Locmiquélic

Locmiquélic [lɔkmikelik] est une commune française de l'Ouest de la France, située dans le sud du département du Morbihan et de la région Bretagne. Situé à proximité de la côte Atlantique et donnant directement sur la rade de Lorient, Locmiquélic est une commune essentiellement tournée vers la mer.

Locmiquélic

Ensemble de maisons à proximité du port de Sainte-Catherine

Héraldique

Logo
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Lorient
Intercommunalité Lorient Agglomération
Maire
Mandat
Philippe Berthault
2020-2026
Code postal 56570
Code commune 56118
Démographie
Gentilé Locmiquélicain(e)s ; Familier : Minahouëts
Population
municipale
4 039 hab. (2019 )
Densité 1 128 hab./km2
Population
agglomération
184 853 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 43′ 34″ nord, 3° 20′ 22″ ouest
Altitude 20 m
Min. 0 m
Max. 24 m
Superficie 3,58 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Riantec-Locmiquélic
(ville-centre)
Aire d'attraction Lorient
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Hennebont
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Locmiquélic
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Locmiquélic
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Locmiquélic
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Locmiquélic
Liens
Site web Site officiel de la commune de Locmiquélic

    L’appellation bretonne Locmikaëlig apparait dès 1385, alors que le territoire de la ville fait partie de la paroisse de Riantec du XIVe au XXe siècle, après le démembrement de la paroisse primitive de Plouhinec. La croissance démographique du territoire pousse à la séparation en 1907, avant d'obtenir son statut de commune le .

    Locmiquélic constitue le deuxième territoire de son canton par sa densité en habitants et possède un patrimoine historique et touristique. On y trouve notamment le retranchement de Pen Mané, édifié lors de la guerre de Sept Ans. Avec ses nombreuses façades maritimes, la ville propose également un ensemble de paysages maritimes qui se renouvellent sans cesse par les jeux de lumière du ciel breton, en perpétuel changement.

    La ville est jumelée avec la ville irlandaise de Castletownbere. C'est devant Locmiquélic, près de l'Île Saint-Michel, qu'a été coulé le bateau L'Isère qui a transporté la statue de la Liberté.

    Géographie

    Situation

    Carte de la commune de Locmiquélic.
    Localisation de Locmiquélic (en rouge) sur une carte du Morbihan.

    Locmiquélic se situe à proximité de la côte Atlantique qui borde le Sud de la Bretagne. La ville est située à 2 kilomètres à vol d'oiseau au Sud-Est de Lorient (et 19 kilomètres par la route), à 44 kilomètres à l'Ouest de Vannes et à 130 kilomètres au Sud-Ouest de Rennes.

    À quelques kilomètres de l'océan Atlantique nord, la commune est bordée à l'Ouest par la rade de Lorient et par l'estuaire ou ria du Blavet au Nord. La commune est limitrophe de Port-Louis au Sud, de Riantec à l'Est et de Kervignac au Nord-Est. Locmiquélic est une commune de la première couronne de l'agglomération lorientaise, malgré la séparation par la mer.

    Communes limitrophes de Locmiquélic
    Lanester Lanester Kervignac
    Lorient Riantec
    Larmor-Plage Port-Louis Riantec

    Description

    Vue sur l'île Saint-Michel depuis Locmiquélic.

    Marcel Brunet décrit ainsi le littoral de Locmiquélic en 1912 : « À partir du Loch, les falaises[Note 1] commencent et l'on se rend compte de l'action envahissante de la mer. (...) Les falaises ne tardent pas à devenir plus élevées. Elles atteignent de 4 m à 6 m et, à marée haute, les vagues battent leur base avec violence. Tous les jours il s'en écroule et l'on voit, le long de leurs crêtes, les vestiges d'un chemin qui, il y a deux ans, les longeait. Le nouveau chemin qu'on a tracé n'est, à certains endroits, qu'à 50 cm du bord. Dans la rade de Lomiquélic [Locmiquélic] les falaises atteignent la hauteur de 2 m à 5 m, si bien qu'à marée haute on se retrouve dans une crique dominée par des falaises avec, çà et là, de gros blocs émergeant. Au-delà de Pen-Mané se rencontre à nouveau la côte à pente insensible formée de sables et de graviers que prolonge une avancée de terrains marécageux que la mer vient recouvrir (...) Au cours de nos investigations, nous avons été frappés par la fréquence des murs de défense élevés par les habitants contre les emprises de l'océan »[1].

    La ville de Locmiquélic et la Rade de Lorient.

