Très Salles ». « Mais c'est difficile pour Monsieur Salles, qui est d'Agen ne l'oublions pas et choisi par Ferrasse et Lapasset qui sont d'Agen et ne sont pas mes amis comme on le sait »[149]. Par la suite, le FC Grenoble ne dépose pas réclamation au sujet de l'arbitrage auprès de la Fédération française de rugby[158]. Jacques Fouroux déclare alors : « Nous sommes champions de France du fair-play »[159]. L'arbitre reconnaît treize ans plus tard qu'il a commis une erreur d'arbitrage ce jour-là, privant ainsi les Grenoblois du titre[160],[161] et avoir été influencé par les Agenais qui se plaignaient du jeu des Isérois[162].

Gregory Kacala l'une des révélations des Mammouths de Grenoble

Équipe privé du titre de champion de France en 1993 :

1. Philippe Tapié 2. Éric Ferruit 3. Franck Capdeville
4. Olivier Merle 5. Olivier Brouzet
6. Gregory Kacala 8. Džoni Mandić 7. Hervé Chaffardon
9. Dominique Mazille puis Franck Hueber 10. Patrick Goirand
11. Philippe Meunier 12. Frédéric Vélo 13. Willy Taofifénua 14. Brice Bardou
15. Cyril Savy

Le Challenge n'est pas la priorité du FCG qui n'utilise pas sa meilleure équipe[163] mais le club termine toutefois en tête de sa poule s'imposant notamment comme la saison passée à Toulon, le champion de France en titre. Grenoble s'incline ensuite en quart de finale devant le Castres olympique.

Le a lieu un match de gala entre les Barbarians français et le XV du Président pour le Centenaire du rugby à Grenoble[164].

Demi-finaliste du championnat 1994

Pour la saison suivante, François Nell et Thierry Devergie viennent renforcer le pack où Fouroux n’hésite pas à aligner quatre deuxièmes lignes avec Olivier Brouzet en numéro 8. Franck Corrihons, l'arrière de Biarritz arrive également au FCG où il jouera pendant 9 saisons avant de s'occuper de la formation grenobloise. Cette année-là, l'équipe de France s'impose en Écosse avec trois grenoblois sur la feuille de match, Olivier Brouzet et Olivier Merle, associés en deuxième ligne et Fabrice Landreau, remplaçant[165].

Grenoble va à nouveau éliminer le SU Agen de la course au Brennus sur le score de 15 à 11[166] en quart de finale. Grenoble va jouer en demi-finale contre l'AS Montferrand, l’équipe surprise de ces phases finales, qui a battu Toulon, en quart de finale (15-8). Pourtant favoris les mammouths grenoblois sont battus 22 à 15 à Nîmes, laissant échapper le match en seconde mi-temps[167]. Le club se qualifie pour la première coupe d’Europe de rugby mais cette édition sera finalement annulée[168].

Enfin l’année suivante, en 1995 pour la dernière saison de l'ère des Mammouths, c'est Francis Laruaz et Stéphane Geraci qui arrivent au club en remplacement de Nell et de Merle, Brouzet retrouvant ainsi son poste en deuxième ligne[169]. Le futur international Sylvain Marconnet fait ses premières apparitions sous le maillot grenoblois. Derrière, le club voit arriver le futur ailier international Laurent Leflamand mais il ne peut exercer ses talents cette saison car maintenu comme les autres internationaux en licence rouge par le président de la FFR Bernard Lapasset alors qu'il n'a pourtant jamais porté le maillot frappé du coq[170]. Le club, après avoir terminé en tête de sa poule en Championnat échoue en Top 16 à la suite du départ de Jacques Fouroux vers le rugby à XIII[171] en [172]. Les juniors Crabos sont champion de France.

En 1996, l'ancien international Didier Camberabero rejoint le club et forme alors la charnière avec son frère Gilles. Le FCG respectivement entraîné par le duo Jean Capdouze et Éric Ferruit[173] est éliminé en huitième de finale du Championnat par Dax sur le score de 28 à 14 alors qu'il avait terminé deuxième de sa poule derrière le Stade toulousain[174]. Malgré son élimination, Grenoble, 4e club français à l'issue des matchs de poules et meilleur battu des huitièmes de finale se qualifie pour la deuxième coupe d'Europe, nommé conférence européenne. Mais finalement, Bernard Lapasset fera jouer des matchs de barrages entre les clubs battus en huitièmes de finale et le club en pleine crise interne sera éliminé par Périgueux[175]. Cet échec entraînera le départ de la plupart des vedettes de l'équipe comme le capitaine Olivier Brouzet mais aussi de presque toute la ligne de trois-quarts Laurent Burg, Olivier Toulouze ainsi que les deux futurs internationaux David Dantiacq et Laurent Leflamand. L'entraîneur Éric Ferruit est remercié et son compère Jean Capdouze renonce à continuer l'aventure[176]. En Challenge, Grenoble atteint les quarts de finale où il est éliminé par Montferrand sur le score de 27 à 15[177].

Jean de la Vaissière est le nouvel entraîneur pour la saison 1997 qui voit Grenoble être éliminé en huitième de finale du Championnat pour la deuxième année consécutive par Agen après un match nul 27-27, en terminant le match à quatorze, tous les points de Grenoble étant inscrit par Claude Mignaçabal[178]. En fin de saison, Lionel Mallier rejoint Brive le champion d'Europe en titre tandis que Sylvain Marconnet choisi le Stade français. Les deux joueurs, issus du centre de formation du FCG connaîtront rapidement leurs premières sélections en équipe nationale. Après Olivier Brouzet, c'est le début d'un long exode pour la plupart des meilleurs éléments issus du club dont les futurs internationaux Vincent Clerc, Brian Liebenberg, Raphaël Lakafia, Paul Willemse, Xavier Mignot et Killian Geraci.

