Le Molay-Littry

Le Molay-Littry est une commune française située dans le pays du Bessin dans le département du Calvados en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir Molay.

Le Molay-Littry

La mairie du Molay-Littry.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom
(siège)
Maire
Mandat
Guillaume Bertier
2020-2026
Code postal 14330
Code commune 14370
Démographie
Gentilé Molystrien
Population
municipale
3 016 hab. (2019 )
Densité 111 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 33″ nord, 0° 52′ 23″ ouest
Altitude 40 m
Min. 25 m
Max. 112 m
Superficie 27,12 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bayeux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Trévières
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Le Molay-Littry
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Le Molay-Littry
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Le Molay-Littry
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Le Molay-Littry
Liens
Site web ville-molay-littry.fr

    Elle est issue de la fusion des communes du Molay et de Littry, le .

    Elle est peuplée de 3 016 habitants[Note 1]. Les houillères de Littry ont produit 2,5 millions de tonnes de charbon entre 1744 et 1880 puis de 1941 à 1949.

    Géographie

    Carte de la commune.

    Localisation

    Le bourg se situe aux portes de la forêt de Cerisy et il est limitrophe au département de la Manche, à 13 kilomètres à l'ouest de Bayeux et 20 kilomètres au nord-est de Saint-Lô.

    Géologie

    Le bassin houiller de Littry s'est formé il y a 280 millions d'années, au Saxonien[1]. Il est recouvert par des roches datées du Permien et du Trias et présente de rares affleurements. Le sud du territoire communal est recouvert par un sol daté du Précambrien[2].

    Hydrographie

    Le territoire de la commune est traversé par de nombreux cours d'eau dont le plus important est la Siette qui prend sa source dans la forêt et qui rejoint la Tortonne au niveau de Saonnet. Citons parmi les autres ruisseaux : le Long Vey (affluent de la Siette), le Merdillon et le Petit Bosq (qui se jettent dans la Tortonne au niveau de l'église de Saonnet), le fort du Douet (affluent du Merdillon) et enfin la Poterie (affluent de la Tortonne).

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 802 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Balleroy-sur-Drôme », sur la commune de Balleroy-sur-Drôme, mise en service en 2000[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 927,2 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 32 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Molay-Littry est une commune rurale[Note 7],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine du Molay-Littry, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[19] et 3 387 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayeux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (65,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,7 %), terres arables (7,7 %), zones urbanisées (6,8 %), forêts (4 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Morphologie

    D'une superficie de 2 712 hectares, la commune est organisée en trois bourgs : les cœurs historiques du Molay, autour de l'ancien château du Molay, de Littry, situé autour de l'église Saint-Germain et du bourg de La Mine (intégré lors de la création des communes à la commune du Molay[26]), véritable centre actuel de la ville, le plus récemment édifié au début du XVIIIe siècle au développement de l'activité minière.

    Transports

    L'arrivée du « tramway » des Chemins de fer du Calvados devant l'hôtel de ville.

    Le Molay-Littry disposait d'une ligne de tramway jusqu'en 1933. La gare du Molay-Littry, située sur la ligne Paris - Cherbourg, est desservie par les TER Basse-Normandie.

    En 1901, la commune était également reliée à Grandcamp, Isigny-sur-Mer et Saint-Laurent-sur-Mer (ligne de Grandcamp à la gare du Molay et à La Mine de Littry), Balleroy (ligne de La Mine de Littry à Balleroy) et Bayeux (via Balleroy) par les Chemins de fer du Calvados jusqu'en 1928 (date à partir de laquelle les liaisons se feront par autobus).

    Toponymie

    Le Molay est attesté sous les formes Molei en 1155, Maulay en 1204 (magni rotuli, p. 112), Moletum Baconis au XIVe siècle (livre pelut de Bayeux), Mollay Bacon en 1469 (archives nationales P. 272, n° 46), Le Moleay en 1793[26].
    Le Molay signifierait le lieu où il y a des moulins (du latin mola signifiant meule), une autre hypothèse proposée est que ce nom serait une dérive de l'anglo-saxon molde qui signifie sable et poussière, hypothèse confirmée par la nature du sol des environs et par la présence attestée au IVe siècle de Saxons dans cette partie occidentale du Bessin[27].

    Littry est attesté sous la forme Listreium au XIVe siècle (pouillé de Bayeux).
    Littry (Listreium au XIVe siècle ou Littreium) signifierait la propriété de Lister (nom de personne roman), suivi du suffixe -acum [28].

    Le gentilé est Molystrien.

    Histoire

    Les premières invasions

    Le Bessin a subi à l'image de la capitale des Viducasses, Aregenua (Vieux-la-Romaine) ou Augustodurum (Bayeux) des incursions, voire invasions, de tribus saxonnes à la fin de l'ère romaine. Le Molay, alors simple fortin, eut lui aussi à faire face à ces tribus germaniques selon la légende de l'if du Molay : « Dans le cimetière de l'église du Molay, près de Bayeux est un if commun Taxus baccata remarquable pour son âge, ses dimensions et la disposition de ses branches (...). Ainsi quant à ses origines, suivant les uns le premier if, dont celui-ci ne serait qu'un rejet, aurait été planté sur la tombe d'un chef saxon, tué en défendant le gué du ruisseau du Molay contre un certain Waroc (ou plutôt Waroch II), fils de Mailers, comte de Bretagne, en l'an 578 »[29]. Grégoire de Tours désigne d'ailleurs cette peuplade par le terme de « Saxones Baioccassini ». Plus tard, Charles le Chauve dans un des capitulaires confie même la défense de ce territoire à ce groupe « Of lingua saxonis » (de langue saxonne) plus ou moins francisé.

