Marthe Robin
Marthe Robin, née le à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme) et morte dans la même ville le , est une mystique catholique française, fondatrice des Foyers de Charité, connue pour des phénomènes supposés tels que des visions religieuses, des stigmates et de l'inédie que certains observateurs médicaux attribuent à l'expression d'un trouble psychique de type hystérique.
Pour les articles homonymes, voir Robin.
Ne doit pas être confondu avec Muriel Robin.
Marthe Robin | |
Marthe Robin. | |
Vénérable | |
---|---|
Naissance | 13 mars 1902 Châteauneuf-de-Galaure |
Décès | Châteauneuf-de-Galaure |
Nationalité | française |
Ordre religieux | Tiers-Ordre franciscain |
Biographie
Enfance
Marthe Robin naît le 13 mars 1902 dans la Drôme, au hameau des Moillés, lieu-dit « La Plaine », dépendance de Châteauneuf-de-Galaure, village de 1 200 habitants environ. Elle est le sixième et dernier enfant de Joseph-Michel Robin et Amélie-Célestine Chosson, agriculteurs, mariés en . Ils exploitent une ferme dans laquelle travaille toute la famille, y pratiquant la polyculture.
En , Marthe est atteinte de la fièvre typhoïde, maladie qui emporte sa sœur Clémence. Elle-même échappe de peu à la mort et, après deux mois de maladie, entame son rétablissement. Elle restera fragile toute son enfance. Elle va à l’école publique, au bas du village de Châteauneuf-de-Galaure. Elle y restera jusqu’à l’âge de 13 ans, fréquentant le cours complémentaire qui va plus loin que l’école primaire. Souvent malade, elle ne passe finalement pas son certificat d’études primaires. Elle aide à la ferme familiale et participe à la vie du village. Sa personnalité est décrite par certains témoins comme celle d’une jeune fille « joyeuse, ouverte à l’avenir, serviable, volontiers taquine […][1] ».
Maladie
D'après Bernard Peyrous[2] qui reprend les éléments de l’enquête diocésaine de , Marthe Robin tombe malade à l'âge de 16 ans le . Les médecins qui l’examinent pensent à une tumeur cérébrale. Elle tombe dans un coma de quatre jours. Elle sort de cette phase aiguë et semble se rétablir pendant quelques semaines. Mais la maladie progresse, la maintenant partiellement paralysée. Elle a des troubles de la vue, jusqu’à la perte de la vision pendant quelques mois. En avril-, elle connaît une nouvelle phase de rémission, qui sera plus tard suivie, selon Bernard Peyrous, de plusieurs crises, jusqu’à la paralysie définitive des membres inférieurs, à partir de [3], puis selon le docteur Sallier de Saint-Uze qui l'examine, les bras et les mains à partir de février 1929[4].
Elle reste dans la ferme familiale, où ses proches s’occupent d’elle. Elle vit douloureusement l’incompréhension de son entourage, y compris celle de sa famille[5]. Ses problèmes de locomotion, mais aussi une hypersensibilité à la lumière l’obligent à rester recluse, dans une chambre peu éclairée[1].
L’enquête diocésaine et un examen complet fait, en , par deux médecins de Lyon (Jean Dechaume, professeur à la faculté de médecine de Lyon et André Ricard, chirurgien)[6] donnent une interprétation de sa maladie. Il semble qu’elle ait été atteinte d’encéphalite léthargique[7], ou maladie de Von Economo, c’est-à-dire d’une inflammation des centres nerveux.
Pour l'historien Joachim Bouflet, consultant auprès de postulateurs de la Congrégation pour la cause des saints, celle-ci est avant tout une malade. Elle s’est déplacée et a mangé, « on en a les preuves », et ses stigmates n'ont pas été observés : « on a bâti une légende ». Il est d'abord nécessaire de définir ce qu'elle est ; « une très grande malade qui a souffert de dislocation de la personnalité »[8].
Les témoignages de ses proches contredisent toutefois toute hypothèse de motricité[4].
Vie spirituelle
Ses parents sont catholiques mais ne pratiquent pas[9]. Selon ses propres dires, elle a pourtant témoigné d’un intérêt précoce pour la prière : « J’ai toujours énormément aimé le Bon Dieu comme petite fille… J’ai toujours énormément prié dans ma vie[10]. »
Sa communion privée, qu’elle fait le est, d’après elle, « un moment très important…[9] » Elle aime prier, visiter les malades, contempler la nature, y voyant l’œuvre de Dieu.
L’épreuve de la maladie commencée en va affermir sa foi chrétienne. Elle essaie de la vivre avec patience, tente de se rendre utile, fait des travaux de couture pour aider sa famille. En , elle écrit un acte d’abandon et d’amour à la volonté de Dieu[11]. Elle veut se consacrer au Christ, et aime de plus en plus l’eucharistie[11].