    Le littoral regarde globalement vers l'ouest-nord-ouest ; il voit se succéder d'amont vers l'aval une large baie peu prononcée entre Sterbouest et la pointe de Kerven, une autre baie plus marquée entre Kerven et Pen Mané, qui a la particularité d'être barrée par une digue protégeant la vasière de Pen Mané, la pointe de Pen Mané, la baie de Locmiquélic, la pointe de Sainte-Catherine (face à l'île Saint-Michel qui fait partie de la commune de Lorient) et la baie de Kerchicagne, partagée avec la commune voisine de Port-Louis. L'estran de la rive gauche de l'estuaire du Blavet découvre largement à marée basse, laissant apparaître le schorre des vasières.

    Locmiquélic offre 7 kilomètres de façade sur la rade, ayant favorisé l'installation de 2 ports (Pen Mané et Sainte-Catherine) et de 2 chantiers navals. Les côtes accueillent également une réserve ornithologique dans la vasière de Pen Mané, ainsi que des promenades aménagées.

    Côté terre, la limite orientale de la commune suit la RD 781 (ancienne Route nationale 781) dont le tracé a d'ailleurs servi à établir la limite communale lors de la création de la commune. Les altitudes du finage communal sont peu élevées, atteignant au maximum 20 mètres vers l'est, près de Kervihan (et 19 mètres en bordure du littoral au niveau du fort de Pen Mané), la majeure partie du territoire communal étant à quelques mètres seulement au-dessus du niveau de la mer.

    Voies de communication et transports

    La situation géographique de Locmiquélic, excentré par rapport à Lorient notamment, fait que la ville n'est pas à proximité directe des grands axes routiers de la région. Locmiquélic est desservi par la route départementale 781, qui mène à la route nationale 165, distante de 8 kilomètres vers le Nord, et reliant Nantes à Brest. Cette même route départementale relie également la ville aux communes voisines de Port-Louis et Riantec et se poursuit sur l'ensemble du littoral Sud du Morbihan.

    Sa côte maritime permet à la ville de se doter de deux ports, celui de Sainte-Catherine à l'ouest de la ville, et celui de Pen Mané au nord. Ces ports se trouvent sur la rade de Lorient et permettent de rejoindre la sous-préfecture en moins de dix minutes de bateau, notamment grâce aux services de transports en commun de la CTRL. La compagnie fournit trois liaisons :

    LigneB1Locmiquélic - Pen Mané ↔ Lorient - Quai des Indes
    LigneB3Locmiquélic - Sainte-Catherine ↔ Lorient - Port de Pêche
    LigneB5Port-Louis - La pointe ↔ Locmiquélic ↔ Lorient - Quai des Indes

    Chaque port propose également des pontons (457 à Sainte Catherine et 150 à Pen Mané) pour accoster les bateaux de plaisance[2].

    En plus des bateaux, la CTRL dessert Locmiquélic depuis 2002 avec des lignes de bus régulières, traversant les communes avoisinantes. Les navettes maritimes assurent les correspondances avec la rive gauche et notamment Lorient, desservi de l'autre côté par le réseau de bus de Lorient également[3]. Une ligne dessert la commune :

    Ligne16Riantec - Sébastopol ↔ Locmiquélic ↔ Port-Louis - La Pointe

    La ville de Locmiquélic ne possède ni gare ferroviaire, ni aéroport. Les gares SNCF les plus proches sont celles de Hennebont, desservi par les TER Bretagne, et la gare de Lorient avec des liaisons nationales, via Rennes. Toutes deux sont situées sur la ligne de Savenay à Landerneau. L'aéroport le plus proche est celui de aéroport de Lorient Bretagne Sud, sur la commune de Plœmeur, à 8 kilomètres à vol d'oiseau et 25 kilomètres par la route.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 12 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 890 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[12], à 12 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Locmiquélic est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Riantec-Locmiquélic, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[18] et 12 286 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lorient, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].

    La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[23]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[24],[25].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (47,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (42,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (47,6 %), zones agricoles hétérogènes (37,2 %), zones humides côtières (5,6 %), terres arables (5,5 %), forêts (3,9 %), eaux maritimes (0,1 %)[26].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].

    Toponymie

    Locmiquélic, en breton Lokmikaelig, provient de Lok, le monastère, et Mikael, Michel — Ig étant un diminutif[28]. Lokmikaelig signifie donc un lieu de culte dédié à saint Michel[28].

    Le diminutif est sans doute lié à la présence au milieu de la rade lorientaise, sur l'île de Tanguethen dite « Île Saint-Michel », d'un ancien prieuré dédié à ce saint[28].

    Les habitants de Locmiquélic sont traditionnellement surnommés les "Minahouets" ; l'origine de ce surnom : voir plus bas "Origine du terme Minahouët"[29].

