Genté
Genté est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Genté | |||||
La mairie de Genté. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Cognac | ||||
Maire Mandat |
Carmen Bernard 2022-2026 |
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Code postal | 16130 | ||||
Code commune | 16151 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gentéens | ||||
Population municipale |
886 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 76 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 37′ 43″ nord, 0° 18′ 45″ ouest | ||||
Altitude | Min. 18 m Max. 101 m |
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Superficie | 11,59 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Cognac (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Charente-Champagne | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.gente.fr | ||||
Géographie
Localisation et accès
Genté est une commune située à l'ouest du département de la Charente, proche de la Charente-Maritime et 8 km au sud de Cognac.
Genté est aussi à 7 km à l'ouest de Segonzac, le chef-lieu de son canton, 11 km au nord d'Archiac, 13 km de Jarnac et 37 km à l'ouest d'Angoulême[2].
La commune est bordée à l'ouest par la D 731, route de Saint-Jean-d'Angély à Chalais entre Cognac et Archiac, et à l'est par la D 24, route de Cognac à Segonzac. La D 148 unit ces deux routes d'est en ouest et passe au bourg[3].
La gare la plus proche est celle de Cognac, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
La commune est occupée au nord par une partie de la base aérienne 709 de Cognac.
Les hameaux sont principalement groupés près du bourg, à l'est et à l'ouest, le long de la D 148. D'ouest en est, on trouve la Couture, la Vallade, Thouars, Nonac et Marville. Au nord-est, les Six Chemins est un carrefour situé à la limite de la commune de Gensac-la-Pallue[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Comme toute cette partie rive gauche de la Charente au sud d'Angoulême et Cognac, c'est une zone calcaire datant du Crétacé.
Le Santonien occupe une grande moitié nord de la commune. Il correspond à la plaine de Châteaubernard. La moitié sud est occupée par le Campanien, calcaire plus crayeux, qui occupe une grande partie du Sud Charente et donne les paysages de Champagne dans l'ouest du département de la Charente.
Une cuesta du Campanien faisant face au nord traverse la commune d'est en ouest. Cet escarpement caractéristique, démarrant à l'ouest à Salles-d'Angles et passant au pied du bourg, traverse tout le département et va vers le sud-est en direction de Bouteville, Jurignac et Plassac-Rouffiac. Dans la commune, il sépare au nord la plaine de Cognac de la Champagne au sud[4],[5],[6].
La commune est donc occupée par la plaine dans une grande moitié nord, dont l'altitude moyenne est de 30 m, et par des plateaux au sud de la cuesta, qui dominent cette plaine. Le point culminant de la commune est à une altitude de 101 m, situé au réservoir au sud du bourg (borne IGN). Le point le plus bas est à 18 m, situé sur la limite nord. Le bourg, à flanc de l'escarpement, s'étage entre 45 et 80 m d'altitude[3].
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la commune, mais on peut trouver quelques sources et fontaines près du bourg[8],[Carte 1].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Genté est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cognac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (34,5 %), zones agricoles hétérogènes (24,5 %), terres arables (19,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,1 %), zones urbanisées (7,3 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les formes anciennes sont Agento en 1110[15], Genten (non daté)[16].
L'origine du nom de Genté remonterait à un nom de personne gaulois, peut-être apparenté à Agen[17],[Note 3].
Genté est une des rares communes de cette partie de la Charente dont le nom se termine par -é et non par -ac[Note 4].
Histoire
Antiquité
La présence d'un fossé circulaire protohistorique au lieu-dit les Touches, et du site d'un camp néolithique sur la colline de Jette Feu montre l'ancienneté de l'occupation[18].
Le chemin Boisné, ancienne voie romaine de Saintes à Périgueux, limite la commune au nord.
