Lanuéjols (Gard)

Lanuéjols est une commune française située dans le nord-ouest du département du Gard, en région Occitanie.

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Lanuéjols

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Le Vigan
Intercommunalité Communauté de communes Causses Aigoual Cévennes
Maire
Mandat
Alexandre Vigne
2020-2026
Code postal 30750
Code commune 30139
Démographie
Population
municipale
350 hab. (2019 )
Densité 5,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 07′ 54″ nord, 3° 23′ 05″ est
Altitude Min. 614 m
Max. 1 187 m
Superficie 62,43 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Vigan
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Lanuéjols
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Lanuéjols
Géolocalisation sur la carte : Gard
Lanuéjols
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Lanuéjols

    Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Trèvezel, le Bramabiau, le ruisseau de Garène et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : quatre sites Natura 2000 (Les « gorges de la Dourbie et causses avoisinants », le « massif de l'Aigoual et du Lingas », le « causse Noir » et « les Cévennes ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Lanuéjols est une commune rurale qui compte 350 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 187 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Lanuéjolais ou Lanuéjolaises.

    Géographie

    Localisation

    Commune du Gard limitrophe de l'Aveyron et de la Lozère, à 900 mètres d'altitude, Lanuéjols est située dans l'est du causse Noir.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune est située sur le causse Noir. Elle est délimitée à l'est par les premiers contreforts des Cévennes.

    L'altitude moyenne est de 921 mètres, avec un minimum de 602 mètres au niveau de la rivière Trévezel, et un maximum de 1 181 mètres à la cime des Commandeurs (le voyageur remarquera plus aisément les 1 177 mètres d'altitude du Devois, et sa couverture de bruyères violacée).

    Hydrographie

    Le Trèvezel délimite la frontière sud-est de la commune.

    Un ruisseau non permanent, la Garène, rejoignant la Dourbie, coupe la commune en diagonale sur un axe nord-est à sud-ouest. Ce ruisseau prend naissance du côté Meyrueis. Bien qu'il soit couvert lors de sa traversée de Lanuéjols, de violents orages peuvent le faire déborder.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 8,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 7,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 138 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Sauveur-Camprieu », sur la commune de Saint-Sauveur-Camprieu, mise en service en 1998[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 8,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 428,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 25 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 10,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15]. Dans ce cadre, la commune fait partie de la zone cœur du Parc national des Cévennes. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol[16].

    La commune fait également partie des Cévennes, un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[17],[18].

    Réseau Natura 2000

    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[20] :

    • le « massif de l'Aigoual et du Lingas », d'une superficie de 10 546 ha, constituant la ligne de partage des eaux entre Méditerranée et Atlantique. On y trouve des pelouses et landes qu'on peut qualifier de pseudo-alpines, recélant des éléments floristiques des Alpes et des Pyrénées en disjonction d'aire. La diversité spécifique de l'ensemble du site est remarquable, avec en particulier la présence de la très rare Buxbaumia viridis[21] et quatre au titre de la directive oiseaux[20] :
    • le « causse Noir », d'une superficie de 6 192 ha. Il doit son originalité au maintien de pelouses et de milieux ouverts à Mésobromion et Xérobromion, et de milieux dolomitiques à Armerion junceae. De nombreuses espèces de chauves-souris, dont certaines d'intérêt communautaire, fréquentent ces lieux[22] ;
    • Les « gorges de la Dourbie et causses avoisinants », d'une superficie de 28 057 ha, qui comprennent une grande partie du Causse noir, du Causse du Larzac et du Causse Bégon, ainsi que les gorges qui les séparent. Sept espèces de l'annexe 1 se reproduisent sur le site, parmi lesquelles huit espèces de rapaces[23] ;
    • « les Cévennes », d'une superficie de 92 044 ha, correspondant précisément à la zone centrale du parc national des Cévennes et rassemblant plusieurs ensembles distincts. La diversité des milieux et des paysages permet le maintien d'une avifaune riche et diversifiée : au total, 135 espèces d'oiseaux, dont 22 inscrites à l'annexe 1 de la directive 79-409-CEE, recensées dans la zone centrale du parc, dont une vingtaine d'espèces de rapaces diurnes et sept nocturnes[24] ;

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[25] :

    • les « gorges de la Dourbie et ses affluents » (14 060 ha), couvrant 11 communes dont 6 dans l'Aveyron et 5 dans le Gard[26] ;
    • la « partie orientale du Causse Noir » (5 655 ha), couvrant 5 communes dont 3 dans l'Aveyron, 1 dans le Gard et 1 dans la Lozère[27] ;
    • le « ruisseau de la Foux » (5 ha)[28] ;

    et trois ZNIEFF de type 2[Note 6],[25] :

    • le « causse Noir et ses corniches » (20 863 ha), couvrant 14 communes dont 10 dans l'Aveyron, 3 dans le Gard et 1 dans la Lozère[29] ;
    • le « causse Bégon et Pas de l'Âne Canayère » (2 277 ha), couvrant 6 communes dont 2 dans l'Aveyron et 4 dans le Gard[30] ;
    • le « massif de l'Aigoual et du Lingas » (28 495 ha), couvrant 17 communes dont 12 dans le Gard et 5 dans la Lozère[31].