En 1998, Grenoble 9e seulement de sa poule de 10 n'est pas qualifié pour les phases finales du Championnat. Stéphane Geraci arrête sa carrière après 11 saisons en équipe première.

Demi-finaliste du championnat 1999

En 1999 le capitaine Willy Taofifénua et son frère Jean-Jacques[179] sont rejoints par leurs cousins Abraham Tolofua et Lyonel Vaïtanaki en provenance du RRC Nice. L'équipe est alors surnommée la Pacific Connection. Sous la houlette de l'entraîneur Michel Ringeval revenu au club[180], Grenoble déjoue alors les pronostics en battant l'US Colomiers en quart de finale du Championnat par 28 à 26[181] et dispute sa dixième demi-finale[182] de championnat de France, en s'appuyant sur un pack de « bulldozers »[183]. Le FCG s'incline alors à quatre minutes de la fin du match contre l'AS Montferrand sur le score de 26 à 17[184].

Après cette demi-finale au goût amère, le huit de devant du FCG est élu meilleure mêlée de France une belle reconnaissance pour le club[179].

Les années 2000 et 2010 : descente en Fédérale 1 puis remontée au plus haut niveau

Le recul s’amorce une première fois lors de la saison 1999-2000. Grenoble, renforcé notamment par les internationaux Diego Albanese qui vient de disputer la coupe du monde et Tony Stanger doit se contenter d'une 17e place en Championnat, tout en étant paradoxalement la seule équipe à battre en coupe d'Europe les Anglais des Northampton Saints[185], futurs vainqueurs de l’épreuve. Grenoble reste invaincu à domicile en Heineken Cup.

Descente en Pro D2

L'année suivante en 2000-2001, le passage de l'élite de 21 à 16 clubs lui est fatal, le club avec pourtant neuf victoires en vingt matches fait partie des six clubs relégués en deuxième division, conséquence d'une défaite en barrages contre la Section paloise 21 à 33 après prolongation à Béziers[186]. En coupe de la ligue, le FCG, vainqueur sur le terrain du Stade français se qualifie pour les quarts de finale où il est éliminé par la Section paloise. C'est sur cette relégation que Willy Taofifénua met un terme à sa carrière de joueur.

Remontée en Top 16

C'est un nouvel entraîneur venant du CA Périgueux, Jacques Delmas, qui vient relever le défi : ramener le FCG en première division. Le contrat est rempli au bout d'une seule saison, grâce à une deuxième place en championnat en 2002. Brian Liebenberg et Vincent Clerc seront les grandes révélations de cette saison et connaîtront l'équipe de France l'année suivante mais sous le maillot du Stade français pour le premier et du Stade toulousain pour le second.

Le club réintègre l'élite et constitue même l'une des surprises du top 16 en 2003 en se qualifiant pour les phases de playoffs après une victoire 14 à 17 au stade Marcel-Michelin face à Montferrand demi-finaliste du championnat de France la saison précédente[187].

L'année suivante le FC Grenoble se maintient difficilement parmi l'élite mais Jean-Victor Bertrand termine meilleur marqueur d'essais du championnat et le futur international Julien Puricelli fait ses premières apparitions sous le maillot grenoblois.

Bien que renforcé par le demi de mêlée international Sam Cordingley, le FCG est à nouveau relégué à l'issue de la saison 2004-2005 mais atteint la même année les quarts de finale du challenge européen.

Rétrogradation administrative en Fédérale 1

De plus, en raison de graves ennuis financiers avec un déficit de 3,64 millions d'euros[188], la Ligue nationale de rugby, sur avis du Conseil supérieur de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG), refuse son engagement en Pro D2 et le , rétrograde Grenoble en Fédérale 1 pour la saison 2005-2006. Le , la SASP, chargée du secteur professionnel du club, se déclare en cessation de paiement auprès du président du Tribunal de commerce de Grenoble[189].

Jacques Fouroux couronné de succès avec le club avait accepté de revenir en tant que directeur sportif et d'entraîner avec Gilles Cassagne pour replacer Grenoble au plus vite en élite avec un recrutement ambitieux mais avec la double rétrogradation du club se rétracte , tout comme Bernard Fakaté, Alani Maka, Mohamed Gouasmia, George Kutarashvili, Jérôme Filitoga-Taofifénua, Savelio Pome'e, Ahofa Maka, Sacha Marot et Iulian Dumitraș. De plus Sébastian Rondinelli, Sam Cordingley et Pierre-Alain Nègre-Gauthier déjà présents partiront également.

Finalement le club grenoblois qui repartira avec le duo d’entraîneurs Franck Corrihons et Jean-François Martin-Culet et la plupart de ses espoirs ne demeure qu'un an chez les amateurs, battant le RC Nîmes sur le score de 32 à 25[190] lors de la petite finale du Trophée Jean-Prat au stade Georges-Pompidou de Valence, un match décisif octroyant la 3e et dernière place qualificative en Pro D2. L'emblématique Jonathan Best fait ses premières apparitions en équipe première où il jouera 13 saisons, disputant 240 matchs[191].

Remontée en Pro D2

Le futur international Raphaël Lakafia fait ses premières apparitions sous le maillot grenoblois et le club suit alors une progression logique au cours des deux années suivantes en terminant respectivement aux 14e et 8e place en fin d'exercice 2007 et 2008.