    Edmond de Laheudrie confirme : « Selon Grégoire de Tours, d'importantes colonies dites saxonnes existaient dans la région. Chilpéric fit en 578 appel aux Saxons de Bayeux qui furent taillés en pièces par Waroch, comte de Vannes, qui tombant la nuit sur eux en tua la plus grande partie »[30],[31].

    Les invasions scandinaves

    Dès le début du IXe siècle, le Bessin subit les assauts et sacs répétés des Vikings (ou Normands), Bayeux est incendié par Rollon, les abbayes de Vigor et de Deux-Jumeaux rasées. Après le traité de Saint-Clair-sur-Epte, le roi de France Charles III le Simple abandonne la Normandie aux Scandinaves et revient à la charge de leur chef Rollon de répartir toutes ses terres entre ses compagnons d'armes.

    Les Bacon

    Représentation du château fort des Bacon Molay au XVe siècle selon Arcisse de Caumont.
    Bacon : de gueules aux six quintefeuilles d'argent ordonnées 3, 2 et 1.

    La famille Bacon, d'ancienne noblesse, possédait la terre du Molay à trois lieues de Bayeux et une de Cerisy[32].

    Le chanoine Guérin dit que : « mis en possession de notre Neustrie, Rollon partagea les forêts abandonnées entre ses compagnons d'armes » et que « Bacon eut les bois et les marécages sis entre l'Esque et la Tortonne ». Le plein fief et chatellenie du Molay se composait des fiefs du Molay, de Blagny, de Saon, de Quetteville et de Blay et d'une partie des fiefs de Saonnet, la Quèze, Formigny, Grouchy, Audrieu.

    Sans doute d'origine scandinave si l'on se réfère à son prénom, Anquetil Bacon dut être un volontaire et compagnon de fortune de Rollon assoiffé d'aventure et de possible richesse. On ne sait que peu de choses de l'ancêtre de la famille.

    Ses successeurs Robert et Roger Ier ont entrepris de relever l'église de Blay, Arcisse de Caumont date celle-ci de la fin du Xe siècle[33].

    Un autre de ses descendants, Guillaume II Bacon, accompagna le duc Robert Courteheuse à la première croisade en 1096[33].

    C'est à la famille Bacon du Molay que l'on doit la construction du château fort du Molay (aujourd'hui disparu), mais aussi du château fort de Colombières à la fin du XIVe siècle à la demande du roi de France. La famille légua un grand nombre de terres et biens aux abbayes et églises du diocèse de Bayeux, ainsi qu'à la commanderie templière de Baugy.

    La lignée directe des chevaliers bannerets du Molay s'éteignit avec Roger V Bacon qui eut une fille unique, Jeanne Bacon. Cette dernière, malgré plusieurs unions, décèdera sans descendance.

    La guerre de Cent Ans

    Le , le château subit l'assaut d'un corps de l'armée anglaise du roi Édouard III débarqué à Saint-Vaast en juillet 1346, sous le commandement de Geoffroy d'Harcourt[34]. Après une défense héroïque, Jeanne, craignant de devenir prisonnière de son ancien prétendant, décide de s'échapper avec quelques-uns de ses gens, laissant le soin aux derniers défenseurs du château fort de capituler à une heure fixée. Rejetant toute proposition, Geoffroy d'Harcourt prend le château par la force, le pille et le rase. Les vainqueurs ne trouveront trace de Jeanne dans ses appartements lors du pillage de château[35],[36].

    La place est reprise aux Anglo-navarrais peu avant le , par les troupes de Bertrand Du Guesclin.

    À la mort de Jehanne en 1376, ses biens sont divisés et octroyés aux descendants indirects des ancêtres de la famille Molay-Bacon par le bailli de Caen, le aux assises de Bayeux :

    • Raoul II de Meulan, baron de Courseulles, seigneur de Bernières et Lion descendant d'Eustachée Bacon,
    • Jean Courtonne, seigneur d'Achon, descendant d'Alix Bacon, nièce de Roger V Bacon,
    • Jean d'Argouges, seigneur d'Argouges, Gratot, de Molay-Bacon et de la Champagne, héritier au même degré que Jean Courtonne.

    La motte et le château reviennent à Raoul de Meulan, qui releva les ruines à partir de 1378.

    Raoul II de Meulan marie en troisièmes noces, sa fille Jeanne à Alain de Beaumont dit Pied-de-Bœuf, chevalier, seigneur de Beaumont-Guitté en 1387 dans le château rénové en présence du duc d'Orléans et de Bertrand Du Guesclin[37].

    Vers 1412, le château est une nouvelle fois attaqué par les Anglais, pris et occupé. Il est repris par les troupes de Charles VII le , mais à la suite des bombardements d'artillerie, le fort est de nouveau dans un état de ruine.

    L'héritier des Beaumont, Pierre ne reconstruit pas le château et érige sa demeure sur l'assise de la barbacane.

