Le Jour le plus long

Le Jour le plus long (titre original : The Longest Day) est un film américain sorti en 1962 et réalisé par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck, d'après le livre homonyme de Cornelius Ryan, publié en 1959.

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Le Jour le plus long
L'un des nombreux logo du film.
Titre original The Longest Day
Réalisation Ken Annakin
Andrew Marton, Darryl F. Zanuck
Bernhard Wicki
Scénario Cornelius Ryan, d'après son livre.
Romain Gary, James Jones
David Pursall, Jack Seddon
Erich Maria Remarque, Noël Coward
Musique Maurice Jarre
Acteurs principaux
Sociétés de production Twentieth Century Fox
Pays de production États-Unis
Genre Guerre
Durée 172 minutes
Sortie 1962

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

John Wayne dans le film.

Le film retrace chronologiquement les événements du débarquement allié en Normandie dans la journée du mardi , précédé des derniers préparatifs de la veille au soir.

Il présente les différents théâtres d'opérations, du point de vue des Alliés et des Allemands, et différentes catégories d'intervenants : des centres de commandement jusqu'aux simples soldats en passant par les officiers intermédiaires et les forces de résistance, le tout ponctué de nombreuses anecdotes véridiques.

Fiche technique

Conseillers militaires

Conseillers techniques

  • Commandant Jean Barral
  • Lieutenant-colonel Roger Bligh
  • Commandant Willard L. Bushy
  • Commandant Hubert Deschard
  • Lieutenant-colonel A. J. Hillebrand
  • Colonel James R. Johnson
  • Capitaine Fernand Prevost
  • Lieutenant-commandant Edward Copson Peake
  • Colonel Albert Saby
  • Colonel Joseph B. Seay

Distribution

Britanniques

Américains et Canadiens

Australiens

Belges

Français

Allemands

Acteurs coupés au montage

Production

Inspiration

L'expression traduite par « le jour le plus long » serait du maréchal Erwin Rommel et daterait du lors de son inspection du mur de l'Atlantique, lorsque le Generalfeldmarschall allemand dit à son aide de camp, Hauptmann Helmuth Lang[9] :

« La guerre sera gagnée ou perdue sur ces plages. Nous n'avons qu'une seule chance de repousser l'ennemi, et c'est quand il sera dans l'eau, barbotant et luttant pour venir à terre. Nos renforts n'arriveront jamais sur les lieux de l'attaque et ce serait folie que de les attendre. La Hauptkampflinie [ligne principale de résistance] sera ici. Toutes nos forces doivent se trouver le long des côtes. Croyez moi, Lang, les premières vingt-quatre heures de l'invasion seront décisives... Pour les Alliés, comme pour l'Allemagne, ce sera le jour le plus long. »

Figurants

Darryl F. Zanuck engagea plus de 2 000 soldats pour le tournage.

De nombreux figurants étaient issus des promotions Arpètes de la Base Aérienne de Saintes 722 près de Rochefort, en Charente-Maritime. Il s'agissait des promotions P-33 à P-38 ; en remerciement, le réalisateur offrit un cinéma à la B.A 722[réf. nécessaire] . Le bâtiment porte depuis le nom du film.

Implication des acteurs dans la guerre

Le film a été tourné en 1961, 17 ans seulement après le Débarquement pendant lequel de nombreux acteurs étaient militairement engagés. Les rôles des acteurs correspondent à leurs affectations militaires, et sont parfois très proches : ainsi l'acteur Richard Todd interprète le rôle du commandant de son unité de parachutistes lorsqu'il a pris le contrôle du Pegasus Bridge[10].

Acteurs britanniques
Acteurs américains
Acteurs allemands
Acteurs français

Lieux de tournage

Réalisme de la reconstitution

La réalisation du film s'est appuyée sur de nombreux conseillers techniques et militaires, dans le contexte du vécu militaire personnel des acteurs et professionnels participant au film. Darryl Zanuck a fait le choix du noir et blanc pour accentuer le réalisme, permettant d'insérer de véritables images des actualités de l'époque : « Je veux que tout mon film soit une véritable reconstitution de ce qui s'est réellement passé »[3].

La reconstitution d'un théâtre d'opération aussi important et les possibilités restreintes de trucages de l'époque ont mené à des limitations de la reconstitution, comme l'attaque aérienne allemande des plages. De plus, l'aspect didactique du film a pu mener à quelques simplifications ou exagérations, comme les mannequins-parachutistes. Néanmoins, hormis l'attaque aérienne, le film reste dans son ensemble particulièrement réaliste sur les faits pour un non spécialiste.