La saison 2008-2009 est quant à elle décevante si l'on compare les objectifs légitimés par le budget du club et le potentiel réservoir de joueurs affichés (avec notamment le retour du demi de mêlée international Sam Cordingley) en début d'exercice par les dirigeants (atteindre les demi-finales de Pro D2) avec les résultats obtenus sur le terrain. Le FCG ne décroche en effet qu'une modeste 10e place à 25 points du dernier qualifié Oyonnax sans jamais parvenir à se maintenir dans le haut du tableau.

L'intersaison 2009 voit donc s'effectuer de nombreux changements au sein du club. On dénombre par exemple pas moins de onze arrivées dans l'effectif contre quinze départs. En outre, l'arrivée de Fabrice Landreau en provenance du Stade français dans le staff à l'intersaison s'inscrit dans un cycle de trois ans à l'issue duquel le club doit réintégrer l'élite.

Pour la première saison de Landreau en tant que manager, le XV alpin termine à la 6e place, à égalité de points avec la Section paloise qui se qualifie pour les playoffs à la faveur des points terrains acquis lors des confrontations entre les deux clubs. L'ancien capitaine Gwendal Ollivier n'est alors pas conservé après 10 saisons et 102 matchs au service de l'équipe première.

En 2010-2011, Grenoble échoue à deux points du titre et s'incline à domicile en demi-finale des barrages d'accession en Top 14 face à l'Union Bordeaux Bègles sur le score de 12 à 19[192].

Champion de France de Pro D2 2012

Stade des Alpes où évolue le FC Grenoble depuis 2012.

En 2011-2012, le FC Grenoble remporte le championnat de Pro D2 à trois journées de la fin[193], s'assurant ainsi sa place dans le Top 14 pour la saison 2012-2013. Le futur international Jonathan Pélissié est l'une des révélations de la saison.

C'est aussi la saison où l'équipe joue pour la première fois au stade des Alpes lors de deux affiches importantes, celle du derby contre Bourgoin-Jallieu le et celle contre La Rochelle au mois d'avril suivant[194].

Le retour en élite (2012-2017)

Grenoble réalise le meilleur début de saison pour un promu depuis l'instauration d'une poule unique dans l’élite[195]. Les Grenoblois restent classés à la sixième place jusqu'à la 18e journée[196] avant de laisser échapper la qualification une fois le maintien acquis. Le club réussit à battre notamment les deux finalistes de la saison précédente, le Stade toulousain[197] et le RC Toulon[198]. Le public répond présent toute la saison et un nouveau record d'affluence tombe pour la réception du RC Toulon au stade des Alpes le 20 avril 2013 avec 19 887 spectateurs[199]. En challenge européen, le FCG ne voit pas les phases finales malgré 5 victoires en 6 matches. L'équipe Reichel du FC Grenoble bat le Lyon OU en finale de la coupe Frantz-Reichel par 9 à 0 et devient championne de France 2013[200],[201].

Le FCG confirme la saison suivante avec une septième place à la fin de la phase aller à seulement trois points du deuxième en restant invaincu à domicile et en signant deux succès à Biarritz et au Racing[202]. Chris Farrell joue ses premiers matchs avec le club. La fin de cette phase aller est aussi marquée par l'annonce de l'entraîneur des arrières Franck Corrihons au club depuis vingt ans de quitter ses fonctions à la fin de la saison[203]. Le FCG termine l’année 2013 par une victoire à domicile contre le champion de France Castres[204], et commence l’année 2014 par une victoire à l’extérieur chez le champion d’Europe Toulon[205]. Mais la victoire acquise sur l'ASM Clermont, lors de la 19e journée, sera la dernière de la saison et avec un nul face à l'Aviron bayonnais, lors de la 25e journée, Grenoble terminera alors comme la saison précédente à la 11e place du classement. L'équipe Reichel de Grenoble remporte un quatrième titre de champion de France, le deuxième consécutif après celui de 2013 en s'imposant en finale contre le SC Albi sur le score de 18 à 16[206].

Pour la saison 2014-2015, Fabrice Landreau devient directeur général et sportif, Bernard Jackman est responsable du jeu général, Sylvain Bégon continue son travail avec les avants, Mike Prendergast prend la direction des trois-quarts et Philippe Doussy est chargé de s'occuper des skills[207]. Comme les deux saisons précédentes le FCG, renforcé notamment par l'arrière international Gio Aplon fait une très bonne phase aller, se classant après la 13e journée, cinquième du championnat. Dans cette première partie de Top 14, il s'impose notamment à Toulouse pour la première fois depuis 1957. Le futur international Paul Willemse commence à se faire un nom en Top 14. Hélas, la phase retour sera à l'image des deux dernières saisons, le FCG chute au classement, évitant de justesse la relégation lors de la dernière journée et terminant pour la troisième fois en trois ans à la 11e place du Top 14. Lors de cette saison, l'affluence moyenne au stade des Alpes fut de 15 043 spectateurs soit la cinquième meilleure affluence du Top 14 et la onzième affluence européenne[208]. Jonathan Wisniewski termine la saison meilleur réalisateur du championnat de France 2015.

La saison 2015-2016 se distingue des précédentes par le fait que le FCG joue à fond le championnat et le challenge européen. Au cours de l'aventure européenne, il se hissera jusqu'en demi-finale grâce à une victoire sur le Connacht Rugby, futur vainqueur du Pro12 au stade des Alpes, lors d'un match incroyablement riche en suspense et en spectacle. Le FCG perdra sa demi-finale à Londres, face aux Harlequins.

