Montlaur (Aveyron)

Montlaur est une commune française située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Montlaur.

Montlaur

Mairie de Montlaur.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aveyron
Arrondissement Millau
Intercommunalité Communauté de communes Monts, Rance et Rougier
Maire
Mandat
Patrick Rivemale
2020-2026
Code postal 12400
Code commune 12154
Démographie
Gentilé Montlaurais(e)
Population
municipale
619 hab. (2019 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 52′ 48″ nord, 2° 50′ 04″ est
Altitude Min. 330 m
Max. 681 m
Superficie 41,57 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Affrique
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Causses-Rougiers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Montlaur
Géolocalisation sur la carte : France
Montlaur
Géolocalisation sur la carte : Aveyron
Montlaur
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Montlaur

    Géographie

    Localisation

    Site

    La commune constitue une fraction méridionale du Massif central. Elle se trouve sur la rive gauche du Dourdou de Camarès en plein cœur du Rougier de Camarès.

    Hydrographie

    Réseaux hydrographique et routier de Montlaur.

    La commune est drainée par le Dourdou de Camarès, le Grauzou, le Riaudou, le ruisseau de Gommaric, le Durre, le ravin de Grézals, le ravin de la Pomière, le ravin de Pari, le ravin du Puech Long, le ruisseau de Combe Cave, le ruisseau de la Gamasse, le ruisseau de Mauriac, le ruisseau de Pestort, par divers petits cours d'eau[1].

    Le Dourdou de Camarès, d'une longueur totale de 86,8 km, prend sa source dans la commune de Murat-sur-Vèbre (81) et se jette dans le Tarn à Saint-Izaire, après avoir arrosé 13 communes[2].

    Le Grauzou, d'une longueur totale de 14,1 km, prend sa source dans la commune de Gissac et se jette dans le Dourdou de Camarès à Vabres-l'Abbaye, après avoir arrosé 4 communes[3].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
    • Moyenne annuelle de température : 12,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 11,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 897 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 4,9 j

    La commune bénéficie d’un « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Il est caractérisé par une moyenne annuelle de température élevée (supérieure à 13 °C) et un nombre élevé (> 23) de jours chauds tandis que les jours qui présentent un gel inférieur à −5 °C sont rares[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[4]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[6]. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1984 à 2016 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records MONTLAUR-PRIVAT (12) - alt : 345 m 43° 52′ 36″ N, 2° 50′ 06″ E
    Statistiques établies sur la période 1984-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1984 au 31-12-2016
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0,2 0,3 1,8 4,1 8 11,3 13,6 13,4 10,1 8,5 3,8 0,9 6,4
    Température moyenne (°C) 4,3 5,3 7,7 10,2 14,4 18 20,9 20,8 17 13,6 8 4,9 12,1
    Température maximale moyenne (°C) 8,4 10,4 13,7 16,2 20,8 24,8 28,2 28,3 24 18,7 12,2 9 17,9
    Record de froid (°C)
    date du record
    −22,5
    16.01.85
    −12,5
    09.02.12
    −14
    01.03.05
    −5,5
    05.04.96
    −1,5
    04.05.86
    1
    06.06.89
    3
    17.07.00
    3
    31.08.95
    0
    14.09.96
    −4,5
    25.10.03
    −11,5
    22.11.98
    −13,5
    25.12.01
    −22,5
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    18,5
    30.01.13
    24
    24.02.90
    27
    15.03.12
    30
    09.04.11
    33
    30.05.01
    39
    21.06.03
    39
    06.07.15
    41
    12.08.03
    37
    17.09.87
    32,5
    02.10.11
    24,5
    06.11.15
    20,5
    08.12.10
    41
    2003
    Précipitations (mm) 74,3 64,5 54,4 85,7 74,3 56,4 35,7 48,9 70,3 86,3 83,3 72,9 807
    Source : « Fiche 12154002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[8]. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional des Grands Causses, créé en 1995, d'une superficie de 327 937 ha, et s'étendant sur 97 communes. Ce territoire rural habité, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère, s’organise autour d’un projet concerté de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine[9],[10],[11].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

    Le territoire communal de Montlaur comprend quatre ZNIEFF de type 1[Note 3],[12] :

    • les « Ravins autour de Campalviès » (920,3 ha), couvrant 3 communes du département[13]
    • le « Rougier de la Vigne vieille » (25,1 ha), couvrant 2 communes du département[14] ;
    • le « Rougier du camp de la Lèbre » (7,4 ha), couvrant 2 communes du département[15] ;
    • les « Rougiers de Verrières » (1 437 ha), couvrant 4 communes du département[16].

    et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[12], le « Rougier de Camarès » (56 714 ha), qui s'étend sur 33 communes dont 32 dans l'Aveyron et 1 dans l'Hérault[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Montlaur est une commune rurale[Note 5],[18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Affrique, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].

