Chœur d'enfants

Un chœur d'enfants est un ensemble vocal à voix égales, dans lequel la (ou les) partie(s) de soprano, et d'alto, sont chantées par des enfants ou des adolescents (n'ayant pas encore mué pour les garçons).

Luca della Robbia. 1431-1438. Cantores et pueri. Panneau de la cantoria (tribune des chantres) de la cathédrale de Florence. Musée de l'Œuvre du Dôme (en italien : l'Opera del duomo).
Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois en concert à Strasbourg, le .

Il en existe trois grandes catégories :

  • les chœurs de garçons, souvent associés à des voix d'hommes pour les parties de ténor et de basse ;
  • les chœurs mixtes mêlant filles (souvent adolescentes) et garçons, éventuellement associés à des voix d'hommes ;
  • les chœurs de filles.

Les chœurs de garçons ont longtemps été les plus répandus, en raison de leur rôle liturgique et de l'interdiction autrefois faite aux femmes de chanter dans les églises. Les garçons tenaient la partie de « dessus » (la partie de soprano) tandis que les hommes adultes du chœur assuraient les autres parties vocales de l'ensemble (en France généralement au nombre de quatre : la haute-contre, la haute-taille, la basse-taille et la basse-contre). En fonction des traditions nationales ou régionales, les parties d’alto étaient chantées ou bien par des garçons ou bien par des adultes hautes-contre ou falsettistes. Les chœurs de filles étaient quant à eux rattachés aux pensionnats ou aux couvents féminins.

Les termes plus spécifiques de « maîtrise », ou quelquefois de « manécanterie » (ce dernier terme, en usage au début du XXe siècle, est vieilli)[n 1], désignent en France des chœurs d'enfants, à l'origine liés avant tout aux liturgies de l'Église catholique et ne comprenant alors que des garçons (ce n'est plus le cas actuellement, les filles étant à leur tour devenues membres des maîtrises religieuses). Aujourd'hui existent aussi des chœurs d'enfants autonomes et laïques. C'est ainsi que la généralisation de la mixité dans l'éducation ou les activités péri-éducatives s'est partout traduite par l'apparition et le développement de nombreux chœurs d'enfants mixtes.

Historique

Du Moyen Âge à la Révolution française, les « enfants de chœur », formés à la musique par le chapitre canonial d'une cathédrale ou d'une collégiale, chantaient dans les offices religieux, avec les chanteurs adultes du chœur, appelé aussi « psallette »[1].

Dès cette époque et jusqu'à aujourd'hui, les maîtrises ont été à la fois un ensemble vocal et une école. Dès l'origine elles offraient aux enfants qui en étaient membres une formation musicale de haut niveau, doublée d'une solide formation générale et religieuse. Elles étaient donc particulièrement prisées par les familles désirant s'élever dans l'échelle sociale, l'enseignement y étant gratuit. Les enfants aux capacités vocales jugées satisfaisantes étaient pris en charge pendant la durée de leurs études (en principe douze ans pour une scolarité complète). Quelques-uns apprenaient aussi un instrument. Les meilleurs apprenaient à composer. À l'issue de leurs années de formation et de service, ils recevaient une importante « gratification » pour les aider à entrer dans la vie active[2].

La très grande majorité des musiciens de ces époques a été formée dans ces écoles maîtrisiennes, en France comme ailleurs : par exemple dans les pays germaniques, Jean-Sébastien Bach, Franz Schubert, etc[n 2]. Quant à François Couperin et Jean-Philippe Rameau (pour ne citer qu'eux), ils sont nés dans le milieu des musiciens d'église et en ont reçu la formation.

Du IVe siècle au XIVe siècle

En 313, l'édit de Milan promulgué par l'empereur romain Constantin reconnait aux chrétiens le droit de pratiquer leur religion et fait du christianisme une religion d'État. Dès lors, les chrétiens vont pouvoir plus facilement organiser leur liturgie, en continuant à se développer dans la société romaine. Ils sont conscients, dans les offices religieux, du rôle essentiel de la louange divine et de la nécessaire mise en forme des textes qui sont prononcés. Ils commencent donc à s'intéresser au chant collectif ou individuel et à la formation des chantres (à qui on donnera plus tard d'autres noms, en particulier celui de choristes), s'éloignant petit à petit de la tradition du chant hébraïque. À partir de ce moment, les papes romains ont entretenu leurs chœurs de chantres spécialement formés.

On ne sait pas avec exactitude quand les premières écoles musicales, ou maîtrises, furent créées, mais on dispose de documents décrivant la pureté des voix d'enfants dès le milieu du VIe siècle. Sous le pontificat du pape Grégoire Ier, dit le Grand, à la fin du même siècle, se développent les premières scholæ structurées de Rome, sortes de conservatoires du chant liturgique romain. C'est ce pape qui donna son nom au chant grégorien. Le chœur de la chapelle Sixtine dont les prémices remontent au VIe siècle est ainsi l'ensemble vocal le plus ancien au monde encore en exercice[3]. Toutefois, l'art musical ayant considérablement évolué depuis cette époque très lointaine, on ne peut certainement pas affirmer qu'il s'agisse d'un ensemble choral, ni même d'une schola semblables à ce que nous connaissons aujourd'hui.

À la fin du VIIIe siècle, Charlemagne rêve de reconstruire l'Empire romain d'Occident (démantelé lors des invasions barbares) afin de contrer l'influence grandissante de l'Empire byzantin. Il souhaite entre autres choses une renaissance culturelle de l'Occident et s'appuie à cette fin sur l'Église, seule structure pérenne de l'ancien empire et seule force capable de diffuser cette culture, par le moyen de l'éducation et de l'évangélisation. Il crée ainsi des écoles liées, entre autres, aux chapitres de chanoines, aux monastères et aux paroisses. Leurs maîtrises, ou l'on enseigne avant toutes choses l'art du chant liturgique, vont commencer à se développer.

Fait majeur, c'est dans ces écoles que naîtra très progressivement, au fil des siècles, l'art du contrepoint, donnant naissance aux premiers motets polyphoniques (XIIe siècle ou peut-être avant), et plus tard (XIVe siècle) à des messes entières, également polyphoniques, jetant ainsi les fondations de ce qui deviendra la musique occidentale. On retiendra les noms de maîtres de Notre-Dame de Paris aux XIIe et XIIIe siècles, comme Léonin et Pérotin, qui étaient chantres, maîtres de musique et compositeurs. L'auteur le plus connu du XIVe siècle est Guillaume de Machaut, écrivain et compositeur, originaire de la région de Reims, ville où il vivait à sa mort.

La maîtrise de la cathédrale Notre-Dame de Reims (dont Machaut était chanoine) avait été créée en 1285, lors de l'achèvement de la nef[4], celle de la cathédrale d'Amiens en 1324, suivie par celles de Senlis en 1349, Saint-Quentin en 1356 et Beauvais en 1369.

