Mouvement protestataire de 2013 en Turquie

Le mouvement protestataire de 2013 en Turquie débute le 28 mai à Istanbul par un sit-in d'une cinquantaine de riverains du parc Taksim Gezi, auxquels s'associent rapidement des centaines de milliers de manifestants dans 78 des 81 provinces turques. Par leur ampleur, la nature de leurs revendications et les violences policières qui leur ont été opposées, ces manifestations ont été comparées au printemps arabe[5], au Occupy movement[6], au mouvement des Indignés[7], ou encore à Mai 68[8].

Mouvement protestataire turc de 2013

Derviche tourneur avec un masque à gaz en signe de protestation

Type Manifestations, désobéissance civile, résistance civile, cybermilitantisme, marches protestataires, émeute, sit-in
Création initialement un nombre restreint de protestataires d'un mouvement écologiste.
Pays Turquie
Localisation Istanbul, Ankara, Izmir, Bursa, Samsun, Edirne, Isparta, Adana, Eskişehir, Antalya, Diyarbakır, Giresun et la plupart des principales villes turques. De 81 à 90 villes en Turquie et des douzaines à l'étranger (diaspora turque).
Date Depuis le 28 mai 2013
Revendications Protection du parc Gezi, protestation contre le manque de consultation et l'usage excessif des forces de police, défense de la liberté de propos et du droit de réunion, démission du gouvernement d'Erdoğan.
Fréquentation 640 000 dans 78 des 81 provinces de Turquie le 11 juin[1].
Plus de 50 000 à Istanbul[2] et
20 000 à Ankara, dès le 1er juin[3]. 2,5 millions de personnes dans 80 villes selon la police le 23 juin[4].
Bilan
Blessés 7822 blessés
Morts 7 morts
Répression
Arrestations + 3300 (16 juin)

Les mouvements de protestations sont initialement menés par des écologistes et des riverains qui s'opposent à la destruction du parc Taksim Gezi. Ce parc qui est l'un des rares espaces verts du centre d'Istanbul doit disparaître dans le cadre du Projet de piétonnisation de la place Taksim. Ce projet immobilier prévoit la reconstruction de la caserne Taksim, un bâtiment historique démoli en 1940 devant accueillir un centre commercial. Les manifestations s'intensifient à la suite de la violence de la charge de la police pour déloger un groupe occupant le parc. Les protestations se sont généralisées avec des revendications anti-gouvernementales[9]. Les manifestations se sont également étendues à d'autres villes en Turquie, ainsi que dans d'autres pays ayant d'importantes communautés turques[10].

Les manifestants se sont emparés du parc Gezi et de la place Taksim à Istanbul ainsi que des rues de la capitale, Ankara[11] ainsi que Bursa, Eskişehir, Izmir, Mersin, Adana, Izmit, Konya, Samsun[12], Trabzon et Bodrum[13]. Certains des manifestants s'identifiaient sous le tag #OccupyGezi[6].

Les protestataires viennent d'horizons divers. On retrouve des partisans de droite aussi bien que gauche, des nationalistes turcs, mais aussi kurdes[13]. Les revendications des manifestants vont des préoccupations environnementales locales initiales à des questions telles que les limitations de vente d'alcool, l'interdiction des baisers dans les transports publics à Istanbul[13], et la guerre en Syrie[13]. Ces affrontements sont l'un des événements les plus difficiles que le premier ministre Recep Tayyip Erdoğan ait eu à traiter en dix ans de mandats[14],[15],[16].

Le 31 mai 2013, la police réprime les 10 000 manifestants avec des gaz lacrymogènes. Soixante personnes au moins sont arrêtées et des centaines sont blessées[10],[17]. L'action de la police a été largement relayée sur Internet[6],[18]. Des milliers de manifestants se sont rassemblés sur l'avenue İstiklal dans la nuit du 31 mai[19]. Les numéros des casques qui permettent d'identifier les policiers abusant de la force, sont cachés par leurs porteurs, soit avec un marqueur, soit avec un emballage de bouteille en plastique, pour empêcher toute enquête ultérieure[20],[21].

Le 4 juin, le vice-Premier ministre Bülent Arınç, agissant pour Erdoğan qui était en voyage à l'étranger, a présenté ses excuses aux protestataires, pour la violence excessive de la police à l'origine des manifestations, tout en précisant qu'il n'avait pas à excuser les violences policières ayant eu lieu ensuite[22].

Contexte

Caserne Taksim, construite en 1806, transformée en stade en 1921 et démolie en 1940.

En 2013, la Turquie est gouvernée par le Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan depuis plus de dix ans. Il a remporté les élections législatives de 2002, celles de 2007 et celles de 2011 avec une confortable avance. Sous son mandat, l'économie de la Turquie s'est relevée de la crise financière et de la récession économique de 2001, notamment grâce à une forte croissance du secteur du bâtiment.