    Les guerres de Religion

    Vers 1580, un de ses lointains descendants, Pierre de Hérisson Beaumont, retourne dans le château afin d'y reconstruire un manoir dans le style du manoir actuel d'Argouges à Vaux-sur-Aure.

    Sa fille est mariée à Antoine d'Espinay, marquis de Broon, de Beaumont et gouverneur de la ville de Dol en 1582. Le baronnage du Molay passe entre les mains de la maison d'Espinay (branche de Broon). Converti au protestantisme, son manoir est attaqué et détruit par Charles d'Argouges-Boussigny[Note 9] pendant son absence durant les guerres d'Italie. À la suite de son décès lors d'un combat à Dol-de-Bretagne contre le fils de Gabriel Ier de Montgommery, Jacques II. Son fils Antoine hérite de la seigneurie en 1591 mais meurt rapidement. Son fils Philippe d'Espinay, répare le château en 1616 et agrandit l'église du Molay.

    Son fils Louis marie sa fille cadette Marie-Madeleine à Henri de Lorraine, comte de Brionne et grand écuyer de France et membre de la famille de Guise. Ils ont un fils, Louis, qui héritier le de dettes, l'obligea selon les sources à vendre ses biens hérités des Bacon.

    L'industrie potière

    Plate-tombe provenant de l'abbaye Saint-Étienne de Fontenay XIIIe – XIVe siècle produite dans les ateliers du Molay.

    Le Molay-Littry est au cœur d'une zone riche en argile grésante couvrant le Bessin et le sud du Cotentin. Plusieurs ateliers ont été découverts par les archéologues sur la commune du Molay-Littry :

    • l'atelier de Saint-Éloy, qui date de la fin du XIe début du XIIe siècle ;
    • l'atelier du Planitre dont l'activité perdura du XVe au début du XVIIIe siècle.

    Plusieurs documents mentionnent l'activité potière du Molay :

    • le premier document signé du bailli du Bessin Hamon Le Bouteiller, mentionne une redevance de douze sols versée par les potiers pour la terre prise dans la foresta de Truncheio (forêt du Tronquay) ;
    • un deuxième document de 1195, fait mention pour une même extraction de quatorze sols ;
    • un troisième daté de 1198, signé de Guillaume Poignard, bailli du Bessin sous Henri II, porte sur la même somme ;
    • le dernier, datant de 1316, provient du Livre Pelut de Bayeux dans lequel sont tenus les comptes de la vicomté. Ils mentionnent que les potiers « du Moulay devaient vingt sols et trois deniers pour une partie de terre située entre Vernay et Trunquay et une somme égale (soit en tout quarante sols et six derniers) pour du bois pris dans la forêt de Bur »[39].

    L'abbé Guérin, dans son almanach, a relevé la liste des membres de la corporation des potiers du Molay en l'an 1500. Il indique que cette corporation bénéficiait d'une exemption de la taille au XIVe siècle (à cette époque, cet impôt était temporaire et irrégulier).

    Les débouchés commerciaux des artisans potiers sont les marchés et foires situés entre les fleuves côtiers Vire et Dives, ce qui correspond approximativement au diocèse de Bayeux. La cité épiscopale est le marché le plus important du Bessin par ses différentes foires comme la foire de la Toussaint qui se déroule sur six jours, trois jours avant et trois après la Toussaint ou la foire de la Saint-Nicolas et la foire de la Cromelle. Le compte d'Yvon Huart dénombre, en 1376, dix-neuf foires se déroulant de juin à décembre dans le Bessin.

    Les statuts des potiers mentionnent aussi que les artisans vont vendre au-delà du diocèse leurs produits, exemple à l'abbaye de Cerisy : « Dans le reste, ainsi que dans la chapelle de la Vierge existent encore quelques fragments du pavage ancien en brique émaillée du Molay ». Des dessins ont pu être relevés dont quelques-uns diffèrent de ceux que l'on retrouvera à l'abbaye de Longues et à l'église Saint-Étienne de l'abbaye aux Hommes de Caen[40],[41]. On retrouvera également des pavés provenant des ateliers du Molay sur la plate tombe en céramique de Guillaume de Margerai, prêtre de Querqueville, découverte à l'abbaye Notre-Dame-du-Vœu à Cherbourg. Ces pavés portant fleurs de lys, château de Castille et rose des Bacons (bienfaiteurs de l'établissement ecclésiastique à l'image des Chanteloup, Courcy ou Mallemains…) sont identiques à ceux retrouvés sur le site du Planitre au Molay-Littry[42].

    Plate tombe du Prêtre Guillaume, abbaye Notre-Dame-du-Vœu à Cherbourg.

    Les plates-tombes présentes dans l'abbaye Saint-Étienne de Fontenay sont des productions des potiers du Molay. Ces plates-tombes du XIVe siècle, l'une représente une femme en robe longue située dans le chœur de l'église, une autre un chevalier revêtu d'une cotte de mailles enfin la dernière représente Guillaume de Croisille, tenant un calice et revêtu d'une chasuble.

    Enfin, il est encore possible d'observer de nos jours d'autres productions des ateliers du Molay sur un pan de mur extérieur de l'église de Saon (plaque funéraire de la famille Bacon), dans le chœur de l'église de Saint-Martin-de-Blagny (deux pavés vernissés), au musée Baron-Gérard de Bayeux (collection de pavés et de plates-tombes provenant de l'abbaye de Longues-sur-Mer).