    Langue bretonne

    L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le [30].

    Histoire

    Moyen-Âge

    L'embouchure du Blavet devient une zone de frontières à partir du XIe siècle. Alors que sa rive droite appartient au Kemenet-Héboé, la rive gauche — où se trouve Locmiquélic aujourd'hui — est dirigée par la châtellenie de Nostang, qui se compose des paroisses de Nostang, Kervignac, Merlevenez, Plouhinec et Riantec. Entre 1264 et 1278, la ville d'Hennebont est bâtie et devient le chef-lieu de cette châtellenie[31].

    Le nom breton « Locmikaëlig » apparaît lui dès 1385. Il désigne un lieu dédié à saint Michel, par le préfixe « Loc », ermitage en breton, et « Mikaëlig » pour Michel. Il est presque certain qu'il s'agit de l'île Saint-Michel, au milieu de la rade, où se trouvait un monastère, dont Locmiquélic, avec l'emplacement de l'actuel port Sainte-Catherine, aurait constitué l'embarcadère. L'île Saint-Michel est surmontée d'un tumulus sur lequel a été bâti une chapelle dédiée à saint Michel[32].

    Le propriétaire de l'île, seigneur d'Hennebont, maitre du Kemenet-Héboé, disposait dès avant le XIe siècle du droit de prélever une taxe sur les marchandises circulant par bateau sur la rade, ainsi que sur le vin débarqué au port de Blavet. Cependant, Huelin d'Hennebont[Note 8] fit don en 1037 de cette île stratégique ainsi que des églises Saint-Gurthiern et Saint-Méloir de l'île de Groix à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, lui assurant de confortables revenus[33]. Les abbés y établirent le prieuré de Saint-Michel-des-Montagnes[34].

    Le 17 mars 1447, le duc Pierre de Bretagne cède l'île Sainte-Catherine aux Franciscains, qui y édifient un couvent occupé par les Récollets, et une chapelle en 1448 au plus tard[35]. Le couvent de Sainte-Catherine bénéficie d'une fondation de Louis II de Rohan[Note 9], seigneur de Guémené, et de sa femme Louise de Rieux[Note 10]. Le bâtiment était cerné de murailles et relié à la terre ferme par une chaussée étroite d'une centaine de pas de longueur, laissant passage à la mer qui entourait le couvent à chaque marée. Lors des Guerres de la Ligue, les habitants de Blavet s'emparèrent du couvent Sainte-Catherine du Blavet, situé au pied du village de Locmiquélic et susceptible d'être défendu[36].

    Le René d'Arradon, frère de Jérôme et seigneur de Camors, partit d'Hennebont avec 45 cuirasses [hommes d'armes] et 70 arquebusiers et s'empara du couvent Sainte-Catherine (« là où il y avait ceux de Lopesdran [Port-Louis] qui tenoient le party du roy de Navarre qui est huguenot ; il entra dedans incontinent ; il se sauva qui estoient dedans et en fut tué quelques-uns et prins prisonnier huit » écrit Jérôme d'Arradon) ; mais appelé par le duc de Mercœur pour lui prêter main-forte à Dinan, René d'Arradon quitta Sainte-Catherine, qui fut repris par les Blavétins[36].

    Le moulin à marée de Sterbouest.

    Le moulin à marée de Sterbouest daterait de 1478 et aurait appartenu initialement à l'abbaye de la Joie d'Hennebont[37].

    Les droits ecclésiastiques sur la rade prirent fin avec la création de Port-Louis, le .

    Époque moderne

    Plan de la Rade de Lorient vers le milieu du XVIIe siècle.
    Carte de la région de Locmiquélic en 1764 (par Jacques-Nicolas Bellin).

    Au XVIIe siècle, les carrières de granit dont est pourvu le littoral de Locmiquélic servent à la construction de la ville de Lorient qui s'agrandit rapidement avec l'essor de la Compagnie des Indes. À cette époque, les habitants de Locmiquélic se consacrent essentiellement à la pêche et à la construction navale.

    En 1753 Thomas Rapion de La Placelière[Note 11] et son épouse[Note 12] achètent le manoir noble de Kersabiec[Note 13] et la métairie qui en dépendait. Un aveu du indique que Madame de la Placelière, devenue veuve, possède « toutes prérogatives et prééminences en l'église paroissiale de Riantec (..), [qu']elle a droit de banc et parquet au haut du chœur de ladite église et tombes élevées de terre de deux coudées et droit d'avoir des armes es vitres d'icelles ». Elle avait aussi droit de prééminence en « l'église de Saint-Pierre au Port-Louis ainsi qu'à la chapelle du couvent de Sainte-Catherine-sur-Blavet ». Elle disposait aussi du droit de haute, moyenne et basse justice, y compris « d'avoir patibulaires à deux poteaux et gibets pour la punition des crimes et autres marques de justice »[38].