De la Renaissance jusqu'en 1790

À la Renaissance, l'excellence de la formation musicale est disputée entre quatre grandes chapelles : celle du pape à Rome, celle du roi de France, celle du roi d'Angleterre et celle des ducs de Bourgogne et comtes de Flandres. De grands noms de la musique sortent des très nombreuses écoles qui fleurissent partout en Europe : Josquin des Prés, Clément Janequin ou Roland de Lassus, pour ne parler que des musiciens de l'École franco-flamande, en grande partie dominante depuis le XVe jusqu'à la fin du XVIe siècle.

Les maîtrises comptent alors un petit nombre de chanteurs « ordinaires », le nombre de postes nécessaires étant limité : souvent 6 ou 8 places d'enfants (10 ou 12 à Notre-Dame de Paris) et 12 (quelquefois un peu plus) pour les adultes. Le recrutement s'effectue par concours, comme pour le maître de musique. Les enfants retenus reçoivent une éducation complète, apprenant la musique vocale (et, dans une moindre mesure, la musique instrumentale), la « grammaire », le latin, l'arithmétique et bien sûr la religion. Les églises fournissent les locaux à l'école et en assurent l'entretien. De leur côté, les choristes sont tenus d'assurer les différents offices liturgiques tout au long de l'année (le système des « semainiers » permettant un roulement). À la sortie de l'école (et sans que cela soit systématique), les jeunes gens peuvent faire carrière soit dans le chœur d'une église collégiale ou cathédrale (en devenant ou non prêtres), ou bien, pour quelques-uns, entrent dans la « chapelle » d'un roi ou d'un prince, comme musiciens « ordinaires » ou « extraordinaires » (ce dernier mot désignant des musiciens employés occasionnellement). Très souvent, ces musiciens donnaient également des cours, chez eux ou en ville, et participaient de manière importante à la vie musicale locale.

Ainsi les maîtrises sont-elles à cette époque très convoitées du fait qu'elles assurent un avenir professionnel solide et quelquefois brillant aux enfants sélectionnés.

Au XVIIIe siècle, les maîtrises (liées aux chœurs d'hommes), dont la fonction première est toujours de faire entendre les prières grégoriennes, voient leur rôle quelquefois dénaturé au sein même des églises, par l'adjonction d'ensembles instrumentaux d'accompagnement, qu'on finit par accepter au cœur des offices, dans les moments les moins directement liés à la liturgie, à l'occasion de certaines fêtes solennelles. À l'inverse, ces écoles coûtent cher aux employeurs et les chapitres ecclésiastiques de moindre importance n'en ont plus toujours les moyens.

Sous l'Ancien régime, l'aîné de ces choristes-garçons s'appelait le spé ; il pouvait se voir confier une tâche de répétiteur dans la maîtrise. S'il était doué, il pouvait aussi recevoir des leçons de composition du maître de chapelle ou de l'organiste. Lorsqu'un garçon avait mué et perdait la voix qui intéressait la maîtrise, il quittait la maîtrise avec un viatique qui lui permettait de "voir venir" le temps de retrouver un emploi.

La Révolution française

En 1790, le gouvernement révolutionnaire saisit tous les biens de l'Église et supprime les chapitres ecclésiastiques et donc les maîtrises. La musique dans les églises survit tant bien que mal jusqu'à leur fermeture en 1793 sous la Terreur. Le Conservatoire de Paris (le « Conservatoire de musique et de déclamation », qui faisait suite à l’« École royale de chant et de déclamation », créée en 1784, par Louis XVI) est créé entre 1793[n 3] et 1795 par Bernard Sarrette, chef de musique de la Garde nationale. L'objectif est d'avoir la main sur l'éducation musicale (au départ avec une ambition purement militaire, donc forcément très limitée). Le changement est important, et on peut même dire, essentiel : jusque-là, la formation aux différentes disciplines de la musique (ordonnée autour de l'apprentissage de la voix) avait été presque entièrement dispensée par l'Église (ou dans l'espace domestique, chez les plus riches) et, à titre privé, par ceux qui étaient issus de ces écoles.

Dès le 15 mai 1790, peu avant la dispersion de novembre, les chantres (les choristes) et les musiciens de la cathédrale d'Orléans, alliés à ceux de la collégiale Saint-Aignan, tous professionnels, jugent indispensable de signer une Requête :

« À Nosseigneurs Les Députés de l’Assemblée nationale » où apparaissait très clairement cette mise en garde : « Dans le cas où nos réclamations ne seraient point accueillies favorablement, nous osons prendre la liberté de vous faire observer, Nosseigneurs, qu'il y a tout lieu de présumer, et qu'il est même hors de doute, qu'avant très peu de temps, la musique […] va disparaître de nos climats. Car on ne peut le dissimuler, et nous l'avançons sans craindre d'être démentis, les maîtrises tant des cathédrales que des collégiales sont pour ainsi dire les seules qui aient fourni les célèbres musiciens qui ont paru jusqu'à présent soit dans la musique de nos rois, soit sur les théâtres et autres spectacles. »

Il faut attendre le Concordat de 1801 puis la Restauration de la monarchie, en 1815, pour que l'Église retrouve d'abord, officiellement, le droit à l'existence et, progressivement, puisse commencer à envisager d'ouvrir quelques écoles de chant. Néanmoins, à défaut de véritables moyens financiers, celles-ci resteront longtemps très démunies.

Dès 1805, Portalis, conseiller d'État et ministre des Cultes sous Napoléon Ier, employa (dans sa circulaire aux préfets du 10 avril 1805) une formule très proche de la Requête des chantres et musiciens Orléanais : « C'est des bas-chœurs et des maîtrises des métropoles et des cathédrales que sont sortis les talents qui ont brillé avec tant d'éclat dans la capitale et dans nos cités[5]. »

La France souffrit longtemps de la rupture initiée en 1790, spécialement dans le domaine du chant. Cette rupture deviendra en effet un élément fondamental dans le développement de la musique du pays.

En 1834, un ancien maître des enfants de chœur, Jacques-Marin Dauvilliers (1755-1839), déplorait par exemple « l'absence d'écoles de musique dans les départements ». Peu après la Révolution, il avait séjourné à l'étranger pendant 6 ans (vers 1795-1801), en Allemagne et plus particulièrement en Autriche. Il évoque, « dans les États de l'Empereur d'Autriche », « ainsi que dans toutes les villes de l'Allemagne », les « écoles (dirigées par un maître de chapelle) où l'on enseigne la musique et la composition ». « Les dimanches et fêtes de l'année, on chante la messe en musique[n 4] et en grande symphonie[n 5], avec orgue. Dans les plus petits villages, les villageois et villageoises exécutent aussi, Fêtes et Dimanches, la messe en grande symphonie ». C’est effectivement l’univers musical dans lequel Franz Schubert (né en 1797) a été formé.