Marthe Robin est souvent associée aux mouvements du renouveau charismatique par ses nombreuses rencontres auprès de fondateurs. Cette proximité trouve ses fondements dans le développement de la notion de Pentecôte d'Amour dont elle a l'intuition dès 1936 et qui doit "déferler sur le monde" après un renouveau de l'Église. Cette intuition est à l'origine de la création des Foyers de Charité. Selon Marthe Robin, très en avance sur ce point sur les positions de l'Eglise à cette époque, l’évangélisation ne doit pas être l’œuvre seule des prêtres et des religieux mais aussi des laïcs, ce que Vatican II appellera le « sacerdoce universel des fidèles ». Dans le dialogue avec Jean Guitton dans Portrait de Marthe Robin[12], celui-ci pose la question à Marthe Robin : « Marthe, vous parlez d’une Pentecôte d’amour. Comment vous représentez-vous cette Pentecôte d’amour ? ». Réponse de Marthe : « Oh ! pas du tout sous une forme extraordinaire. Je la vois comme paisible, comme lente. Je pense qu’elle se fera petit à petit, peu à peu. Je pense même qu’elle a déjà commencé. Quant à l’avenir, vous savez qu’on me prête beaucoup d’idées sur l’avenir. Je ne sais rien, sauf une chose : que l’avenir c’est Jésus. ».
Cette intuition sur la Pentecôte d'Amour conduit P. Vignon à voir une proximité spirituelle de Marthe Robin avec la mystique Marie des Vallées[4].
Phénomènes mystiques
Cette vie spirituelle s’est aussi traduite, d’après plusieurs auteurs[13],[14],[15], par des phénomènes mystiques. Les témoignages des proches, prêtres, évêques et laïcs l’ayant rencontrée sont repris dans l’enquête diocésaine (-), sur la base de laquelle Bernard Peyrous[2] a écrit une biographie de Marthe[16]. Marthe Robin souhaitait la discrétion sur ces phénomènes et encourageait les chrétiens à ne pas se focaliser sur eux[17],[18].
Vie mystique
Le , d’après le témoignage de sa sœur Alice, elle a une vision privée de la Vierge Marie[19]. Suivant les témoignages recueillis lors de l’enquête diocésaine de , cette vision sera suivie d’autres apparitions privées[19]. Lors d’une mission paroissiale organisée à Châteauneuf-de-Galaure, deux prêtres capucins, le Père Jean et le Père Marie-Bernard, rendent visite à Marthe Robin le [20]. Ce dernier la rassure et l'éclaire sur sa vocation spirituelle. D’après le postulateur de la cause en béatification, Marthe Robin rapporte que le Christ lui apparaît dans la nuit du . Elle confesse cette vision à l'abbé Faure, le curé de sa paroisse, et prend alors la décision de « se livrer totalement à Dieu » et « d’offrir ses souffrances » en s'unissant à lui par le biais de la prière et de l'amour[21]. Sa spiritualité est de plus en plus centrée sur la Passion du Christ et l’eucharistie. Elle reçoit régulièrement la visite de plusieurs prêtres des environs[22].
Selon ses proches, à partir de , elle n’avale plus aucune nourriture, hormis la communion aux hosties consacrées, inédie qui dure jusqu'à sa mort, cinquante et un ans plus tard[23]. Néanmoins, selon Bernard Peyrous, il arrive qu'« elle se traîne sur le plancher de sa chambre pour satisfaire parfois ses besoins intimes »[24].
Au début du mois d’, selon le témoignage du Père de Malmann, apparaissent les premiers stigmates[25],[26],[27]. En octobre-, selon son propre témoignage, elle commence à souffrir la « passion »[28] chaque vendredi, phénomène qu'elle vivra ensuite chaque semaine jusqu'à sa mort en [27],[29] et dont seront témoins ses proches et de nombreux prêtres[30], dont les pères Bérardier, Marteau et Ollagnier, envoyés en 1942 par Mgr. Bornet, évêque auxiliaire de Lyon[4].
Fondations et rencontres
Selon la biographie de Bernard Peyrous, bien qu'obligée de rester dans sa chambre, Marthe Robin fait de nombreuses rencontres. À partir de , elle est accompagnée spirituellement par l’abbé Faure, curé de sa paroisse[31]. Elle participe à la vie du diocèse et de son village, à sa façon. En , à son initiative, une école de filles est créée à Châteauneuf-de-Galaure. Celle-ci va se développer rapidement[32]. Elle rencontre, en , l'abbé Georges Finet, prêtre lyonnais qui devient son père spirituel[33],[34] et le restera jusqu’à sa mort[35]. Il l’aidera à fonder le premier des Foyers de Charité à Châteauneuf-de-Galaure[36],[23].