    Le fort de Pen Mané est une ancienne redoute construite en 1761[39] pour protéger Lorient des invasions terrestres anglaises[40].

    Le XIXe siècle

    Le récit du naufrage d'un bateau de pêche de Locmiquélic en 1859 (journal Le Pays du ).

    Au XIXe siècle, la pêche à la sardine devient florissante. Une flotte de pêche est constituée à la pointe de Pen Mané. Les pêcheurs de Locmiquélic participaient tous les ans, le jour de la Saint-Jean (24 juin), comme ceux des ports voisins, à la Fête des Courreaux de Groix[41].

    Entre janvier et mars 1866 Locmiquélic, alors simple hameau de Riantec, est frappé par une épidémie de variole : « Dans l'espace d'un mois le village a perdu, sur mille à onze cents âmes, plus de trente individus. Il faut convenir que les habitants de ce village sont placés dans les conditions les plus fâcheuses d'hygiène, entourés de vases du côté de la mer; vivant au milieu de flaques d'eau et de fumiers infects. De tout temps ce village a eu le triste privilège de payer un large tribut à toutes les influences morbides régnantes. Les hommes, qui sont presque tous pêcheurs, qui se nourrissent mieux et qui séjournent, une grande partie de leur existence, ont été presque tous épargnés ; ce sont les femmes et les enfants qui ont fourni les victimes » écrit le docteur Bodélio[42].

    Une chapelle et une école sont construites en 1870 près de l'ancien monastère de Sainte-Catherine ; une section électorale et un bureau d'état-civil sont créés en 1899. De nouveaux quartiers se développent autour du village de Nézenel (actuelle Rue des Bons Enfants) dont le nom s’efface peu à peu, ainsi qu'autour de Talhouet et de Kerderff, où sont construits le groupe scolaire public (ouvert en 1896), l'école privée Sainte-Anne et où prend place le cimetière[43].

    Le un violent incendie détruisit 24 maisons dans le village de Locmiquélic[44]. Le un autre incendie détruisit 11 maisons de pêcheurs dans le village de Henezenel [Nézenel] à Locmiquélic, alors en Riantec[45].

    À la fin du mois de novembre 1892 une épidémie de diarrhée cholériforme frappa la région de Lorient : dans la seule journée du 23 novembre 20 cas, provoquant 4 décès, furent recensés dans le seul village de Locmiquélic[46].

    Les naufrages étaient fréquents : par exemple le le canot Les Cinq-Sœurs, de Locmiquélic, sombra au large de la pointe de Gâvres ; le naufrage fit 4 morts et un rescapé[47]. en décembre 1886 le bateau de pêche Marie-Louise, qui avait quitté Lomener pour se rendre à Locmiquélic sombra victime d'une tempête au large de l'île de Groix ; le naufrage fit 7 victimes[48]. En juillet 1895 la chaloupe de pêche Emma, de Locmiquélic, fit naufrage au large de l'Île d'Yeu ; le naufrage fit 5 victimes, laissant 4 veuves et cinq orphelins[49]. En août 1898 le Papillon, un bateau de pêche de Locmiquélic sombra victime de la tempête au large du Pouldu : deux hommes se noyèrent, deux autres furent sauvés[50].

    La Belle Époque

    Dans une délibération du Conseil Général de 1914, le Préfet relate : « Pour la première fois en 1905, les habitants de la section de Locmiquélic en Riantec ont demandé l'érection de cette section en commune distincte. Ils justifient cette mesure en faisant valoir la distance qui sépare les deux bourgs, distance telle que la commune mère s'était trouvée dans l'obligation de dédoubler les services municipaux et d'en installer une partie à Locmiquélic [...]. C'est ainsi qu'il existe actuellement dans cette section un service d'état-civil, une école, une église et un cimetière. » Après des discussions sur la limite communale à adopter, le conseil municipal de Riantec vote à nouveau cette érection dans une délibération du . Enfin, dans une enquête publique en septembre 1912, quelques habitants de la section de Locmiquélic demandent le maintien en une commune unique, sans pour autant s'organiser comme une opposition franche[51].

    La sortie de la grand-messe à la chapelle de Locmiquélic (carte postale Henri Laurent, vers 1910).

    En 1906, la revue catholique Le Correspondant déplore qu'à Locmiquélic, de même que dans les ports voisins, on ne voit que très peu d'hommes à la messe, mais que les femmes par contre y assistent nombreuses[52].