    Daniel Dufournier dans son ouvrage sur les poteries normandes de la région du Bessin confirme la présence de poterie du Molay dans des lieux prestigieux : « L'analyse chimique, conduite par plusieurs méthodes, a corroboré l'hypothèse de base et révélé la remarquable similitude des compositions chimiques des vases de Rubercy et des argiles extraites sur l'ancienne commune du Molay. Ces mêmes techniques ont montré que les céramiques de Saint-Ursin et celles appartenant au groupe B de la salle de l'échiquier au château de Caen avaient la même composition que les vases de Rubercy. Il existe donc une très forte probabilité pour que ces dernières aient été fabriquées dans cette région du Bessin »[43].

    L'industrie potière du Molay cesse en 1727. L'activité se déplacera et un nouveau noyau d'artisans potiers (au nombre de 21) s'installera du côté de Lison. À la fin du XVIIIe siècle émergera un nouveau centre d'activité potière : Noron-la-Poterie[44].

    Le développement de l'industrie minière

    Route de Balleroy à Littry au début du XXe siècle avec les rails des Chemins de fer du Calvados.

    Un paysan découvrit par hasard, en 1741, près de la forêt de Cerisy, un affleurement de houille que le marquis de Balleroy décida d'exploiter pour alimenter ses foyers, avec l'accord de Louis XV. Le premier puits ouvert en 1743 fut appelé « fosse Le Sauvage ». Un groupe de financiers parisiens, la Compagnie des mines de Littry, acheta en 1747 la concession longue de 62 kilomètres et large de 32 kilomètres. Ils firent creuser dix-sept puits dont un d'une profondeur de 117 mètres. Le charbon de Littry, reconnu pour sa qualité, alimentait de nombreuses usines à gaz, des fours de verrerie ou des bateaux de la Marine nationale. Peu à peu le bourg prospéra et se développa. En 1864, on comptait huit cents mineurs. Trois mille personnes vivaient autour du carreau minier. Cependant, concurrencée par le charbon britannique et du Nord de la France, la mine périclita et ferma en 1880. Remise en service en 1940 par les troupes d'occupation allemandes, elle connut un second souffle. À partir de 1946, les « gueules noires » extraient 1 000 tonnes de charbon par mois. Les Charbonnages de France qui avaient nationalisé en 1947 la houillère de Littry, décidèrent deux ans plus tard, d'en arrêter l'exploitation, jugée non rentable. Le dernier massif prospecté (3 millions de tonnes) reste inexploité.

    Le manoir du Molay

    En 1758, un jeune écuyer du roi Louis XV du nom de Jacques-Jean Le Coulteux du Molay (1740-1823) devient propriétaire de l'ancien manoir des Argouges au lieu-dit de la Basse Cour et construit à la place sa résidence. Jacques-Jean était un riche banquier, qui eut un fils (Jacques Félix Le Coulteux du Molay) avec sa femme Geneviève Sophie Le Coulteux de la Noraye avant leur divorce. Il était également propriétaire du château Malmaison, à Rueil près de Paris avant que celui-ci ne soit racheté par Joséphine de Beauharnais pour la somme de 250 000 francs de l'époque. Jacques-Jean épouse en secondes noces Alexandrine Sophie Pauline Le Couteulx, le couple a eu trois enfants.

    Le , le comte Anne-François Édouard de Chabrol de Crousol, fils du comte Christophe de Chabrol de Crouzol (écrit aussi de Crousol), épouse Pauline Le Coulteux du Molay[45], transforme et étend le manoir, lui donnant le style architectural qu'il a aujourd'hui. Le vicomte a été membre de la Chambre des pairs, pendant le règne de Napoléon III. Collectionneur d'art passionné et de livres, il était le grand-père du compositeur français Vincent d'Indy, qui mourut en 1931. À la fin du XIXe siècle, le château devient la propriété de Louis Viellard, sénateur et industriel à Belfort, qui se marie avec Louise Le Couteulx du Molay (décédée en 1956), fille Jacques Paul Marie Le Couteulx du Molay.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, le château est réquisitionné par l'armée allemande.

    Le manoir accueille ensuite un pensionnat de jeunes filles de Saint-Lô, puis des colonies de vacances de Citroën jusqu'en 1978. À cette époque, le château est entièrement rénové et transformé en un hôtel trois étoiles. En , le château du Molay a été acheté par Travelbound[46], une compagnie anglaise qui appartint à la société First Choice elle-même rachetée par le groupe TUI, il n'a plus ses 3 étoiles.

    Seconde Guerre mondiale

    Soldats américains près d'un Pak Panzer- Kampfwagen 35 R abandonné près du bourg de Littry.

    La zone de Balleroy et du Molay-Littry a été l'un des endroits où les Allemands avait mis en place des installations d'armes V, ces installations n'ont cependant jamais été mises en service actif. Des rampes de lancement de bombes volantes V1 voire V2 ont été installées dans l'allée du château[47]. La région et les armes-projet V ont été sous le contrôle de Generalleutnant (général) Dietrich Kraiss et de la 352e division d'infanterie statique.