    Infrastructures et occupation des sols de la commune de Montlaur.

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,6 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), forêts (11,8 %), prairies (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %), zones urbanisées (0,9 %)[20].

    Planification

    La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Parc naturel régional des Grands Causses, approuvé le vendredi par le comité syndical et mis à l’enquête publique en . La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural du PNR des Grands Causses, qui associe huit communautés de communes, notamment la communauté de communes Monts, Rance et Rougier, dont la commune est membre[21].

    La commune disposait en 2017 d'une carte communale approuvée et un plan local d'urbanisme était en élaboration[22].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Montlaur est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à deux risques particuliers, les risques radon et minier[23],[24].

    Risques naturels

    Zones inondables de la commune de Montlaur.

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Dourdou de Camarès. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans le bassin du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au (bassins de la Sorgues et du Dourdou)[25]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du bassin du « Dourdou de Camarès amont»[26], approuvé le [27].

    Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité forte[28].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].

    Risques particuliers

    La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[30].

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Montlaur est classée à risque moyen à élevé[31]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[32] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[33].

    Histoire

    Moyen Âge

    En , un des lieutenants du roi de France, le comte de Vendôme, s’empare de Roquecésière et pénètre dans le Camarès. Pour l’en chasser, huit mois après, le sénéchal anglais Thomas de Wetehale vient lui offrir le combat. Les troupes se rencontrèrent dans les plaines de Montlaur. Les Anglais furent taillés en pièces. Le sénéchal anglais tomba grièvement blessé. Transporté au château de Montlaur, il y mourut et fut enseveli dans l’église ().

    Le canal de Montlaur

    18682008 : durant les cent quarante années de cette longue période, le canal de Montlaur n’a cessé de mettre à la disposition des sociétaires, agriculteurs ou jardiniers, l’eau nécessaire à leurs cultures notamment durant les périodes de canicule.

    La gestation conduit à l’aboutissement d’une longue confrontation entre Hyppolite Barascud, figure politique du Saint-Affricain, grand initiateur des projets d’irrigation dans la région, encore surnommé « le buveur d’eau » et les agriculteurs regroupés autour des édiles municipaux, rapidement fédérés en association. La rivière Dourdou dans laquelle est prélevée l’eau du canal traverse et sépare la plaine de Montlaur en deux parties géographiquement décalées. La plaine rive droite débute en amont par rapport à celle de la rive gauche où est situé le village.

    Il fut d’abord question d’équiper la rive gauche pour laquelle H. Barascud obtint le droit d’eau. Les agriculteurs, soupçonnant le côté mercantile de ce projet se concertèrent pour éviter d’être grugés pendant que les propriétaires de la rive droite (souvent les mêmes) envisageaient l’irrigation de cette rive. Après de nombreux tâtonnements, l’idée germa de regrouper les deux projets. C’est ainsi qu’il fut décidé de ne créer qu’une seule prise en rivière prolongée par un canal rive droite formant tronc commun jusqu’au droit du village où il se subdiviserait en deux branches, une se poursuivant rive droite, l’autre destinée à la rive gauche après avoir franchi la rivière. Voilà l’obstacle, comment traverser ? Trois options se présentaient :

    1. Créer un siphon dans la rivière, solution relativement peu onéreuse mais très difficile à faire fonctionner dans le temps à cause des obstructions fréquentes inévitables; elle fut aussitôt abandonnée.
    2. Construire un aqueduc comme il y en existe de nombreux sur le parcours, il aurait été seulement plus important mais présentait une certaine fragilité au regard des crues de la rivière ; la solution ne fut pas retenue.
    3. Créer un pont canal.

    À l’époque, il n’y avait, pour franchir le Dourdou, que les ponts de Camarès et de Vabres. À Montlaur, on traversait à gué ou en empruntant une passerelle piétonne qui avait la fâcheuse manie d’être emportée par les crues ! Le surcoût de l’ouvrage donna à réfléchir. Mais disposer d’un pont charretier utilisable par tous temps présentait de tels avantages que cette solution emporta l’adhésion d’autant que la municipalité décida de participer à l’investissement en aliénant la quasi-totalité des terrains communaux afin que l’ensemble des usagers puisse emprunter le pont sans avoir à acquitter de droit de péage.