Des laïcs participent à la vie de ce foyer, sous la responsabilité d’un prêtre. Celui de Châteauneuf-de-Galaure organise des retraites de cinq jours auxquelles participeront jusqu'à 2 000 retraitants chaque année[37] (les hommes et les femmes font séparément des retraites pendant les premières années du Foyer, mais peuvent y prendre part en commun à partir de l'automne [38]). La majorité d'entre eux, à l’issue de chaque retraite, rendent visite à Marthe. En cinquante années, le nombre de personnes qu'elle rencontre individuellement est estimé à environ 103 000 personnes[39],[23],[40], dont des centaines de prêtres et de nombreux évêques[41]. Certains visiteurs attendaient d’elle des conseils pour leur vie. Selon Bernard Peyrous, elle ne donnait, généralement, « pas de conseils affirmatifs, encore moins catégoriques. Elle posait des questions, faisait des suggestions, dégageait les fausses pistes et laissait la personne conclure elle-même[42]. » Elle a également tenu une importante correspondance[43].
Derniers jours et obsèques
Début , elle est prise de quintes de toux de plus en plus violentes. Le jeudi , elle est très fiévreuse. Ce soir-là, comme chaque semaine, elle prie pour s'unir à la Passion du Christ. Des membres du foyer disent le chapelet près d'elle puis la laissent seule. Le lendemain, vers 17 heures, quand le Père Georges Finet entre dans sa chambre, il trouve Marthe inanimée sur le sol, près de son lit. Elle est morte probablement dans les premières heures du vendredi . Le Père Colon, docteur en médecine, et le Dr Andolfatto, médecin à Châteauneuf, constatent le décès[44]. Aucune autopsie n'est toutefois réalisée[45].
Ses obsèques ont lieu le , dans le sanctuaire de Châteauneuf-de-Galaure, en présence de quatre évêques et plus de deux cents prêtres[46]. Elle est enterrée au cimetière de Saint-Bonnet.
Le cas Marthe Robin
Titre de vénérable
Le 10 février 1986, l'évêque de Valence, Didier-Léon Marchand, demande l'ouverture du procès canonique. Jacques Ravanel, responsable de l'un des Foyers de Charité, est nommé postulateur. Une commission d'enquête est créée et un appel à témoignages est lancé ; il recueille « 1 029 lettres, de tous les continents, témoignant de grâces reçues par l'intercession de Marthe, avant ou après son décès ». 111 témoins sont interrogés sous serment. Une dizaine d'experts sont désignés : théologiens, historiens, médecins, exorcistes[47].
Après cette étape diocésaine de 10 ans, la Congrégation pour la cause des saints nomme un autre postulateur, Bernard Peyrous, qui transmet au Saint-Siège la « positio » (documents officiels retenus pour la cause de béatification). Le , la même Congrégation signe cette « positio ». Le , le pape François autorise la promulgation du décret reconnaissant l'« héroïcité des vertus »[48].
Après que Bernard Peyrous a été démis de ses fonctions en octobre 2017, à la suite de « gestes gravement inappropriés de sa part vis-à-vis d’une femme majeure »[2],[49], Sophie Guex, membre des Foyers de charité, le remplace comme postulatrice le 8 juin 2018[50].
Selon le Vatican, la publication du livre du Père De Meester ne modifie pas la décision du Pape quant à l'exercice héroïque des vertus de Marthe Robin et sa déclaration comme vénérable; en effet « l’attribution d’un miracle dû à son intercession demeure le critère requis dans la perspective d’une éventuelle future béatification »[51].
Examen scientifique
Le , deux médecins choisis par l'évêque Camille Pic, le Pr Dechaume et le Dr Ricard, beau-frère du Père Georges Finet[52], examinent Marthe Robin pour juger de l'authenticité des phénomènes. Dans leur rapport de trente-cinq pages, ils affirment « la réalité des stigmates sanglants », mais sans avoir trouvé « la moindre lésion qui pût expliquer la provenance de sang ». Ils jugent qu'ils ne sont pas à mettre « sur le compte de troubles vaso-moteurs d'ordre psychique » et éliminent « l'origine hystérique [...] des symptômes observés » [53],[54]. Dans La Fraude mystique de Marthe Robin, Conrad De Meester, prêtre carme, a mis en doute l'objectivité et la méthodologie scientifique de cet examen médical[55].
Un examen complémentaire pour étudier l'apparition de ces stigmates et vérifier l'inédie de Marthe sous le contrôle « de quatre infirmières, deux religieuses et deux civiles, qui se relaieraient jour et nuit pendant quatre semaines continues [...] sans la quitter une minute » est prévu en octobre 1942, différé de quelques semaines, puis finalement abandonné en raison de l'invasion de la zone libre où se trouve Châteauneuf-de-Galaure[56].