    Locmiquélic est érigée en paroisse en 1907 et en commune le [53] à partir de Riantec avec 3 842 habitants, mais elle doit attendre 1936 pour atteindre le seuil des 2 000 habitants agglomérés au chef-lieu pour obtenir la qualité de « ville ».

    Le « le conseil d'arrondissement, après avoir pris connaissance des délibérations du conseil municipal [de Riantec] et de la commission syndicale, des pétitions d'un certain nombre de protestataires [...] vote à l'unanimité l'érection en commune de la section de Locmiquélic. Cette nouvelle commune comprendra tous les terrains situés sur la rive gauche de la route de Port-Louis à Hennebont »[54]. En raison de la partition, Riantec qui comptait 7 211 habitants lors du recensement de 1910, se voit réduit à 3 575 et la nouvelle commune de Locmiquélic 3 689 habitants[55]. Une recette postale auxiliaire ouvrit à Locmiquélic en décembre 1912[56].

    Le la chaloupe de pêche Les Quatre-Frères, de Locmiquélic, sombra au large de Lorient ; le naufrage fut 4 victimes[57]. En mars 1914 plusieurs bateaux de pêche de Locmiquélic furent victimes des tempêtes successives[58]. Un autre, le Va-de-Bon-Cœur, chavira lors d'une tempête en mai 1914[59].

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Locmiquélic porte les noms de 138 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi les 108 pour lesquels les circonstances du décès sont indiquées, 22 sont des marins morts en mer ; 6 sont des soldats morts sur le front belge dont 4 dès 1914 ; Henry Courtet, sergent au 6e régiment d'infanterie coloniale, est mort le , Théophile Michaux, marsouin dans le même régiment le et Pierre Le Moing, marsouin au 56e régiment d'infanterie coloniale le lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr (Turquie) ; Ernest Le Port, quartier-maître électricien à bord du sous-marin Mariotte[Note 14] est mort de maladie le alors qu'il était en captivité en Turquie ; Jean Danigo, légionnaire au 1er régiment de marche d'Afrique, est mort le en Grèce et Eugène Mollo tué à l'ennemi le à Monastir, désormais en Macédoine du Nord, tous deux dans le cadre de l'expédition de Salonique ; Pierre Le Port est mort à Mexico le dans le cadre d'une opération de maintien de l'ordre à la légation de France ; un (Jean Stephant) est mort de maladie alors qu'il était prisonnier de guerre en Allemagne le , soit trois jours après l'armistice ; les autres sont morts sur le sol français[60] ; parmi eux, par exemple, Laurent Fichet, né le à Locmiquélic, blessé mortellement le à Arvillers (Somme)[61]. Les biographies de Mathurin Fayot, Jean-Marie Scolan et Laurent Annic, trois soldats de Locmiquélic morts pour la France, sont disponibles sur un site Internet[62].

    Le monument aux morts de Locmiquélic est inauguré en octobre 1920[63] par Jean-Louis Danic, alors maire de Locmiquélic[64]. Le monument est surmonté d'une croix latine et également orné de la croix de guerre ; la présence d'une croix au-dessus du monument suscita des oppositions, y compris du préfet qui rappela la loi du 9 décembre 1905 interdisant la présence de symboles religieux sur des monuments publics, mais le maire fit remarquer que tous les morts pour la France de la commune étaient de religion catholique et que le monument, placé dans le cimetière, pouvait être considéré comme un monument funéraire collectif[65].

    L'Entre-deux-guerres

    En octobre 1920 Locmiquélic reçoit une subvention du Conseil général du Morbihan pour la réfection de son groupe scolaire « en très mauvais état »[66].

    De 1920 à 1940, la pêche artisanale au chalut est en plein essor. La langoustine est la plus pêchée et donne lieu, encore de nos jours, à une fête traditionnelle. La construction d'un môle-abri à Sainte-Catherine est décidée en 1922[67]. « Les voiles rouges des sardiniers de Locmiquélic, de Pen-Mané et de Kernevel fuient sur l'eau calme vers le grand large. Un thonier à la proue tricolore jette l'ancre devant Sainte-Catherine » écrit René Barbier dans un roman publié en feuilleton dans le journal L'Ouest-Éclair en 1926[68]. En 1931 près de la moitié des hommes de Locmiquélic déclarent exercer la profession de marin-pêcheur, alors que leurs ancêtres étaient presque exclusivement agriculteurs un siècle plus tôt ; au début du XXIe siècle il n'y a presque plus de pêcheurs à Locmiquélic[43].

    La cale de Pen-Mané un jour de tempête (carte postale, vers 1936).