    Kraiss était un commandant de la 90e division d'infanterie (de à ), 168e division d'infanterie (de à ) et 355e division d'infanterie jusqu'en . En , il prend le commandement de la 352e division d'infanterie qui est en 1944, avec six autres divisions, positionnée en Normandie, en face de l'invasion alliée. La 352e division d'infanterie dispose de 7 400 soldats et tient des positions défensives autour de Saint-Lô. Il est finalement tué dans les combats post débarquement près de Saint-Lô, atteint par un obus de l'un de ses propres mortiers[48],[49].

    Au moment du débarquement de Normandie, le PC du Generalleutnant Dietrich Kraiss est positionné au bourg de Littry, dans la résidence dite « du château de la rivière » rue du Carrefour-Lacroix, près de l'église Saint-Germain, il subit un bombardement aérien le . Trois bombes atteignent le cimetière de l'église, on dénombre huit victimes civiles. La ville est finalement libérée par le 9e régiment d’infanterie le [50]. Les Allemands battent en retraite non sans commettre quelques exactions sur la population civile. M. Michel Houyvet, chef d'entreprise et président de la commission d'administration générale du conseil général du Calvados est abattu dans son jardin par des soldats allemands le jour de la libération de la commune de Littry[51].

    La 2e division blindée américaine est également célèbre au Molay-Littry de par l'un de ses soldats Howard Gillingham, jeune américain de 22 ans originaire de l'Iowa qui rencontra Jeanine fille du propriétaire d'un café dans le bourg de la Mine, le . Howard retrouvera après la guerre Jeanine et fonderont une famille aux États-Unis d'abord avant de reprendre l'affaire familiale au Molay-Littry[52].

    Tournières est un petit village jouxtant Le Molay-Littry, où le général américain Dwight Eisenhower établit son premier QG en France sous le nom de code Shellburst.

    Après la libération de la zone par les forces alliées, les ingénieurs de la Ninth Air Force[53] commencent la construction d'un terrain d'atterrissage avancé en dehors de la ville. Déclaré opérationnel le 25 juin, l'aérodrome est désigné sous le code de « A-9D »[54], il est utilisé par les unités de reconnaissance et de réparation de diverses unités de soutien et ce jusqu'en octobre, date de sa fermeture[55],[56].

    Fusions

    C’est le que les deux anciennes communes du Molay et de Littry fusionnent pour donner naissance à la commune actuelle du Molay-Littry[57].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1968 mars 1977 Claude Pézeril[58]    
    mars 1977 juin 1995 Yves Bernard   Chef d'entreprise
    juin 1995 mars 2001 Jean-Claude Betton   Agent technique du bâtiment
    mars 2001 mars 2014 Denis Leroux SE Chef d'entreprise
    mars 2014[59] en cours Guillaume Bertier[60] SE Éducateur technique spécialisé
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de vingt-trois membres dont le maire et six adjoints[60].

    Le Molay-Littry est le siège de la communauté de communes Isigny-Omaha Intercom.

    Jumelages

     Lamonzie-Saint-Martin (Dordogne) (France).

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[62].

    En 2019, la commune comptait 3 016 habitants[Note 10], en diminution de 2,49 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). La fusion de communes de 1968 est considérée comme une absorption du Molay par Littry (d'où adoption du code Insee de Littry).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5521 3971 6071 7402 1282 3382 4822 2342 408
    1856 1861 1866 1872 1881 1886 1891 1896 1901
    2 3412 3512 2142 1392 0582 0661 9871 9861 934
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    2 0061 9681 5841 6941 6901 7271 8821 7591 630
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    1 5762 3022 5222 5842 6572 9502 9893 0802 988
    2019 - - - - - - - -
    3 016--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[63] puis Insee à partir de 2006[64].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique du Molay avant la fusion
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
    640490618562673736754
    1846 1851 1856 1861 1866 1872 1881
    749782724732704704699
    1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
    645673657652652679556
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    601562537596551530559
    Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
    (Sources : EHESS[65] et Insee[66])

    La croissance démographique entre 1800 et 1840 correspond au développement des houillères de Littry, tandis que la baisse de population dans les années 1860 à 1880 correspond au déclin et à la fin de l'activité minière[1].

    Du fait de sa qualité de vie et de sa proximité avec les zones urbaines de Saint-Lô, Bayeux et de Caen, la ville du Molay-Littry voit sa population augmenter d'année en année.

    Pyramides des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,2 % la même année, alors qu'il est de 27,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 1 488 hommes pour 1 515 femmes, soit un taux de 50,45 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,95 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[67]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,0 
    90 ou +
    2,9 
    8,6 
    75-89 ans
    14,9 
    19,2 
    60-74 ans
    19,8 
    22,4 
    45-59 ans
    17,9 
    15,4 
    30-44 ans
    16,1 
    14,9 
    15-29 ans
    12,2 
    18,5 
    0-14 ans
    16,2 
    Pyramide des âges du département du Calvados en 2018 en pourcentage[68]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ou +
    1,9 
    6,9 
    75-89 ans
    10,1 
    17,5 
    60-74 ans
    18,5 
    19,8 
    45-59 ans
    19,1 
    17,9 
    30-44 ans
    17 
    18,8 
    15-29 ans
    17,2 
    18,4 
    0-14 ans
    16,1 

    Économie

    Le bassin de vie du Molay-Littry est sous influences multiples. À mi-chemin entre Bayeux et Saint-Lô, il subit aussi l'influence de l'agglomération caennaise qui ne se trouve plus qu'à 40 kilomètres ou 35 minutes depuis que le contournement de Bayeux a été créé par le prolongement de la route nationale 13. Les accès aux équipements et à l'emploi sont donc rapides.