Le Premier ministre a appliqué un programme islamiste, en particulier depuis 2011, et affaibli l'influence laïque de l'armée turque. Une réforme de l'éducation votée en 2012 a ainsi renforcé les enseignements islamiques dans l'école publique primaire ainsi que dans les collèges et lycées. Erdoğan a expliqué qu'il voulait élever une « génération pieuse »[23]. Des personnes ont été emprisonnées pour blasphème[24],[25]. La décision unilatérale de nommer le troisième pont au-dessus du Bosphore pont Yavuz Sultan Selim, d'après Sélim Ier, a été critiquée par les communautés alévies (qui représentent de 15 à 30 % de la population turque), en raison du massacre par ce sultan de dizaines de milliers d'Alevis durant la bataille de Tchaldiran[26]. D'autres démocrates et libéraux auraient souhaité un nom plus neutre sur le plan politique, tel Mario Levi qui a suggéré de nommer le pont Rumi ou Yunus Emre[27]. Enfin, la décision politique de fermer le musée Sainte-Sophie de Trabzon pour le transformer en mosquée, alors même que d'éminents leaders musulmans de cette ville soulignaient l'inutilité de cette décision, a suscité une controverse au sein des communautés progressistes[28].

Durant la même période, il a mis en place une série de restrictions aux droits de l'homme, malgré les améliorations résultant du processus d'adhésion à l'Union européenne[29]. Ainsi depuis 2011, la liberté d'expression, la liberté de la presse, y compris télévisuelle et sur Internet[30], ainsi que la liberté de réunion[31],[32] ont été restreintes. Le droit à l'avortement[33] et le droit à la commercialisation d'alcool ainsi que sa publicité[34] ont également été réduits. Les parlementaires du parti au pouvoir se sont opposés à l'extension des droits LGBT en Turquie au cours des débats parlementaires du [35]. La position du gouvernement sur la guerre civile en Syrie est une autre cause de tension sociale dans le pays[36].

Le gouvernement est perçu comme de plus en plus islamiste et autoritaire[37]. Un responsable de l'AKP indiquait en avril 2013 qu'il s'attendait à perdre l'appui des libéraux[5],[38]. Dans un discours prononcé lors de la cérémonie d'inauguration du pont Yavuz Sultan Selim le 29 mai, Erdoğan déclare : « Quoi que vous fassiez, nous avons pris notre décision et nous allons la mettre en œuvre », se référant à la décision du gouvernement d'abattre les arbres du parc Gezi de la place Taksim, afin de reconstruire la caserne militaire de l'époque ottomane, Taksim (qui avait été démolie en 1940)[39]. Le gouvernement avait prévu de remplacer le parc Gezi avec la réplique d'une caserne de l'époque ottomane contenant un centre commercial[40]. Selon Koray Çalışkan, politologue à l'Université du Bosphore d'Istanbul, les manifestations sont « un tournant pour l'AKP. Erdogan est un homme politique très confiant et très autoritaire, qui n'écoute plus personne. Mais il doit comprendre que la Turquie n'est pas un royaume, et qu'il ne peut pas s'imposer à lui tout seul, à Istanbul, depuis Ankara »[41].

Manifestations

Occupation de la place Taksim par des manifestants le 7 juin 2013

Manifestants

Foule venue dans la nuit de Kadıköy marchant sur le pont du Bosphore, le à six heures du matin

Les protestations initiales à Istanbul rassemblent une cinquantaine de militants écologistes[42]. En réaction à l'expulsion brutale du sit-in opérée par la police, une mobilisation importante se produit[43].

Les manifestants sont principalement des jeunes et des étudiants, fortement diplômés, proches de l'Occident et opposés à l'islamisme politique[44]. La moitié sont âgés de moins de 30 ans, la moyenne d'âge étant de 28 ans[45]), et 70 % se déclarent sans affiliation politique. Une étude des messages postés sur Twitter associés au hashtag « Gezi » estime qu'une majorité des utilisateurs n'avaient jusqu'alors jamais publié de messages en rapport avec la politique[46]. Selon Der Spiegel, les manifestations ne rassemblent pas seulement des étudiants et des intellectuels, mais également des personnes de diverses classes sociales qui expriment leur mécontentement envers le gouvernement[47].

Les partis d'opposition au gouvernement sont représentés : des membres du parti kémaliste, du parti pro-kurde, et de nombreux groupes de gauche participent aux manifestations[48]. Cependant, aucun d'entre eux ne revendique la direction du mouvement[47]. The Guardian observe « des pavillons du mouvement écologiste, des drapeaux arc-en-ciel, des drapeaux d'Atatürk, d'Abdullah Öcalan[49], de Che Guevara, de différents syndicats, qui tous ornent le parc Gezi »[50]. Hürriyet note que même les clubs de supporters de football des quatre grandes équipes, normalement très antagonistes les uns envers les autres, se sont joints aux protestations[51] ; un journaliste sportif turc suggère que l'expérience des clubs de supporters face aux pratiques de la police joue un rôle important[52]. The Economist note qu'il y a autant de femmes que d'hommes, et écrit que « les scènes de jeunes tatoués qui aident des femmes en foulard atteintes par des gaz lacrymogènes portent un coût dur au stéréotype de la laïcité qui s'oppose à l'islam[53] ».