Concernant la France, Dauvilliers conclut : « Si l'on n'y remédie pas promptement, les spectacles lyriques seront forcés d'employer des musiciens vocalistes de l'Allemagne et de l'Italie, et peut-être même des compositeurs[6]. »

Le XIXe siècle

La première moitié du XIXe siècle est donc difficile pour les maîtrises, au départ sans aucune ressource, tantôt encouragées par des subventions d'État, tantôt livrées à elles-mêmes, voire attaquées par le régime en place, comme lors de la Monarchie de Juillet instaurée à partir de 1830 par le roi Louis-Phillipe Ier. L'Église n'ayant plus les moyens de gérer autant d'écoles de chant que sous l'Ancien Régime, beaucoup de petites structures ne réapparaissent pas. Les plus grandes survivent quelquefois au prix d'une réorganisation sociale : ne pouvant plus assurer l'ensemble de l'éducation de ses chanteurs, certaines se limitent à leur formation musicale, en complément de l'éducation assurée au sein d'autres structures. L'enseignement du chant grégorien (à l'époque passablement délabré) était parfois abandonné. La période marque néanmoins les débuts de l'étude scientifique de ce répertoire, de sa compréhension et de son interprétation, à l'abbaye de Solesmes.

Le Congrès de La Maîtrise se réunit à Paris en 1860, à l'initiative du chanoine orléanais Victor Pelletier. À la suite de cela, et du fait d'une politique plutôt favorable de la part du Second Empire, la seconde moitié du XIXe siècle connaît une certaine renaissance des maîtrises sous des formes plus modernes : continuant à recruter sur concours, elles offrent un enseignement gratuit aux élèves défavorisés. Cette dernière disposition commence à élargir le recrutement et le nombre d'élèves chanteurs, qui était resté réduit depuis le début du siècle.

Le XXe siècle

En 1820 l'abbé Chaillan, de la paroisse de Saint Henri fonde la Chorale des enfants d'Orphée. Cette initiative donne naissance en 1821 à l'Orphéon avec la Lyre phocéeenne et à la sainte Cécile et la société musicale de Séon Saint Henri. Premier pas vers la naissance de l'Harmonie de l'Estaque. En 1906, deux étudiants fondent le chœur des Petits Chanteurs à la croix de bois indépendamment de toute paroisse ou cathédrale, rompant ainsi avec la tradition millénaire. Conçu comme une formation itinérante, allant d'église en église partout en France, il a pour but de faire connaître la musique sacrée ainsi que le caractère particulier des voix d'enfants. À partir de 1931, sous la direction de l'abbé Fernand Maillet, le chœur commence à effectuer des tournées dans le monde entier.

Le succès sans précédent des Petits Chanteurs à la croix de bois donne une orientation nouvelle au chant choral d'enfants. Dans le même temps, et en partie grâce à cela, de nombreux chœurs non exclusivement liturgiques se développent, un peu partout en Europe, après la fin de la Seconde Guerre mondiale. En France, à l'image du célèbre ensemble, on donne aussi à ces chœurs le nom de « manécanteries », empruntant un terme né dans le courant du XIXe siècle (vers 1836) et utilisé quelquefois pour les formations vocales destinées à chanter dans les offices religieux. L'organisation de ces chœurs prend de nouvelles formes : encore exclusivement composés de garçons (la mixité n'apparaîtra que vers les années 1970), ils occupent les enfants en dehors du temps scolaire, pendant les week-ends, les jeudis (alors jour de repos scolaire) et les vacances. La gestion du chœur et l'organisation des concerts et des tournées sont en grande partie assurées par des bénévoles proches de la structure (choristes adultes, parents, anciens choristes, etc.). Beaucoup d'anciennes maîtrises traditionnelles ont fini par adopter ce type de fonctionnement.

Cet essor se concrétise dans les années 1950 dans le mouvement des Pueri Cantores enfants chantres, ou chanteurs »), organisé en une fédération du même nom, qui existe encore aujourd'hui. La plupart des chœurs d'enfants qui constituent cette fédération restent confessionnels, étant plus ou moins rattachés à une structure religieuse comme une paroisse ou un collège et continuant d'assurer un service liturgique. Parmi les valeurs communes de ces ensembles bénévoles, la recherche du plaisir et de la beauté du chant, l'esprit d'égalité et de solidarité nécessaire au bon fonctionnement du chœur, l'importance du travail commun et individuel, etc.

À partir des années 1980, en particulier grâce à l'action de Maurice Fleuret, à la tête de la Direction de la Musique et de la Danse au ministère de la Culture et de Camille Roy (inspecteur dans la même structure et proche de Bernard Tétu), l'État entreprend une revalorisation de la pratique chorale en permettant l'adaptation du temps scolaire pour les enfants souhaitant travailler dans un chœur[7].

Le XXIe siècle

En 2004, le succès sans précédent du film Les Choristes entraîne une multiplication soudaine et importante des demandes d'inscription auprès des chœurs d'enfants.

Le , le chef d'orchestre Michel Plasson (qui a été pendant trente-cinq ans le directeur musical d'un des principaux orchestres français, l'Orchestre du Capitole de Toulouse) donne une vision globale de la situation musicale française. Il constate que « la France a perdu son lien fondamental avec la musique ». Il précise : « Je crois que l'époque de la Révolution française y a malheureusement contribué, en tuant les maîtrises. Quand vous voyez la qualité des chœurs en Espagne ou en Angleterre, et que vous comparez avec l'état de nos chorales, c'est accablant »[8].

Quelques chœurs célèbres

Cathédrale Notre-Dame de Paris

Créée aux XIIe et XIIIe siècles, en même temps que l'église. Actuellement, la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame de Paris est composée de trois entités, le Chœur d’enfants, le Jeune Ensemble et le Chœur d’adultes, regroupées au sein de l'association Musique sacrée à Notre-Dame de Paris créée en 1991. Actuellement dirigées par Henri Chalet, elles ont été placées successivement sous la direction de Michel-Marc Gervais, Nicole Corti et Lionel Sow (2006-2014) (ce dernier dirige également, depuis septembre 2011, le Chœur de l'Orchestre de Paris). Le chercheur et musicologue Sylvain Dieudonné est quant à lui responsable du répertoire grégorien et de la musique médiévale depuis 1994.

Parmi les maîtres de chapelle de Notre-Dame de Paris, on peut citer, aux XIIe et XIIIe siècles, les polyphonistes Léonin et Pérotin, l'organiste et compositeur Arnoul Gréban (maître du chœur vers 1450) ou encore les compositeurs Antoine Brumel (maître vers 1500) et Henri Frémart (de 1625 à 1640). Jean Veillot (maître de 1640 à 1643) et Pierre Robert (1653-1663) dirigèrent ensuite la chapelle royale. André Campra, maître de 1694 à 1700, entrera lui aussi au service du roi. Après lui, on relève les noms de Jean-François Lalouette (1700-1727), Louis Homet (1734-1748), Jean-François Lesueur (1786-1787), Pierre Desvignes (1802-1827), Jehan Revert (1959-1991), etc.

Cathédrale Notre-Dame de Reims

Créée au XIIIe siècle, en même temps que l'église. Pour l'année scolaire 2010-2011, la maîtrise de la cathédrale de Reims comptait cent-soixante élèves (de la classe de CE1 jusqu'à la 3e), dont deux-tiers de filles. Les enfants les plus jeunes sont inscrits à la pré-maîtrise. Le chœur proprement dit commence à partir du CM2. Ses membres interviennent selon diverses formations, à géométrie variable, dont le « chœur pilote » (56 adolescents). Le répertoire s'étend de la musique sacrée à la musique profane, en passant par l'opéra.