    La majorité des emplois sont issus de la sphère agro-alimentaire et de l'agriculture. Un ensemble d'entreprises artisanales, de commerces, de services poste, banques, assurances, agences immobilières et d'autres services sanitaires et sociaux en font une commune pôle attractive et dynamique. Le bassin de vie du Molay-Littry comprend 17 communes pour 6 732 habitants et 1 815 emplois[69].

    • Danone-Stonyfield : usine spécialisée dans la fabrication des spécialités haut de gamme des différentes marques du groupe et dans les fromages frais ou yaourts certifiés bio (marque Les 2 Vaches) est le premier employeur de la ville, le site emploie 225 salariés[70] ;

    Équipements

    Santé

    L'hôpital le plus proche est celui de Bayeux, le CHU le plus proche est celui de Caen. La commune dispose d'une pharmacie, trois infirmières libérales, quatre médecins généralistes, une ostéopathe, deux kinésithérapeutes, une maison de retraite.

    Enseignement

    Le Molay-Littry accueille un collège (collège de la Mine), une école primaire (école Claude-Pezeril) et maternelle (école Monique-Bourguoin) et dispose d'équipements sportifs : gymnase, tennis. Une médiathèque a été récemment construite. Une école intercommunale de musique en plein cœur du bourg, accessible depuis peu aux personnes handicapées, dispense un enseignement musical en direction des enfants et des adultes. Un orchestre philharmonique et une chorale (La Cécilienne) permettent de faire naître ou entretenir des talents lors de concerts et évènements.

    Culture locale et patrimoine

    La chapelle de la Mine

    En 1803, le bâtiment désaffecté de l'ancienne machine à vapeur de la fosse de la Machine à feu fut transformé en chapelle des mineurs. En 1882, la commune fit l'acquisition de la chapelle et des bâtiments avec les terrains de l'ancienne mine de Littry, et en 1882-1883 des travaux furent entrepris pour agrandir cette chapelle et construire une sacristie. Une souscription fut même lancée à cette occasion.

    Mais une vingtaine d'années plus tard, la commune fit le choix de raser l'ancienne chapelle pour la reconstruire tout près afin d'agrandir la place du marché, puis à la fin des travaux la nouvelle chapelle fut bénite par l’évêque monseigneur Lemonnier en .

    La chapelle Saint-Nicolas du Molay

    La chapelle Saint-Nicolas, dernier vestige du château du Molay.

    C'est cette ancienne église Saint-Nicolas qu'Arcisse de Caumont décrit dans ses Statistiques monumentales, supposant qu'une partie des murs pouvait remonter au XIIe siècle. Roger VI Bacon érigea cette chapelle en paroisse la rendant accessible au peuple, celle-ci étant réservée à la famille Bacon. Claude Pézeril dans son ouvrage relatant l'histoire de la commune, évoque un tunnel reliant la chapelle au donjon du château permettant ainsi aux Bacon de rejoindre le lieu en toute sécurité. Claude Pézeril évoque également une anecdote, reprise à l'abbé Bidot (qui la tenait lui-même du maire du Molay de 1816 à 1853, Jouas dit « le Baron »), ayant eu lieu lors des guerres de Religion entre le printemps 1562 et l'été 1563, il raconte que le Réformés emmurèrent le curé du Molay dans une niche de son église[71]. L'anecdote ne confirme pas si cette « niche » est l'ancien tunnel des Bacon.

    L'église Saint-Clair du Molay

    L'église Saint-Clair du Molay.

    L'église Saint-Clair, consacrée le , est construite à partir du en remplacement de l'ancienne église Saint-Nicolas, convertie en chapelle et située dans le cimetière. Cette église, peu ancienne, a été conçue dans le style néo-roman, elle comporte une nef, un transept et une abside circulaire (40 mètres de longueur totale). La tour-clocher d'une hauteur de 40 mètres a été reconstruite à la suite d'un ouragan au XIXe siècle, enfin son beffroi fragile a nécessité le remplissage des murs creux et le chaînage en 1985[72].

    L'église Saint-Germain de Littry

    L'église Saint-Germain de Littry.

    L'église Saint-Germain (peut-être sous le vocable de saint Germain d'Auxerre qui lutta contre les hérésies dans le Nord-Ouest durant l'antiquité tardive) est construite aux XIe – XIIe siècles d'après les niches découvertes pendant des travaux de réfections par des maçons en 1979. Les maçons découvrirent successivement deux piscines ou lavabos de style roman encastrés dans l'épaisseur d'un plein cintre. Subsistent aussi des colonnes avec leurs chapiteaux à godrons d'un style architectural très archaïque. Cet ensemble est à tous points comparable à celui situé dans la chapelle ouest de l'abbaye de Cerisy-la-Forêt[29]. Déjà en son temps, Arcisse de Caumont avait fait mention dans sa Statistique monumentale de l'abside et du portail ouest de l'église[73]. Le chœur de l’église fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [74].

    Le château du Molay

    Reconstitution du plan au sol du château fort du Molay début du XIVe siècle.