En championnat, le FCG subit beaucoup moins de pression pour le maintien que les années précédentes car ce dernier est acquis tôt dans la saison. Le club terminera 10e, soit sa meilleure place depuis son retour dans l'élite. Paradoxalement, il n'a jamais connu autant de défaites à domicile : sept. Thomas Jolmès qui n'a que 20 ans fait ses premières apparitions sous le maillot grenoblois en professionnel. Cette saison a vu le départ précipité de Sylvain Bégon, à la suite d'une série de mauvaises performances de l'équipe, notamment en mêlée. Le pilier droit Ali Oz issu de la formation Grenobloise joue ses premiers matchs professionnels avec le FCG. Xavier Mignot connaît sa première sélection le face à l'Argentine au Stade Monumental José Fierro à San Miguel de Tucumán.

Relégation en Pro D2 en 2017

Début , des rumeurs de problèmes financiers se répandent dans la presse concernant le FC Grenoble rugby. Plusieurs médias rapportent que le club aurait demandé à ses joueurs de baisser leur salaire, et que ces derniers auraient refusé. Il n'en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres, alors que le club vit un début de saison cauchemardesque (dernier du Top 14, trois défaites en quatre matches, dont une à domicile contre le Stade rochelais et une chez le promu, le Lyon OU). Le club ne tarde pas à réagir à ces rumeurs et publie le lendemain, 15 septembre 2016, un communiqué de presse. On apprend alors que le FC Grenoble a « un retard sur le prévisionnel budgétaire » de l'ordre d'un million d'euros. Le vendredi , une conférence de presse est donnée au stade Lesdiguières, par Eric Pilaud, l'un des vice-présidents du club. Ce dernier annonce que le « trou » d'un million d'euros est notamment dû aux mauvais chiffres de la billetterie, du non-renouvellement de l'abonnement pour plus de neuf cents personnes et à un retard sur le partenariat. Il est dû en partie aussi au prix élevé de location du stade des Alpes (le FC Grenoble est le club du Top 14 qui paie le plus cher son stade). Mais d'après M. Pilaud, le FC Grenoble n'est pas en dépôt de bilan ou en défaut de paiement. On apprend aussi que les joueurs ont accepté de baisser leur rémunération (ce qui infirme les rumeurs d'alors), de même que les membres du personnel sportif, administratif et commercial. Enfin, à la suite de cette conférence de presse, Eric Pilaud devient président du club à la place de Marc Chérèque, qui devient vice-président. Enfin, Michel Martinez, le deuxième vice-président du club, devient directeur général délégué. À la suite de l'affaire du viol accusant plusieurs joueurs du FCG, le président du club Eric Pilaud organise une conférence de presse le . Dans celle-ci, il annonce la mise à pied de l’entraîneur Bernard Jackman, pour créer un électrochoc auprès des joueurs et sauver la saison du club isérois[209]. La fin de saison sera assurée par l’entraîneur des avants Aaron Dundon et Mike Prendergast, entraîneur des trois-quarts[210].

Après la 21e journée le FCG est 13e au classement du top 14, à onze points du Stade français qui a un match de retard sur les Isérois. Malgré une première partie de saison plus que compliquée, Grenoble reste invaincu depuis le au stade des Alpes (quatre victoires et un nul). Il faut attendre le pour annoncer officiellement la descente du club isérois à la suite de sa défaite à domicile face à l'ASM (18 à 58)[211]. Le club grenoblois annonce le remaniement de son encadrement pour la saison suivante, cinq jours après la lourde défaite contre les Auvergnats. En fin de saison, Fabien Gengenbacher, l'arrière du FCG depuis 11 saisons annonce la fin de sa carrière.

Vainqueur de l'access Match et retour en Top 14 en 2018

Stephane Glas et Dewald Senekal sont les principaux entraîneurs pour la saison 2017-2018 en Pro D2. Dans son communiqué, le club affirme la construction d'un « projet solide » qui mènera au retour de Grenoble dans « l'élite haute du rugby français dans les meilleurs délais »[212]. Étienne Fourcade, Ali Oz, Gervais Cordin et le futur international Killian Géraci vont se révéler cette saison. Le FCG termine à la troisième place de la saison régulière, le club touche du doigt l'objectif de remontée en se qualifiant en finale de Pro D2, mais ne parvient pas à le réaliser contre l'équipe de Perpignan. Grenoble atteint finalement son objectif le grâce à sa victoire dans l'access match contre l'équipe de Top 14 d'Oyonnax, atomisée par sept essais alpins. En , Éric Pilaud devient président d’un nouveau conseil de surveillance, composé de 15 membres dont l'ancien président Patrick Goffi, tandis que Michel Martinez et Jean-Yves Fabre deviennent respectivement président et vice-président du FCG[213].

Les juniors Crabos sont champion de France pour la deuxième fois de leur histoire en battant le Castres olympique par 20 à 13[214] avec notamment les futurs internationaux des moins de 20 ans : Éli Églaine, Mathis Saragallet, Régis Montagne, Romain Fusier et Nathanaël Hulleu.

Relégation en Pro D2 en 2019

Lors de la saison 2018-2019, le FCG n'obtient que 5 victoires en 26 matchs et le club redescend immédiatement en Pro D2 après un match de barrage perdu sur le terrain du CA Brive Corrèze.

Ange Capuozzo, en 2022, avec le Stade toulousain.

La saison suivante, le FCG est troisième avant l’arrêt du championnat en raison de la pandémie de coronavirus COVID-19. Après 10 saisons au service de l'équipe première, Fabien Alexandre n'est pas conservé.

Pour la saison 2020-2021, le FCG se classe à la sixième place de la saison régulière et s’incline en barrage contre le Biarritz olympique au parc des sports d'Aguiléra. Ange Capuozzo, Adrien Seguret et Jérôme Rey vont se révéler cette saison.

