La Crau

La Crau est une commune française située dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle s'inscrit dans la partie orientale de l'agglomération toulonnaise, en arrière des stations balnéaires d'Hyères et de Carqueiranne.

Pour l’article homonyme, voir Crau pour la plaine de la Crau.

La Crau

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Toulon
Intercommunalité Métropole Toulon Provence Méditerranée
Maire
Mandat
Christian Simon
2020-2026
Code postal 83260
Code commune 83047
Démographie
Gentilé craurois
Population
municipale
18 774 hab. (2019 )
Densité 496 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 09′ 02″ nord, 6° 04′ 29″ est
Altitude Min. 15 m
Max. 270 m
Superficie 37,87 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Toulon
(banlieue)
Aire d'attraction Toulon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Crau
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Crau
Géolocalisation sur la carte : France
La Crau
Géolocalisation sur la carte : Var
La Crau
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
La Crau
Liens
Site web villedelacrau.fr

    Géographie

    Situation

    Le territoire craurois occupe une partie de la dépression permienne, qui est une vaste plaine cultivable semée de pierres et de galets (une crau). Il est drainé par la partie sud du Gapeau, un fleuve côtier provençal dont la source se situe dans le massif de la Sainte-Baume. Plusieurs reliefs modestes boisés encadrent cette plaine, le massif des Maures à l'est et le massif des Maurettes, dont le mont Fenouillet, au sud. La Crau appartient depuis le à la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée, parmi les 10 premières agglomérations françaises.

    Communes limitrophes

    Les Hameaux

    • Maraval
    • Les Sauvans
    • Les Martins
    • Mesclans
    • Les Avocats
    • Les Goys Fourniers
    • Gavary
    • Les Tourraches
    • Sigaloux
    • La Tour sainte Anne
    • Hameau De Notre Dame

    Géologie et relief

    Plusieurs vallons et collets entourent les rivières qui traversent la commune. Le point culminant (291 m) se situe au sud du territoire ; la chapelle Notre-Dame du Fenouillet y est installée.

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Le Meige Pan et le ruisseau des Cougourdes se jettent dans le Réal Martin sur la commune de La Crau. Ce réseau fait l'objet d'un Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE)[1] du Gapeau.

    Cours d'eau sur la commune ou à son aval[2] :

    • fleuve le Gapeau,
    • rivière le Meige Pan,
    • ruisseaux l'eygoutier, de lambert, le petit réal, de traversier, des cougourdes,
    • vallons des châtaigniers, de valbonne.

    Climat

    Le climat de la Crau au sens de Köppen est subtropical a été sec Csa. D'après la classification de Gaussen, le climat est de type méso-méditerranéen car constitué de 3 mois secs (juin, juillet et août) où P < 2T. Le climat craurois est caractérisé par un très fort ensoleillement, une saison sèche nettement marquée en été, des précipitations rares mais parfois violentes, des températures chaudes en été et douces en hiver. De par sa proximité avec la mer, les températures restent relativement clémentes en toutes saisons[3]. La température moyenne annuelle est de 15,9 °C.

    Ainsi la température moyenne de janvier (mois le plus froid) est 9,3 °C (la plus chaude de France métropolitaine) avec des températures maximales moyennes de 12,7 °C et des températures minimales moyennes de 5,8 °C. La température moyenne de juillet (mois le plus chaud) est de 23,9 °C avec des températures maximales moyennes de 29,1 °C et des températures minimales moyennes de 18,8 °C.

    Les précipitations sont de 665 mm par an. Le mois le plus sec est juillet avec 6,6 mm, le plus pluvieux est octobre avec 93,9 mm. Il pleut moins de 60 jours par an (59,7 en moyenne) et les répartitions des précipitations sont très inégales. Ainsi février est le mois où il pleut le plus souvent avec 7,1 jours de précipitations mais pour seulement 88,3 mm alors qu'octobre n'a que 5,9 jours de pluie. Le mois où il pleut le moins souvent est juillet avec 1,3 jour. Les mois les plus secs et où il pleut le moins souvent vont de mai à septembre. L'automne est caractérisé par des pluies violentes mais brèves, l'hiver par des précipitations importantes mais plus réparties.

