Gy-les-Nonains
Gy-les-Nonains est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.
Gy-les-Nonains | |||||
Un bras de l'Ouanne devant l'église Saint-Sulpice. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Loiret | ||||
Arrondissement | Montargis | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Cléry, du Betz et de l'Ouanne | ||||
Maire Mandat |
Laurent Bricard 2020-2026 |
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Code postal | 45220 | ||||
Code commune | 45165 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gyssois[1] | ||||
Population municipale |
612 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
68 488 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 56′ 50″ nord, 2° 51′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 98 m Max. 147 m |
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Superficie | 20,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montargis (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Courtenay | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loiret
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Géographie
La commune se trouve à l'est du département, dans le Gâtinais de l'Est, une des neuf régions naturelles du Loiret[2],[3], caractérisée par des paysages de semi-bocages, vallonnés, boisés, entaillés de vallées marquées (Ouanne, Cléry, Betz, Aveyron).
Elle est située à 8 km par la route (9 min en voiture dans des conditions de circulation normales) de son chef-lieu de canton, Château-Renard, à 11 km (14 min) de la sous-préfecture Montargis et à 82 km (1 h 7 min) de la préfecture du département, Orléans[4].
La commune est située dans l'aire urbaine de Montargis et est traversée par les routes départementales 117 et 793 ainsi que par le sentier de grande randonnée 13.
Lieux-dits et écarts
Les lieux-dits suivis d'une astérisque sont situés à l'écart de la route indiquée.
A
- L'Arsenaudière, rte de Montbouy
B
- Les Baillis*, rte de Montbouy
- Le Bois Rimbault, rte de Melleroy
- La Bressesière*, rte de Montbouy
- La Briqueterie, rte de Montbouy
- Le Buisson, rte de Château-Renard
C
- Les Carrières, rte de Montbouy
- Château de Changy, rte de Conflans-sur-Loing
- La Chenillotte, rte de Montcresson
- Le Colombier*, rte de Château-Renard
- Les Comtes*, rte de Montbouy
F
- La Fleurière*, rte de Montcresson
- Le Fourneau*, rte de Montcresson
G
- La Glandéee*, rte de Montcresson
- La Grande Maison*, rte de Montcresson
- La Grange Chartier*, rte de Melleroy
J
M
- La Maison Neuve*, rte de Montcresson
- Le Marchais Roucheux*, rte de Melleroy
- Mardellerat*, rte de Montbouy
- Maugelus*, rte de Montcresson
- La Michellerie, rte de Conflans-sur-Loing
P
- Le Pâtis, rte de Montcresson
- Moulin du Perthuis*, rte de Conflans-sur-Loing
- Pillère, rte de Montbouy
R
- Le Rotisseau*, rte de Montbouy
- Les Rousses*, rte de Montcresson
S
- Le Sochet, rte de Château-Renard
T
- Les Terreforts*, rte de Montcresson
- Moulin de Tours**
V
- Vaux, rte de Château-Renard
- Moulin de Vaux*, rte de Château-Renard
Communes limitrophes
Conflans-sur-Loing | Saint-Germain-des-Prés | Saint-Germain-des-Prés | ||
Montcresson | N | Château-Renard | ||
O GY-LES-NONAINS E | ||||
S | ||||
Montcresson | Montbouy | Château-Renard |
Géologie
La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques[5].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années, et du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La formation la plus ancienne est de la craie blanche à silex remontant à la période Crétacé. La formation la plus récente est des alluvions récentes des lits mineurs remontant à l’époque Holocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « n°365 - Montargis » et « n°366 - Courtenay » de la carte géologique au 1/50 000ème du département du Loiret[6],[7] et leurs notices associées[8],[9].
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | |||||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène |
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Néogène (2.58 - 23.03) |
Pliocène | non présent | ||||||||||
Miocène | non présent | |||||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
Oligocène |
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Éocène |
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Paléocène |
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Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
Crétacé (66.0 - ≃145.0) |
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Relief
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 20,13 km2[10],[Note 1]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 20,22 km2[7]. Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint 49 mètres. L'altitude du territoire varie entre 98 m et 147 m[13].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal de Gy-les-Nonains ne comprend pas de ZNIEFF[14].
Toponymie
Gy dériverait de « Giacum », patronyme d'un envahisseur romain.
Les nonains signifient petites nonnes, du nom de celles qui occupèrent le monastère de Gy jusqu'en 1752[15],[16].