Faits erronés

  • La scène du mitraillage aérien des plages est la limitation la plus visible du film, ayant entretenu chez bon nombre de spectateurs l'impression erronée qu'elle n'a impliqué que deux avions allemands. En réalité c'est une petite centaine d'appareils, plusieurs Staffeln (escadrilles), qui a effectué un total de plus de sept cents sorties, dont vingt-deux contre la flotte alliée, principalement l'après-midi. Vu la suprématie aérienne alliée, de nombreux avions ont été abattus, dont 5 JU 87 Stukas. La limitation du film aboutissant à une représentation erronée est due au fait que Darryl Zanuck n’avait réussi à mettre la main que sur deux Messerschmitt Bf 108 Taifun (avions de liaison, pour simuler des avions de chasse) en état de voler[11]. L'un était piloté par l'Obstlt Josef « Pips » Priller).
  • Le nom de l'ailier de Josef « Pips » Priller fut modifié pour le film : en réalité, il s'agissait non pas de Bernhard Bergsdorf, mais de Heinz Wodarczyk. Il sera abattu en mission six mois plus tard.
  • Lors de l'atterrissage des deux parachutistes dans la cour d'un bâtiment d'un QG allemand [12], on voit le général Von Salmuth sortir de ce QG alors qu'il se trouvait à ce moment-là à Tourcoing (Nord), commandant la 15e armée allemande.
  • Le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort (joué par John Wayne), commandant du 2e bataillon du 505e PIR de la 82e AB, monte sur une charrette peu de temps après s'être fracturé la cheville droite dans les marais. En réalité, il s'est cassé la cheville gauche (et non la droite) lors de son atterrissage près de la commune de Sainte-Mère-Église.
  • Lors de l'attaque du pont de Bénouville (Euston 1 renommé plus tard Pegasus) sur le canal de l'Orne par les aéroportés du major Howard (2nd Battalion, the Oxford & Bucks Light Infantry), on voit sous le pont quelques Britanniques décrocher les charges de destruction. En réalité, ces charges étaient sur les « rambardes » de chaque côté. De plus, les Allemands les enlevaient chaque soir, de crainte que les résistants ne les retournent contre eux. En outre, le film montre une résistance acharnée, alors que ce soir-là le pont n'était gardé que par trois soldats allemands. Dans la nuit, les hommes de Howard sont renforcés par le 7th Parachute Battalion (1st Airborne Division) bien avant l'arrivée de la 1st Special Service Brigade de Lovat (13 h). Enfin, lors de la relève par les commandos, le Bag Piper de Lord Lovat, Bill Millin n'a pas traversé le pont en jouant de la cornemuse (il est néanmoins arrivé sur place en jouant). Lors de la prise du pont, on peut apercevoir un transformateur EDF sur un poteau, or ce type de transformateur n'est apparu qu'en 1961.
  • Lors de la prise du casino d’Ouistreham, aucune religieuse n'est intervenue pour assister les commandos français[13].
  • Lors de l'observation de l'arrivée des navires américains, le 6 juin 1944 on aperçoit la mer devant le bunker ; en réalité, le jour J, cette scène se déroule au poste de commandement de la batterie de Crisbecq, et la mer se trouve à 2 km du bunker d'observation ; le poste d'observation du film est le bunker de commandement des canons Škoda 210 mm[14], les plus gros canons du Mur de l'Atlantique, un site défendu par 440 soldats durant des combats de 7 jours, et de nombreuses pertes humaines.
  • La scène où le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort de la 82e division aéroportée (interprété par John Wayne) montre l'utilisation du criquet (cricket), est exagérée. La 101e division aéroportée fut la seule unité à posséder et à utiliser ce criquet pendant la nuit du 5 au en Normandie. Ce jouet en laiton composé d'une lame ressort (le plus répandu était fabriqué en 1944 par l'entreprise anglaise THE ACME) permettait aux parachutistes isolés lors des largages de se retrouver et de se regrouper. Le principe : pour une pression sur la lamelle métallique (clic-clac) afin de demander l'identification, la réponse devait consister en une double pression (clic-clac - clic-clac). Différentes versions de ce criquet (en formes d'animaux ou de personnages Disney) ont également existé.
  • Le parachutiste John Steele (505e régiment de parachutistes de la 82e division aéroportée) reste accroché au clocher de l'église de Sainte-Mère-Église pendant 10 heures (il précise la durée dans le film) alors qu'il n'y restera que 2 heures avant d'être récupéré et soigné par les Allemands puis fait prisonnier. Il s'échappera 3 jours plus tard[15]. Par ailleurs, comme dans la quasi-totalité des églises de France, le clocher n'était pas électrifié. Il est donc impossible que le soldat John Steele ait été assourdi par les cloches 10 heures durant ni même 2 heures.
  • Les paradummies, ces poupées parachutistes larguées pour tromper les Allemands, apparaissent comme des mannequins très sophistiqués. En réalité, il s'agissait de simples et grossières poupées de chiffon remplies de sable. Six parachutistes des Special Air Service ont sauté avec les poupées et diffusé des enregistrements sonores simulant des échanges de tirs.