La maîtrise est dirigée depuis 2001 par Sandrine Lebec (née en 1972). Chanteuse classique et violoniste de formation, elle a commencé sa carrière de chef de chœur aux conservatoires de Versailles et de Boulogne-Billancourt puis à la Maîtrise des Hauts-de-Seine.

La journée du a initié, à la cathédrale de Reims, une série de manifestations organisées pour les cinquante ans de la signature du traité de l'Élysée, le , entre le général de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer. Le Président de la République française, François Hollande, et la chancelière allemande Angela Merkel ont présidé cette cérémonie au cours de laquelle la maîtrise de la cathédrale, accompagnée par l'orchestre de l'Opéra de Reims, ont donné un extrait de la Passion selon saint Jean de Jean-Sébastien Bach.

Par le passé, elle avait été dirigée par des maîtres de chapelle qui marquèrent la vie musicale de la ville, comme le compositeur Henri Hardouin (1748-1791), le chanoine Lucien Hess (membre de la Schola à partir de 1927, interné puis déporté de juillet 1944 au mois d'avril 1945, puis directeur de l'École de la maîtrise jusqu'en 1957/58)[9].
Cathédrale Notre-Dame de Rouen

Créée au XIIIe siècle, en même temps que l'église. Le compositeur François-Adrien Boieldieu (1775-1834) et le chef d'orchestre Paul Paray (1886-1979) ont été formés dans le chœur de cette cathédrale. Organisée aujourd'hui sur le même principe que la maîtrise de Reims (classes à horaires aménagés ou à horaires traditionnels), la maîtrise de la cathédrale de Rouen ou « Maîtrise Saint-Évode » est constituée, outre la maîtrise proprement dite qui comptait 55 adolescents en 2010-2011, de plusieurs ensembles vocaux à vocation spécifique : le Jeune Chœur, le Chœur de chambre, la Schola grégorienne. Elle est actuellement dirigée par Loïc Barrois (né en 1974), pianiste et contreténor de formation, qui avait dirigé le Chœur de région Haute-Normandie de 1999 à 2005.

Autres

Il existe bien d'autres maîtrises de cathédrales, comme celles de Bourges, Dijon, Chartres, Monaco, Lyon, Grenoble etc. D'autres encore sont liées à une église, comme la Schola Sainte Cécile, liée à l'église Saint-Eugène-Sainte-Cécile de Paris.

Les Petits Chanteurs à la croix de bois

Petits Chanteurs à la croix de bois, Strasbourg, le .

Chœur français créé en 1907 et composé uniquement de garçons, cette formation est également une école générale pour ses chanteurs, depuis le primaire jusqu'à la fin du collège.

Le répertoire du chœur était à l'origine exclusivement composé de musique polyphonique des XVe et XVIe siècles : Jean Mouton, Josquin des Prés, Palestrina, Victoria ou Roland de Lassus. Ont été ajoutées depuis beaucoup de pièces d'auteurs contemporains, parfois composées spécialement pour la Manécanterie : Darius Milhaud, Francis Poulenc ou Arthur Honegger ; ainsi qu'un répertoire profane de chansons populaires françaises ou étrangères.

Le chœur des Petits Chanteurs à la croix de bois est l'un des plus célèbres au monde, tout particulièrement apprécié en Asie. Il effectue très régulièrement des tournées à travers la France et le monde. Son succès et son fonctionnement alors très original ont provoqué un véritable essor des chœurs d'enfants en Europe à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui s'est notamment concrétisé dans la création de la fédération des Pueri Cantores à laquelle l’abbé Maillet, qui fut longtemps chef du chœur, a considérablement contribué.

Les Petits Chanteurs de Sainte-Croix de Neuilly - The Paris Boys Choir

Les Petits Chanteurs de Sainte-Croix de Neuilly.

Les Petits Chanteurs de Sainte-Croix de Neuilly (The Paris Boys Choir) un chœur de garçons qui existe depuis 1956 au sein de l’Institution Notre-Dame de Sainte-Croix à Neuilly-sur-Seine, et est aujourd'hui dirigé par François Polgár[10].

Maîtrise Saint-Louis de Gonzague

C'est sous le nom de Petits Chanteurs de Chaillot, fondé par Louis Prudhomme, qui est également fondateur des Petits chanteurs de Sainte-Croix de Neuilly, que le chœur voit le jour, d'abord composé exclusivement de garçons.

En septembre 2000, Rémi Gousseau en prend la direction musicale, et le chœur change de nom pour devenir la maîtrise Saint-Louis de Gonzague.

Maîtrise des Hauts-de-Seine

La Maîtrise des Hauts-de-Seine est une association créée en 1985 à l’initiative du conseil général des Hauts-de-Seine qui a mis à sa disposition les moyens nécessaires lui permettant de mener à bien les missions qu'elle s'est fixées :

  • dispenser une formation musicale, vocale, scénique et chorale gratuite à tous les enfants en ayant la volonté et les capacités ;
  • faciliter l’accès aux enfants qui le souhaitent, à des spectacles professionnels afin qu’ils mettent à profit l’enseignement qu’ils ont reçu et qu’ils découvrent les joies de la scène.

En plus des 470 enfants, la Maîtrise des Hauts-de-Seine possède un chœur de chambre composé de jeunes âgés de 15 à 25 ans qui se sont produits dans l'opéra de chambre Didon et Énée d'Henry Purcell, l'opéra-bouffe Le Petit Faust d'Hervé, l'oratorio Juditha triumphans de Vivaldi.

Elle est chœur d'enfants officiel de l'Opéra de Paris. En 2014 elle chante l'opéra La Bohème, de Giacomo Puccini.

Petits Chanteurs de Saint-André de Colmar

Manécanterie française créée en 1987 par le Frère Olivier Glaize, marianiste, et dirigée depuis 2004 par Guillaume Burgmeier.

La Manécanterie des Petits Chanteurs de Saint-André de Colmar regroupe actuellement une cinquantaine de choristes de 8 à 25 ans, provenant de Colmar et ses alentours. Depuis 2004, la direction musicale est confiée à Guillaume Burgmeier. Affiliée à la Fédération française des Pueri Cantores, elle adhère pleinement à son projet éducatif pour les jeunes.

La Manécanterie des Petits Chanteurs de Saint-André de Colmar a trois objectifs : L'objectif musical : les exigences musicales poussent les choristes à développer leurs qualités vocales. L'objectif humain : la vie en groupe, encore plus lors des camps chantants et des tournées, responsabilise les choristes et les invite à prendre des initiatives, à devenir autonomes. L'objectif spirituel : le but premier de la Manécanterie, l’épanouissement du choriste, se fait en adhésion avec la Charte et la Prière des Petits Chanteurs.