    Le château du Molay, tout d'abord motte coiffée de retranchements de charpente de bois est construit au XIe siècle par les Bacon, seigneurs du Molay. « Au haut du petit coteau qui domine la rive gauche du ruisseau du Molay » (il s'agit de la Siette) « et sur le bord même de la route départementale de la mine de Littry à Isigny (l'actuelle départementale 5), se trouvent les vestiges du château du seigneur du Molay cité par Wace »[73]. La place se composait de deux enceintes, la plus voisine de la vallée renfermait le donjon, ces murs était d'une épaisseur de 8 à 10 pieds (env. 3 mètres) selon Arcisse de Caumont.

    Le château fut plusieurs fois pris (une première fois en 1346 par un détachement anglais mené par Geoffroy d'Harcourt, une deuxième fois en 1412 par les troupes de Thomas de Lancastre) et reconstruit pendant la guerre de Cent Ans. Après la reprise du château en 1452, le châtelain ne reconstruit qu'en partie le château. Vers 1560, le site retrouve une seconde jeunesse, le seigneur érige sur les ruines du château fort un manoir, qui sera de nouveau détruit lors des Guerres de religion. Il sera de nouveau réparé en 1616, date à partir de laquelle l'histoire du château jusqu'au XIXe siècle est inconnue.

    Abandonné il finira comme carrière de pierre pour les habitants de la ville (d'importants vestiges étaient encore visibles du temps d'Arcisse de Caumont et même en 1945). Des habitations privées ont été depuis lors construites sur le site, mais le sous-sol de l'endroit recèlent encore bien des surprises. En effet dans les années 1920, le maire d'alors Roger Frestel raconte que les ouvriers communaux du Molay voulant agrandir le cimetière jouxtant les restes du château, se heurtèrent à une veine de cailloux (galet roulés) considérable apportés jadis pour le surélévation et l'encaissement du plateau. Ils y retrouvèrent par la même occasion un nombre très important de pavés décorés[75].

    Il ne faut pas confondre le château fort des barons avec l'actuel château du Molay qui est en fait une bâtisse du XVIIIe siècle spécialisée dans l'accueil de groupes scolaires généralement anglo-saxons.

    Le musée de la Mine

    Le musée de la mine du Molay-Littry a été créé en 1902 par un mécène, M. Labey, ce qui en fait l'un des plus anciens musée sur l'histoire des techniques et le premier consacré à une mine en France[76]. Le bâtiment d'origine comportait le musée au rez-de-chaussée, une école dentelière et une garderie d'enfant à l'étage. Il fut construit autour d'une « machine à feu » des frères Périer. Véritable chef-d'œuvre de l'art industriel, construite en 1792, cette pompe à feu unique en France, était un puissant engin servant à évacuer l'eau et les remontées de charbon. La galerie de 65 mètres reconstituée en surface témoigne de tous les types de boisage et des techniques d'extraction mises en œuvre depuis le XVIIIe siècle jusqu'aux années 1950. Le visiteur peut y découvrir l'équipement des mineurs : casques, lampes à carbure, pics, marteaux-piqueurs, allumeurs… L'énorme maquette animée d'un carreau minier construite au 1/10 en 1993 par les élèves de l'école des apprentis des mines de Bruay-en-Artois a été offerte par le Conservatoire national des arts et métiers. Elle illustre une activité aujourd'hui totalement disparue en Normandie.

    Le musée de la Meunerie

    Le moulin de Marcy est une ferme-moulin datant du XVIIIe siècle, située non loin de l'église Saint-Germain de Littry sur la route de l'abbaye de Cerisy (l'ancienne route aux Moines) ; il était dominé par le manoir du Grand-Marcy. Le moulin faisait partie d'un réseau de cinq moulins construits par les Bacon, seigneurs de Molay et disséminés le long de la Siette[77] (Creveuil, Cannebert, Marcy, le Vieux Moulin et le moulin Porte)[78]. Il est le seul édifice encore visible parmi l'ancien réseau de moulins à eau. Jusqu'au début du XXe siècle, trois sortes de grains y étaient encore broyées : le blé, l'orge et le sarrasin. Les descendants du dernier meunier Victor Pannier cèdent le moulin à la commune du Molay-Littry en 1983. Après trois ans de travaux, le moulin est inauguré le . Il est devenu un musée de la meunerie[79].

    L'activité de meunier (ainsi que bien d'autres) est commémorée chaque année lors de la fête du Moulin de Marcy, le premier dimanche du mois de mai.

    La grotte du Bel Air

    Aussi nommé Glacière, c'est un site géologique situé au Bel-Air non loin de l'église de Littry dans lequel on peut observer les contreforts du Massif armoricain en granite. La caverne est constituée d'un tunnel d'une dizaine de mètres débouchant sur un espace circulaire dont on ne sait que peu de choses, si ce n'est qu'il a dû servir de réfrigérateur naturel pour entreposer des denrées périssables. Au milieu de cet espace se trouve une cavité actuellement comblée de bloc de pierres, qui selon la légende locale serait en fait un tunnel conduisant à l'abbaye de Cerisy distante de quelques kilomètres à vol d'oiseau. Ce lieu est le site d'hibernation de plusieurs espèces de chiroptères dont le grand rhinolophe et le grand murin. Il est déclaré d'intérêt départemental par la Société française pour l'étude et la protection des mammifères[80]. Le site compte d'autres espèces comme Petit rhinolophe, le Murin de Bechstein ou le Barbastelle. On peut observer à côté de la grotte un affluent de la Siette qui forme une chute d'eau de quelques mètres de haut.