    Plusieurs bateaux de pêche de Locmiquélic furent victimes de naufrages pendant l'Entre-deux-guerres : par exemple le la Blonde-Yvonne disparut au large de Lorient ; le naufrage fit 7 victimes[69]. Un dundee de pêche dont seuls les mâts émergeaient est aperçu par le guetteur du sémaphore de Gâvres le [70].

    La tempête du [71] fit de nombreux dégâts et des victimes à Locmiquélic. Le journal L'Ouest-Éclair lança une souscription pour venir en aide aux victimes de toute la côte lorientaise[72].

    Le , l'abordage en Rade de Lorient de la vedette Prospérité, de la "Société coopérative de vedettes de Locmiquélic" (qui transportait une centaine de personnes), par le vapeur Marie-Ange, de Lorient, fit 6 morts et 6 disparus[73].

    La Seconde Guerre mondiale

    A proximité de Lorient, point stratégique militaire, Locmiquélic est investi par les Allemands dès 1940. L'impact de la guerre sur la vie locale s'intensifie cependant pendant l'hiver 1942-1943, où des enfants de Locmiquélic furent envoyés dans des camps scolaires en Bretagne intérieure pour fuir les bombardements, après un appel de la préfecture à évacuer[74]. La ville a été gravement sinistrée pendant la Seconde Guerre mondiale[43], les bombardements de la Royal Air Force visant Lorient frappant à plusieurs reprises Locmiquélic : par exemple le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest écrit le  : « À Locmiquélic, petit port qui n'a rien de militaire, et où il n'y a même pas un soldat allemand, une maison a été écrasée par les bombes. Six personnes ont été tuées, dont deux fillettes en bas âge. Il y a eu trois blessés graves et plusieurs légèrement atteints »[74],[75]. L'école publique Jean-Marie-Georgeault est occupée par les Allemands et est en partie brûlée par des bombes incendiaires en 1943-1944 (elle a été déconstruite en 2019)[76].

    Deux femmes de Locmiquélic, Marie-Jeanne Philippe et Aline Thépaut, ont travaillé pour la Résistance « en toute discrétion mais efficacité »[77].

    Une plaque commémorative porte les noms de sept résistants morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : le gendarme Adolphe Gabellec, résistant FFI, mortellement blessé lors d'un combat au maquis de Saint-Marcel est décédé le à Saint-Servant (Morbihan) ; Maurice Le Golvan, aussi résistant FFI, tué à l'ennemi le à Guénin (Morbihan) ; Roger Dréanno, aussi résistant FFI, a été fusillé le près de Quimper ; Joseph Le Tressequer (dit Valentin Le Tressequer), gendarme, a été fusillé à la citadelle de Port-Louis le  ; Joseph Guyonvarch est mort en mer le lors du naufrage du Chasseur 5 Carentan, bateau chasseur de sous-marins des Forces navales françaises libres victime d'une violente tempête ; François Le Levé, membre du réseau de résistance "Ceux de la Libération", déporté au camp de concentration de Neuengamme est mort d'épuisement des suites de sa déportation le à Vannes ; Émile Thépaut, résistant déporté au camp de concentration de Dachau, est décédé le des suites de sa déportation en Allemagne[78].

    L'après Seconde Guerre Mondiale

    En 1959 le village de Kerbel, qui faisait partie de Locmiquélic, a été rattaché à la commune de Port-Louis, à la demande de ses habitants[79].

    Le centre culturel de Locmiquélic ouvre en 1964[80].

    Le XXIe siècle

    En 2007 une station de sauvetage en mer de la SNSM ouvre à Locmiquélic, pour pallier l'arrêt des missions de sauvetage qui étaient jusque-là assurées par la Marine nationale. La vedette Contre-Amiral Noël-Pays de Lorient, datant de 1990, mais rvisée, est alors affectée à cette station de sauvetage[81].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1921. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[82]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[83].

    En 2019, la commune comptait 4 039 habitants[Note 15], en diminution de 2,46 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    3 8423 5853 5083 5173 3963 9174 4564 5424 284
    1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2019 -
    4 0024 0943 9454 1254 1784 1414 0214 039-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[84] puis Insee à partir de 2006[85].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Les ports

    Locmiquélic compte deux ports de plaisance, l'un d'eux étant également port de pêche.

    Sainte-Catherine

    Ce port, autrefois essentiellement de pêche, est aujourd'hui un havre de paix pour de nombreux bateaux de plaisance. À partir du XIe siècle, l'emplacement de l'actuel port servit sans doute d'embarcadère pour le monastère de bénédictins implanté sur l'île Saint-Michel.