En janvier 1981, Didier-Léon Marchand, évêque de Valence, demande à Marthe Robin, qui en accepte le principe, de subir des examens médicaux dans un établissement hospitalier lyonnais au printemps 1981. Son décès survient entre-temps.[57]
Dans le cadre de l'enquête diocésaine ouverte le , les premiers experts contactés évoquent une pathologie psychique, à l'instar du Dr Gonzague Mottet, qui a soutenu la même année sa thèse en psychiatrie sur le cas de Marthe Robin et qui conclut à une « pathologie de type hystérique » qui n'exclut pas « la sincérité du sentiment religieux » : « l’avalanche de troubles qui n’ont en commun que leur appartenance à la classique sémiologie des manifestations hystériques est assez caricaturale pour nous permettre de porter le diagnostic de conversion hystérique[58],[59]. » Le cas de Marthe Robin a donné lieu en 1989 à une autre thèse de médecine (spécialité psychiatrie) soutenue par Thierry Montaut[60]. Le neuropsychiatre André Cuvelier décrit dans deux études de 1987 et 1992 « un psychisme très particulier, avec des états de conscience modifiés, très sensibles à la suggestion, présentant peut-être des personnalités multiples. »[61]ce qui pourrait être, selon Joachim Bouflet, la clé des « secrétaires introuvables » repéré(e)s par Conrad De Meester[62].
D'après une enquête du professeur de philosophie François de Muizon, on a retrouvé dans la chambre de Marthe Robin des chaussons « un peu usagés » ainsi qu'une cuvette contenant du melæna, ces éléments lui donnant à penser qu'elle pouvait bouger plus que ce qu'on rapporte généralement[63]. D'après François de Muizon, personne n'a jusqu'à présent su expliquer sa survie en dépit de son inédie[64]. L'auteur déplore aussi qu'aucune autopsie n'ait été réalisée.
La question de l'authenticité
En paraît de manière posthume le livre du père carme Conrad De Meester : La Fraude mystique de Marthe Robin. L'auteur, spécialiste de la mystique féminine, était l'un des deux experts chargés d’examiner les écrits de Marthe lors de la phase diocésaine du procès, close en 1996[65]. Il montre que les écrits mystiques et correspondances de Marthe Robin, courant sur des milliers de pages, sont des plagiats d'au moins vingt-neuf mystiques plus ou moins connues des siècles précédents, notamment Madeleine Sémer, Marie-Antoinette de Geuser – jusqu’à 23 passages dans une seule note –, Véronique Giuliani, Gemma Galgani, Anne-Catherine Emmerich, Catherine de Sienne, et Thérèse d’Avila, dont les livres lui avaient été recommandés ou offerts[55]. Ce plagiat vire selon lui au mensonge, lorsque Marthe Robin écrit "je" en reprenant le "je" d'autres mystiques. De nombreux passages sont par ailleurs réutilisés dans ses « passions » du vendredi. Le Père De Meester en conclut que les passions de Marthe sont des mises en scène, et non des expériences mystiques véritables. Par ailleurs, selon ses analyses graphologiques, les écrits de cinq secrétaires seraient en réalité de la main-même de Marthe[55]. Marthe Robin n'a jamais révélé les noms de ses secrétaires. La journaliste Céline Hoyeau, du journal La Croix, précise que Marthe Robin a utilisé « au détail près » les écrits de ces autres mystiques pour décrire ses propres passions. Céline Hoyeau interroge : « Comment pouvait elle avoir vécu exactement la même chose? »[66]. Enfin, Conrad De Meester soulève de nombreuses questions médicales, jamais abordées du vivant de Marthe Robin, ni juste après sa mort (absence d'autopsie), avançant des éléments tentant à faire douter de l'inédie de l'intéressée, ainsi que de son incapacité à se mouvoir[55].
Cette analyse est critiquée par le Père Vignon selon lequel le phénomène spirituel d’« identification », a déjà été mis en avant par le Père Mucci, jésuite, pour répondre à l’accusation de plagiat des écrits de sainte Gemma Galgani portée contre saint Padre Pio ou encore le cas du mystique espagnol du XVIII° siècle Bernard-François de Hoyos avec les écrits de Sainte Thérèse et de Saint jean de la Croix[67], et en citant de nombreux témoignages inédits, notamment sur les stigmates et la passion vécue par Marthe Robin, sur les analyses graphologiques effectuées par des graphologues experts auprès des tribunaux[4].
L'historien des apparitions mariales Joachim Bouflet, consulté comme expert lors de l'enquête diocésaine mais qui n'a pas eu accès aux travaux de la Congrégation pour la cause des saints, estime pour sa part que Marthe Robin ne peut être considérée comme une mystique[68].