Approximations volontaires

  • Afin d'éviter un anachronisme évident, dans les scènes tournées sur la place de Sainte-Mère-Église, on voit un gros tas de sacs de sable en bordure de la rue (l'ancienne RN 13), sans raison apparente : ce tas a été aménagé pour le tournage permettant ainsi de dissimuler le monument qui commémore le débarquement.
  • À Sainte-Mère-Église, le parachutiste John Steele est resté accroché au clocher côté « place de l'église » alors qu'il était en réalité de l'autre côté (côté presbytère). Pour rendre la mise en scène plus spectaculaire, Zanuck a disposé Steele du côté de la place. Depuis, la municipalité accroche un parachute sur l'église en souvenir de l'évènement, mais il est accroché sur l'église côté place, en accord avec le film et non en accord avec la réalité historique.
  • Le casino est une reconstitution. Il avait été rasé par les Allemands qui l'avaient remplacé par un bunker. La scène a été tournée à Port-en-Bessin dont on voit la tour Vauban.
  • Les parachutistes français du Spécial Air Service britannique ne sabotèrent pas de lignes de chemins de fer près de Caen mais en Bretagne, 18 sabotages furent réalisés pour neutraliser le réseau ferré breton. Le caporal parachutiste Emile Bouétard fut le premier mort français du jour J. De plus, les paras F.F.L.[Information douteuse] sautèrent à l'aveugle, il n'y avait pas de résistantes avec des lampes pour les accueillir. Ils entrèrent plus tard en contact avec la Résistance locale.

Accessoires ou matériels anachroniques

  • Dès le début, en Angleterre, on montre Eddie Albert, conduisant une jeep sous la pluie. Cependant, cette jeep américaine de 1944 arbore la calandre en deux couleurs en diagonale, et même, sur le bas de caisse, la grenade blanche de l'armée française 1960.
  • Les uniformes portés par les parachutistes américains (82e et 101e divisions aéroportées), plus particulièrement les vestes de saut, ne correspondent pas aux tenues d'époque, tant au niveau de la coupe et des couleurs que des systèmes de fermetures. Dans le film, les vestes de saut utilisées ont des systèmes de fermeture différents aux poignets : fermeture par 1 bouton et fermeture par 1 ou par 3 pressions. Dans la réalité, les manches de la veste M42 (M42 Parachute jumper coat) étaient toutes fermées aux poignets par 2 boutons pressions uniquement.
  • La mentonnière des casques portés par les parachutistes américains ne correspond pas à celle utilisée à cette époque. Dans le film, elles ont une forme rectangulaire alors que celles portées en 1944 étaient ovales et de couleur marron.
  • Les insignes divisionnaires (ou badge) des parachutistes de la 82e division aéroportée ne reflètent pas la réalité. Dans le film, le carré rouge encadrant le « AA » (All-American) est plus grand, et le sigle « Airborne » au-dessus à une forme plus arrondie. De plus, sur toutes les scènes montrant ces parachutistes, ce même sigle « Airborne » est beaucoup trop éloigné du « AA ». Dans la réalité, ces 2 éléments étaient plus rapprochés comme l'exigeait le règlement militaire. Cependant, bon nombre de soldats les cousaient souvent à la hâte et avec les moyens du bord (fils et points de couture aléatoires). Enfin, dans la version colorisée du film, la couleur bleue présente dans ce patch est plus foncée que sur l'insigne original.
  • Les bottes des Américains portent des lacets à bouts en caoutchouc alors qu'en réalité de tels bouts n'ont été inventés que pendant la guerre du Viêt Nam par Maurice Frisson, un cordonnier installé à Saïgon.
  • Dans le film, on aperçoit certains parachutistes américains chaussés de brodequins de combat noirs (communément appelés Rangers) fermés par 2 boucles au-dessus de la cheville. Ces équipements n'étaient pas en dotation au mois de . Les bottes de saut portées par les parachutistes américains au moment de la bataille de Normandie, étaient exclusivement de couleur marron, montaient jusqu'à mi-mollet et n'étaient munies que de lacets ce qui permettait un meilleur maintien de la cheville. Ce n'est qu'au lancement de l'opération Market Garden en que les unités de parachutistes seront dotées de brodequins marrons à boucles.
  • La teinture noire du cuir pour les équipements des troupes américaines n'est apparue que dans les années 1950.
  • Dans la scène où le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort monte sur la charrette après s'être fracturé la cheville, on aperçoit un parachutiste américain portant une veste M43 (M43 Field Jacket) qui n'était pas en dotation le pour les parachutistes américains des 82e et 101e divisions aéroportées. Ils portaient tous et sans exception la veste de saut M42 (M42 Parachute jumper coat) qui étaient très souvent renforcées aux coudes et aux genoux. Ils ne vêtiront la veste M43 qu'à partir de , lors de l'opération Market Garden. Cette veste de combat deviendra la dotation officielle des unités américaines jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
  • Le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort porte au début du film sur son casque le bon insigne de grade mais à partir de la scène de la charrette, il arbore à tort l'insigne de colonel sur son casque (Vandervoort avait été promu lieutenant-colonel le ).
  • Sur la place de l'église, on voit stationnée une 2CV commercialisée en 1948.
  • Lors des parachutages, on peut voir des bombardiers Lancaster alors que dans la réalité, les appareils utilisés étaient des C-47.
  • Lors du mitraillage des plages, les deux avions représentés ne sont pas des FW 190, mais des Messerschmitt Bf 108 Taifun, avions d'entrainement et de liaison.
  • Peu avant le débarquement sur les plages, la flotte alliée est survolée par quatre A-1 Skyraider, un modèle d'avion n'ayant fait son premier vol qu'en 1945.
  • Dans une des dernières scènes, au cours de laquelle Robert Mitchum demande à un soldat en jeep de le monter en haut de la plage, la jeep n'est pas authentique, il s'agit plutôt d'une Hotchkiss française que d'une Willys ou Ford.
  • Les numéros de capot commençaient sur les jeep américaines, qu'elles soient Willys ou Ford, par 20 (exemple 20193276) alors qu'ici le numéro commence par 88 puis 133553, ce qui n'est pas réel. De plus, les supports en bois qui devaient se trouver sur le capot pour accueillir le pare-brise rabattable sont absents. On y retrouve des supports en U métallique au niveau des essuie-glaces qui viennent se poser sur le capot. Ces jeeps sont alors passées par l'armée française et datent alors de l'après-guerre, et donc n'existaient pas le .