Histoire
Dès l'époque gallo-romaine, Gy est mentionné en association avec l'activité de maraîchage qui aurait bénéficié de la proximité de l'Ouanne. Saint Fiacre étant le patron de cette profession, la petite communauté religieuse installée sur les lieux dès avant le VIIIe siècle lui était dédiée. L'église de Gy existait déjà au VIIe siècle, et le monastère de Gy-les-Nonains remonte à la même période. Car ce petit établissement religieux va soudainement et grandement prospérer avec l'arrivée de Rothilde, fille de Charlemagne et sœur de son successeur Louis le Débonnaire[17].
Rothilde est depuis longtemps abbesse de Faremoutiers lorsque, vers 816, Louis le Débonnaire lui donne les terres de Gy-les-Nonains où à partir de la petite communauté existante elle établit l'abbaye de la Gloire-Dieu, un monastère bénédictin. Ce patronage prestigieux est renforcé par la bénédiction de la fondation par saint Aldric, ancien abbé de Ferrières et archevêque de Sens. Cette donation est confirmée par Lothaire Ier, fils et successeur de Louis le Débonnaire, en 841 : « […] Le dit petit monastère de Gy soit rattaché au susdit monastère de Faremoutiers et que tous les deux soient réunis en un […] sous l'autorité et le gouvernement d'une seule abbesse […][17] ».
En 961, le comte Renard de Sens, ayant comme son père offensé l'archevêque de Sens, est lui aussi exilé à Château-Renard par le roi, Lothaire. Cette même année, le monastère de la Grâce-Dieu en subit ses premières exactions. Une période de déclin moral avant que matériel s'amorce pour les moines, qui va durer presque un siècle. L'évêque de Chartres accusera l'abbaye de Faremoutiers (« […] la renommée très honteuse du monastère de Sainte-Fare qui n'est plus un lieu de sanctification mais un lieu de perversion pour femmes damnées s'abandonnant à tous les vices […] »), mais ses reproches s'adressent surtout au monastère de la Gloire-Dieu à Gy.
Les moines de Molesme mettent fin à ces dérèglements. Début XIIe siècle, l'abbaye est restaurée, de même que l'église paroissiale Saint-Sulpice reconstruite et restaurée peu après 1137. Une maladrerie est fondée plus ou moins à la même période, sur la paroisse de Saint-Germain-des-Prés, et inclut une chapelle et un cimetière[17].
Vers 1155, les terres de Gy passent aux Templiers de Chambeugle et Montbouy ; ils y construisent la grange de la Commanderie et introduisent le culte de saint Aubin, patron de Chambeugle. La chapelle Saint-Fiacre est restaurée au couvent — elle perdurera jusqu'au XVIIe siècle — et de grandes statues sont érigées, dont une Vierge à l'enfant[17].
La guerre de Cent Ans épargne largement le monastère, malgré la présence proche de Knolles et Henri de Lancastre. Ensuite viennent les guerres de religion. Aussi, en 1562, les religieuses obtiennent l'accord royal de fortifier leur abbaye d'éventuelles attaques des Huguenots. Grâce à ces murs, l'abbaye traversa à peu près indemne la période des grands ravages par les nombreux foyers protestants alentour[17].
Après plus de 900 ans de filiation à l'abbaye de Faremoutiers, le monastère de la Grâce-Dieu est supprimé le pour être réuni à sa maison-mère[18].
Héraldique
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Les armes de Gy-les-Nonains se blasonnent ainsi : D'azur à la divise d'argent côtoyée de deux triangles ondées du même, à l'écusson de sinople, brochant en abîme, à la fasce d'argent chargée d'un cœur de gueules, le tout surmonté d'un pont droit de trois arches d'or maçonné de sable mouvant des flancs, soutenu d'une roue de moulin de huit auges et de huit rayons du même remplie d'argent à dextre, de trois peupliers aussi d'or rangés en barre à senestre et de trois épis du même en pal et en chevron renversé au point de la pointe[19].
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Urbanisme
Typologie
Gy-les-Nonains est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[20],[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montargis, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[23],[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,3 %), forêts (14,7 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), prairies (2,8 %), zones urbanisées (1,4 %)[25].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
- Carte orthophotographique de la commune en 2016.
Planification
Le conseil municipal prescrit l'élaboration d'une carte communale le . Après une enquête publique qui se déroule du au , le document est approuvé le [26].