    Urbanisme

    Typologie

    Lanuéjols est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[32],[I 1],[33]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (47 %), forêts (26,4 %), terres arables (17,6 %), prairies (5 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), zones urbanisées (0,6 %)[34].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Faissæ de Lanejol en 1150, S. de Lanojol en 1163; Parochia de Sancti-Laurentii de Noculis en 1167 (cartulaire du chapitre de Notre-Dame-de-Bonheur)[35].

    Ce toponyme est peut-être[36] ou sans doute[37] composé de deux éléments gaulois (celtique) : lano- qui indique la « plaine » et -ialo, suffixe fréquent en toponymie, évoquant une « clairière »[36],[37]. Cependant, l'existence d'un suffixe -ialo est contestée, car il s'agit plutôt d'un appellatif noté sous la forme *ialon « clairière, lieu défriché », et son sens en gaulois tardif est sans doute « lieu, endroit, village »[38]. On compare avec le gallois ial, où tir ial signifie « clairière, espace découvert »[38]. De même, le sens de lano- n'est pas assuré « plein » et peut-être « plaine »[38], plus précisément lāno- en celtique « plein, rempli » cf. irlandais lán, gallois lawn, breton leun « plein »[38], mais un doublet lāno- ayant le même étymon indo-européen que le latin planus > plaine est probable (ex : erco-lana « plaine des chênes »)[38]. On compare avec la paire minimale latine plenus « plein, complet, entier, abondant en » / planus « plat, uni, net, sans aspérité » → ancien français plain « partie plane, plate d'un mur, plaine », français plaine[39].

    L'évolution en Lanuéjols (occitan [-uèjoul][37]), résulte de l'accent tonique porté par le ó de Lan-ó, d'où -ó-ialo, qui abouti à la création d'une terminaison -uéjol [-uèjoul], alors que dans le nord de la France la terminaison homonyme est -(u)eil / -euil[38].

    Histoire

    Époque moderne

    Lanuéjols appartenait, avant 1790, à la viguerie du Vigan-et-Meyrueis et au diocèse de Nîmes, archiprêtré de Meyrueis[35]. On y comptait six feux en 1384[35]. Cette commune qui s'appelait Lamejol en 1102[réf. nécessaire], Faissæ de Lanéjol en 1150, a en grande partie adhéré vers 1560 à la religion réformée. En 1663, Louis XIV fait raser le temple. La révocation de l’Édit de Nantes se traduit par de nombreuses conversions : les croix que l'on remarque au-dessus des portes de maisons signalaient aux soldats les familles catholiques et leur évitaient ainsi une répression.

    Révolution française et Empire

    Le village au début du XXe siècle.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 mai 2020 Martin Delord PS Conseiller général du canton de Trèves (1992-2015)
    Président de la communauté de communes de l'Aigoual jusqu'en 2013
    Président de la communauté de communes Causses Aigoual Cévennes (2013-2018)
    mai 2020 En cours Alexandre Vigne   Retraité de l'éducation nationale
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].

    En 2019, la commune comptait 350 habitants[Note 8], en diminution de 3,05 % par rapport à 2013 (Gard : +2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9409879991 1861 1871 1341 0281 1141 090
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1351 0431 0981 0821 0751 0751 1041 0361 050
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0291 0301 050821987793745593515
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    452379337312304330333358358
    2019 - - - - - - - -
    350--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[43].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Fête votive de Lanuéjols 1972.

    Le premier samedi du mois d'août débute la grande fête votive de Lanuéjols. S'enchaînent durant 4 jours, concours de pétanque primés, tournoi de sixte, concours de belote, repas traditionnels, pena, bals gratuits, exposition artistique (Association Art'Rev) et pour clôturer la fête, le mardi soir, le célèbre radio-crochet régional.

    Économie

    Revenus

    En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 153 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 307 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 240 [I 4] (20 020  dans le département[I 5]).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 6]7,6 %6,5 %13,3 %
    Département[I 7]10,6 %12 %12 %
    France entière[I 8]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 218 personnes, parmi lesquelles on compte 82,1 % d'actifs (68,9 % ayant un emploi et 13,3 % de chômeurs) et 17,9 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 9]. Elle compte 127 emplois en 2018, contre 164 en 2013 et 149 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 156, soit un indicateur de concentration d'emploi de 81,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,3 %[I 10].