    Le quai et la promenade du port portent le nom d'un illustre Minahouet : Raymond Rallier du Baty[Note 16]. Après des études en hydrographie, il offre ses services à Jean-Baptiste Charcot qui part en 1903 pour sa première expédition au Pôle sud. Engagé comme matelot, il assiste néanmoins les scientifiques. Pendant ce séjour, Charcot baptise un îlot et une péninsule du nom de Rallier du Baty. Au retour il obtient son diplôme de capitaine au long cours. Il atteint les îles Kerguelen en 1908, dont il dresse la première carte exacte. Vers 1925, il acquiert l'île du couvent des Récollets. Il meurt en 1977 et est enterré au cimetière de Kerdeff à Locmiquélic.

    En sortant du port de Sainte-Catherine pour aller vers la sortie de la rade par la passe Est, on passe au dessus de l'épave de l'Isère qui transporta la statue de la Liberté de Rouen à New-York, le club de plongée local a mis en valeur l'histoire de cette frégate qui a fini au fond de la rade en 1945 après avoir servi de ponton pour les sous-marins allemands.

    Pen Mané

    Vue du lagune de Pen Mané depuis la digue, avec la ville au fond.

    Au nord de la ville, le quartier de Pen Mané est principalement composé d'un espace naturel protégé Natura 2000, avec réserve ornithologique avec un marais où résident plusieurs espèces d'oiseaux, dont des hérons cendrés, et une lagune formée via une digue bâtie entre 1977 et 1978[86]. Au bout du marais se trouve la pointe de Pen Mané, ancien petit port de pêche reconverti dans la plaisance.

    Au XIXe siècle, ce petit port connaît une forte activité avec la pêche de la sardine. Les cotres sardiniers et les chaloupes reposaient à l'échouage sur la grève faute d'équipements portuaires plus élaborés. De 1920 à 1940, la pêche artisanale au chalut est en plein essor et la langoustine est la plus pêchée dans ce port.

    Aujourd'hui, il reste quelques barques de pêcheurs amarrées à Pen Mané. Le port de Pen Mané est désormais essentiellement utilisé par la CTRL pour relier Locmiquélic à Lorient, par bateau. Le marais, quant à lui, a été aménagé au cours des années 2010 pour mettre en valeur la réserve naturelle avec des observatoires et des itinéraires thématiques[87].

    Port de Pen Mané en 2011, avec sur la gauche le bateau-bus de la CTRL.

    Retranchement de Pen Mané (1761)

    Ce retranchement a été édifié pendant la guerre de Sept Ans, alors que les Britanniques venaient d'occuper Belle-Île. Son but était d'empêcher un débarquement des Britanniques sur la presqu'île de Pen Mané. De ce site, ils auraient pu bombarder le port, les installations de la compagnie des Indes et la ville de Lorient.

    Ce retranchement, prévu pour une garnison de 800 hommes et construit sur un promontoire, a sa défense tournée surtout vers la terre afin d'empêcher la prise de cette plateforme dominant Lorient. La marine nationale y installe en 1920 une station de radiotélégraphie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands en font une batterie de défense contre les avions et, en liaison avec la base sous-marine de Lorient, une station de démagnétisation des sous-marins. Il est racheté par la commune de Locmiquélic en 1986 en vue de le restaurer et de l'ouvrir au public. Les travaux sont en cours (2005).

    Blasonnement

    Les armoiries de Locmiquélic se blasonnent ainsi :

    Parti, d’azur à un navire de gueules sous voiles d’argent issant du flanc, et aussi d’azur à un bâtiment d’argent (mairie du lieu) issant de la partition ; au chef d'hermine ; une ancre de sable sans anneau brochant sur les partitions.


    Politique et administration

    La ville fait partie de la communauté d'agglomération de Lorient. En plus des services de bus de la CTRL, la façade maritime permet de se déplacer à Lorient par bateau en peu de temps.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[88]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1919 1920 Jean-Louis Danic[Note 17]   Premier maître. Chevalier de la Légion d'honneur.
    1920 1931 Jules Le Bourdiec[Note 18]   Agent technique à l'arsenal de Lorient.
    1931 1934 Joseph-Marie Le Garff[Note 19]   Dessinateur à l'arsenal de Lorient.
    1935 1945 Emmanuel Le Visage[Note 20] SFIO Agent technique des constructions navales. Il était le plus jeune maire de France lors de son élection.
    1945 1947 Joseph Guillemoto[Note 21] SFIO Ingénieur des travaux de la Marine. Chevalier de la Légion d'honneur.
    1947 1969
    (démission)
    Emmanuel Le Visage SFIO Déjà maire entre 1934 et 1945.
    1969 1983 Louis Le Scouarnec[Note 22] SFIO-PS Directeur de l'école publique des garçons. Il fit installer le réseau d'égoûts.
    mars 1983 mars 2001 Francis Pahun[Note 23] DVD[89] Capitaine au long cours, notamment du paquebot France, puis directeur d'exploitation du port de Lorient.
    mars 2001 mars 2014 André Le Roux DVG Directeur d'école.
    mars 2014 3 juillet 2020 Nathalie Le Magueresse PS puis DVG Ancienne assistante parlementaire
    4e vice-présidente de Lorient Agglomération
    3 juillet 2020 En cours Philippe Berthault[90]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Calendrier annuel des animations