La saison suivante, Ange Capuozzo obtient sa première sélection avec l'Italie le contre l'Écosse au Stade olympique de Rome où il se distingue notamment en marquant un doublé[215]. Une semaine plus tard, lors de sa deuxième sélection, il permet à son équipe de s'imposer au pays de Galles grâce à une relance de plus de 60 mètres et l'Italie obtient ainsi sa première victoire depuis 2015 dans le Tournoi des Six Nations[216]. La saison est toutefois manquée puisque le FCG qui a changé d'entraîneurs échoue à se qualifier malgré une victoire sur le terrain de l'Aviron bayonnais, futur champion de France.

Malgré de meilleures performances en fin de saison, le club termine en effet à la douzième place, sa plus mauvaise performance depuis la saison 2007. En fin de saison, FCG dit notamment au-revoir à Ange Capuozzo, recruté par le Stade toulousain, et Adrien Séguret, qui part pour le Castres olympique.

Si l'équipe première est en difficulté, la formation continue de performer. En effet, avec 5 joueurs sélectionnés, Grenoble est le club qui fournit le plus d’internationaux à l'équipe de France des moins de 18 ans[217], avec Marko Gazzotti, Barnabé Massa, Zaccharie Affane, Gabin Rocher et Karsen Talalua.

Pour la saison 2022-2023, le FCG accueille cinq nouvelles recrues : Erwan Dridi (Rugby club toulonnais)[218], Terrence Hepetema (London Irish)[219], Talalelei Gray (Stade français Paris)[220], Sam Nixon (Exeter)[221] et Vincent Vial (CS Vienne)[222].

Identité visuelle

Couleurs et maillots

Maillot historique du club aux couleurs rouge et bleu.

Mascotte

En 2011, le club s'est adjoint une mascotte dénommée Buky, un bouquetin stylisé.

Buky est utilisé comme support de produits dérivés (peluches...), et également de communication avec des comptes de réseaux sociaux (Instagram[223], Facebook[224]) à son image[225]. Il entre également dans la stratégie de sponsoring du club.

Palmarès

Palmarès du FC Grenoble[226],[227],[228],[229]
Compétitions nationales Compétitions internationales Équipes de jeunes
Championnat de France de première division
Championnat de France de deuxième division
Challenge Yves du Manoir
Coupe de France
Challenge Jean-Bouin
Challenge Pierre de Coubertin
  • Vainqueur (1) : 1921
Access match
  • Vainqueur (1) : 2018
  • Finaliste (1) : 2019
Coupe d'Europe des clubs champions FIRA
  • Vice-champion (1) : 1963
Challenge européen
  • Demi-finaliste (1) : 2016
Coupe Frantz-Reichel
Challenge Provinces Frantz-Reichel
Coupe René Crabos
Challenge Provinces Crabos
  • Vainqueur (1) : 1995
Championnat de France Cadets
  • Champion (3) : 1966 (UFOLEP), 1978 et 1979
  • Vice-champion (2) : 1993 (ALAMERCERY) et 1997(ALAMERCERY)
Challenge Gauderman
Championnat de France Minimes
Challenge Marcel-Michelin
Challenge Guy Belletante
Challenge Pierre Lacans Béziers
Autres Compétitions Autres Compétitions internationales Compétitions réserves et espoirs
Challenge du club complet
  • Vainqueur (1) : 1993
Legion Rugby Challenge[235]
  • Vainqueur (1) : 2014
Championnat de France des réserves
Championnat de France Espoirs
Challenge Provinces Seniors
  • Finaliste (1) : 1998

Historique des saisons

En championnat de France de première division

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Racing club de France 22 – 9 FC Grenoble Stade du Matin, Colombes env. 3 000
FC Grenoble 5 – 3 US Cognac Stadium municipal, Toulouse 34 230
Castres olympique 14 – 11 FC Grenoble Parc des Princes, Paris 49 061

En challenge Yves du Manoir

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
US Dax 24 – 12 FC Grenoble Stade olympique Yves-du-Manoir, Colombes 2 902
AS Montferrand 22 – 15 FC Grenoble Stadium, Brive-la-Gaillarde env. 10 400
FC Grenoble 26 – 7 SU Agen Parc des sports et de l'amitié, Narbonne env. 3 200
RC Narbonne 24 – 19 FC Grenoble Stade du Hameau, Pau env. 5 500

En challenge Jean-Bouin

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Castres olympique 18-18 FC Grenoble Stade Jean-Bouin, Paris 12 000
US Dax 43-41 FC Grenoble Stade Jean-Bouin, Paris 12 000

En barrage de maintien en première division

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Section paloise 33 – 21 (P)[237] FC Grenoble Stade de la Méditerranée, Béziers 12 000

La Section paloise 8e de la poule de dix affronte Grenoble 8e de la poule de onze.

