Le Capitole (train)
Le Capitole était un train reliant Paris-Austerlitz à Toulouse par la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon qui circula de 1960 jusqu'au début des années 1990. Première relation ferroviaire régulière à 200 km/h en France, il est longtemps resté l'un des fleurons du rail français, au même titre que le Mistral. Il entra dans le groupement TEE en 1970 et en sortit en 1985 avant de finir sa carrière de manière plus confidentielle.
Pour les articles homonymes, voir Capitole (homonymie).
Le Capitole | ||
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Type | Rapide (1960-1970)
Trans-Europ-Express (TEE) (1970–1984) Rapide (1982–1991) |
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Pays | France | |
Départ | Paris-Austerlitz | |
Terminus | Toulouse-Matabiau | |
Longueur du parcours | 713 km | |
Exploitant | SNCF | |
Premier jour de circulation | 15 novembre 1960 | |
Dernier jour de circulation | septembre 1991 | |
Matériel mis en jeu |
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Écartement | 1435 mm | |
Électrification | 1500 V continu | |
Histoire
Le , la SNCF met en circulation pour la première fois un train baptisé le Capitole entre Paris et Toulouse. Nommé en référence au célèbre édifice toulousain, le train circule en fin de soirée trois fois par semaine (sauf les samedis et dimanches) et vise avant tout la clientèle d'affaires. Il effectue les 713 km du parcours en sept heures avec quatre arrêts intermédiaires à Limoges, Brive-la-Gaillarde, Cahors et Montauban. Au début, le Capitole n'est composé que de quatre ou cinq voitures de 1re classe DEV inox, une voiture restaurant de la CIWL et un fourgon. La baisse d'activité pendant l'été conduit même la SNCF à interrompre sa circulation en juillet et . Cependant, le service gagne progressivement en popularité, surtout en fin de semaine, et un deuxième service du soir est mis en place les vendredis, d'abord entre Paris et Limoges puis jusqu'à Brive-la-Gaillarde. En 1962, le temps de parcours est abaissé à 6 h 45.
Le , le Capitole est le premier train en France à rouler à 200 km/h en service commercial. Deux, puis quatre et enfin six locomotives BB 9200 (parfois désignées sous l’appellation BB 9200 Capitole), sont dotées d'améliorations spécifiques pour la marche à grande vitesse et arborent une livrée spécifique rouge à bande gris dauphin ainsi que des plaques émaillées « CAPITOLE » à leurs extrémités. Parallèlement, une série spécifique de voitures UIC aptes à la grande vitesse, toutes de première classe et avec la même livrée rouge et grise, remplace les traditionnelles voitures vert wagon. L'ensemble circule à 200 km/h entre Fleury-les-Aubrais et Vierzon et à vitesse plus réduite sur le tronçon Limoges - Caussade où la vitesse limite est normalement de 120 km/h. La durée du trajet est ainsi abaissée à 6 h exactement, avec départ peu avant 18 h et arrivée au terminus quelques minutes avant minuit, ce qui est déjà plus rapide que l'Intercités actuel qui met 6 h 30 pour faire le même trajet mais avec desserte de cabotage et charge plus élevée.
Le succès commercial est immédiat et la SNCF met rapidement en service un Capitole du matin en complément de celui du soir. Partant peu après 7 h 30 et arrivant vers 13 h 30, il permet à la clientèle un après-midi entier de travail sur le lieu de destination. Face à la demande sans cesse croissante, le Capitole doit souvent être allongé par des voitures en livrée verte classique aptes à 200 km/h et se voit même fréquemment doublé lors des ponts et grands départs. Malgré leur puissance, les BB 9200 atteignent leurs limites dans ces conditions.
En 1970 apparaissent les nouvelles locomotives CC 6500 plus puissantes, assorties aux voitures Grand Confort. Initialement mises en service sur L'Étendard Paris - Bordeaux, ces voitures climatisées remplacent les UIC sur le Capitole à mesure des livraisons et assurent un service de grande qualité. Le , le Capitole prend d'ailleurs officiellement le label Trans-Europ-Express (TEE). Grâce au passage à 200 km/h d'un tronçon supplémentaire au nord des Fleury-les-Aubrais, la durée du trajet Paris-Toulouse descend à 5 h 56 et celle entre Paris Austerlitz et Limoges à 2 h 50[1], une performance qui ne sera plus améliorée sur ce trajet. Ainsi, en 2022, il faut 3 h 15 pour relier Limoges à la capitale et 6 h 44 pour le trajet Paris-Toulouse[1].
Les Capitole Grand Confort comportent en service de base un jeu de dix voitures. À l'automne 1970, la SNCF ajoute un train supplémentaire régulier les vendredis soir au départ de Paris et les dimanches soir au départ de Toulouse. Le succès aidant, le train passe à onze puis douze voitures en 1974.
En 1980, alors que le déclin général des trains de la catégorie TEE semble irréversible, la SNCF supprime les trains supplémentaires des vendredis et dimanches. Elle remplace aussi le Capitole du matin au départ de Paris et celui du soir au départ de Toulouse par des trains rapides ouverts aux deux classes (contrairement aux TEE) qui emploient dans un premier temps une rame mixte composée de voitures Grand Confort en 1re classe et de voitures Corail en 2e classe. En 1982, une série de Grand Confort est modifiée pour l'usage de la seconde classe sur ces trains. Cette mesure est étendue à toutes les autres voitures Grand Confort du service Capitole entre 1984 et 1985. Le service perd alors le label TEE mais les deux liaisons quotidiennes reprennent le nom de Capitole du matin et Capitole du soir. Le train poursuit sa carrière comme rapide jusqu'au début des années 1990 avant de disparaître à la mise en service du TGV Atlantique qui permet un trajet en 5 h via Bordeaux. La durée la plus courte du voyage entre Toulouse et Paris est ramenée à 5 h 35 à partir des années 2000, puis à 4h30 en 2017 avec la mise en service de la LGV Sud Europe Atlantique.
Toutes les voitures sont remplacées par des voitures Corail en 1996. Depuis 2004, le service est assuré par Téoz et en 2012 la liaison est regroupée dans l'offre Intercités, les trains classiques de la SNCF. Le nom de Capitole n'est donc plus utilisé officiellement.
Voir aussi
Articles connexes
Sources
- Centre France, « Transports - En 1971, il fallait une demi-heure de moins pour faire Paris-Limoges ou Paris-Brive en train », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
- André Papazian, Les Trains célèbres, ETAI, 2002 (ISBN 2-7268-8575-6).
- Portail du chemin de fer