Du Moyen Âge à la Révolution
Genté fit partie, au Moyen Âge, des châtellenies de Cognac et de Merpins, et eut pour seigneurs les sires de Cognac, depuis Arnaud jusqu'à Guy de Lusignan. Guy de Lusignan, n'ayant pas de prospérité légua à son neveu, Guy de Mortemer par testament daté d'octobre 1281, les seigneuries de Salles et Genté. la famille de Mortemer posséda les droits seigneuriaux de Genté jusqu'en 1561, époque à laquelle Gaston de La Rochefoucauld leur succéda. La petite-fille de ce dernier et le comte de Brassac, son mari, aliénèrent, sous faculté de rachat, en 1675, la terre de Genté et les droits en dépendant à Christophe Giraud, écuyer, seigneur de Bois-Charente, lequel en février 1693, en fit cession à Philippe Guillet, avocat du roi à Cognac. La terre de Genté fut séparée de celle de Salles de 1675 à 1754. Le , la princesse de Chalais rachètera Genté à la veuve de Philippe Guillet et à son fils curé de Cherves, par acte reçu par Prévostière, notaire à Genté. Madame de Chalais et les Talleyrand-Périgord furent, jusqu'à la Révolution, les continuateurs des de Mortemer et des de La Rochefoucauld[19].
Initialement relevant du comté d'Angoumois, la terre de Marville était une seigneurie qui faisait partie, avec Roissac et Gensac d'une transaction qui a eu lieu en 1231 entre les comtes d'Angoulême, en l'occurrence Hugues X de Lusignan et sa femme Isabelle, ex-reine d'Angleterre, et Itier II de Barbezieux, de Saintonge. Ce dernier renonçait aux droits sur la châtellenie de Merpins en échange de ceux sur ces trois seigneuries[20],[21].
Le , les représentants de Genté à l'assemblée préliminaire des États généraux de 1789 qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cognac sont Prévostière et Pierre Longué[22],[19].
Héraldique
Blasonnement :
Parti : Contre-fascé d'or et d'azur de six pièces, à un écusson d'argent chargé d'une bande de gueules, posé en abîme[23]. |
Administration
La mairie de Genté était aussi le siège de l'ancienne communauté de communes de Grande Champagne.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2019, la commune comptait 886 habitants[Note 5], en diminution de 1,56 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,4 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 443 hommes pour 442 femmes, soit un taux de 50,06 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Agriculture
La viticulture est une activité importante de Genté, qui est située dans la zone d'appellation d'origine contrôlée cognac, en Grande Champagne, premier cru classé du cognac[31].
De petits producteurs de cognac, de pineau des Charentes et de vin de Pays charentais sont installés dans la commune.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
Genté possède une école primaire comprenant trois classes. Le secteur du collège est Cognac, collège Elisée-Mousnier[32].
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Saint-Médard de Genté, bien qu'incontestablement de style roman a un style très particulier, différent de celui des autres églises des Charentes. Elle est inscrite monument historique depuis 1984[33],[34].
- La façade.
- Vue latérale sud-ouest.
- Le clocher-mur et la vue sur la plaine de Cognac.
- L'arrière.
- Vue latérale nord-est
Patrimoine civil
Des tunnels existeraient pouvant aller jusqu'à Cognac. Un est répertorié partant de la fontaine du bourg, un autre chez des particuliers, etc. Ils sont pour la plupart en mauvais état mais pourraient vraisemblablement être restaurés.
Jumelages
- Sant Pere de Vilamajor (Espagne) depuis 1994.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Pour la forme ancienne Agento, voir aussi l'étymologie de Genac.
- La limite toponymique -ac / -é (ou -y), de direction est-ouest passe plus au nord, entre Cognac et Matha, et traverse le nord-ouest de la Charente; voir suffixe -acum.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Genté » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Cognac », sur Infoterre (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Genté », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 126
- Cartulaire de Barbezieux
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 316.
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 203
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 188
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 186,188,238
- « Logis de Marville », (consulté le )
- Histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac, abbé Cousin, 1882, réédition 2007, (ISBN 2-84618-496-8)
- Jean-Marie Ouvrard, « Genté », (consulté le )
- T.B., « Carmen Bernard élue sans surprise », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Genté (16151) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « Église de Genté (notice) », notice no PA00104380, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église de Genté », notice no IA00042117, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la commune
- Genté sur le site de la Communauté de Communes de Grande Champagne
- Genté sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- « Genté », base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Genté », base Palissy, ministère français de la Culture
- Catillus Carol, « Genté », (consulté le )
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