La Baume-Cornillane

La Baume-Cornillane est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Baume.

La Baume-Cornillane

La mairie.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Valence
Intercommunalité Valence Romans Agglo
Maire
Mandat
Dominique Sylvestre
2020-2026
Code postal 26120
Code commune 26032
Démographie
Gentilé Balmois, Balmoises
Population
municipale
452 hab. (2019 )
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 49′ 28″ nord, 5° 02′ 28″ est
Altitude Min. 230 m
Max. 1 009 m
Superficie 14,42 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Valence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Crest
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Baume-Cornillane
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La Baume-Cornillane
Géolocalisation sur la carte : Drôme
La Baume-Cornillane
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Baume-Cornillane

    Ses habitants sont dénommés les Balmois.

    Géographie

    Localisation

    La Baume-Cornillane est située à 15 km de Crest, à 18 km de Valence.

    Relief et géologie

    Sites particuliers[1] :

    • la Raye (1015 m) ;
    • Pas de la Croix ;
    • Pas du Pont ;
    • Peychotard (441 m)
    • Serre du Buis (441 m) ;
    • Serre Perrier (532 m).

    Le « Centre de la Pangée »

    Selon le Dauphiné libéré qui évoque des déclarations de spécialistes (sans les nommer), la commune se trouverait à l'emplacement de ce qui a été le centre du très ancien continent appelé la Pangée (du grec ancien πᾶν (pân) « tout », et γαῖα (gaïa) « terre », qui devient en latin pangaea), il y a 240 millions d’années[2]. Ce continent unique a commencé à se disloquer il y a 200 millions d'années, ce qui a donné naissance à la Laurasia (au Nord) et au Gondwana (au Sud). Par la suite, les continents se séparèrent et dérivèrent.

    Selon le site officiel de la commune qui utilise le conditionnel[3], la crête rocheuse, relevé lors de la formation des Alpes, qui se dresse derrière les ruines du château, symboliserait ce lieu hypothétique[4]. Bien que la commune de la Baume Cornillane ne soit pas la seule commune à revendiquer sa position de centre de la Pangée, cette originalité a été mise en avant sur le plan touristique[5]. La Communauté d'agglomération Valence Romans n'a pas démenti[6].

    Pour commémorer la chose, une association de pâtissiers drômois a eu l'idée d'un gâteau appelé « La Pangée » (élu meilleur biscuit de France en 2004)[7]. Le journal Le Point, ironisait, dans un article publié en 2012, sur cette prétention[8].

    Hydrographie

    La commune est arrosée par les cours d'eau suivants[1] :

    • la Bionne ;
    • la Peyrière ;
    • l'Ecoutay ;
    • le Rif ;
    • ruisseau de Biégaire ;
    • ruisseau de Tisserand.

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par les routes départementales D208, D208a et D745[1].

    Urbanisme

    Typologie

    La Baume-Cornillane est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

    La commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,7 %), terres arables (25 %), zones agricoles hétérogènes (15,7 %), prairies (10,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    Le territoire de la commune se compose de trois parties : la plaine, le contrefort du massif du Vercors et la montagne.

    Quartiers, hameaux et lieux-dits

    Site Géoportail (carte IGN)[1] :

    • Bon Temps
    • Chalamet
    • Champ de Role
    • Champey
    • Coli
    • Ferme Bouchet
    • la Bouchesse
    • la Côte
    • la Graire
    • la Lozière
    • la Maladière
    • le Barlet
    • le Champ du Roure
    • le Coquillon
    • le Franquet
    • le Luc
    • le Mazoyer
    • le Moutet
    • le Prieuré
    • les Barlez
    • les Bayettes
    • les Bertons
    • les Bois
    • les Chainons
    • les Chollières
    • les Clabeylauds
    • les Comtes
    • les Garis
    • les Granges
    • les Maillets
    • les Marais
    • les Moulins
    • les Perrots
    • les Pialoux
    • les Pias
    • le Vieux Village
    • l'Osaret
    • Marquet
    • Olivière
    • Petit Jean
    • Terraillon
    • Théolet
    • Tisserand

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[15] :

    • 1298 : mention de la paroisse : cura de Balma Cornillyana (cartulaire de Léoncel, 283).
    • 1332 : Balma Cornilliana (Gall. christ., XVI, 129).
    • 1391 : La Balme Cornilhe (choix de documents).
    • 1438 : Balma Curnilhana (terrier de Montvendre).
    • 1442 : Balma Cornillana (choix de documents, 275).
    • XVe siècle : mention de la paroisse : cura Balme Cornilhane (pouillé de Valence).
    • 1527 : La Balme Cornilhane (inventaire de Saint-Apollinaire [Valence], 283).
    • 1626 : La Baulme Cournilhanne (rôle de tailles).
    • 1630 : La Beaume Cornilliane (rôle de tailles).
    • 1891 : La Baume Cornillanne, commune du canton de Chabeuil.

    Non daté[réf. nécessaire] : La Baume-Cornillane.

    Étymologie

    Le nom de Balma Cornillane serait apparu en 1305 alors qu'Albert de Cornillan était seigneur de cette terre. Ses armoiries portent trois corneilles (du latin populaire cornicula) (voir plus bas : paragraphe héraldique).

    La Baume Cornillane (Balma cornillana) doit son nom à la présence d’une grotte (balme / baume) dite de la Dame, cette Dame étant Catherine de Cornillan, grande famille de seigneurs locaux dont les armes sont trois corneilles[16].