En barrage d'accession au championnat de France

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
FC Grenoble 47 - 22[238] US Oyonnax Stade des Alpes, Grenoble 18 500
CA Brive 28- 22[239] FC Grenoble Stade Amédée-Domenech, Brive 12 200

En championnat de France de deuxième division

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
FC Grenoble 9 - 0 La Voulte sportif Stade des Iris, Villeurbanne
USA Perpignan 38 - 13 FC Grenoble Stade Ernest-Wallon, Toulouse 18 700[240]

En Legion Rugby Challenge

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
FC Grenoble 31 - 10 Harlequins Stade des Alpes, Grenoble 8 000[241]

En championnat de France de Nationale B

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
FC Grenoble 6 - 3 Castres olympique Sorgues
FC Grenoble 6-3 US Cognac Guéret
FC Grenoble 9-3 RC Vichy Stade Laurent Gerin, Vénissieux
FC Grenoble 14-3 SU Agen Stade du Diénat, Montluçon
CA Périgueux 12 - 3 FC Grenoble Stade Lafayette, Le Puy-en-Velay
SU Agen 54 - 6 FC Grenoble Stade de Saint-Ruf, Avignon
FC Grenoble 6 - 3 Biarritz olympique Parc des sports et de l'amitié, Narbonne

En coupe Frantz-Reichel

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
FC Grenoble 41 - 13 AS Béziers Stade des Verdeaux, Bédarrides
Stade toulousain 26-3 FC Grenoble Stade Maurice-Chevalier, Sorgues
Stade toulousain 31 - 3 FC Grenoble Stade Albert-Domec, Carcassonne 497
FC Grenoble 13-13 USA Perpignan
US Dax 17 - 7 FC Grenoble Stade Pierre Corbarieu, Toulouse
FC Grenoble 9 - 0 Lyon OU Stade Marcel-Guillermoz, Romans-sur-Isère
FC Grenoble 18 - 16 SC Albi Lunel 500

En coupe René Crabos

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Lombez Samatan club 18-0 FC Grenoble Parc des Sports de Sauclières, Béziers
FC Grenoble 29-12 AS Béziers Cavaillon
CA Brive 10-3 FC Grenoble Stade Albert-Buisson, Issoire
FC Grenoble 20-13 Castres olympique Stade de France, Saint-Denis 25 000

Rivalités

Grenoble partage une rivalité avec le RC Toulon dans un classique du championnat[242] et avec le Castres olympique depuis la finale polémique de 1993[243].

Personnalités

Capitaines

Jamie Cudmore est le premier capitaine étranger de l'histoire du FCG.
Les capitaines du Football club de Grenoble :
Nom Période
Dalban
Serres
Barronat
Armand Couturier[244]
Paul Lamouret
Edmond Besset
Ernest William
Auguste Germain
Paul Finet
Géo Martin
René Lasserre
Roger Baqué
Guy Belletante
Michel Greffe
Claude Chenevay
Jean-Pierre Gébus
Jean de la Vaissière
Georges Genevois
Patrick Mesny1982-1983
Freddy Pepelnjak1983-1985
Willy Pepelnjak[245]1985-1990
Dominique Mazille1990-1991
Willy Pepelnjak1991-1992
Hervé Chaffardon[246]1992-1995
Fabrice Landreau1995
Olivier Brouzet1995-1996
Gilles Camberabero1996
Willy Taofifénua[247]1997-2001
Julien Frier[248]2001-2004
Alexandre Chazalet[249]2004
Jamie Cudmore2005
Gwendal Ollivier[250]2005-2008
Sam Cordingley[251]2008-2010
Andrew Farley[252]2010-2014
Fabien Gengenbacher[253]2014-2016
Jonathan Wisniewski[254]2016-2017
Steven Setephano[255]2017-2019
Clément Ancely2019-2021
Steeve Blanc-Mappaz2021-