Maîtrise de Radio France

Chœur d'enfants français basé à Paris, créé en 1946 et actuellement dirigé par Sofi Jeannin. C'est un chœur mixte composé d'une centaine de choristes, dont le répertoire est très étendu : il va des polyphonies du XVe siècle jusqu'à la musique contemporaine.

Fondée par le compositeur Henry Barraud (alors directeur musical de la Radiodiffusion française) et Maurice David (inspecteur général de l'enseignement musical de Paris) la Maîtrise de Radio France est, avec l'Orchestre national de France, l'Orchestre philharmonique de Radio France et le Chœur de Radio France, l'une des quatre formations permanentes de Radio France.

Les Petits Chanteurs d'Asnières et les Poppys

La chorale d'enfants des Petits Chanteurs d'Asnières a été créée par Jean Amoureux en 1946. Elle est basée à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine.

La notoriété des Petits chanteurs d'Asnières explose dans les années 1970 à la suite de la création du groupe Les Poppys. Leurs titres les plus célèbres comme Noêl 70, Non, non, rien n'a changé et Isabelle je t'aime dépassent le million de disques.

Aujourd’hui, les jeunes s’inspirent de leurs aînés et continuent dans cet esprit. Ensemble, ils partagent tous la même passion du chant durant leurs activités : concerts, tournées d’été en France et à l’étranger, émissions TV et radio avec des artistes (Céline Dion, Johnny Hallyday, Kendji Girac, Julien Doré...) et séjours de vacances dans le Perche.

La Maîtrise de Bretagne

La Maîtrise de Bretagne (originellement Maîtrise de Haute-Bretagne) a été créée en 1989. L'ensemble est dirigé par son fondateur : Jean-Michel Noël. Il offre aux choristes une formation musicale autour de la voix en horaires aménagés. Cette formation basée à Rennes s'effectue en collaboration avec le CNR (conservatoire à rayonnement régional) et est notamment financée par le Conseil régional de Bretagne, le Conseil général d'Ille-et-Vilaine, la ville de Rennes.

  • Prix Palestrina en 1994.

Les Petits Chanteurs de Saint-Marc

Chœur français, rendu particulièrement célèbre par le film Les Choristes en 2004. Dirigé par Nicolas Porte.

Les Petits Chanteurs du Val de France (Maîtrise de Tours)

Il existe depuis peu, un nouveau chœur d'enfants, les petits chanteurs du Val de France, basé à Tours, en Indre-et-Loire.

Cette maîtrise est la seule qui possède actuellement la croix des archevêques.

[réf. nécessaire]

Les Petits Chanteurs de Passy

À l'origine un chœur de garçons, créé en 1956 par André Revaux au lycée Saint-Jean de Passy à Paris (16e). Devenu mixte en 2000, il s'installe à la paroisse Notre-Dame de l'Assomption de Passy en 2008. Il est organisé en activité extrascolaire, et s'ouvre ainsi aux enfants et jeunes qui suivent une scolarité normale dans un établissement scolaire public ou privé. Il célèbre régulièrement des messes, propose des concerts, conduit des tournées et produit des enregistrements.

Chœur d'enfants Sotto Voce

Créé en 1992 par le chef américain Scott Alan Prouty, le chœur d'enfants Sotto Voce (CESV) est composé de 60 enfants âgés de 9 à 17 ans. Il obtient en 2002 le parrainage de la fondation Orange et le soutien des ministères de la Culture et de l'Éducation nationale, puis en 2005 celui de la DRAC et du fonds d'action de la SACEM. Il est soutenu à ce jour par la Ville de Créteil, la Ville de Paris, l'Adami et le Mécénat musical de la Société Générale[11].

Actuellement accueilli au théâtre du Châtelet, il s’est acquis au cours des années un large répertoire allant de la musique classique en passant par le jazz, la chanson française et la comédie musicale américaine, à l’occasion de plus de 600 concerts, tant en région parisienne qu’en France et à l’étranger.

Petits Chanteurs de Strasbourg - Maîtrise de l'Opéra national du Rhin

Ce chœur mixte d'enfants et d'adolescents créé par Philippe Utard en 2001, associé à l'Opéra national du Rhin depuis 2006 et devenu officiellement Maîtrise de l'Opéra national du Rhin en 2009, est actuellement dirigé par Luciano Bibiloni. Son répertoire s'étend du chant profane au sacré, du classique au contemporain. Le chœur se produit en concerts pendant la saison artistique, au cours de ses tournées annuelles en France et dans toute l'Europe, dans les spectacles de l'Opéra national du Rhin et dans des spectacles auto-produits. C'est donc depuis 2014 que les Chœurs sont dirigés par le chef de Chœurs franco-argentin Luciano Bibiloni, qui en 2017 a donné à Strasbourg un concert participatif du Messie, de Haendel, auquel ont participé la Maîtrise de l'Opéra national du Rhin, l'Orchestre du Rhin sur instruments anciens et plus de sept cents chanteurs amateurs. L'année d'après cette idée de concert participative est reprise avec Carmen au Zénith Strasbourg Europe en 2018 marquée par la venue d'Emmanuel Macron.

Chœur d'enfants et d'adolescent(e)s La Cigale de Lyon

La Cigale de Lyon, membre du mouvement choral francophone À Cœur Joie, est un chœur d’enfants et d'adolescent(e)s sélectionnés parmi les jeunes choristes de la région lyonnaise[12]. Fondée en 1947 par Christian Wagner, musicien lyonnais, compositeur[13], elle est dirigée depuis 1995 par Anne-Marie Cabut. Elle fut le premier chœur d’enfants à intégrer la Fédération européenne de chant choral Europa Cantat, et est également membre de la Fédération internationale pour la musique chorale (FIMC). Son répertoire à voix égales est essentiellement constitué de pièces a cappella, mais certaines nécessitent l'accompagnement d'un piano ou d'un orchestre. Elle aborde tous les styles musicaux apparus depuis la Renaissance jusqu'à nos jours.

La Cigale de Lyon a remporté de nombreux prix internationaux et a eu la chance de bénéficier d'expériences musicales fortes en travaillant en particulier avec des chefs d'exception. Elle a participé à de nombreux festivals et effectue régulièrement des tournées dans toute l’Europe, mais également aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Russie, en Chine, au Japon. Elle reçoit régulièrement en France des chœurs d'enfants du monde entier.

En près de 60 ans, La Cigale de Lyon a eu l'honneur de chanter devant des personnalités aussi différentes et prestigieuses que le général de Gaulle, François Mitterrand ou le pape Jean-Paul II. Elle a également été invitée à participer à des commémorations ou évènements internationaux :

  • Représente la France lors de la commémoration du D.Day, le 6 juin 1994.
  • À la demande de l'UNESCO, représente la France et l'Europe à Hiroshima pour les célébrations commémoratives en 1995.
  • Participe au concert de clôture du G7 à Lyon en 1996.
  • Participe au concert organisé par Jean Michel Jarre pour la venue du Pape Jean-Paul II à Lyon.
  • Participe au quatre vingtième anniversaire de l'Armistice de 1918.

Elle compte à son actif de nombreuses apparitions dans les médias.