    Relevé météorologique de Toulon 1961-1990
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 5,8 6,2 7,5 9,6 12,7 16,1 18,8 18,7 16,6 13,3 9,2 6,7 11,7
    Température moyenne (°C) 9,3 9,8 11,4 13,7 17,1 20,8 23,9 23,8 21,2 17,3 12,8 10,2 15,9
    Température maximale moyenne (°C) 12,7 13,3 15,3 17,8 21,6 25,6 29,1 28,9 25,7 21,4 16,3 13,6 20,1
    Ensoleillement (h) 152 184 236 236 285 314 350 325 253 176 143 127 2 793
    Précipitations (mm) 83 70 49 66 43 29 7 30 56 108 73 71 684,8
    Source : Le climat de la région de Toulon (en °C et mm, moyennes mensuelles)

    De par sa proximité avec la mer, le gel est rare (2,9 jours par an en moyenne) et le gel permanent (c'est-à-dire où la température maximale reste inférieure ou égale à zéro) totalement inexistant. La neige est rare également (à peine 1,5 jour par an en moyenne) et il est exceptionnel qu'elle tienne au sol (0,3 jour par an en moyenne).

    Cependant, la douceur du climat ne doit pas faire oublier une de ces caractéristiques désagréables : le vent. Il y a plus de 115 jours de vent fort (mistral, très sec ; vent d'est, en général accompagné de précipitations ou de temps nuageux). Le mois le plus venteux est janvier avec en moyenne 12,5 jours de vent fort. Le moins venteux est septembre avec 7 jours de vent fort. En hiver, le mistral peut considérablement accentuer la sensation de froid même lorsque les températures restent clémentes.

    L'atmosphère est souvent sèche. Ainsi l'humidité relative y est en moyenne de 56 % avec peu de variations saisonnières : Les mois les plus secs sont juillet et août avec 50 %, les moins secs sont novembre et décembre avec 60 %.

    Réseau routier

    La Crau est accessible par deux autoroutes : l'autoroute A57, sortie n° 6, à l'ouest, et par l'autoroute A570, sortie n° 7, au sud, dont l'aire de service « Saint Augustin » se trouve sur la commune. La route départementale RD98 suit cette dernière. Le centre-ville est traversé par la RD554 et la RD29.

    Réseau ferroviaire

    La gare de La Crau est sur la ligne de La Pauline-Hyères aux Salins-d'Hyères, s'embranche sur la ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière). La gare TGV la plus proche est celle de Toulon.

    Transports en commun

    Des lignes de bus relient La Crau aux communes voisines[4] :

    Transports aériens

    Les aéroports les plus proches sont :

    Histoire

    Préhistoire

    Très tôt, la plaine de La Crau a été fréquentée par des chasseurs néolithiques, qui traquaient le gibier dans un milieu humide traversé par le Gapeau. Ils occupaient les abris sous roche du massif du Fenouillet et des contreforts des Maurettes et des Maures.

    Antiquité et Moyen Âge

    Les Romains aménagèrent la plaine, traversée par une voie romaine importante qui franchissait le Gapeau sur un pont aujourd'hui disparu près de Notre-Dame. Les villas romaines étaient riches et produisaient en particulier de l'huile d'olive ; des fours de potiers fabriquaient des amphores et une fine céramique locale. Au Bas-Empire, pendant la période troublée des invasions barbares, un habitat plus facile à défendre se constitua au sommet du Fenouillet. La chapelle Notre-Dame du Fenouillet a été édifiée au Moyen Âge sur ce site.

    Le canal Jean-Natte ou Béal d'Hyères

    C'est l'édification d'un canal pour amener de l'eau aux futurs moulins de Hyères qui fut à l'origine du réseau d'irrigation complexe du Béal de Jean Natte, avec sa prise d'eau sur le Gapeau.

    À partir du XIVe siècle, se développa le terroir actuel, au centre de la plaine. Quelques gros domaines agricoles furent édifiés autour de la route entre La Garde et Pierrefeu, puis un village aux XVIIIe et XIXe siècles, doublé du gros hameau de La Moutonne, plus au sud. À cette époque, La Crau n'était qu'une dépendance de la ville de Hyères (La Crau d'Hyères), tout comme La Londe-les-Maures et Carqueiranne.

    C'est l'ingénieur Jean Natte et Rodulphe de Limans qui sont à l'origine de l'édification du canal du Béal. Conformément à la convention passée en 1458 entre les syndics et conseillers de la communauté de Hyères et Jean Natte « de la rivière de Gènes » pour la construction d'un canal ou béal dérivé du Gapeau, canal destiné à faire tourner des moulins et à l'arrosage des jardins [5]. Pour établir cette prise d'eau, Jean Natte détourna le Gapeau sur de plus de 200 cannes (plus de 400 mètres) pour l'amener au lieu de la vanne actuelle[6].