Selon l'hebdomadaire chrétien La Vie, la thèse du livre du Père De Meester est « une claire contestation de la décision romaine » qui avait reconnu l'héroïcité des vertus[69]. Jean-Marie Guénois indique que cette « thèse est vigoureusement contestée, depuis l’annonce de la publication, par la famille de Marthe Robin, par les Foyers de Charité, œuvre qu’elle a fondée. Et, sur un mode officieux pour l’heure, mais formel, par le Vatican »[70]. Pour leur part, les membres de la famille Robin reprochent au Père De Meester d'affirmer des éléments en dehors de son champ de compétence et sans avoir cherché à prendre contact avec l'entourage de Marthe Robin[4],[71]. La postulatrice, Sophie Guex, considère que le Père De Meester n'était que l'un des 28 experts consultés et s'oppose à ses conclusions[72] : les passages prétendument plagiés ne seraient que des passages recopiés pour un usage personnel, puis réutilisés pour décrire son expérience mystique. La Congrégation pour les causes des saints, pour sa part, affirme que ce livre n'apporte rien de neuf : Conrad De Meester a été auditionné, son rapport a été reçu et étudié, l’Église a répondu à ses objections sans retenir ses théories[73],[74].
Postérité
Les Foyers de Charité
De nombreux Foyers de Charité ont été fondés sous l'inspiration de Marthe Robin. En , ils sont reconnus par l’Église catholique comme Association de fidèles de droit pontifical, dépendant du Conseil pontifical pour les laïcs[75]. Les Foyers de Charité sont en 2011 au nombre de 75, répartis dans 44 pays[76]. Plusieurs responsables de Foyers de Charité ont fait l'objet d'accusations posthumes pour des abus sexuels[77], dont le fondateur, l'abbé Georges Finet, visé par une commission de recherches formée en 2019 qui fait état en d'« agissements gravement déviants »[78]. Le 10 février 2022, à la suite de ces affaires d'abus sexuels, le Vatican nomme le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque émérite de Bordeaux, délégué pontifical pour les Foyers de charité, afin de « gouverner l’association, de manière temporaire »[79].
Ces révélations posent la question de ce que Marthe Robin savait des abus commis par son directeur spirituel[80].
Influence
D'après Bernard Peyrous[2],[81] et Olivier Landron, auteur d'un ouvrage sur les communautés nouvelles[23], Marthe Robin a reçu des visites de personnes comme Jean Guitton, le Père Garrigou-Lagrange, Marcel Clément, Estelle Satabin, le Père Thomas Philippe, Sœur Magdeleine, fondatrice des Petites Sœurs de Jésus, le Père Perrin, fondateur de l'Institut séculier Caritas Christi, le Père Henri Caffarel, fondateur des équipes Notre-Dame, Sœur Marie Dupont-Caillard, fondatrice des sœurs et frères de Bethléem, le Père Lucien-Marie Dorne, fondateur de la Famille Missionnaire de Notre-Dame.
Toujours selon Bernard Peyrous, Marthe a accompagné, à des degrés divers, la constitution de nouvelles communautés et associations[82] par exemple la Communauté Saint-Jean[83], la Communauté de l'Emmanuel, la Communauté des Béatitudes[84], les Frères Missionnaires des Campagnes, fondés par le père dominicain Epagneul, l'association Claire Amitié, fondée par Thérèse Cornille. D'après Olivier Landron[23], elle a aussi rencontré le Père Eberhard, fondateur de Notre-Dame de la Sagesse, Sœur Norbert-Marie, à l'origine des petites sœurs de Nazareth, et Tünde Szentes, fondatrice en de la Fraternité de l'Immaculée[23].
Trente ans après sa mort, Marthe suscite encore une importante dévotion : le nombre des visiteurs qui se sont rendus dans la ferme de la Plaine, lieu où elle a vécu, a doublé entre et , pour atteindre 40 000 par an[40].
En , à l'occasion des 80 ans des Foyers de Charité, une bande dessinée retraçant la vie de Marthe Robin est publiée[85],[86] et un site internet est lancé contenant l'essentiel de son message, ses écrits, son journal, ainsi que des témoignages.
Dans La Trahison des pères publié en mars 2021, la journaliste et essayiste Céline Hoyeau s'interroge sur la « caution Marthe Robin » revendiquée par certains fondateurs de communautés nouvelles coupables d'abus sexuels : « s'est-elle trompée ? A-t-elle été instrumentalisée, y compris par son directeur spirituel, le père Finet ? Etait-elle une caution malgré elle ? [...] Ou fut-elle une "fausse mystique" comme le croit le carme Conrad De Meester ? ». Elle cite l'historien Joachim Bouflet, spécialiste des phénomènes mystiques, qui a lu les dépositions, faites sous serment dans le cadre du procès en béatification, de Marie-Dominique Philippe, Gérard Croissant, et d'autres fondateurs controversés qui se sont prévalus des encouragements que leur aurait adressés Marthe Robin : « On ne trouve nulle trace dans leurs dépositions des paroles de Marthe Robin à leur égard qu’ils avaient pourtant rapportées dans la presse. Pour une déposition on demande au témoin des détails très concrets. Je ne fais confiance pour ma part qu’aux dépositions sous serment… »[87].
Notes et références
- Peyrous 2006, p. 21-29.
- Bernard Peyrous, prêtre de la communauté de l'Emmanuel, a été entre et le postulateur de la cause en béatification de Marthe Robin. Ses fonctions lui ont été retirées en 2017 à la suite de « gestes gravement inappropriés de sa part vis-à-vis d’une femme majeure ». « Le père Bernard Peyrous démis de ses fonctions », La Croix, (lire en ligne).
