La Selve (Aveyron)

La Selve est une commune française, située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir La Selve et Selve.

La Selve

L'église de Bégon.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aveyron
Arrondissement Millau
Intercommunalité Communauté de communes du Réquistanais
Maire
Mandat
Marc Frayssinet
2020-2026
Code postal 12170
Code commune 12267
Démographie
Gentilé Selvois(e)
Population
municipale
627 hab. (2019 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 06′ 46″ nord, 2° 32′ 09″ est
Altitude Min. 387 m
Max. 683 m
Superficie 48,27 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Monts du Réquistanais
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Selve
Géolocalisation sur la carte : France
La Selve
Géolocalisation sur la carte : Aveyron
La Selve
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
La Selve

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    Localisation

    Site

    La commune de La Selve se situe dans la région naturelle du Ségala aveyronnais.

    Paysages et relief

    C'est un plateau profondément entaillé par les vallées de trois ruisseaux : le Glandou au nord, le Fouquet au centre qui traverse le village de la Selve et la Durenque au sud. Le paysage s'en trouve profondément vallonné.

    Réseau hydrographique

    Réseaux hydrographique et routier de La Selve.

    La commune est drainée par le Giffou, la Durenque, le Glandou, le Cône, l'Hunargues, le ruisseau de Bertrand, le ruisseau de la Fourque, le riou Blanc, le riou Gros, le riou Sec, le ruisseau de la Salvetat, le ruisseau de Longue Vernhe et par divers petits cours d'eau[1].

    Le Giffou, d'une longueur totale de 46,2 km, prend sa source dans la commune de Villefranche-de-Panat et se jette dans le Céor à Saint-Just-sur-Viaur, après avoir arrosé 9 communes[2].

    La Durenque, d'une longueur totale de 17,4 km, prend sa source dans la commune de Durenque et se jette dans le Giffou à Réquista, après avoir arrosé 3 communes[3].

    Le Glandou, d'une longueur totale de 12,2 km, prend sa source dans la commune de Auriac-Lagast et se jette dans le Céor à Cassagnes-Bégonhès, après avoir arrosé 4 communes[4].

    Le Cône, d'une longueur totale de 22 km, prend sa source dans la commune d'Auriac-Lagast et se jette dans le Giffou à Rullac-Saint-Cirq, après avoir arrosé 5 communes[5].

    Gestion des cours d'eau

    Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles pour définir et mettre en œuvre un programme d’actions de réhabilitation et de gestion des milieux aquatiques : le SDAGE (Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux), à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE (Schéma d'aménagement et de gestion des eaux), à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Trois SAGE sont mis en œuvre dans le département de l'Aveyron[6].

    La commune fait partie du SAGE du bassin versant du Viaur, approuvé le , au sein du SDAGE Adour-Garonne. Le périmètre de ce SAGE couvre 89 communes, sur trois départements (Aveyron, Tarn et Tarn-et-Garonne)[7],[8]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par l’établissement public d'aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) du bassin du Viaur, une structure qui regroupe les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI-FP) dont le territoire est inclus (en totalité ou partiellement) dans le bassin hydrographique du Viaur et les structures gestionnaires de l’alimentation en eau potable des populations et qui disposent d’une ressource sur le bassin versant du Viaur. Il correspond à l’ancien syndicat mixte du Bassin versant du Viaur[9],[10].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 017 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    La commune bénéficie d’un « climat océanique altéré », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne la moitié ouest du département de l'Aveyron, constitue une transition entre le climat océanique franc et le climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est assez élevée (12,5 °C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an)[11].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[11]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[13]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Rodez-Marcillac, qui se trouve à 26 km à vol d'oiseau de la commune[14], où la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 10,7 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[17].

    Milieux naturels et biodiversité

    Carte des ZNIEFF de type 2 localisées sur la commune.

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

    Le territoire communal de La Selve comprend une ZNIEFF de type 2[Note 3],[18], la « Vallée du Viaur et ses affluents » (27 587 ha), qui s'étend sur 56 communes dont 45 dans l'Aveyron, 10 dans le Tarn et 1 dans le Tarn-et-Garonne[19].