    Jumelages

    Sports

    • La Lystrienne sportive fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et une autre en divisions de district[81]. Elle intègre une école de football.
    • Tennis : Tennis club du Molay-Littry : école de tennis, organisation de tournois.
    • Handball : Handball Club du Molay-Littry : école de handball, diverses équipes garçons et filles, hommes et femmes engagées dans différents championnats. Les équipes adultes hommes et femmes évoluent en championnat régional de ligue de Normandie, ainsi que de nombreuses équipes jeunes. Les autres équipes évoluent en championnat départemental.
    • Pétanque : Pétanque molystrienne : club créé en 1995, dispose d'un espace en plein air et d'un boulodrome couvert. De nombreuses compétitions sont organisées tout au long de l'année.

    Manifestations

    • La Fête du Moulin de Marcy a lieu tous les premiers week-ends de mai chaque année. Plus de quarante artisans se retrouvent pour exposer leur savoir-faire. Des démonstrations de danses folkloriques sont aussi prévues tout au long du week-end.
    • Le Molay-Littry participe au concours des « Villages Fleuris » et a reçu une fleur en 2011.
    • La commune organise depuis 2015 la Course des lavoirs, course à pied qui a lieu chaque année durant le mois de mai[82].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    De gueules à deux pics de mineur d'argent, emmanchés d'or, passés en sautoir, chacun surmonté d'un casque de mineur d'argent celui de dextre posé en barre et celui de senestre en bande, accompagnés de six quintefeuilles du même, ordonnées 3, 2 et 1 entre les manches des pics et soutenus par deux sabots adossés d'or (le tout d'argent).


    Le Molay-Littry dans la littérature

    Dans le Roman de Renart, composé de 1174 à 1250 par plusieurs auteurs, dont notamment Richard de Lison (commune proche du Molay-Littry), un clerc raconte de manière romancée des faits d'intérêt local ayant pour décor la paroisse du Molay : « Renart se dirige vers le bois du Vernay mais lorsqu'il rencontre l'abbé Huon et sa meute, il retourne sur ses pas après avoir franchi deux fois la Siette et le Drôme. Il rencontre Tibert le chat étendu sur un rocher dans le bois du Molay, tous deux décident de prendre la direction du Vernay pour aller chercher fortune dans l'enclos de Guillaume Bacon, « loing del castel desos la ville ». Or voici que survient ledit Guillaume Bacon, seigneur du lieu, Renart prend un chemin de traverse, Tibert grimpe sur un chêne. Bientôt se joint aux chasseurs, le prêtre du Breuil-en-Bessin qui fait route vers Saint-Martin-de-Blagny. Tibert réussit à s'enfuir "tot le chemin de Blagnié". À hauteur de Tournières, entre la Chênée et la lande de Bernesq, il rencontre Renart qui n'en croit pas ses yeux. Il lui annonce son intention de l'emmener avec lui à Saint-Martin à "Blaengnié" où il diront l’office... ».

    Annexes

    Bibliographie

    • Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, Le Blanc-Hardel, 1846-1867
    • Claude Pézeril, Le Bessin oublié,
    • Claude Pézeril, Ces mineurs de Littry, pionniers de l'Ouest,
    • Comte de Pontgibaud, Chartrier de Fontenay. Le Berseur de Fontenay, le Vte de Blangy, de Moré de Pontgibaud, 1734-1892, Impr. de H. Delesques (Caen), (lire en ligne)
    • Anne Marie Flambard Héricher, Potiers et poteries du Bessin : histoire et archéologie d'un artisanat rural du XIe au XXe siècle en Normandie, Caen, Publication du CRAHM, (lire en ligne)
    • Dominique Aubin, Les gueules noires du Bessin,
    • Élisabeth Lalou, Bruno Lepeuple, Jean-Louis Roch, Des châteaux et des sources archéologie et histoire dans la Normandie médiévale,
    • Jean-Luc Dufresne, Arts Funeraires Et Decors de la Vie : Normandie XIIe-XVIe siècles,
    • Gaston Lavalley, Une émeute originale des mineurs de Littry en 1792,
    • Claude Pareyn, Le bassin houiller de Littry,
    • Philippe Bernouis, Le charbon en Normandie - Le musée de la mine du Molay-Littry, OREP,
    • [PDF] G. Maurin, Gisement de houille de Littry, DRIRE Basse-Normandie, BRGM, (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Bernard Gorbin dit que c'est : un Raoul d'Argouges, à la tête d'une bande d'huguenots qui s'empare en 1591 du château. Assaut pendant lequel est tué, les armes à la main, Jacques d'Amours, sieur de la Faulquerie[38].
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Philippe Bernouis, « La mine de charbon de Littry, hier et aujourd’hui », .
    2. « Du charbon en Basse-Normandie ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Le Molay-Littry et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Le Molay-Littry et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Unité urbaine 2020 du Le Molay-Littry », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    20. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    21. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    25. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Le Molay », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    27. M.Beziers curé de Saint André de Bayeux, Journal historique sur les matières du temps, t. 91, Paris, (lire en ligne)
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