    Donc, les tractations avec H. Barascud débutèrent en 1863 et se poursuivirent jusqu’à la création, le , du syndicat unique regroupant rive droite et rive gauche dont l’objet était de créer le canal d’irrigation des plaines de Montlaur et d’en assurer le fonctionnement. Enfin, le , conformément à la loi du , le Préfet de l’Aveyron approuva le premier décret portant création de l’Association Syndicale Autorisée (ASA) canal de Montlaur ayant pour but « d’assurer l’exécution, l’entretien et la conservation des canaux d’arrosage entrepris ou à entreprendre sur les deux rives de la rivière. »

    Les travaux débutèrent fin 1865 par la création de la prise en rivière au lieudit Moulin Vieux et le creusement du canal rive droite. La construction du pont long de 74,80 m comportant 5 arches en anse de panier, incluant le passage du canal débuta le et la dernière clé de voute fut posée en pour une mise en service à la fin de cette même année. À peine 18 mois ont été nécessaires pour créer ce bel ouvrage en pierres de taille de grès rose provenant de carrières locales, à la facture particulièrement soignée.

    Le canal commença à fonctionner dans sa totalité à partir de la campagne d’arrosage 1869 et l’arrêté de réception définitif, marquant son existence légale, fut approuvé le par le préfet de l’Aveyron. Rive droite, le canal se termine au rocher des Cadenettes et rive gauche au Moulin Neuf. La longueur du tronc commun est de 2,430 km, celle de la rive droite 2,520 km et celle de la rive gauche 5,410 km soit un total de 10,360 km. Hormis une faible subvention de l’État et la participation de la commune représentant à peine dix pour cent de l’investissement total, le financement fut entièrement supporté par les sociétaires qui, pour certains, durent lourdement s’endetter. La totalité des emprunts contractés auprès d’une trentaine de prêteurs privés de la région fut remboursée en 1875. Par contre, le prix des terres arrosables se trouva immédiatement multiplié par deux ou trois… et leur utilisation s’adapta pour tenir compte de la nouvelle assurance anti-sècheresse. Outre l’intensification des cultures vivrières, l’irrigation permit la création de prairies artificielles et la constitution d’importants stockages de nourriture pour les troupeaux d’ovins d’où la répercussion sur la production de Roquefort et des ressources correspondantes.

    Depuis sa mise en service, l’exploitation du canal se poursuit sur les bases définies par l’arrêté de constitution de l’ASA de 1868. Bien que les méthodes de culture et d’irrigation aient évolué avec la mécanisation apparue après la Seconde Guerre mondiale entraînant une nette diminution de la quantité d’eau consommée, son utilité ne se dément pas notamment pour les jardiniers qui en bénéficient largement. C’est ainsi qu’une assemblée de syndics, élus et renouvelés annuellement par tiers lors de l’assemblée annuelle des propriétaires, gère et assure l’entretien des installations afin que le service de l’eau soit assuré dans de bonnes conditions. Soucieux de limiter le montant des cotisations annuelles à la stricte nécessité il a été décidé, depuis une dizaine d’années, de faire appel au bénévolat pour procéder aux opérations annuelles de curage et, chaque printemps, une trentaine de volontaires s’emploie à cette tache.

    Malgré cela, quelques opérations sortant de ce cadre ont nécessité, au début des années 2000, l’établissement d’un projet conséquent de réparation et de réhabilitation d’ouvrages tout au long du parcours. Pour ce faire, l’ASA a sollicité et obtenu à hauteur de 75 % le concours financier de différents organismes intéressés à la conservation du patrimoine, le solde restant à la charge des sociétaires. Les travaux sont à ce jour entièrement exécutés.

    Divers

    • Annexion de Briols.
    • 2011 : réouverture au grand public de l'Église de Briols, fermé depuis 1996 (environ 15 ans).
    • En 2012, le maire, Francis Castan, reçoit une Marianne d'or[34] pour son action en faveur de l'école du village.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Montlaur est membre de la communauté de communes Monts, Rance et Rougier[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Belmont-sur-Rance. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[35].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Millau, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 4]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Causses-Rougiers pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisième circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[36].

    Élections de 2020

    Le conseil municipal de Montlaur, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[37] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[38]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. Sur les trente candidats en lice[39], quinze sont élus dès le premier tour, le , correspondant à la totalité des sièges à pourvoir, avec un taux de participation de 48,05 %[40]. Patrick Rivemale, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [41].

    Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[42]. Trois sièges sont attribués à la commune au sein de la communauté de communes Monts, Rance et Rougier[43].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1995 1995 Paul Vergely    
    1995 2014 Francis Castan   Chargé de mission
    mars 2014 en cours Patrick Rivemale[44],[45]   Ancien agriculteur exploitant
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[47].