Voies de communication et transports
Infrastructures routières
La commune est traversée par deux routes départementales : la RD 793 (900 véhicules/jour), qui relie Saint-Germain-des-Prés à la commune[27] et la RD 117 (251 véhicules/jour), qui relie Solterre à Château-Renard et traverse la commune dans sa partie sud[27].
Transports en commun
Aucune ligne régulière du réseau Ulys, le réseau interurbain de transport par autocar du Conseil départemental du Loiret, ne dessert la commune. Par contre la commune bénéficie du service Ulys Proximité qui emmène les usagers de la commune vers un arrêt desservi par la ligne régulière la plus proche[28]. À compter du , la compétence des services de transports routiers interurbains, réguliers et à la demande est transférée des départements aux régions, et donc localement du département du Loiret à la région Centre-Val de Loire, consécutivement à la loi NOTRe du [29].
Risques naturels et technologiques
La commune de Gy-les-Nonains est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement du Loing), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible)[30]. Entre 1989 et 2019, deux arrêtés ministériels ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune pour des inondations et coulées de boues[31].
Certaines parties du territoire communal sont exposées aux crues du Loing sur sa partie amont. Celles-ci ainsi que celles de l’Ouanne ont essentiellement lieu aux mois de décembre, janvier et février, qui concentrent l’ensemble des crues majeures, plus rarement en automne (), et au printemps (). Les deux crues de référence sont celles de (3,16 m à Montargis) et de mai- (3,36 m à la même station)[32],[33]. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) Loing Amont approuvé le par arrêté préfectoral et annulé par décision du Conseil d’État le [34].
Le territoire de la commune peut également être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[35].
Par ailleurs, le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[36]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumis à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)[37].
Depuis le , la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante[38]. La commune, à l’instar de l’ensemble du département, est concernée par un risque très faible[31].
Politique et administration
Bloc communal : Commune et intercommunalités
La paroisse et bourg de Gy-les-Nonains acquiert le statut de municipalité avec le décret du de l'Assemblée Nationale[39] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[40]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un régime juridique uniforme soit défini pour toutes les communes de France, point de départ de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[41].
Aucun événement de restructuration majeure du territoire, de type suppression, cession ou réception de territoire, n'a affecté la commune depuis sa création[42].
Le , un arrêté préfectoral transforme le SIVOM du canton de Château-Renard, créé le , en Communauté de Communes de Château-Renard qui comprend dix communes dont Gy-les-Nonains[43]. La commune appartient à d'autres établissements publics de coopération intercommunale, de type syndicats ou autres regroupements intercommunaux. Le découpage territorial de ces structures est en constante évolution dans une perspective de rationalisation et d'efficience des services[Note 4].
Le , la communauté de communes du Betz et de la Cléry (CCBC) et la communauté de communes de Château-Renard (CCCR) fusionnent pour donner naissance à la communauté de communes de la Cléry, du Betz et de l'Ouanne (3CBO). À l’occasion de cette fusion, le Syndicat d’Aménagement Rural (SAR) de Château-Renard et Courtenay, totalement inclus dans le périmètre de la 3CBO, fait partie intégrante de la nouvelle entité créée[44].
Circonscriptions de rattachement
Sous l'Ancien Régime, à la veille des États généraux de 1789, la paroisse de Gy-les-Nonains était rattachée sur le plan ecclésiastique de l'ancien diocèse de Sens[45] et sur le plan judiciaire au bailliage de Montargis[46].
La loi du divise le pays en 83 départements découpés chacun en six à neuf districts eux-mêmes découpés en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les départements, sont le siège d’une administration d’État et constituent à ce titre des circonscriptions administratives. La commune de Gy-les-Nonains est alors incluse dans le canton de Chateaurenard, le district de Montargis et le département du Loiret[47].
La recherche d’un équilibre entre la volonté d’organiser une administration dont les cadres permettent l’exécution et le contrôle des lois d’une part, et la volonté d’accorder une certaine autonomie aux collectivités de base (paroisses, bourgs, villes) d’autre part, s’étale de 1789 à 1838[48]. Les découpages territoriaux évoluent ensuite au gré des réformes visant à décentraliser ou recentraliser l'action de l'État. La régionalisation fonctionnelle des services de l'État (1945-1971) aboutit à la création de régions[49]. L'acte I de la décentralisation de 1982-1983 constitue une étape importante en donnant l'autonomie aux collectivités territoriales, régions, départements et communes[50]. L'acte II intervient en 2003-2006[51], puis l'acte III en 2012-2015.
Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune de Gy-les-Nonains aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.
Circonscription | Nom | Période | Type | Évolution du découpage territorial |
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District | Montargis | 1790-1795 | Administrative | La commune est rattachée au district de Montargis de 1790 à 1795[42],[47]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance[52]. |
Canton | Chateaurenard | 1790-1801 | Administrative et électorale | Le , la municipalité de Gy-les-Nonains est rattachée au canton de Chateaurenard qui comprend sept municipalités[53]. Les cantons acquièrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795. |
Château-Renard | 1801-2015 | Sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 59 à 31[54]. Gy-les-Nonains est alors rattachée par arrêté du 9 vendémiaire an X () au canton de Château-Renard qui comprend désormais dix communes[55],[42]. | ||
Courtenay | 2015- | Électorale | La loi du [56] et ses décrets d'application publiés en février et [57] introduisent un nouveau découpage territorial pour les élections départementales. La commune est alors rattachée au nouveau canton de Courtenay[57]. Depuis cette réforme, plus aucun service de l'État n'exerce sa compétence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau découpage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'État ; il est désormais uniquement une circonscription électorale dédiée à l'élection d'un binôme de conseillers départementaux siégeant au conseil départemental[58]. | |
Arrondissement | Montargis | 1801- | Administrative | Gy-les-Nonains est rattachée à l'arrondissement de Montargis depuis sa création en 1801[42],[55]. |
Circonscription législative | 4e circonscription | 2010- | Électorale | Lors du découpage législatif de 1986, le nombre de circonscriptions législatives passe dans le Loiret de 4 à 5. Un nouveau redécoupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siège de député « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par département varie désormais de 1 à 21[59],[60]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq à six[61]. La réforme n'affecte pas Gy-les-Nonains qui reste rattachée à la quatrième circonscription[62]. |
Collectivités de rattachement
La commune de Gy-les-Nonains est rattachée au département du Loiret et à la région Centre-Val de Loire[63], à la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivités territoriales.
Conseil municipal et maire
Depuis les élections municipales de 2014, le conseil municipal de Gy-les-Nonains, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours, les électeurs pouvant modifier les listes, panacher, ajouter ou supprimer des candidats sans que le vote soit nul[64], pour un mandat de six ans renouvelable[65]. Il est composé de 15 membres[66]. L'exécutif communal, est constitué par le maire, élu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil.
Équipements et services
Gestion des déchets
En 2016, la commune est membre du syndicat d'aménagement rural (SAR) des cantons de Courtenay et Château-Renard. Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures ménagères résiduelles[Note 5] en porte à porte, des emballages ménagers recyclables, des journaux-magazines et du verre en points d’apport volontaire[69]. Un réseau de trois déchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, ferrailles, cartons, cartouches/capsules, déchets dangereux). La déchèterie la plus proche est située sur la commune de Château-Renard[70]. Le SAR n’assure pas le traitement, ni la valorisation des déchets collectés qui sont effectués par le SMIRTOM et différents prestataires. Le SMIRTOM de Montargis procède à l'élimination et la valorisation énergétique des déchets ménagers dans l'unité d'Amilly, construite en 1969. Une convention de délégation du service public de traitement a été conclue en 2013 avec la société Novergie Centre, filiale énergie du Groupe Suez pour la valorisation énergétique des déchets[71].
Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes de la Cléry, du Betz et de l'Ouanne (3CBO) en application de la loi NOTRe du [72]. À l'occasion de la création de la 3CBO, le Syndicat d’Aménagement Rural (SAR) de Château-Renard et Courtenay, totalement inclus dans le périmètre de cette nouvelle structure, est dissout par arrêté préfectoral du et les personnels, biens et équipements font désormais partie intégrante de la nouvelle communauté de communes[44].
Production et distribution d'eau
Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du sur l’eau et les milieux aquatiques[73]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurées par le syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable de Château-Renard, un syndicat créé en 1949 desservant six communes : Château-Renard, Conflans-sur-Loing, Gy-les-Nonains, Melleroy, Saint-Firmin-des-Bois, Saint-Germain-des-Prés[74],[75],[76]. La loi NOTRe du prévoit que le transfert des compétences « eau et assainissement » vers les communautés de communes sera obligatoire à compter du . Le transfert d’une compétence entraîne de facto la mise à disposition gratuite de plein droit des biens, équipements et services publics utilisés, à la date du transfert, pour l'exercice de ces compétences et la substitution de la communauté dans les droits et obligations des communes[77],[78].