    Urbanisme

    Typologie

    La Selve est une commune rurale[Note 4],[20]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].

    Infrastructures et occupation des sols de la commune de La Selve.

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (64,7 %), prairies (16,8 %), forêts (15,8 %), terres arables (2,7 %)[22].

    Planification

    La commune, en 2017, avait engagé l'élaboration d'un plan local d'urbanisme[23].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de La Selve est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier, le risque radon[24],[25].

    Risques naturels

    Zones inondables de la commune de La Selve.

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Giffou. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans les bassins du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au (bassins de la Sorgues et du Dourdou)[26]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) Céor-Giffou[27], approuvé le 9 février 2016[28].

    Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[29].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[24], conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[30]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[31]

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de La Selve est classée à risque moyen à élevé[33]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[34] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[35].

    Toponymie

    Attesté sous la forme La Selva en 1170.

    Ce nom est directement issu du mot latin silva (la « forêt »), tout comme La Selve dans l'Aisne.

    Histoire

    La Chapelle de Notre-Dame de l'Assomption, agrandie, est devenue l'église paroissiale. Au bas de l'escalier qui y mène, base de croix rustique avec la figuration d'une ville (Jérusalem ?).

    Au XVIIIe siècle, La Selve avait quatre-vingts maisons, mille deux cent trente habitants, des ateliers de tissage et d'ébénisterie. La Selve fut aussi seigneurie des familles de Girel (XVIe siècle) et de Boyssière (XVIIe siècle) et résidence de plusieurs familles nobles comme celle de Raymond (XVIIe siècle-XVIIIe siècle)[36].

    Les Templiers et les Hospitaliers

    En 1150, Guillaume Alaman, seigneur de Bégon, fit une donation aux Templiers qui leur permit d'établir une commanderie. Celle-ci s'accrut en 1172, année de la donation à Élie de Montbrun par Adémar de Cadars de tous ses droits sur la localité. En même temps, la commanderie reçut l'église et le lieu de Bégon et l'église de Rullac-Saint-Cirq. Elle acquit des droits à Auriac-Lagast (1212), à Tanus (1263), à la Clause, à Broquiès et Ayssènes, mais aussi à Faussergues et à Lautrec, en Albigeois. Elle se développa surtout aux dépens des anciens domaines de Vabres. L'abbé de ce monastère conserva cependant un droit de gîte.

    Les Templiers, puis les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem se heurtèrent au pouvoir royal établi à Cassagnes-Bégonhès (XIIIe - XIVe siècle). Par la suite, les rapports s'améliorèrent et La Selve bénéficia de divers avantages comme de trois foires et d'un marché hebdomadaire (lettres patentes de ).

    La commanderie a laissé un cartulaire de 255 chartes, la plupart en langue vulgaire (langue d'oc), qui est conservé aux Archives départementales de la Haute-Garonne. Un nombre important de ces chartes remonte au XIIe siècle. Ce cartulaire a été publié en 1985 par Paul Ourliac et Anne-Marie Magnou[37].

    Pendant les guerres de religion (vers 1580), le château et les archives furent brûlés par les protestants. Le château fut relevé par le commandeur Hercule de Vintimille-Revest (1609-1610). Il n'en reste aujourd'hui qu'une tour (et une partie des bâtiments transformés en habitations).

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de La Selve est membre de la communauté de communes du Réquistanais[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Réquista. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[38].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Millau, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 4]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Monts du Réquistanais pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisième circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[39].

    Élections de 2020

    Le conseil municipal de Selve, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[40] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[41]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. Sur les vingt-deux candidats en lice[42], quinze sont élus dès le premier tour, le , correspondant à la totalité des sièges à pourvoir, avec un taux de participation de 48,05 %[43]. Marc Frayssinet, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [44].

    Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[45]. Trois sièges sont attribués à la commune au sein de la communauté de communes du Réquistanais[46].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1989 2014 Claude Jalbert    
    avril 2014
    (réélu en mai 2020)
    En cours Marc Frayssinet[47],[48] SE Agriculteur sur petite exploitation

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[50].

    En 2019, la commune comptait 627 habitants[Note 5], en diminution de 1,26 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9108403 1113 0942 8351 8201 9151 8841 820
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6461 6401 6801 6921 7061 8011 7851 7111 719
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6591 6201 7311 4151 4571 4861 5051 3891 273
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 2641 148952867787713675670643
    2017 2019 - - - - - - -
    628627-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[51] puis Insee à partir de 2006[52].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Revenus

    En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 269 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 575 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 200 [I 5] (20 640  dans le département[I 6]).

    Emploi

    Taux de chômage
    Division200820132018
    Commune[I 7]2,8 %5,4 %7,5 %
    Département[I 8]5,4 %7,1 %7,1 %
    France entière[I 9]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 332 personnes, parmi lesquelles on compte 76,8 % d'actifs (69,2 % ayant un emploi et 7,5 % de chômeurs) et 23,2 % d'inactifs[Note 7],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était inférieur à celui du département et de la France en 2008.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 1],[I 10]. Elle compte 186 emplois en 2018, contre 181 en 2013 et 199 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 243, soit un indicateur de concentration d'emploi de 76,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,9 %[I 11].

    Sur ces 243 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 151 travaillent dans la commune, soit 62 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 55,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 15,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 28,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

    Secteurs d'activités

    53 établissements[Note 8] sont implantés à la Selve au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 14].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre % %
    Ensemble53
    Industrie manufacturière,
    industries extractives et autres
    3464,2 %(17,7 %)
    Construction47,5 %(13 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    611,3 %(27,5 %)
    Activités immobilières11,9 %(4,2 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    47,5 %(12,4 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    23,8 %(12,7 %)
    Autres activités de services23,8 %(7,8 %)

    Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 64,2 % du nombre total d'établissements de la commune (34 sur les 53 entreprises implantées à la La Selve), contre 17,7 % au niveau départemental[I 15].

    Agriculture

    L'économie de la commune repose quasi exclusivement sur l'agriculture et principalement l'élevage de brebis laitières destiné à la production de roquefort.

    La commune est dans le Segala, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aveyron[53]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 2].

    1988200020102020
    Exploitations13411110178
    SAU[Note 11] (ha)4 0204 2464 5694 363

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 134 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 111 en 2000 puis à 101 en 2010[55] et enfin à 78 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 42 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[56],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 4 020 ha en 1988 à 4 363 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 30 à 56 ha[55].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune de la Selve compte trois paroisses : La Selve, Lagarde et Bégon. Une des plus emblématiques est la paroisse de Bégon, avec son église Saint-Jean-Baptiste. Cette église est bâtie sur un lieu templier. Il y avait en effet un réseau de lieux templiers dans le voisinage de Bégon, et en particulier à La Selve.

    Personnalités liées à la commune

    • Léon Froment (1869-1934), compositeur, folkloriste, organiste de la cathédrale de Rodez, inhumé au cimetière de La Selve.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Paul Ourliac, « Le pays de la Selve à la fin du XIIe siècle », in Structures sociales de l'Aquitaine, du Languedoc et de l'Espagne au premier âge féodal, Toulouse, 1968, p. 239-260.
    • Paul Ourliac et Anne-Marie Magnou, Le cartulaire de la Selve. La terre, les hommes et le pouvoir en Rouergue au XIIe siècle, Paris, Éd. du C.N.R.S., 1985, 421 p.
    • (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Dominique Azam), Requistar : Connac, Durenca, Ledèrgas, Rutlac La Sèlva, Sent-Jan / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Requistar, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 310 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-46-7, ISSN 1151-8375, BNF 37644301)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
    3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    6. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    7. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    8. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    9. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    10. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    11. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    12. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[54].
    • Cartes
    1. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    2. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

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    2. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
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