Les Petits Chanteurs de Nogent-sur-Marne

Fondée en 1953 par l'abbé Pierre Tessier sous le nom de « Moineaux de Beauté-Plaisance », cette manécanterie est rebaptisée « Les Moineaux du Val-de-Marne » en 1965. Composée exclusivement de garçons (sopranos, altos) et d'hommes (ténors, basses), elle est dirigée actuellement par François Olivier (organiste titulaire de l'orgue de chœur de Saint-Eustache[14]).

Maîtrise Saint-Christophe de Javel

En 1955, Claude Sommaire, organiste de l'Église Saint-Christophe-de-Javel, à Paris, crée un chœur qu'il appela alors la « Manécanterie des Petits Chanteurs de Saint-Christophe-de-Javel ». Celle-ci s'est récemment transformée en « Maîtrise de Saint-Christophe-de-Javel », sous l'impulsion de l'un de ses chefs de chœur : Lionel Sow (qui a été directeur de la Maîtrise de la Cathédrale Notre-Dame de Paris). Parmi ses chefs de chœur, on compte aussi le chef et organiste Henri Chalet qui dirigea la Maîtrise jusqu'en 2011 (il dirige actuellement le Jeune Chœur de Paris et a dirigé le chœur de Notre-Dame de Paris depuis 2014, après le départ de Lionel Sow). Avec ce chœur de Saint-Christophe il a enregistré le Requiem et la Messe « Cum Jubilo » de Maurice Duruflé ainsi que trois psaumes d'Yves Castagnet. Au chœur de garçons d'origine s'ajoute actuellement un chœur de filles : le Chœur Cæcilia. La compositrice et interprète Caroline Marçot a dirigé ce chœur féminin de 2006 à 2010. En septembre 2012, Marc Korovitch a pris la direction de la Maîtrise Saint-Christophe. Depuis 2010, c'est Alice Korovitch qui dirige le chœur Cæcilia.

Maîtrise de Léonard de la Musique de Léonie

La Musique de Léonie, association type loi de 1901 basée à Orléans créée en 2005, place la pratique vocale au centre de ses préoccupations, en éditant les partitions de Julien Joubert, en accompagnant les différentes productions (professionnelles ou non) de ses œuvres et en développant des actions musicales diverses (créations d’ensembles vocaux, stages, concerts…) sur la Métropole Orléanaise et à Paris. L’une de ses formations, « La Maîtrise de Léonard », créée en 2011 grâce au soutien de la ville de Saint-Jean de Braye (45), a pour objectif de transmettre aux enfants le plaisir de chanter et de jouer, tout en ayant une grande exigence musicale. Elle est composée d’une cinquantaine de filles et de garçons âgés de 7 à 13 ans. Le répertoire abordé s’articule autour des comédies musicales et opéras pour enfants de Julien Joubert, permettant ainsi aux enfants de vivre une expérience musicale unique, au côté d’un compositeur proche d’eux. Le principe pédagogique est d’assurer la formation à travers les productions. La maîtrise est dirigée, depuis sa création, par Marie-Noëlle Maerten, directrice musicale adjointe de la Maîtrise de Radio France, Corinne Barrère, cheffe de chœur à la Musique de Léonie et de La Fabrique Opéra Val de Loire.

Maîtrise Populaire de l'Opéra Comique

La Maîtrise Populaire de l'Opéra Comique a été créée en 2016, de la volonté commune d'Olivier Mantei et de Sarah Koné. La maîtrise existe depuis 2008, coordonnée par la Compagnie Sans Père et hébergée par le collège François Couperin. Elle a formé depuis sa création plus d'une centaine de jeunes chanteurs.

Des maîtrisiens de 8 à 18 ans suivent des cours de chant, de théâtre, de claquettes, de danse moderne et de formation musicale. Le recrutement des maîtrisiens se fait parmi des candidats non-musiciens. Le répertoire de la maîtrise est essentiellement composée de comédies musicales et d'opéras comiques. La direction artistique de la maîtrise est assurée par Sarah Koné, qui assure également des cours de chant. La méthode de formation musicale est assurée suivant les concepts de pédagogie active développée par Émile Jaques-Dalcroze.

Depuis 2008, la maîtrise populaire est intégrée à l'activité de l'Opéra Comique. Les chanteurs se produisent une fois par an dans la salle Favart à l'occasion de leur spectacle de fin d'année (Annie en 2017, My Fair Lady en 2018) et les maîtrisiens rejoignent régulièrement les productions de l'Opéra Comique.

Chœur du Petit faucheux

Le chœur du Petit faucheux / Spectacle Le trésor de nos pères.

Créé en 2006 à Tours, le chœur du Petit faucheux est le fruit d'un partenariat entre le Bazar à voix, association qui développe des projets de création vocale et scénique pour les enfants et les jeunes, et le Petit faucheux, une des six SMAC (Scène de musiques actuelles) spécialisée en jazz et musiques improvisées.

Ouvert à toutes et tous à partir de 11 ans, le chœur du Petit faucheux offre une pratique théâtrale et vocale régulière, aboutissant à une création originale présentée en public (trois représentations). La plupart des spectacles du chœur du Petit faucheux sont écrits, composés et dirigés par Erwann Jan.

Maîtrise du Conservatoire de Strasbourg

Maîtrise du Conservatoire de Strasbourg.

Créée en septembre 2014 à l'initiative de Vincent Dubois, la maîtrise du Conservatoire de Strasbourg dirigée par Anne-Juliette Meyer a pour vocation d'initier les enfants et jeunes musiciens de 6 à 15 ans aux techniques de l'art choral. Les maîtrisiens bénéficient de cours de technique vocale, chant polyphonique, chœur et formation musicale. Comme tous les cursus proposés au conservatoire cette formation est diplômante.

Très diversifiée dans son répertoire qui traverse tous les courants musicaux, la maîtrise rayonne à Strasbourg, en Alsace et dans d'autres villes de France.

Régulièrement invitée par des festivals ou des ensembles professionnels, elle participe à de nombreux concerts en partenariat.

Parmi ceux-ci, on peut notamment citer Peer Gynt avec la Philharmonie de poche (2017), Les mots à la mer avec le festival Jazzdor (2019),

Gretel et Hansel et « Les rêveurs de la lune » avec l’Opéra national du Rhin (2020/2022). Elle s'est produite en concert à la Cathédrale Notre-Dame de Paris. en (2019).

Cor Nacional dels Petits Cantors Lliures d'Andorra

Le chœur national des Petits Chanteurs libres d'Andorre réunit actuellement le Chœur des Petits Chanteurs et le Chœur de Filles (El Cor dels Petits Cantors i el Cor de Nenes). Le chœur de garçon a vingt ans d'existence. Le chœur de filles a été créé plus tard[Quand ?]. Tous bénéficient d'une formation musicale et vocale approfondies. Le répertoire est partagé entre musique sacrée et musique profane.

Pendant la période (novembre 2012-novembre 2013) où Andorre exerçait la présidence du Conseil de l'Europe (Comité des ministres), un concert de ce chœur d'enfants et d'adolescents a eu lieu à Strasbourg, dans ce cadre, le 13 février 2013.