Internationaux que le club a fourni

Internationaux français

Vincent Clerc, l'un des symboles de la formation grenobloise

Internationaux étrangers

Joueurs emblématiques

1892-1945

1945-1980

1980-2000

Depuis 2000

Entraîneurs et managers

Gaston Valois entraîneur (1912-1913)
René Lasserre entraîneur (1923-1926)
Gilbert Brutus entraîneur (1938-1939)
Jacques Fouroux manager sous l'ère des Mammouths de Grenoble (1992-1994)
Fabrice Landreau joueur (1992-1997) et manager (2009-2016)
Saisons Entraîneur(s) Adjoint(s) Titre(s)
1911-1912Armand Couturier
1912-1913Gaston Valois
1913-1914André Charpin
1915-1918Armand CouturierVice-champion de France 1918
1918-1920Géo Martin
1920-1922Paul LamouretVainqueur du Challenge Pierre de Coubertin 1921
1922-1923André Fouchères
1923-1926René Lasserre
1926-1927Edmond Besset
1927-1929Paul Lamouret
1929-1930Edmond Besset
1930-1935Paul Finet
1935-1936Léopold Mailhan
1936-1938Albert Reynaud
1938-1939Gilbert Brutus
1939-1941Octave Reymond
1941-1942Georges Cazeneuve
1942-1945Marcel Finet
1945-1946Octave Reymond
1946-1949Julien Saby
1949-1950Marcel Finet
1950-1953Jacky MoureuVincent GrauleChampion de France Excellence 1951
1953-1955Raymond BouvarelAlbert Reynaud (adjoint)Champion de France 1954
1955-1956Pierre Gaussens
1956-1957Henri Coupon
1957-1960André Larroche
1960-1962Germain Riondet
1962-1965Jean LiénardVice-champion d'Europe 1963
1965-1966Georges Brun
1966-1968Germain Riondet
1968-1969Edmond RaccaFinaliste du Challenge Yves du Manoir 1969
1969-1972Jean Racca
1972-1974Pierre Conquet
1974-1975 Duilio Parolai
1976-1980Jean Liénard
1980-1985André Rimet (adjoint)
1985-1986André Rimet (adjoint)
1986-1988Jean de la Vaissière (adjoint)Finaliste du Challenge Yves du Manoir 1986 et Vainqueur du Challenge Yves du Manoir 1987
1988-1989
1989-1992Michel RingevalFinaliste du Challenge Yves du Manoir 1990
1992-1994Jacques Fouroux[257]Michel Ringeval (adjoint)Vice-champion de France 1993
1994-1995Michel Ringeval
1995-1996Jean CapdouzeÉric Ferruit (adjoint)
1996-1997Jean de la Vaissière
1997-1998Gilbert Doucet
1998-1998Dominique MazilleRoland Rouchier (adjoint)
1998-2000Michel RingevalYves Pinotti (adjoint)
2000-2001Didier Camberabero (adjoint)
2001-2002Jacques DelmasWilly Taofifénua (manager), Gilles Cassagne (arrières)Vice-champion de France de Pro D2 2002
2002-2004Willy Taofifénua (manager), Sylvain Bégon (avants), Pierre Trémouille (arrières)
2004-fév. 2005 Dean RichardsWilly Taofifénua (manager), Pierre Trémouille (arrières)
fév. 2005Willy Taofifénua (manager), Franck Corrihons (arrières)
mars 2005- 2005Willy Taofifénua (manager), Jean-Philippe Cariat[258] (arrières)
2005-2007Franck CorrihonsJean-François Martin-Culet (adjoint)
2007-2009Sylvain Bégon (adjoint)
2009-2011Fabrice LandreauSylvain Bégon (avants), Franck Corrihons (arrières)
2011-2013Sylvain Bégon (avants), Franck Corrihons (arrières), Bernard Jackman (défense)Champion de France de Pro D2 2012
2013-2014Sylvain Bégon (avants), Franck Corrihons (arrières), Bernard Jackman (défense), Mike Prendergast (skills), Claude Mignaçabal (buteurs)
2014- 03/12/2015 Bernard Jackman (jeu général), Sylvain Bégon (avants), Mike Prendergast (trois-quarts), Philippe Doussy (skills et buteurs)Vainqueur du Legion Rugby Challenge 2014
03/12/2015- 2016 Bernard Jackman (jeu général), Mike Prendergast (trois-quarts), Philippe Doussy (skills et buteurs)
2016-2017 Bernard Jackman Mike Prendergast (trois-quarts), Aaron Dundon (avants), Philippe Doussy (skills et buteurs)
2017-2018Stéphane Glas (arrières)
Dewald Senekal (avants)
Cyril Villain (défense), Jérôme Vernay (skills)Vice-champion de France de Pro D2 2018 et Vainqueur de l'Access Match 2018
2018-2019Cyril Villain (défense), Jérôme Vernay (skills), Jean-Noël Perrin (mêlée)[259]Finaliste de l'Access Match 2019
2019-2020Stéphane GlasSylvain Bégon (avants), Cyril Villain (défense), Jérôme Vernay (skills), Jean-Noël Perrin (mêlée), Fabien Gengenbacher (jeu au pied)
2020-2021Sylvain Bégon (avants), Cyril Villain (défense), Jérôme Vernay (skills), Jean-Noël Perrin (mêlée)
2021-Fabien GengenbacherNicolas Nadau (arrières), Arnaud Héguy (avants), Jean-Noël Perrin (mêlée), Lionel Ringeval (touche), Lionel Enzelmoz (trois-quart)

Présidents

  • Jean Coin 1911-1920
  • Louis Dalban 1920-1922
  • André Truchetet 1922-1926
  • Georges Perrin 1926-1927
  • Jean Perrin 1927-1929
  • Désiré Genevois 1929-1931
  • André Truchetet 1931-1942
  • Gaston Valois 1942-1944
  • Maurice Dumolard 1944-1950
  • Hector Pinel 1950-1953
  • Charles Gros 1953-1954
  • Jean-Maurice Dard 1954-1955
  • Maurice Vidil 1955-1957
  • André Petit 1959-1960
  • André Grillet 1960-1961
  • Jules Reynaud 1961-1966
  • Louis Renard 1966-1973
  • Paul Rigot 1973-1974
  • Max Micoud 1974-1985
  • Claude Junien-Lavillauroy 1985-1990
  • Rico Rinaldi 1990-1997[260]
  • Patrick Goffi 1997-2001 (Président de la SAOS : Tanguy Perrin de Boislaville[261])
  • Alain Etiévent 2001-2005
  • Marc Chérèque 2005-2016
  • Éric Pilaud 2016-2018
  • Michel Martinez 2018-2019
  • Nicolas Cuynat 2019-