    MoisAnimation
    JuinFête de la musique
    JuilletFête du Port à Sainte-Catherine
    2e week-end d'aoûtFête des langoustines

    Équipements culturels et commerciaux

    • Grande rue commerçante, une zone industrielle de 3 ha avec 15 entreprises.
    • Bibliothèque-médiathèque
    • Tous commerces en centre-ville, supermarchés. Le vendredi est le jour de marché.

    Activités industrielles

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Michel : une grande église moderne a été bâtie en 1970 en remplacement de l'ancienne chapelle qui datait de 1870, devenue trop petite, qui servit d'église paroissiale jusqu'en 1972[91]. Des vitraux de Pierre de Vorsent décorent la nouvelle église qui servent également de Chemin de croix[92].

    Origine du terme Minahouët

    Le minahouët est un outil utilisé dans la construction des bateaux en bois. À l'époque, beaucoup de monde croyait que ce mot désignait un outil utilisé uniquement à Locmiquélic, d'où le surnom de leurs habitants. Cette coutume est restée dans les mœurs et les habitants sont encore surnommés ainsi aujourd'hui[93].

    Une association culturelle locale, la "Mémoire des Minahouets" en a repris le nom[94]

    Personnalités liées à la commune

    • Raymond Rallier du Baty (1881-1978), navigateur et explorateur, a habité Locmiquélic.
    • Jacques Chazot (1928-1993), danseur né à Locmiquélic ;
    • Clarisse Crémer (1989-), skippeuse professionnelle résidant à Locmiquélic.
    • Thierry Gahinet (1953-), chanteur né à Locmiquélic

    Notes et références

    Notes

    1. Ces falaises sont formées de granulite décomposée parfois transformée en argile, donc de roches tendres, sensibles à l'érosion.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Huelin ou Hugolin d'Hennebont, né vers l'an 1000, décédé entre 1037 et 1066.
    9. Louis II de Rohan-Guémené, né vers 1444, décédé le .
    10. Louise de Rieux, dame de Criquebeuf, née le à Ancenis.
    11. Thomas Rapion de La Placelière, né le à Lorient, capitaine de vaisseau de la Compagnie des Indes, décédé en mer le alors qu'il commandait la Diane.
    12. Jeanne Céleste Perrault, née le à Lorient, décédée le à Lorient.
    13. Kersabiec est situé en Locmiquélic ; le manoir a disparu pendant la Seconde Guerre mondiale.
    14. Le sous-marin Mariotte coula le dans le détroit des Dardanelles, victime de mines.
    15. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    16. Raymond Rallier du Baty, né à Lorient le et mort à Talant (Côte-d'Or) le .
    17. Jean-Louis Danic, né le à Pen Mané en Riantec (Locmiquélic), décédé en 1936.
    18. Jules Le Bourdiec, né le à Lorient, décédé le .
    19. Joseph-Marie Le Garff, né en 1874 à Riantec (Locmiquélic), décédé en 1952.
    20. Emmanuel Le Visage, né en 1904, décédé le .
    21. Joseph Guillemoto, né en 1883 à Riantec (Locmiquélic), décédé en 1962.
    22. Louis Le Scouarnec, né le à Priziac, décédé le à Orvault (Loire-Atlantique).
    23. Francis Pahun, né le à Locmiquélic, décédé « Décès de Francis Pahun : un malaise après le chavirage », sur Letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).

    Références

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    50. Journal Le Radical, n° du 12 août 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7621913f/f2.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=42918;4
    51. "Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan", 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5786826r/f126.item.r=Riantec
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    53. "Le Bulletin législatif Dalloz : lois, décrets, arrêtés, circulaires, etc.", 1919, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54741452/f786.image.r=Riantec?rk=6051532;0
    54. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 22 octobre 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6437866/f4.image.r=riantec?rk=429186;4
    55. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 16 mai 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642896k/f4.image.r=riantec?rk=858373;2
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    Voir aussi

    Bibliographie

    • H.-F. Buffet, « Lorient sous Louis XIV », Annales de Bretagne, vol. 44, nos 1-2, , p. 58-99 (lire en ligne). 

    Articles connexes

    Liens externes

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