Erreurs mineures ou limites du décor

  • Lors de la scène du mitraillage aérien de la plage, on peut remarquer certains chars en « trompe-l'œil », en réalité de simples panneaux de bois reproduisant des chars ; on peut noter aussi l'interruption des défenses côtières au fond du plan. La lenteur du plan en rase motte sur la plage montre qu'il a été effectué en hélicoptère et non en avion.
  • Lors de la séquence où les résistants entendent le second vers du poème de Verlaine (« blessent mon cœur d'une langueur monotone »), le message précédent est : « Daphné à Monique : il y a le feu à l'agence de voyage, inutile de s'y rendre ». Quand les Allemands captent le second vers, le message « Daphné à Monique » est entendu après Verlaine et non avant.
  • Dans la scène de la pointe du Hoc, on peut voir un Ranger n'ayant pas son chargeur clipsé à son fusil.
  • Dans la scène où le soldat Martini (Sal Mineo) est tué après avoir cru entendre le double clic-clac d'un de ses camarades, le soldat allemand tire deux coups avant de réarmer son fusil alors qu'il aurait dû réarmer pour pouvoir tirer une deuxième fois.
  • Dans les locaux des services météo britanniques, on voit un barographe enregistreur dont l'aiguille est au plus bas, ce qui est logique au vu de la dépression. À quelques dizaines de kilomètres de là, chez le pilote « Pieps », près de Calais, l'aiguille d'un instrument analogue est à la limite supérieure ; ce n'est pas logique.

Accueil

Box-office

Distinctions

Récompenses

Nominations

  • Oscars 1963 :
    • nomination à l'Oscar de la meilleure direction artistique
    • nomination à l'Oscar du meilleur montage
    • nomination à l'Oscar du meilleur film
  • Golden Globes 1963 :
    • nomination au Golden Globe du meilleur film dramatique