    Le canal devient un système stratégique ; ainsi, il est fortement réglé par des actes juridiques :

    •  : transaction entre les syndics d'Hyères et Palmède de Forbin, seigneur de Solliès, qui ratifient la convention passée entre le sieur Beauval et le syndic des moulins le , autorisant le détournement et l'utilisation des eaux moyennant 100 florins[7].
    •  : sur lettre du roi René portant exemption de tous impots et droits royaux en faveur de Jean Natte et des freres Paulet et Limans[8].
    •  : à la suite de nombreux conflits, est rédigé le premier règlement d'arrosage.
    •  : le Parlement d'Aix homologue une délibération des consuls de la communauté portant sur les espensiers[9] illégaux et frappe les infractions d'amendes.
    •  : sentence du sénéchal d'Hyères.
    •  : premier "rapport d'estime" (estimation) des biens immobiliers relatifs au canal Jean-Natte aussi appelé « canal des moulins »[10].

    Les travaux commencèrent le . Le canal en pierre et mortier encore visible fut totalement achevé en 1632, sous le règne du roi Louis XIII. Au cours du siècle suivant, il fut renforcé de structures en contreforts – les Arquets (qui ont donné leur nom à un quartier de la ville) –, de canaux secondaires et d'écluses de pierre et non plus de bois. Les aménagements du Gapeau, dont deux barrages édifiés en grosses roches taillées reliées par des crampons de fer, peuvent encore être admirés, ainsi que les prises d'eau fermées par des pelles coulissantes.

    Un grand lavoir fut édifié sur les rives du canal, utilisé jusque dans les années 1960[11].

    Aujourd'hui, ses eaux sont toujours utilisées par les arrosants réunis par une ASL, l'ASILAC Jean NATTE contribuant ainsi à la ré-alimentation des nappes phréatiques des différentes communautés[12].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1969 Marius Reynaud    
    1969 1971 Édouard Aiguier    
    mars 1971 mars 1989 Louis Palazy DVD puis PS Conseiller général du canton de La Crau (1973 → 1982)
    Réélu en 1977 et 1983
    mars 1989 mars 2008 Gérard Simon RPF puis UMP Réélu en 1995 et 2001
    mars 2008 En cours Christian Simon
    Fils du précédent[14]
    UMP-LR Professeur de technologie et d'horlogerie
    Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (2015 → )
    6e vice-président de Toulon Provence Méditerranée
    Réélu en 2014 et 2020

    En 2011, le maire Christian Simon mobilise 200 citoyens de La Crau, en s’inspirant de la disposition de la loi LOPSSI 2 créant les milices citoyennes, afin de rapporter les actes délictueux et d’incivisme[réf. souhaitée].

    Christian Simon exerce les fonctions de Secrétaire général, Maire de La Crau, Vice-Président de Toulon Provence Méditerranée, Conseiller Régional Provence Alpes-Côte d’Azur[15].

    Élection municipale de 2020
    Tête de liste

    Christian Simon

    Liste voix % sièges
    5 112 87,04 31
    Élection municipale de 2014
    Résultats de l'élection municipale et communautaire du [16]
    Tête de liste Liste Premier tour Sièges
    Voix % CM CC
    Christian Simon * UMP-UDI 5 396 60,93 27 3
    Aline Renck-Guigue FN 1 595 18,01 3
    René Millot DVG 1 012 11,42 2
    André Arnoux DVD 852 9,62 1
    Inscrits 13 426 100,00
    Abstentions 4 410 32,85
    Votants 9 016 67,15
    Blancs et nuls 161 1,79
    Exprimés 8 855 98,21
    * Liste du maire sortant
    Élection municipale de 2008
    Résultats des élections municipales des 9 et [17]
    Tête de liste Liste Premier tour Second tour Sièges
    Voix % Voix % CM
    Christian Simon UMP 3 143 40,65 3 390 41,60
    24
    Jean-Pierre Sabathé DVD 2 618 33,86 3 241 39,77
    6
    Jean Codomier DVG 1 970 25,48 1 518 18,63
    3
    Inscrits 12 128 100,00 12 128 100,00
    Abstentions 4 144 34,17 3 804 31,37
    Votants 7 984 65,83 8 324 68,63
    Blancs et nuls 253 2,09 175 1,44
    Exprimés 7 731 63,75 8 149 67,19
    Élection municipale de 2001
    Résultats des élections municipales des 11 et [18]
    Tête de liste Liste Premier tour Second tour Sièges
    Voix % Voix % CM
    Gérard Simon* RPF 2 816 46,10 3 390 52,79 -
    Jean-Pierre Sabathé RPR 1 661 27,19 1 806 28,12 -
    Gilbert Roux PS 1 176 19,25 1 226 19,09 -
    M. Cottone DVD 456 7,46
    Inscrits 9 830 100,00 9 832 100,00  
    Abstentions 3 390 34,49 3 188 32,42  
    Votants 6 440 65,51 6 644 67,58  
    Blancs et nuls 331 3,37 222 2,26  
    Exprimés 6 109 62,15 6 422 65,32  
    * Liste du maire sortant