    Sur ces 156 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 92 travaillent dans la commune, soit 59 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 69,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 15,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].

    Secteurs d'activités

    44 établissements[Note 11] sont implantés à Lanuéjols au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 13].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre % %
    Ensemble44
    Industrie manufacturière,
    industries extractives et autres
    1534,1 %(7,9 %)
    Construction715,9 %(15,5 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    1125 %(30 %)
    Information et communication24,5 %(2,2 %)
    Activités immobilières36,8 %(4,1 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    49,1 %(14,9 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    24,5 %(13,5 %)

    Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34,1 % du nombre total d'établissements de la commune (15 sur les 44 entreprises implantées à Lanuéjols), contre 7,9 % au niveau départemental[I 14].

    Agriculture

    La commune est dans le Causse Noir, une petite région agricole concernant six communes à l'extrême-ouest du département du Gard[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 3].

    1988200020102020
    Exploitations23151312
    SAU[Note 14] (ha)3 8964 2674 7214 030

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 23 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 15 en 2000 puis à 13 en 2010[46] et enfin à 12 en 2020[Carte 4], soit une baisse de 48 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 61 % de ses exploitations[47],[Carte 5]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 3 896 ha en 1988 à 4 030 ha en 2020[Carte 6]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 169 à 336 ha[46].

    Entreprises de l'agglomération

    La société Germain-Environnement est spécialisée dans la fabrication de matériaux de construction et de mobilier extérieur en pierre reconstituée.

    Secteurs d'activités

    L'économie locale est historiquement axée sur l'élevage ovin. Le lait des brebis sert à la fabrication des fromages de roquefort. Des bisons d'Amérique sont élevés sur le Causse à la ferme des Randals.

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Laurent

    Façade de l'église Saint-Laurent.

    L'ancienne église Saint-Laurent se trouvait à l'emplacement actuel de la mairie et de la poste. Elle est ruinée au cours des guerres de religion et reconstruite vers 1610.

    Au début du XIXe siècle, l'église est trop petite pour accueillir les 1 200 habitants. La première pierre de la nouvelle église est posée en 1836. Il va falloir plus de 20 ans pour en terminer la construction. Des accidents et des procès à l'entrepreneur interrompent les travaux entre 1839 et 1843, puis entre 1845 et 1854. L'église, construite suivant un plan de croix latine, a été bénie le . La flèche du clocher s'élève à 33 mètres. Elle est recouverte d'ardoises, surmontée d'un petit campanile abritant la cloche de l'horloge (dispositif fréquent dans la région). Le maître-autel est surmonté d'une statue représentant le Christ-Roi. Un tableau évoque le martyre de saint Laurent. Des vitraux de Louis-Victor Gesta, Louis Saint-Blancat, actifs à Toulouse, Louis André, peintre verrier aixois, ornent les fenêtres de la nef.

    Patrimoine environnemental

    Pleuroceras spinatum
    (Muséum de Toulouse).

    Arboretum de la Foux

    L'arboretum de la Foux est situé sur le versant atlantique du massif de l'Aigoual.

    Personnalités liées à la commune

    • La famille Bérenger de Caladon, seigneurs de Lanuéjols ;
    • Marius Valette, homme politique gardois, y est né en 1874.

    Héraldique

    Blason
    D'azur, au mont de sinople, chargé d'une cardoule d'or, et accompagné en chef d'un gril d'argent, accosté de deux têtes de mouton affrontées du même.
    Détails
    L’ensemble du blason est le rappel de celui de Béranger de Caladon qui était seigneur de Lanuéjols et de Lespinassière. Le blason de cette famille était “d’azur, à une aigle éployée d’argent, membrée et onglée d’or, accompagnée en pointe de deux chiens bassets affrontés de même sur une motte de sinople”. La reprise intégrale du blason de famille étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments.

    L’aigle est remplacée par le gril qui est le symbole du martyre de Laurent. Il est le saint patron de Lanuéjols.

    Les deux bassets sont remplacés par les têtes de mouton qui représentent l’élevage dominant, les brebis fournissant du lait pour les caves de Roquefort.

    La cardoule, ou le chardon baromètre, est l’un des symboles les plus expressifs du Causse. Elle signale que Lanuéjols ne se situe pas dans les Cévennes mais sur le Causse-Noir.

    Les ornements sont deux branches de sapin de sinople, fruitées d'or, mises en sautoir par la pointe et liées d'argent pour symboliser les forêts environnantes.

    Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.

    La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
    5. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    6. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    9. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    10. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    11. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    12. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    13. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    14. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    15. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[45].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    3. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    2. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    3. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
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    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
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    12. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
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    Autres sources

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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    46. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Lanuéjols - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    47. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans le département du Gard » (consulté le ).

    Voir aussi

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