Ligne d'Orléans à Gien
La ligne d'Orléans à Gien est une ligne ferroviaire française, à voie unique et à écartement standard, de la région Centre-Val de Loire. Elle reliait historiquement la gare d'Orléans à celle de Gien, dans le département du Loiret.
Ligne d'Orléans à Gien | ||
Pont-rail sur la Bionne, à Saint-Jean-de-Braye. | ||
Carte de la ligne |
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Pays | France | |
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Villes desservies | Orléans, Saint-Jean-de-Braye, Chécy, Châteauneuf-sur-Loire, Gien | |
Historique | ||
Mise en service | 1873 | |
Concessionnaires | PO (1857 – 1937) SNCF (1938 – 1997) RFF (1997 – 2014) SNCF (depuis 2015) |
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Caractéristiques techniques | ||
Numéro officiel | 687 000 | |
Longueur | 64,7 km | |
Écartement | standard (1,435 m) | |
Électrification | Non électrifiée | |
Pente maximale | 16 ‰ | |
Nombre de voies | Voie unique |
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Trafic | ||
Propriétaire | SNCF | |
Exploitant(s) | SNCF | |
Trafic | Fret | |
Elle constitue la ligne no 687 000 du réseau ferré national.
Depuis 1940, les tronçons d'Orléans à Saint-Denis-de-l'Hôtel et du camp militaire de Nevoy (à Gien) sont utilisés pour le trafic de marchandises. La section des Bordes à Nevoy a été déclassée.
Une réouverture au trafic voyageurs, entre Orléans et Châteauneuf-sur-Loire, est régulièrement étudiée[2],[3]. Elle est abandonnée en [4] puis relancée début 2019[5].
Historique
À la suite de la déconfiture financière de la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France, son démantèlement est organisé en 1857 au profit de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et de la constitution de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. Dans ce cadre, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans reçoit, à titre complémentaire, notamment la concession à titre éventuel d'une ligne d'Orléans vers un point du chemin de fer du Bourbonnais, à déterminer de Montargis à Briare par la convention signée le avec le ministre des Travaux publics. Cette convention est approuvée par décret le [6],[7]. La ligne d'Orléans à Gien est déclarée d'utilité publique le [8] rendant ainsi la concession définitive.
La ligne a été ouverte à l'exploitation sous la Troisième République le [9].
La fermeture au service ferroviaire des voyageurs est intervenue le , peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale[9], notamment sous l'effet de la concurrence des transports en autocars de la compagnie des transports régionaux de l'Est et du Centre (TREC)[10].
La section des Bordes à Nevoy-garage (PK 162,258 à 181,177) a été déclassée le [11] puis déposée.
La section de voie entre Saint Denis - Jargeau (PK 140,700 à 161,943) à la gare des Bordes est inexploité (Avril 2020).
Tracé
La ligne est entièrement située sur le territoire du département du Loiret, dans la région naturelle du val de Loire en rive droite de la Loire. Elle traverse deux aires urbaines, celles d'Orléans et de Gien et 12 communes.
Dans la ville d'Orléans, elle quitte la gare d'Orléans, traverse le faubourg Saint-Vincent puis le quartier Saint-Marc et se dirige vers l'est et les communes d'Orléans Métropole : Saint-Jean-de-Braye, Chécy puis Mardié. Au sortir de l'agglomération orléanaise, elle emprunte les territoires des communes de Saint-Denis-de-l'Hôtel, Châteauneuf-sur-Loire, Saint-Martin-d'Abbat, Saint-Aignan-des-Gués, Bray-en-Val et Les Bordes. Après une interruption due au déclassement d'une partie de la ligne, celle-ci reprend son cours à Nevoy puis termine sa course à Gien.
Infrastructures
C'est une ligne à voie unique au profil médiocre, les déclivités atteignent 16 ‰.
Gares
- Gare d'Orléans dans le centre-ville d'Orléans ;
- Gare de Saint-Jean-de-Braye ;
- Gare de Chécy - Mardié desservant Chécy et Mardié ;
- Gare de Saint-Denis - Jargeau à Saint-Denis-de-l'Hôtel, desservant l'unité urbaine de Jargeau ;
- Gare de Châteauneuf-sur-Loire ;
- Gare de Saint-Benoît - Saint-Aignan à Bray-Saint-Aignan, desservant Saint-Aignan-des-Gués et Saint-Benoît-sur-Loire ;
- Gare d'Ouzouer - Dampierre à Ouzouer-sur-Loire, desservant Ouzouer-sur-Loire et Dampierre-en-Burly ;
- Gare de Gien
- Saint-Jean-de-Braye
- Chécy - Mardié
- Saint-Denis - Jargeau
- Châteauneuf-sur-Loire
- Gien
Ouvrages d'art
- Pont sur la Bionne, à Saint-Jean-de-Braye ;
- Viaduc de Pont-aux-Moines sur le canal d'Orléans à Mardié, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[12] ;
- Pont permettant de franchir le chemin de l'Oranderie, la route de Gien (RD952) et la rivière Milourdin ;
- Viaduc sur le ruisseau Saint-Laurent, au lieu-dit Coutelant, à la jonction de Saint-Aignan-des-Gués et de Bray-en-Val.
- Pont sur la Bionne, à Saint-Jean-de-Braye.
- Travaux d'allongement du pont au-dessus de la rue de la mairie, Saint-Jean-de-Braye.