    Histoire

    Du Moyen Âge à la Révolution

    Au Moyen Âge, le village s'établit autour d'une église paléochrétienne qui devient un prieuré clunisien de Marcigny sous le vocable de Saint-Étienne. Il est fortifié au XIe siècle[réf. nécessaire].

    La seigneurie[15] :

    • Au point de vue féodal, La Baume-Cornillane était une terre (ou seigneurie) du fief des comtes de Valentinois.
    • Possession des Cornilhan.
    • Milieu XVIe siècle : passe (par mariage) aux Eurre.
    • 1579 : passe (par héritage) aux Alrics.
    • 1685 : passe (par héritage) aux Berton de Crillon, derniers seigneurs.

    Refuge des Vaudois puis des protestants[17].

    XVIe siècle : Catherine de Cornillan, dernière descendante des Cornillan (ou Cornilhan), adopte la religion réformée. Dans son testament de 1579, elle demande à sa descendance d'associer son nom à celui de leur père Thierry d'Eurre, d'entretenir la réforme protestante sur ses terres et d'être inhumée dans le temple protestant. Une grotte porterait son nom, « la Grotte de la Dame »[réf. nécessaire].

    1589 (démographie) : 100 familles[15].

    1789 (démographie) : 130 chefs de famille[15].

    Avant 1790, la Baume-Cornillanne était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et de la sénéchaussée de Crest.
    Elle formait une paroisse du diocèse de Valence. Son église était sous le vocable des Saints-Philippe-et-Jude et les dîmes appartenaient au prieur du lieu qui présentait à la cure[15].

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, la commune fait partie du canton de Chabeuil[15].

    Politique et administration

    Liste des maires

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    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire
    1790 1871  ?    
    Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire
    1871 1874  ?    
    1874 1878  ?    
    1878 1884  ?    
    1884 1888  ?    
    1888 1892  ?    
    1892 1896  ?    
    1896 1900  ?    
    1900 1904  ?    
    1904 1908  ?    
    1908 1912  ?    
    1912 1919  ?    
    1919 1925  ?    
    1925 1929  ?    
    1929 1935  ?    
    1935 1945  ?    
    1945 1947  ?    
    1947 1953  ?    
    1953 1959  ?    
    1959 1965  ?    
    1965 1971  ?    
    1971 1977  ?    
    1977 1983  ?    
    1983 1989  ?    
    1989 1995 Louis Blache    
    1995 2001 René Soulat    
    2001 2008 René Soulat   maire sortant
    2008 2014 René Soulat   maire sortant
    2014 2020 Jean Meurillon   retraité
    2020 En cours
    (au 20 janvier 2021)
    Dominique Sylvestre (mr.)[18][source insuffisante]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2019, la commune comptait 452 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    478322401535560559543539506
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    512503458451482448401406388
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    369357386338327305277271230
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    240203186245321396430438448
    2014 2019 - - - - - - -
    449452-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Manifestations culturelles et festivités

    Le terrain devant la Grotte de la Dame est un lieu de rassemblement pour les joueurs de didgeridoo[réf. nécessaire].

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : céréales, arbres fruitiers, ovins, porcins[17].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le temple.
    • Ruines féodales (donjon carré) du château des Cornillans bâti vers le XIIe siècle. Le site est marqué par les destructions de Simon de Montfort (croisade contre les Albigeois) en 1217 et par celles des troupes de Louis XIII en 1626[réf. nécessaire].
    • Fermes fortes[17].
    • Temple du XIXe siècle : cloche XVIIe siècle (classement du 5 juillet 1943[23] au titre des monuments historiques)[17],[24].

    Patrimoine naturel

    • Panorama sur le Vercors et la plaine de Chabeuil[17].
    • Grotte de la Dame[1],[17].

    Héraldique, logotype et devise

    Voir le site L'Armorial des villes et des villages de France[25].

    La Baume-Cornillane possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.


    Annexes

    Bibliographie

    • 1906 : Théophile Vernier (pasteur), Un village protestant du Dauphiné (étude historique).
    • 1966 : Théophile Vernier, La Baume Cornillane, un village du Dauphiné (2ème édition, revue et augmentée).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. https://www.geoportail.gouv.fr/
    2. Site ledauphine.com, article Plongée au centre du monde, à La Baume-Cornillane, consulté le 17 décembre 2021.
    3. Site labaumecornillane.fr, page "Tourisme"
    4. Site terre-horizon.fr, page Voyage au centre de la Pangée.
    5. « La Pangée, centre de la Terre », sur Drôme Tourisme (consulté le ).
    6. martinm#ldap, « Rando patrimoine à La Baume Cornillane », sur www.valenceromansagglo.fr, (consulté le ).
    7. « Gourmandise drômoise - L'Arbre à fils et la Tortue », sur perezannik.canalblog.com, (consulté le ).
    8. Matthieu Noli, « Ravioles, caillettes, biscuits, chocolat, vive la gastronomie drômoise ! », sur Le Point, Le Point, (consulté le ).
    9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    15. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 25 (La Baume Cornillanne).
    16. « Histoire et patrimoine - La Baume Cornillane - Bienvenue sur le site de la Baume Cornillane » (consulté le ).
    17. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), La Baume-Cornillane.
    18. Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    23. « Cloche Notice no PM26000011, base Palissy, ministère français de la Culture. », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    24. « La Baume Cornillane : le temple protestant », sur temples.free.fr (consulté le ).
    25. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=18422
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