    Jumelages

    [[Image:|280px|Localisation des villes jumelées avec La Crau.]]

    La Crau est jumelée avec deux villes européennes[19] :

    Politique environnementale

    Afin d'améliorer l'environnement, un plan de collecte, avec tri sélectif (comprenant déchets verts et encombrants) a été mis en place par la municipalité[20]. Ce plan est couplé avec la déchetterie de l'Estagnol[21].

    La commune dispose d'une station d'épuration de 80 600 Équivalent-habitant[22].

    Équipements sportifs

    Plusieurs complexes sportifs sont à la disposition des habitants de La Crau, dans diverses disciplines[23] :

    Équipements culturels

    Trois espaces culturels permettent l'organisation de manifestations, et la gestion locales des associations : l'Espace culturel Jean-Paul Mauric, l'Espace Pluriel et la Maison des associations[24].

    Urbanisme

    Typologie

    La Crau est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[25],[26],[27]. Elle appartient à l'unité urbaine de Toulon, une agglomération inter-départementale regroupant 27 communes[28] et 575 347 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Toulon est la neuvième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice et Nantes[29],[30].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[31],[32].

    Le nombre de logements à La Crau, qui a augmenté de 2 002, en 1968, à 7 040, en 2009, est essentiellement représenté par des résidences principales (93,8 %). Entre 75 et 80 % de ses logements sont des maisons individuelles, comportant majoritairement quatre pièces (pour 40 % d'entre eux). Près des 2/3 de cet habitat est occupé par son propriétaire. Le nombre d'HLM est de 293 locaux, soit 4,4 %[33].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (33,5 %), forêts (23,1 %), zones agricoles hétérogènes (17,7 %), zones urbanisées (15,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %), terres arables (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %)[34].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[35].

    La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[36].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1856. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[37],[Note 3]

    En 2019, la commune comptait 18 774 habitants[Note 4], en augmentation de 13,01 % par rapport à 2013 (Var : +4,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 3812 5532 6342 7302 7452 8913 0473 0283 187
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 3213 3163 3413 0363 2573 4833 8433 9934 280
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4 8025 3085 7728 87711 25714 50915 79816 85517 920
    2019 - - - - - - - -
    18 774--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 1856, lors du premier recensement de la commune, la population du hameau de La Moutonne ne dépassait pas 300 habitants (soit 292 habitants dans 76 foyers) ; actuellement, c'est une petite ville de près de 4 000 habitants, comptant une mairie annexe.

    Enseignement

    La Crau fait partie de l'académie de Nice. La commune dispose de quatre écoles maternelles, quatre écoles primaires, et un collège[40].

    Santé

    Les professionnels de santé sont bien représentés à La Crau. En plus des dix-neuf médecins généralistes installés sur la commune, un centre de SOS médecins est implanté non loin, à La Valette-du-Var[41]. L’hôpital le plus proche est le Centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne-sur-Mer à La Garde, et à Toulon[42].

    Cultes

    La paroisse catholique de La Crau dépend du diocèse de Fréjus-Toulon, doyenné de Cuers[43].

    Économie

    Le village de La Crau est resté longtemps un centre de viticultures, partagé entre d'importants domaines et une cave coopérative vinicole. La commune produit également des fruits (figue de Solliès), des fleurs et des légumes (artichauts, pommes de terre…). Progressivement, la commune s'est urbanisée et industrialisée, à l'extrémité est de la zone industrielle Toulon-Est, en particulier autour de Gavarry. C'est également un centre touristique assez recherché, un peu à l'écart des fortes densités de la côte.