- Peyrous 2006, p. 34-35 et 65..
- Pierre Vignon, Marthe Robin en vérité, Paris, Artège, , 269 p. (ISBN 979-10-336-1087-8), p. 246
- Peyrous 2006, p. 37-42..
- Peyrous 2006, p. 35-36 ; 75 ; 149..
- Jean-Jacques Antier, Marthe Robin, le voyage immobile, Perrin, 1996, p. 401-407..
- Christophe Chaland, « Qui était vraiment Marthe Robin ? », Le Pèlerin (magazine), (lire en ligne, consulté le )
- Ibid., p. 27.
- Peyrous 2006, p. 26..
- Peyrous 2006, p. 47..
- jean Guitton, Portrait de Marthe Robin, Paris, Grasset, , 248 p. (ISBN 2246362229), p. 107
- Raymond Peyret, Marthe Robin, l’offrande d’une vie, Salvator, 2007, 334 pages.
- Jean-Jacques Antier, Marthe Robin, le voyage immobile, France Loisirs, 1991.
- Roland Maisonneuve, Les Mystiques chrétiens et leurs visions de Dieu un et trine, Paris, Cerf, 2000, 350 pages.
- Peyrous 2006, p. Bernard Peyrous est docteur ès lettres et théologien, spécialiste de l’histoire de la spiritualité.
- Peyrous 2006, p. 265..
- Justine Louis, « L’Église catholique face à l’extraordinaire chrétien depuis Vatican II », thèse de doctorat sous la direction de Régis Ladous, Université Jean Moulin Lyon 3, Institut d’Histoire du christianisme, 2008, p. 257..
- Peyrous 2006, p. 42..
- Peyrous 2006, p. 53..
- Peyrous 2006, p. 55-56..
- Peyrous 2006, p. 70-71..
- Les Communautés nouvelles - Nouveaux visages du catholicisme français Olivier Landron, éd. Cerf Histoire, page 123-126.
- Hugues Lefèvre/I.Media, « Marthe Robin: La naissance d’une mystique 1/5 », Cath.ch, (lire en ligne, consulté le )
- Peyrous 2006, p. 72..
- J. Barbier, Trois stigmatisés de notre temps - Thérèse Neumann, le Padre Pio, Marthe Robin, éd. Tequi, 1987
- Marthe Robin Souffrance, lumière et charité Serge Laporte. Dossier Les mystiques, Le Monde des religions, mai-juin 2007, page 37.
- C’est-à-dire qu’elle revit dans son corps et dans sa pensée la passion du Christ.
- Peyrous 2006, p. 73-75 et 187..
- Peyrous 2006, p. 187-188..
- Peyrous 2006, p. 55-56 et 70-72..
- Peyrous 2006, p. 96-97; 135-136..
- Christine Pina, Voyage au pays des charismatiques français, éd. de l’Atelier et éd. Ouvrières, Paris, 2001, p. 43.
- Claire Lesetegrain, Le P. Jacques Ravanel, fondateur du foyer de La Flatière, est mort, lacroix.com, 12 octobre 2011.
- Peyrous 2006, p. 115-131..
- Peyrous 2006, p. 133-143..
- Peyrous 2006, p. 221..
- C'est un prêtre du Mâconnais, l’abbé Joseph Robert, curé-archiprêtre de Lugny, qui, le premier, demanda au père Finet de pouvoir assister aux retraites. « Le Père Finet ne le voulut pas sans l’autorisation de Mgr Pic [évêque de Valence]. Celui-ci lui dit : "Vous vous mettrez derrière." Les retraitantes objectèrent alors qu’il n’y avait pas de raison de ne pas recevoir aux retraites leur mari ou leur fils. Mgr Pic, consulté, répondit de nouveau : "Vous les mettrez derrière." Ainsi commencèrent, le 8 septembre 1941, les retraites de chrétienté, selon le vocabulaire de l’époque. » Source : Bernard Peyrous, Vie de Marthe Robin, Éditions de l’Emmanuel, 2006.
- Guyonne de Montjou, « Marthe Robin, de bonne foi ? », Le Figaro Magazine, , p. 80-82 (lire en ligne).
- Céline Hoyeau, « Marthe Robin attire toujours des foules », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
- Peyrous 2006, p. 307-309..
- Peyrous 2006, p. 259..
- Peyrous 2006, p. 268; 323-324..
- Peyrous 2006, p. 338-339..
- Muizon 2011.
- Peyrous 2006, p. 342..