    En 2019, la commune comptait 619 habitants[Note 7], en diminution de 2,21 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    3753471 4201 324793749857882829
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    8709139119601 0741 0851 0821 0561 014
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 0151 022919878846799764753761
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019
    657608557556581667636628619
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[48] puis Insee à partir de 2006[49].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Revenus

    En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 306 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 660 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 260 [I 5] (20 640  dans le département[I 6]).

    Emploi

    Taux de chômage
    Division200820132018
    Commune[I 7]5,7 %3,6 %8,3 %
    Département[I 8]5,4 %7,1 %7,1 %
    France entière[I 9]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 390 personnes, parmi lesquelles on compte 76,1 % d'actifs (67,8 % ayant un emploi et 8,3 % de chômeurs) et 23,9 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Saint-Affrique, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 10]. Elle compte 209 emplois en 2018, contre 240 en 2013 et 236 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 267, soit un indicateur de concentration d'emploi de 78 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,4 %[I 11].

    Sur ces 267 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 104 travaillent dans la commune, soit 39 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 76,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,4 % les transports en commun, 10,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

    Secteurs d'activités

    105 établissements[Note 10] sont implantés à Montlaur au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 14].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre%%
    Ensemble105100 %(100 %)
    Industrie manufacturière,
    industries extractives et autres
    2826,7 %(17,7 %)
    Construction1514,3 %(13 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    2120 %(27,5 %)
    Information et communication21,9 %(1,5 %)
    Activités financières et d'assurance11 %(3,4 %)
    Activités immobilières54,8 %(4,2 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    1413,3 %(12,4 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    76,7 %(12,7 %)
    Autres activités de services1211,4 %(7,8 %)

    Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,7 % du nombre total d'établissements de la commune (28 sur les 105 entreprises implantées à Montlaur), contre 17,7 % au niveau départemental[I 15].

    Entreprises

    Les trois entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[50] :

    • SARL Cauquil Et Fils, commerce de gros (commerce interentreprises) de matériel agricole (5 054 k€)
    • Vieu Holding, activités des sociétés holding (389 k€)
    • Le Hameau Des Genets, hébergement touristique et autre hébergement de courte durée (177 k€)

    Agriculture

    La commune est dans les Monts de Lacaune, une petite région agricole occupant le sud du département de l'Aveyron[51]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 2].

    1988200020102020
    Exploitations44302725
    SAU[Note 13] (ha)2 4062 3482 3982 330

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 44 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 30 en 2000 puis à 27 en 2010[53] et enfin à 25 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 43 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[54],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué de 2 406 ha en 1988 à 2 330 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 55 à 93 ha[53].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Bibliographie

    • (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Albert Aliès), Bèlmont : Montlaur, Monés-Proencós, Murasson, Reborguil, Sent-Sever / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Bèlmont, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 256 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-44-0, ISSN 1151-8375, BNF 37108934)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    4. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    5. Selon le zonage publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    8. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    9. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    10. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    11. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    12. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    13. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    14. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[52].
    • Cartes
    1. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    2. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
    2. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    3. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    4. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Montlaur » (consulté le ).
    5. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Montlaur » (consulté le ).
    6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans l'Aveyron » (consulté le ).
    7. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Montlaur » (consulté le ).
    8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans l'Aveyron » (consulté le ).
    9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    11. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Montlaur » (consulté le ).
    12. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    13. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    14. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Montlaur » (consulté le ).
    15. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans l'Aveyron » (consulté le ).

    Autres sources

    1. « Fiche communale de Montlaur », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le )
    2. Sandre, « le Dourdou de Camarès »
    3. Sandre, « le Grauzou »
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Fiche du Poste 12154002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le )
    9. « Qu'est-ce qu'un parc naturel régional ? », sur https://www.parc-grands-causses.fr/ (consulté le )
    10. « PNR des Grandes Causses - découverte du patrimoine », sur https://www.parc-grands-causses.fr/ (consulté le )
    11. « PNR des Grandes Causses - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    12. « Liste des ZNIEFF de la commune de Montlaur », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    13. « ZNIEFF les « Ravins autour de Campalviès » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    14. « ZNIEFF le « Rougier de la Vigne vieille » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    15. « ZNIEFF le « Rougier du camp de la Lèbre » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    16. « ZNIEFF les « Rougiers de Verrières » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    17. « ZNIEFF le « Rougier de Camarès » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    18. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
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    48. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    49. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    50. « Entreprises à Montlaur », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
    51. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    52. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
    53. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Montlaur - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    54. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans le département de l'Aveyron » (consulté le ).
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