    Revenus de la population et fiscalité

    Le revenu fiscal moyen des foyers de La Crau, en 2009, est de 23 766 . 58,7 % des ménages sont imposables[44].

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 766 [45].

    L'imposition des ménages et des entreprises à La Crau en 2010[46]
    TaxePart communalePart intercommunalePart départementalePart régionale
    Taxe d'habitation (TH)16,10 %1,70 %6,52 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)21,34 %2,35 %7,88 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)67,50 %5,74 %24,85 %8,85 %
    Cotisation foncière des entreprises (ex-TP)0,00 %*34,27 %0,00 %0,00 %

    Budget et fiscalité 2020

    En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[47] :

    • total des produits de fonctionnement : 18 088 000 , soit 967  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 16 444 000 , soit 879  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 7 725 000 , soit 413  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 7 133 000 , soit 381  par habitant ;
    • endettement : 9 825 000 , soit 525  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 16,13 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 21,34 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 67,50 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 470 [48].

    Emploi

    Avec un taux de chômage de 6,7 % en 2009, la population active ayant un emploi est de 7 758 personnes. Mais le nombre d'emplois sur la commune n'est que de 3 331 postes. Bon nombre d'actifs, salariés (au total de 2 459 habitants de La Crau) ou non (travailleurs indépendants, agriculteurs, chefs d'entreprises) doivent se rendre dans les zones d'emploi limitrophes[49].

    Entreprises et commerces

    Le marché hebdomadaire a lieu tous les mercredis et dimanches[50]. En plus de la présence de commerces de proximité nombreux, plusieurs supermarchés sont implantés sur la commune.

    Agriculture

    L'agriculture actuelle est plus tournée vers les productions viticoles et oléïcoles. La commune fait partie de la zone de production de l'Huile d'olive de Provence AOC, des vins Maures (IGP) et Côtes-de-provence. La cave coopérative de La Crau, dont les bâtiments sont inscrits sur l'inventaire complémentaire des monuments historiques, a commencé ses activités en 1913. En 1998, la cave a fusionné avec celle de Solliès-Pont[51].

    Tourisme

    La Crau dispose de plusieurs atouts touristiques : son emplacement proche du littoral méditerranéen, permettant un tourisme estival, avec des activités de plein air, comme l'accrobranche[52] ; sa proximité avec des sites recherchés, comme la presqu'île de Giens, Toulon, Saint-Tropez, Porquerolles. L'hébergement touristique sur la commune est essentiellement représenté par deux campings, trois et quatre étoiles[53].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux :

    Patrimoine civil :

    • Canal Jean-Natte ou Béal : Construction historique, sociale et économique toujours en fonction. Construit vers 1450, il est à l'origine de l'édification de la ville. En Provence, on dit "l'aigo es d'or" (l'eau est or) ; on peut par cette expression mesurer l'importance de cette construction au fil des siècles. Sa prise d'eau sur le Gapeau constitue un véritable tour de force et transporte son visiteur vers une référence peu conventionnelle. Sur son passage nous pouvons observer ici et là des ouvrages remarquables, plus ou moins mis en valeur, comme les lavoirs, les ponts et aqueducs… L'Association syndicale intercommunale des arrosants du Canal Jean-Natte gère avec la mairie son fonctionnement.
    • bourg castral de la Roquette d'Hyères, lieu-dit Rocher de Quatre Ans, inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel[64].
    • bourg castral, lieu-dit le Counillier, inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel[65].
    • Le château du domaine de la Castille[66],[67].
    • Coopérative agricole dite distillerie coopérative La Varoise[68], coopérative agricole et distillerie du quartier des Levades, inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel[69].
    • Coopérative vinicole La Travailleuse[70], coopérative viticole du quartier des Levades, inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel[71].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine environnemental

    On trouve sur le territoire de la commune, trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), toutes continentales de type 2, une intégralement et deux en partie :

    Personnalités liées à la commune

    Blasonnement

    Blasonnement :

    D'argent au cep tigé et feuillé de sinople, fruité de gueules; au franc-canton d'azur chargé d’un soleil d'or.

    Blasonnement retenu par la commune (site armorialdefrance)[77].