- Claire Lesegretain, « « Dans l'obscurité de sa chambre, on trouvait la lumière » », La Croix, (lire en ligne)
- « Marthe Robin déclarée « vénérable » par le Pape », sur Conférence des évêques de France,
- « Imbroglio autour du transfert d’un prêtre accusé de « gestes gravement inappropriés » », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
- « Sophie Guex, nouvelle postulatrice de la cause de béatification de Marthe Robin »
- Vatican News, « Marthe Robin: une héroïcité des vertus établie en tenant compte des avis critiques »
- DeMeester 2020, p. 247.
- DeMeester 2020, p. 250-251.
- Blanche, Marthe, Camille. Notes sur trois mystiques par Jean Vuilleumier, L'Âge d'homme, 1996, p. 42. : « Les spécialistes (…) ont écarté la supercherie ou la simulation (…) ils ne remarquaient rien qui puisse laisse penser à des perturbations psychiques (…) aucun signe de débilité mentale, aucune manifestation délirante. »
- Emilie Lanez, « Marthe Robin, sainte ou tricheuse ? », sur parismatch.com, (consulté le ).
- DeMeester 2020, p. 261-263.
- DeMeester 2020, p. 263.
- Gonzague Mottet, Marthe Robin, la stigmatisée de la Drôme. Étude d’une mystique du XXe siècle, Toulouse, Erès, , p. 84.
- Gonzague Mottet, Marthe Robin, la stigmatisée de la Drôme. Étude d’une mystique du XXe siècle : thèse soutenue à l'Université d'Aix-Marseille 2 sous la direction d'Arthur Totossian, (lire en ligne).
- Thierry Montaut, Le médecin psychiatre face a la mystique chrétienne : au sujet de la vie de Marthe Robin : thèse soutenue à la Faculté de Médecine de l'Université de Nancy 1 sous la direction de Michel Laxenaire, (lire en ligne).
- Bouflet 2021, p. 202-203
- Marie-Lucile Kubacki, « Joachim Bouflet : « Sur le plan historique, Marthe Robin n’est pas une mystique » », La Vie, (lire en ligne)
- Muizon 2011, p. 74 « Elle ne peut plus ni manger ni boire. »
- Muizon 2011, p. 76-79 « Comment survit-elle ? »
- Christophe Chaland, « Marthe Robin, mystique ou mystificatrice ? », sur Le Pèlerin, .
- Hoyeau 2021, p. 105
- Pierre Vignon, Marthe Robin en vérité, Paris, Artège, , 280 p. (ISBN 9791033610878), p. 92 à 98
- Joachim Bouflet, Marthe Robin. Le verdict, Cerf, , 248 p. (ISBN 9782204145497)
- La Vie, « Que révèle vraiment le livre polémique sur Marthe Robin ? », sur lavie.fr, .
- Le Figaro, « Le livre qui accuse la mystique Marthe Robin d’avoir menti », sur lefigaro.fr, .
- Marie-Hélène Gaillard, Colette Foulon et Olivier Foulon, « Marthe Robin et le livre posthume de Conrad de Meester (suite) », sur La Croix,
- Sophie Guex, « Éléments sur la vie de Marthe Robin et son procès de canonisation », sur martherobin.com, .
- Loup Besmond de Senneville (Rome), « Marthe Robin : Pour Rome, le rapport de Conrad De Meester n'a pas été un obstacle », La Croix, (lire en ligne).
- « Marthe Robin: une héroïcité des vertus établie en tenant compte des avis critiques », sur Vatican News, (consulté le ).
- Peyrous 2006, p. 334..
- Deux anniversaires pour les Foyers de charité, Rédaction en ligne, La Croix, 3 février 2011.
- Gauthier Vaillant, « Les Foyers de Charité révèlent des accusations contre une de leurs grandes figures », La Croix, (lire en ligne)
- Céline Hoyeau, « Abus sexuels : les Foyers de charité font la lumière sur leur cofondateur, le père Georges Finet », La Croix, (lire en ligne)
- « Les Foyers de charité placés sous la gouvernance d’un délégué pontifical », sur web.archive.org, (consulté le )
- Céline Hoyeau, « Les Foyers de charité : que savait Marthe Robin des abus commis par le père Finet ? », La Croix, (lire en ligne)
- Peyrous 2006, p. 296-312..
- Peyrous 2006, p. 302-303.
- Le fondateur Marie-Dominique Philippe est accusé de dérive sectaire et d'abus sexuel.
- La communauté est accusée de dérive sectaire et l'un de ses membres est accusé d'abus sexuels.
- Julienne Derenne (Illustrations) et Christophe Hadevis (Scenario), Comme des étincelles : Une vie de Marthe Robin, Les éditions de l'Emmanuel -- Les foyers de Charité, (bande dessinée).
- Aurélien Tournier, « La vie de Marthe Robin en bande dessinée ! », Aleteia, (lire en ligne).