Les Pastoureaux (Petits Chanteurs de Waterloo)

Les Pastoureaux.

Les Petits Chanteurs de Belgique

Fondés à Lessines en 1965 et connus jusqu'en 1998 sous le nom de « Petits Chanteurs du Roc »[15], les Petits Chanteurs de Belgique sont un chœur de garçons et d'hommes, basé à Lessines (Hainaut). Les choristes répètent aussi dans différentes antennes à Bruxelles, Namur et Mouscron. Ils sont placés depuis septembre 2011 sous la direction musicale du jeune chef belge Anthony Vigneron. Ils se produisent en Belgique mais partent aussi plusieurs fois par an donner des concerts à l'étranger (depuis 2012 : Allemagne, Autriche, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Suisse).

Les Petits Chanteurs du Mont-Royal (Québec)

Fondée à Montréal en 1956 par le père Léandre Brault, la maîtrise des petits chanteurs du Mont-Royal compte aujourd'hui 200 jeunes garçons âgés de 8 à 17 ans. À son activité première, soit la participation aux services religieux de l'Oratoire Saint-Joseph, se sont ajoutés au fil des ans de nombreux concerts, enregistrements et tournées internationales. Son répertoire très diversifié s'étend du chant grégorien aux œuvres contemporaines. Membre de la fédération internationale des Pueri Cantores, elle constitue aujourd'hui l'une des principales chorales d'enfants en Amérique. La direction musicale de la maîtrise est assurée depuis 2016 par Andrew Gray.

Maîtrise du Conservatoire populaire de Genève

Son fondateur, le compositeur et chef de chœur français Jean-Louis Rebut, prend l'initiative de créer en 1974 un chœur d'enfants à Genève et comble ainsi un grand vide dans le monde musical d'une ville pourtant réputée sur le plan international. Les enfants sont recrutés selon la qualité de leur voix et suivant leur motivation. La plupart apprend le solfège au cours des répétitions, au contact hebdomadaire d'enfants qui pratiquent un instrument et qui ont déjà un très bon niveau de solfège. L'originalité de ce chœur réside donc dans son répertoire exigeant travaillé dans une ambiance à la fois cordiale et studieuse - répertoire baroque, classique, opéra, musique du XXe siècle.

Le Stabat Mater de Pergolèse constitue son cheval de bataille, la limpidité des voix d'enfants permettant de donner à cette œuvre une autre dimension spirituelle. Membre de l'ordre du Temple, Jean-Louis Rebut effectua avec ses choristes de nombreuses tournées de concert en Italie dans les années 80 et la critique a rendu plusieurs fois hommage aux performances d'un chœur d'enfants amateurs dans un répertoire difficile. Parmi les concerts mémorables, citons un concert à la Basilique Saint-Marc de Venise (1981) et à la cathédrale de Sienne (1984) devant Mgr l’Évêque.

En 1994, Marga Liskutin succède à Jean-Louis Rebut. Elle délaisse le répertoire baroque au profit du répertoire d'opéra (Carmen, Boris Godounov, Parsifal…). La Maîtrise du Conservatoire populaire de musique de Genève prend enfin un nouveau souffle sous l'impulsion de Magali Dami, qui a pris sa direction à l'automne 2002.

Maîtrise du Conservatoire Populaire
(photo d'amateur).

Regensburger Domspatzen

Littéralement Les moineaux de la cathédrale de Ratisbonne, est un chœur d'enfants et de jeunes hommes qui peut être considéré comme le plus ancien du monde, fondé en 975, il est chargé de chanter aux offices de la cathédrale de Ratisbonne en Allemagne et se produit aussi en concert à travers le monde.

Kreuzchor de Dresde

Le Dresdner Kreuzchor est situé à Dresde en Saxe à l'est de l'Allemagne. C'est l'un des chœurs de garçons les plus anciens d'Europe, puisqu'il existe depuis sept siècles. Il se produit régulièrement à la Kreuzkirche (église Sainte-Croix) de Dresde et lors de tournées en Allemagne, aux États-Unis, au Canada, en Israël ou au Japon. Le chœur est composé de 140 choristes âgés de 9 à 19 ans. Il est actuellement dirigé par Roderich Kreile.

Le célèbre organiste, claveciniste, chef de chœur et chef d'orchestre allemand Karl Richter y reçut sa formation, puis se spécialisa dans la musique de Jean-Sébastien Bach.

Thomanerchor de Leipzig (chœur de l'église Saint-Thomas de Leipzig)

La Schola Thomana, rattachée au cloître des augustins de Saint Thomas est citée en 1254. Le chœur fut rattaché au conseil de la ville de Leipzig lors de la réforme en 1539. Jean-Sébastien Bach y fut nommé en 1723 et y resta attaché jusqu'à sa mort en 1750[16].

Tölzer Knabenchor (chœur de garçons de Tölz)

Chœur allemand basé aujourd'hui à Munich en Bavière. Il a été créé à Bad Tölz en 1956 par Gerhard Schmidt-Gaden, qui en est toujours le chef de chœur. Le sérieux et la qualité musicale de ses interprétations en font l'un des chœurs d'enfants les plus célèbres au monde.

Son répertoire est essentiellement baroque et classique, allemand et autrichien (Bach, Schütz, Haydn, Mozart etc.) mais inclut également d'autres répertoires (Renaissance, romantique et contemporain), ainsi que celui des chants traditionnels allemands. Le chœur est exclusivement composé de garçons (soprano et alto) et de jeunes hommes (ténor et basse).

Tant au disque qu'au concert, le Tölzer Knabenchor a été dirigé par nombre de chefs d'orchestre célèbres, comme John Eliot Gardiner, Nikolaus Harnoncourt, Herbert von Karajan, Gustav Leonhardt, Bruno Weil, Michael Gielen, Sylvain Cambreling, Claudio Abbado. Il fait régulièrement de grandes tournées à travers le monde.

Il est souvent appelé pour fournir en urgence les grandes maisons d'opéra dans les œuvres nécessitant des enfants solistes, comme La Flûte enchantée, Apollo und Hyacinthus, Bastien und Bastienne, Orphée et Eurydice, Tosca, Tannhäuser, Siegfried, Pelléas et Mélisande, etc.

Knabenchor Hannover (Chœur de garçons de Hanovre)

Ce chœur allemand, aujourd'hui dirigé par Jörg Breding, fondé à Hanovre en 1950 par Heinz Hennig (de) (1927-2002), s'est notamment illustré par sa participation à l'enregistrement de l'intégrale des cantates de Jean-Sébastien Bach sous la direction de Gustav Leonhardt.

Petits chanteurs de Vienne.

Wiener Sängerknaben (Petits Chanteurs de Vienne)

Les Wiener Sängerknaben, basé à Vienne, est un des plus anciens et prestigieux chœurs d'enfants puisqu'il a été fondé en 1498 par l'empereur Maximilien, qui souhaitait entendre des voix d'enfants parmi les musiciens officiels de la cour.