Autour du film

  • Le jour le plus long fut présenté à sa sortie comme le plus cher du cinéma, avec Cléopâtre[2]
  • Il resta le film noir et blanc le plus cher du cinéma jusqu'à la sortie de La Liste de Schindler en 1993.
  • Références répétées à la cinquième symphonie de Beethoven : on entend régulièrement les quatre premières notes de la cinquième symphonie jouées par un tambour tout au long du film, puis par un orchestre symphonique lors du lancement du débarquement le à l'aube. Cette association est une idée de William Stephenson, ayant pour origine la similitude des quatre premières notes de la symphonie avec le code morse de la lettre V •••— soit quatre impulsions (trois courtes et une longue), la lettre « V » étant le symbole patriotique allié de la Victoire/Victory contre le nazisme. À des fins didactiques, un bref dialogue au début du film entre deux soldats rappelle ce lien aux spectateurs n'ayant pas connu cette période de l'histoire. Ce rythme correspondant aux premières notes de la Symphonie n° 5 de Beethoven, celle-ci devint l'indicatif des émissions à destination de l'Europe occupée. La lettre V était également rappelée d'un geste de la main des index et majeur formant un V.
  • L'ancien président Dwight D. Eisenhower avait accepté de jouer son propre rôle. Néanmoins, les maquilleurs ne purent lui donner une apparence suffisamment jeune pour qu'il soit crédible dans son rôle. Henry Grace, un décorateur sans expérience d'acteur mais qui travaillait dans l'industrie cinématographique depuis les années 30 et qui était d'une grande ressemblance avec Eisenhower, fut finalement engagé, bien que sa voix soit différente. Le président Eisenhower fut néanmoins ponctuellement conseiller technique sur le film[16].
  • Daniel Gélin ne put interpréter le rôle prévu dans la scène spécialement écrite pour lui par Romain Gary, en raison d'un accident de chasse qui l'a immobilisé pendant deux mois[17].
  • Lors de sa première diffusion à la télévision française, le sur FR3, l'engouement est tel qu'il provoque une panne de courant dans certaines régions (Bretagne). La fin du film sera diffusée quelques jours plus tard sur la même chaine.[18]
  • Une version colorisée a été réalisée pour le 50e anniversaire du débarquement en 1994. Elle fut diffusée sur TF1, puis vendue en version VHS dans une version recadrée format 4/3.
Chaîne Jour Film Audience PDM enregistrement VHS
TF1 05/06/1994 le jour le plus long 12 193 650[19] 69,5 147 000
  • À l'initiative d'une association de figurants du film issue de l'EAMAA (École des apprentis mécaniciens de l'armée de l'air) promotion 1961 (p. 36, 37 et 38), a lieu le sur la plage sud de Rivedoux-Plage, une fête commémorative pour les 50 ans du tournage[réf. souhaitée].

Notes et références

  1. non crédité(e) au générique
  2. Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr, « Darryl Zanuck à propos du film Le jour le plus long - Vidéo Ina.fr », sur Ina.fr (consulté le ).
  3. « Histoires de Tournages », sur devildead.com (consulté le ).
  4. AlloCine, « Les secrets de tournage du film Le Jour le plus long », sur AlloCiné (consulté le ).
  5. Le rôle devait d'abord être tenu par Charlton Heston
  6. Le rôle devait d’abord être tenu par Brigitte Bardot.
  7. Bernard Fresson, non crédité au générique, apparaît brièvement en 1h38 parmi les aviateurs, en arrière plan, au centre de l'image.
  8. Crédité Curt Jürgens au générique
  9. Maurice Tournier, Des noms et des gens en guerre. De la Seconde Guerre mondiale aux génocides (1939-1945), Éditions, , p. 110
  10. Ouest France : en 1961, tournage du film "Le Jour le plus long".
  11. « Le Jour le plus long (1962) de Ken Annakin, Andrew Marton et Bernhard Wicki – L'Oeil sur l'écran », sur films.blog.lemonde.fr (consulté le ).
  12. Fondé sur le livre de Cornelius Ryan Le Jour le plus long (livre) de C. Ryan édition de 1961 chez Robert Laffont. Passage mentionné partie deux La nuit, chapitre 1, page 111
  13. « Histoire. L’homme de Ouistreham », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le ).
  14. 21 cm Kanone K 39/40.
  15. Il est à noter cependant qu'Alexandre Renaud, à l'époque maire de Sainte-Mère-Église, et auteur d'un ouvrage intitulé Sainte-Mère-Église, Première tête de pont américaine en France, 6 juin 1944, ne fait pas mention de ce parachutiste resté accroché au clocher.
  16. « Le jour le plus long - Archives de la Manche », sur www.archives-manche.fr (consulté le ).
  17. Les échos du cinéma - numéro n°52.
  18. Le Monde - 30/11/1976.
  19. SuperPJ, « Top50 1994 Général », sur Audiences TV, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean d'Yvoire, « Le jour le plus long », Téléciné no 108, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), –-. (ISSN 0049-3287)

Article connexe

Liens externes

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