- Hoyeau 2021, p. 96 à 107
Voir aussi
Auteurs qui croient à la réalité des miracles dans la vie de Marthe Robin
- Jean-Jacques Antier, Marthe Robin, le voyage immobile, préface de Jean Guitton, Perrin, 1991 et 1996 (édition revue et augmentée) (ISBN 2-262-01193-1)
- Alain Assailly (préf. Bernard Peyrous, préambule de Jean Colon), Marthe Robin : 1902-1981 : témoignage d’un psychiatre : suprématie de l’esprit sur le corps, Paray-le-Monial, éditions de l’Emmanuel, , 157 p. (ISBN 2-911036-26-3, BNF 35847034)
- Marcel Clément, Pour entrer chez Marthe, Fayard, 1993 (ISBN 2-213-03133-9)
- Jean Guitton, Portrait de Marthe Robin, Grasset, 1985 (ISBN 2-246362-22-9) ; rééd. Le Livre de Poche, 1999
- Henri-Marie Manteau-Bonamy, Marthe Robin sous la conduite de Marie, 1925-1932, éd. Saint-Paul, 1995, 191 pages.
- François de Muizon, Marthe Robin, le mystère décrypté, Paris, Presses de la Renaissance, , 330 p. (ISBN 2-750906-72-5, lire en ligne)
- Jacques Ravanel, Le secret de Marthe Robin, Presses de la Renaissance, 2008
- Bernard Peyrous, Vie de Marthe Robin, Éditions de l'Emmanuel/Éditions Foyer de Charité, , 368 p. (ISBN 978-2-915313-63-5, lire en ligne)
- Bernard Peyrous, Le vrai visage de Marthe Robin, CLD éditions, 262 p., 2021
- Pierre Vignon, Marthe Robin en vérité, Artège, 2021
- Yohan Picquart, Marthe Robin réhabilitée, réponse à la polémique du Père De Meester, Saint Léger, 2021
Autres auteurs
- Céline Hoyeau, La Trahison des pères. Emprise et abus des fondateurs de communautés nouvelles., Bayard, , 352 p. (ISBN 978-2-2274-9870-9)
- Joachim Bouflet, Marthe Robin. Le verdict, Paris, Éditions du Cerf, , 248 p. (ISBN 9782204145497, BNF 46818880, lire en ligne)
- Conrad De Meester, La Fraude mystique de Marthe Robin, Paris, éditions du Cerf, , 416 p. (ISBN 978-2-204-14070-6, BNF 46656806, lire en ligne)
- Pascal Guingand (préf. Roland Sublon), Anorexie et inédie : une même passion du rien ?, Ramonville Saint-Agne/Strasbourg, éditions Érès, coll. « Hypothèses », , 256 p. (ISBN 2-910729-47-8 et 2-7492-0311-2, BNF 39196218, lire en ligne)
- Gonzague Mottet, Marthe Robin la stigmatisée de la Drôme. Étude d'une mystique du XXe siècle., Toulouse, éditions Érès, , 180 p. (ISBN 2-86586-132-5, BNF 35066733)
- Thierry Montaut, Le médecin psychiatre face à la mystique chrétienne : au sujet de la vie de Marthe Robin : thèse soutenue à la Faculté de Médecine de l'Université de Nancy 1 sous la direction de Michel Laxenaire, (lire en ligne)
Articles
- La Vie, « Que révèle vraiment le livre polémique sur Marthe Robin ? », sur lavie.fr,
Archives INA
- « Les pèlerinages à Châteauneuf-de-Galaure après le décès de Marthe Robin », Inter actualités de 8 heures (France Inter, )
- Entretien de Jacques Chancel avec le philosophe Jean Guitton à propos de Marthe Robin ().
- « L’Énigme de Marthe Robin », extraits de La Tribune de l’Histoire (France Inter, )
- Marguerite Kardos-Enderlin raconte sa rencontre avec Marthe Robin en 1973. Extrait de « Le gai savoir » de Gérard Gromer (France Culture, )
Sur France Culture
- « Marthe Robin, une sainte invention ? », Une histoire particulière, un récit documentaire en deux parties, France Culture ; un documentaire d'Alexis Charniguet, réalisé par François Teste ; intervenants : Joachim Bouflet, historien, consultant, auprès de postulateurs de la Congrégation pour la cause des saints, Guillaume Cuchet, historien du catholicisme, Jean-François Colosimo, directeur général des éditions du Cerf, Renaud Escande, frère dominicain, directeur éditorial des éditions du Cerf, Sophie Guex, postulatrice de la cause de béatification de Marthe Robin, prédicatrice des Foyers de Charité de Châteauneuf-de-Galaure
- « Marthe Robin, sainte et tricheuse », , dans Superfail de Guillaume Erner sur France Culture ; intervenants : Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef à La Croix, Patrick Sbalchiero, historien, spécialiste des phénomènes mystiques
Articles connexes
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale de la Diète
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- (fr) Site officiel sur Marthe Robin par les Foyers de Charité
- Portrait de Marthe Robin par Mgr Marchand, Conférence des évêques de France
- Portail du catholicisme
- Portail de la mystique
- Portail du scepticisme rationnel