- Pont sur le canal d'Orléans, à Mardié.
Passages à niveau
La ligne comporte 18 PN à SAL, 6 PN à Croix de St André et 1 PN Piéton sur la section d'Orléans à Châteauneuf-sur-Loire. Ils doivent impérativement être supprimés ou réaménagés dans le cadre de la réouverture au trafic voyageur.
Projet
En 2006 est créée Star-45, une association basée à Châteauneuf-sur-Loire militant pour la réouverture de la ligne au trafic voyageurs[13],[14],[15]. L'association 2 ROC 45 (association pour la protection du cadre de vie des riverains du rail Orléans - Châteauneuf-sur-Loire), basée à Orléans, est quant à elle opposée au projet[16].
La réouverture de la ligne au service des voyageurs entre Orléans et Châteauneuf-sur-Loire a fait l'objet d'une concertation publique entre le et le . Inscrites au contrat de plan État-région Centre-Val de Loire 2015-2020, les études d'avant-projet ont permis l’enquête publique à l'automne 2017. La phase de travaux était initialement prévue pour la fin de l'année 2018 et la réouverture pour 2021[17].
En , le conseil régional du Centre annonce le report sine die du projet. À la suite du désengagement financier de l’État sur les lignes ferroviaires régionales, la Région indique ne plus être en mesure de financer la réouverture de la ligne. Par ailleurs, plusieurs oppositions empêchent le projet de se réaliser : le conseil municipal d'Orléans s'oppose à la réouverture car celle-ci implique la suppression de places de stationnement pour les voitures et le conseil municipal de Saint-Jean-de-Braye déplore des nuisances sonores[3].
En , Jean-Marc Falcone, préfet du Loiret, informe SNCF Réseau « qu’il ne signera pas la déclaration d’utilité publique de l’ouverture aux voyageurs de la ligne Orléans-Châteauneuf-sur-Loire »[4].
Le , le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, annonce « relancer une étude sur la liaison ferroviaire Orléans-Châteauneuf »[5].
En décembre 2021, la ligne est incluse dans le plan État-Région 2021-2027[18].
Notes et références
- Philippe Renaud, « Voici 57 ans, un métro circulait dans le ciel de Châteauneuf-sur-Loire », sur larep.fr, (consulté le ) : « les 1.370 mètres de rail s’étirent fièrement le long de la ligne de chemin de fer » ; le monorail est visible sur Géoportail, en observant la photographie aérienne no 362 de la mission C2420-0031_1963_F2220-2520_0362 ().
- « Réouverture au trafic voyageurs de la ligne Orléans - Châteauneuf-sur-Loire », SNCF Réseau (consulté le ).
- Philippe Abline, « Peut-on encore croire à la ligne ferroviaire Orléans-Châteauneuf-sur-Loire ? », sur www.larep.fr, La République du Centre, Centre-France, (consulté le ).
- « La ligne Orléans-Châteauneuf est officiellement enterrée », sur www.larep.fr, La République du Centre, Centre-France, (consulté le ).
- Philippe Ramond, « Liaison ferroviaire Orléans-Châteauneuf : le projet de train relancé ! », sur www.larep.fr, La République du Centre, Centre-France, (consulté le ).
- « N° 4796 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 11 avril 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans : 19 juin 1857 », Bulletin des lois du l'Empire Français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 10, no 522, , p. 244 - 274.
- Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État / J. B. Duvergier, année 1857, page 210.
- Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglements, et avis du Conseil d'Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État / J. B. Duvergier.tat / J. B. Duvergier, année 1864, page 47.
- ?, « ? », La Vie du Rail, no 1424, , p. 2
- Jacques Bonnet, « La politique ferroviaire des Orléanais (1829-1979) », Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, Société archéologique et historique de l'Orléanais, t. 9, no 73, , p. 1-64 (lire en ligne, consulté le )
- Journal officiel de la République française du 13 novembre 1954 page 10677.
- « Pont de chemin de fer de Mardié », notice no IA45000015, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Sécurité du Train pour l'Avenir de la Région et du département 45. Star 45 », sur star45.over-blog.net, Star-45 (consulté le )
- Thibault Chaffotte, « Relier Gien à Orléans par le rail, c'est possible ! », Loiret > Giennois > Gien, sur www.larep.fr, La République du Centre, (consulté le )
- Stéphanie Cachinero, « Le combat de l'association Star 45 sur de nouveaux rails », Loiret > Sully-la-Chapelle, sur www.larep.fr, La République du Centre, Centre-France, (consulté le )
- Hamoudi Fellah, « Une association contre la ligne SNCF Orléans-Châteauneuf », sur www.larep.fr, La République du Centre, Centre-France, (consulté le ).
- Aurélie Richard, « Une campagne d'information est lancée », sur www.larep.fr, La République du Centre, Centre-France, (consulté le ).
- Le projet de liaison ferroviaire vers l'est, c'est Orléans, Châteauneuf... mais aussi Gien
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- [PDF] Synthèse du bilan de la concertation menée dans le cadre de la future réouverture au trafic voyageurs de la portion de la ligne allant d'Orléans à Châteauneuf-sur-Loire sur le site de Réseau ferré de France
- Histoire de la ligne sur le site de l'association Star45 militant pour la réouverture de la ligne au trafic voyageurs
- Baguenaude sur la ligne Orléans—Gien (Loiret), site personnel consacré à la ligne
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