    Manifestations culturelles et festivités

    Les deux manifestations culturelles principales de La Crau sont le festival de théâtre amateur « Amathéa », en mars, et le « Grand prix de la peinture et de la sculpture de la ville » en novembre[24].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Gapeau | Gest'eau », sur www.gesteau.eaufrance.fr (consulté le ).
    2. L'eau dans la commune
    3. Relevés de la Météorologie nationale sur la période 1961-1990
    4. réseau de bus
    5. Copie et traduction, archives de la ville d'Hyères cote DD16 liasse 3
    6. archive de la Mairie de hyeres, Prise d'eau Gapeau 1456, HYÈRES, inconnu, .
    7. Archives de la ville d'Hyères DD 28 liasse 4
    8. Archives des Bouches-du-Rhône B 15F 110
    9. Méat usiné dans le corps du canal
    10. 4 derniers documents: copie et traduction archives de la ville d'Hyères cote DD21
    11. Création du Béal, par Paule Mistre, La Crau entre ville et village, septembre 2008, p. 21.
    12. http://beal.jeannatte.free.fr |Site de l'association
    13. Joseph Salvarelli, Les Administrateurs du département du Var (1790-1897). Notices biographiques (1897, pp.457-458) « 
    14. Mathieu Deslandes, « La Crau (Var), son maire et ses « espions » anonymes », Rue89 (consulté le 2 février 2010)
    15. « Christian SIMON | AMF83 », sur amf83.fr (consulté le ).
    16. Résultats officiels des élections municipales et communautaires 2014 pour la commune de La Crau
    17. Résultats officiels des élections municipales 2008 pour la commune de La Crau
    18. Résultats par communes pour les communes de plus de 9 000 habitants, tour 1 et 2
    19. Villes jumelées à La Crau
    20. plan de collecte à La Crau
    21. déchetterie à La Crau
    22. Description de la station
    23. équipements sportifs
    24. Ville de La Crau - les espaces culturels
    25. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    26. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    27. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    28. « Unité urbaine 2020 de Toulon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    29. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    30. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    31. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Toulon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    32. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    33. logements à La Crau
    34. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    35. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    36. Plan local d'urbanisme, sur Géoportail
    37. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    40. écoles à La Crau
    41. médecine générale à La Crau
    42. Hôpital de La Garde
    43. paroisse catholique de La Crau
    44. revenu fiscl à La Crau
    45. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    46. « Impôts locaux à La Crau », taxes.com.
    47. Les comptes de la commune
    48. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    49. emploi à La Crau
    50. Marché de La Crau
    51. Cave coopérative de La Crau
    52. accrobranche à La Crau
    53. tourisme à La Crau
    54. Notice no PM83000201, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1641 de l'église de la Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie
    55. Notice no PM83000202, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1662
    56. Notice no PM83000203, base Palissy, ministère français de la Culture cloche (timbre d'horloge)
    57. Chapelle Notre Dame du Fenouillet
    58. Chapelle Notre-Dame-Consolation
    59. La chapelle Notre-Dame du Fenouillet
    60. Chapelle Notre-Dame du Bon Secours
    61. Patrimoine culturel
    62. Monument aux morts : Conflits commémorés 1914-1918 ; 1939-1945; Indochine (1946-1954) : AFN-Algérie (54-62)
    63. Monument aux Morts du cimetière
    64. Notice no IA83001165, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    65. Notice no IA83001164, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    66. Le château du domaine de la Castille
    67. Domaine et Fondation de la Castille
    68. Coopérative agricole dite Distillerie coopérative La Varoise : Étude historique et architecturale
    69. Notice no IA83001328, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    70. coopérative vinicole La Travailleuse : Étude historique et architecturale
    71. Notice no IA83001327, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    72. Henri MICHAUD, Stéphane BELTRA, Mathias PIRES, ANtoine CATARD et Sonia RICHAUD, « Formulaire de la ZNIEFF 930020272 (L'Estagnol) », INPN, SPN-MNHN Paris, (lire en ligne).
    73. « Le marais de l'Estagnol (Var) », Site de l'Association Intercommunale des Riverains de l'Eygoutier et de ses affluents (AIRE), (lire en ligne).
    74. « Rapport de présentation du Plan Local d'Urbanisme de la commune de la Crau de 2012 », Commune de la Crau, , p. 257 (lire en ligne).
    75. « Comblement du marais de l’Estagnol classé en ZNIEFF 2ème génération », Reptil'Var Bulletin n° 18, , p. 4 - 7 (lire en ligne).
    76. Institut des Risques Majeurs, « Risques Infos n°31 - Union nationale des associations de lutte contre les inondations (UNALCI) », Risques Infos, , p. 2 (lire en ligne).
    77. Toulon Provence Méditerranée Est : La Crau, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
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