Assainissement
La compétence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte[79], est assurée par le Syndicat Intercommunal d'Assainissement de Saint-Germain-des-Prés - Gy-les-Nonains, un syndicat créé en 1981 desservant deux communes (Gy-les-Nonains et Saint-Germain-des-Prés)[80],[81],[82]. La commune est raccordée à une station d'épuration située sur le territoire de la commune de SAINT-GERMAIN-DES-PRES GY-LES-NONAINS, mise en service le et dont la capacité nominale de traitement est de 2 250 EH, soit 500 m3/jour. Cet équipement utilise un procédé d'épuration biologique dit « à boues activées ». Son exploitation est assurée en 2017 par la SAUR[83],[84].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[85]. Le Syndicat mixte d'Aménagement Rural des cantons de Courtenay et de Château-Renard a créé un service public d'assainissement non collectif (SPANC) qui a pour missions la vérification de la conception et de l’exécution des ouvrages pour les installations neuves ou réhabilitées et la vérification périodique du bon fonctionnement et de l’entretien des installations existantes[86],[87]. Depuis le , le SPANC est assuré par la 3CBO, dont la création a été accompagnée de la dissolution du Syndicat d’Aménagement Rural (SAR) de Château-Renard et Courtenay[44].
Prix de l'eau
Le « prix de l’eau » doit permettre de financer l’ensemble des investissements (mise en place de nouveaux ouvrages, mise aux normes du patrimoine existant, renouvellement du patrimoine, etc.) mais aussi les frais de fonctionnement du service (frais de personnel du service, électricité, produits de traitement, renouvellement du matériel, analyses, élimination des déchets, etc.)[88]. L'observatoire national des services d'eau et d'assainissement publie la description actualisée des services publics d'eau potable et d'assainissement, qu’il s’agisse de leur organisation, de leur tarif ou de leur performance[89]. Le prix au m3 est calculé pour une consommation annuelle de 120 m3 (référence INSEE)[90].
Domaine | Commune | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 |
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Eau potable | Gy-les-Nonains | 1,81[91] | 1,86[92] | 2,06[93] | 2,07[94] | 2,13[95] | 2,21[96] |
Loiret | 1,76[97] | 1,7[98] | 1,66[99] | 1,69[100] | |||
France | 1,93[97] | 1,96[98] | 2,00[99] | 2,03[100] | |||
Assainissement | Gy-les-Nonains | NC[91] | NC[92] | NC[93] | 3,32[95] | 3,59[96] | |
Loiret | 2,07[97] | 2,19[98] | 2,25[99] | 2,38[100] | |||
France | 1,73[97] | 1,82[98] | 1,85[99] | 1,89[100] |
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[101]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[102].
En 2019, la commune comptait 612 habitants[Note 6], en diminution de 7,55 % par rapport à 2013 (Loiret : +2,23 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Patrimoine
Lieux et monuments
- L’église Saint-Sulpice : inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis le [105], elle contient deux objets classés monuments historiques au titre d'objet : une cloche en bronze datée de 1771 classée le [106], et des fonts baptismaux en pierre datant du XIIe siècle classés le [107]. Quatre de ses vitraux sont réalisés par les ateliers Lorin de Chartres en 1879, 1886 et 1894[108].
- Le moulin de Vaux.
- Le château de Changy.
- La rivière Ouanne.
Enseignement
Gy-les-Nonains est situé dans l'académie d'Orléans-Tours et dans la circonscription de Montargis-Est. La commune possède une école primaire publique[109].
Notes et références
Notes
- La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- La commune peut faire partie de diverses autres intercommunalités qui ne sont pas représentées : des syndicats (syndicats intercommunaux à vocation unique (SIVU), (syndicats intercommunaux à vocation multiple (SIVOM), syndicats mixtes) ou d’autres regroupements intercommunaux (programme local de l'habitat (PLH), contrat local de santé (CLS), centre intercommunal d'action sociale (CIAS).
- Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Cartes
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Références
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Voir aussi
Bibliographie
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- Abbé Patron, Département du Loiret : Dictionnaire des communes, Paris, Comédit, 1991, réédition de 1870, 511 p. (ISBN 978-2-909112-01-5 et 2-909112-01-2).
- Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d’hier, communes d’aujourd’hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative, Paris, Institut National d’Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
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