Effectif 2022-2023

Nom Poste Naissance Nationalité sportive Sélections Dernier club Arrivée au club
Irakli AptsiauriPilier Géorgie-Lelo Saracens2021
Eli EglainePilier France - 20 ansFormé au club2020
Luka GoginavaPilier Géorgie - 20 ansSoyaux Angoulême XV2021
Zack GauthierPilier France-Formé au club2020
Régis MontagnePilier France - 20 ansFormé au club2019
Sam NixonPilier Angleterre- Bristol Bears2022
Toma'akino TaufaPilier TongaAviron bayonnais2021
Vincent VialPilier SuisseCS Vienne2022
Zurab ZhvaniaPilier Géorgie Wasps2021
Enzo CamilleriTalonneur France-Formé au club2021
Yannis GimenezTalonneur France-Formé au club2021
Jean-Charles OrioliTalonneur France - 20 ansStade rochelais2020
Lilian RossiTalonneur France-Formé au club2018
Mathis SarragalletTalonneur France - 20 ansFormé au club2020
Levi DouglasDeuxième ligne Angleterre-RC Toulon2021
Tanginoa HalaifonuaDeuxième ligne TongaLyon OU2020
Thomas LainaultDeuxième ligne France-Rouen NR2021
José MadeiraDeuxième ligne Portugal CF Os Belenenses2020
Adrien VigneDeuxième ligne France-Stado Tarbes2021
Clément AncelyTroisième ligne aile France-RC Massy2018
Antonin BerruyerTroisième ligne aile France - 20 ansFormé au club2017
Steeve Blanc-MappazTroisième ligne aile France-RC Vannes2018
Victor GuillaumondTroisième ligne aile France-Formé au club2020
Thibaut MartelTroisième ligne aile France-Formé au club2019
Marnus SchoemanTroisième ligne aile Afrique du Sud - 20 ans Lions2021
Talalelei GrayTroisième ligne centre Australie à 7Stade français2022
Pio MuaruaTroisième ligne centre Fidji-Stade montois2021
Éric EscandeDemi de mêlée France - 20 ansRC Toulon2019
Felipe EzcurraDemi de mêlée Argentine Jaguares2021
Florian ZupanDemi de mêlée France-Formé au club2020
Romain BarthélémyDemi d'ouverture France - 20 ansAviron bayonnais2021
Thomas FortunelDemi d'ouverture France - 20 ansUS Montauban2021
Corentin GlénatDemi d'ouverture France-Formé au club2018
Bautista EzcurraCentre Argentine Rugby ATL2021
Romain FusierCentre France - 20 ansFormé au club2019
Terrence HepetemaCentre Nouvelle-Zélande- London Irish2022
Loris PrinCentre France-Stade dijonnais2022
Romain TrouilloudCentre France-Formé au club2020
Lucas DupontAilier France - 20 ansFormé au club
Montpellier HR
2015
Wilfried HulleuAilier France-Formé au club2021
Atu ManuAilier TongaStade français2021
Karim QadiriAilier FranceCS Beaune2020
Tom SpositoAilier France-Formé au club2021
Erwan DridiArrière France - 20 ansRC Vannes2022
Julien FarnouxArrière France - 20 ansUSA Perpignan2022
Hugo TrouilloudArrière France-Formé au club2022

Staff sportif 2022-2023

Nom Poste Nationalité sportive
Fabien GengenbacherDirecteur sportif France
Nicolas NadauEntraîneur arrières France
Arnaud HéguyEntraîneur avants France
Lionel RingevalAssistant touche France
Lionel EnzelmozAssistant trois-quart France
Steven SetephanoIntervenant skills Îles Cook
Danie de BeerIntervenant jeu au pied Afrique du Sud

Historique des sponsors maillot

  • -1990 : Genty
  • 1990-1992 : Rallye
  • 1992-1996 : Aucun sponsor
  • 1996-1997 : Allibert
  • 1997-1998 : E.Leclerc
  • 1998-1999 : Evolutif
  • 1999-2002 : Capgemini
  • 2002-2018 : Sogeti[262]
  • 2018-2021 : Work 2000
  • 2021-2022 : SPP (Sport Passion Promotion)
  • 2022- : Hardis Group

Équipementiers

Après avoir eu Adidas, French Flair, Gilbert, KooGa et Erreà, le FCG porte depuis la saison 2009-2010 des maillots signés par l'entreprise Kappa[263].

En 2007, pour la réception du RC Toulon, Erreà réédite un maillot vintage réplique de celui du challenge Yves du Manoir en 1987 pour célébrer les 20 ans du titre[264].

En 2011, pour la réception du Tarbes PR, Kappa réédite une réplique du tout premier maillot du FCG pour le centenaire du club[265].

En 2013, pour la réception du RC Toulon[266], Kappa réédite un maillot vintage réplique de celui de la finale polémique 1993 pour rendre hommage 20 ans après à la génération légendaire des Mammouths[267] privé du titre sur erreur d'arbitrage[268].

En 2022, pour la réception du Rouen NR, Kappa dévoile un maillot collector pour les 130 ans du rugby à Grenoble[269]. Celui porté par Ange Capuozzo sera vendu aux enchères pour la somme de 2000 [270].

Évolution du budget

Budget prévisionnel du FC Grenoble dans les années 2010
Saison 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 2017-2018 2018-2019
Budget 6,50 M€[271] 7,45 M€[271] 8,93 M€[272] 14,9 M€[273] 18,644 M€[274] 20,769 M€[275] 21,73 M€[276] 21,7 M€[277] 13,41 M€[278] 18 M€[279]
Budget prévisionnel du FC Grenoble dans les années 2020
Saison 2019-2020 2020-2021 2021-2022 2022-2023
Budget 13,5 M€[280] 9,5 M€[281] 9,5 M€[282] 13,48 M€[283]

Centre de formation

Le premier centre de formation en France d'un club de rugby ouvre à Grenoble en 1988 sous la direction de l'ancien joueur Willy Pepelnjak. Il fait partie des premiers centres agréés à partir de 2002[284]. Christian Rizzi est le directeur du centre de formation depuis plus de 15 ans[285],[286]. Le centre de formation du FC Grenoble a terminé au premier rang du classement national établi par la Ligue nationale de rugby pour la saison 2016-2017[287].

Joueurs formés au club sacrés champions du monde des moins de 20 ans

Associations de supporters

  • Les Alpins
  • Les Mammouths[288]
  • Les Clarinautes
  • Mascotte : Buky[289]

Notes et références

Notes

  1. Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
  2. championnite signifie : débauchage de joueurs, amateurisme, marrons, violence etc.
  3. Pendant la Première Guerre mondiale, le championnat n'est pas disputé et l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques créée une compétition de remplacement, la Coupe de l'Espérance, disputée essentiellement par de jeunes joueurs qui n'ont pas été appelés sous les drapeaux.

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Annexes

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Liens externes

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