Les Petits Chanteurs de Monaco

Les Petits Chanteurs de Monaco (Monaco Boys Choir) sont un chœur de garçons créé en 1974 par SAS le prince Rainier III de Monaco, et reconnu sur la scène musicale internationale. Placé sous le haut patronage de SAS le prince Albert II de Monaco, le chœur, regroupant 25 garçons âgés de 9 à 15 ans, fait partie de la Maîtrise de la cathédrale de Monaco, Institution fondée en 1904 et attachée au service musical régulier de cet édifice prestigieux. Parallèlement à cette mission, les Petits Chanteurs de Monaco contribuent, selon le vœu de SAS le prince Rainier III, au rayonnement artistique de la Principauté de Monaco dans le monde entier à l'occasion de leurs nombreuses tournées de concerts. Ainsi, une quarantaine de pays ont été visités depuis 1974 en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique.

L'Escolania de l'Escorial

Ce chœur d'enfants a été créé en 1657 au monastère de l'Escurial par Philippe II.

L'Escolania de Montserrat

Ce chœur d'enfants a été formé au moins à la fin du XIIe siècle et s'est perpétué sans interruption jusqu'à nos jours.

L'Escolania de Lluc

Ce chœur d'enfants a été formé au moins à la fin du XIIe siècle, également, et se produit sans interruption jusqu'à nos jours.

King's College Choir de Cambridge

Chœur fondé par le roi Henry VI au XVe siècle, il est composé de 16 choristes qui chantent quotidiennement dans la chapelle du King's College de Cambridge. Le chœur se produit aussi lors de tournées au Royaume-Uni et à l'étranger. Il est dirigé par Stephen Cleobury.

Quelques enfants solistes célèbres

Depuis les années 1920, des solistes de chœurs d'enfants sont parfois remarqués par le public et suivent éventuellement une carrière musicale indépendante avant leur mue. Voici quelques-uns parmi les plus célèbres :

Notes et références

Notes

  1. Étymologiquement « chanteurs du matin ». Ce terme, apparu vers 1836 selon le dictionnaire Le Robert, s'est surtout répandu grâce à la « manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de Bois », née en 1906.
  2. Wolfgang Amadeus Mozart n'a quant à lui jamais fréquenté d'école : il a été formé par son père Léopold, qui était second maître de chapelle-compositeur de la cathédrale de Salzbourg, et par les voyages effectués avec lui, en compagnie de sa sœur aînée, Nannerl
  3. Sous le nom d'Institut national de musique.
  4. Se disait d'une partition de musique religieuse qui se développe en dehors du chant grégorien.
  5. C'est-à-dire avec le petit orchestre symphonique, en usage à la fin du XVIIIe siècle.

Références

  1. Alain Gout, Histoire des maîtrises en Occident, Éditions universitaires, Paris, 1987.
  2. Bernard Dompnier (dir.), Maîtrises et Chapelles aux XVIIe et XVIIIe siècles, Presses universitaires Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2003.
  3. (en) Daniel Gregory Mason, The art of music: a comprehensive library of information for music lovers and musicians, National Society of Music, , p. 11
  4. Patrick Demouy, Michel Dricot et Janine Grassin, La Maîtrise de la cathédrale de Reims, Les Amis de la cathédrale de Reims, 1996, 125 p. ; Hervé Chabaud et Jean-François Scherpereel, Notre-Dame de Reims, 800 ans, hors-série du journal L'Union, Nouvelle imprimerie champenoise, Reims, avril 2011, p. 84.
  5. Cf. : Archives nationales. Comité ecclésiastique révolutionnaire. D/XIX/90/755 (14) ; Portalis cité dans : Victor Pelletier, Essai sur la maîtrise de la cathédrale d’Orléans, Orléans, Henri Herluison, 1862, p. 13, note E.
  6. J. M. Dauvilliers, Traité de composition élémentaire des accords, Paris, Janet et Cotelle, [1834], p. 146.
  7. Olivier Landron, « Les Maîtrises de cathédrales et de sanctuaires en France au XXe siècle », p. 198-199, dans : Renaissance et rayonnement des Maîtrises d’Églises aux XIXe et XXe siècles, Langres, 2015 (Actes du colloque organisé par la Société historique et archéologique de Langres, 7-8 octobre 2011).
  8. Thierry Hillériteau, « Michel Plasson : «La musique ferait un excellent anticorps pour la France malade» », Le Figaro, (consulté le ).
  9. CNDP-CRDP : Arrestation et déportation du chanoine Hess, 9 juillet 1944-29 avril 1945
  10. « Petits chanteurs de Sainte-Croix de Neuilly », podcast.rcf.fr.
  11. « Mécénat musical Société Générale s’engage sur de nouveaux projets en 2018 », sur admical.org, (consulté le ).
  12. Site du chœur d'enfants La Cigale de Lyon
  13. Christian Wagner sur data.bnf.fr
  14. « François Olivier », sur le site officiel de l'église Saint-Eustache de Paris (consulté le ).
  15. « BCSD - Les Petits Chanteurs de Belgique (Het Belgisch knapenkoor) », sur www.boysoloist.com (consulté le )
  16. Histoire des maîtrises en Occident, par Alain Gout, Paris, Éditions universitaires, 1987, 183 p.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Alain Gout, Histoire des maîtrises en Occident, Paris, Éditions universitaires, 1987, 183 p.
  • Bernard Dompnier (Sous la direction de), Maîtrises & Chapelles aux XVIIe et XVIIIe siècles. Des institutions musicales au service de Dieu, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2003, 568 p. (Collection "Histoires croisées" publiée par le Centre d'Histoire "Espaces et Cultures", Clermont-Ferrand).
  • Bernard Dompnier (dir.), Les Bas Chœurs d'Auvergne et du Velay. Le métier de musicien d'Église aux XVIIe et XVIIIe siècles, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2010, 406 p. (Collection « Études sur le Massif central »).
  • Patrick Demouy, Jean-François Goudesenne, Jean-Luc Gester, La maîtrise de la cathédrale de Reims : Des origines à Henri Hardouin - XIIIe XVIIIe siècles, Catalogue de l’exposition « Cathédrale » de la médiathèque de Reims, 2003, Coll. Musiques et Patrimoines, Paris, 2003, 104 p.
  • Luc Chanteloup, Philippe Lenoble, etc. (Denis Lavy et François Noblat-Billaud, Jean-Marie Poirier, Marie-José Chasseguet, Sylvie Granger, Bernard Girard, Eric Marras. Résumés allemand et anglais par Gereon Fritz et Dorothy Pochon), La Musique à la cathédrale du Mans du Moyen Âge au XXIe siècle, Le Mans, Psallette Éditions, 2007, 2 vol. (510 p.).
  • Bastien Mailhot, Les Enfants de chœur des églises du centre de la France. Les institutions capitulaires d’éducation et leurs élèves aux XVIIe et XVIIIe siècles, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2018, 324 pages, (ISBN 978-2-84516-765-0)

Liens externes

  • Portail de la musique classique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.