Le 4 juin, dans un discours prononcé durant un voyage au Maroc, le Premier ministre Erdoğan déclare que les manifestants sont des vandales et des extrémistes, « main dans la main avec les terroristes »[54]. Il laisse entendre que ces manifestations seraient orchestrées par le Parti républicain du peuple. Des analystes de la Turquie avancent en revanche que les manifestations découlent d'un processus « bottom-up » (ascendant), qui manque de dirigeants[55].

L'Université Bilgi publie une enquête sur les motivations des manifestants. Les plus citées sont « l'attitude autoritaire » du Premier ministre (92 %), « l'usage disproportionné de la force » de la police (91 %), la « violation des droits démocratiques » (91 %), et le « silence des médias » (84 %)[56]. Une autre enquête menée par la société privée KONDA estime que 58,1 % des contestataires manifestent à cause d'atteintes aux libertés, 37,1 % par opposition à la politique du parti AKP, 30,3 % à cause des propos tenus par le Premier ministre Erdoğan, 20,4 % pour des raisons écologiques, et 19,5 % par opposition à l'État[45]).

Symboles

Le 4 juin 2013, un masque de Guy Fawkes, sur la place taksim.


Un cliché du photographe Osman Orsal, de l'agence Reuters, montrant une femme vêtue de rouge se faisant asperger de gaz lacrymogène, est devenu un des symboles de la mobilisation : « Dans sa robe estivale, parée d'un collier blanc, d'un sac rouge en bandoulière sur son épaule, elle aurait pu fouler la pelouse d'une garden-party ; mais elle fait face à un policier masqué qui l'asperge de gaz lacrymogène, ébouriffe ses longs cheveux dans les airs[57] ». Orsal lui-même a été blessé par une grenade lacrymogène[58],[59].

Les manifestants par ailleurs, traités par le Premier ministre Erdogan de « çapulcu » c'est-à-dire de vandales ou pillards, ont en réaction qualifié par autodérision leurs actions de désobéissance civile de Çapuling, parfois en l'anglicisant avec une terminaison en -ing, ou en le francisant en « Chapulleur/Chapulleuse »[60]. Sur Internet, une émission filmée en direct depuis le parc Gezi est lancée sous le nom de kiralık bahis sitesi[61],[62]. D'autre part, les manifestants procèdent au renommage des allées et places du parc Gezi et donnent à l'allée principale le nom d'« avenue Hrant Dink », du nom de Hrant Dink, journaliste turc d'origine arménienne assassiné en 2007 par un nationaliste turc[63],[64].

Certains manifestants portent des masques de Guy Fawkes, popularisés par le film V pour Vendetta de 2006 comme symbole d'opposition au gouvernement. C'est le cas par exemple de salariés de la compagnie aérienne Turkish Airlines, qui réalisent une parodie d'annonce de consignes de sécurité faisant référence aux manifestations[65]. Certains emploient l'humour comme mode de communication, à la fois dans les graffitis. et sur Internet, dans ce que le BBC a appelé « une explosion d'expression… sous la forme de satire, d'ironie et de dérision pure et simple du leader populaire dans les rues d'Istanbul et les médias sociaux. ». Le nom du site turc d'enchères sahibinden.com (en) est détourné en « tayyibinden.com » pour annoncer la mise en vente du parc Gezi[66].

Les manchots sont utilisés comme symbole, en référence à la chaîne de télévision CNN Türk qui diffusait un documentaire sur ces oiseaux au moment où CNN International couvrait en direct les manifestations : des protestataires ont ainsi inscrit « Nous sommes tous des manchots », « Hepimiz Pengueniz », sur leurs vêtements[67]. Certains manifestants ont tout osé pour prouver leur pacifisme, « un homme a ainsi été filmé alors qu’il manifestait nu pour prouver aux manifestants qu’il n’avait besoin d’aucune arme, mais seulement d’un corps, pour faire face aux violences policières ».

Revendications

La page de publicité achetée dans le New York Times, par les protestataires.

Le 4 juin, une collecte de fonds via Indiegogo lève 54 000 $. Un espace publicitaire dans le New York Times est ainsi acheté, appelant à « la fin des brutalités policières », à « des médias libres et impartiaux », à « un dialogue ouvert », dénonçant « le dictat d'un autocrate »[68],[69],[70]. Les manifestants exigent également globalement la démission du gouvernement et du premier ministre Erdogan[71].

Une pétition d'Avaaz.org demande, de même, la fin des violences contre les protestataires, la préservation du parc Gezi et des « espaces verts d'Istanbul »[72].

Lieux des manifestations

Turquie

Selon la Fondation turque des droits de l'homme (en), du 28 mai au 4 juin, environ 640 000 personnes avaient participé à ce mouvement protestataire[1]. Des manifestations ont lieu dans 78 des 81 provinces de Turquie[73]. Les principales manifestations ont lieu à Istanbul, où au moins 100 000 protestataires ont été dénombrés[74],[12]. À l'intérieur de la mégapole, les manifestations se sont concentrées dans les quartiers de Beyoğlu (autour de Taksim et de l'avenue İstiklal), à Beşiktaş (de Dolmabahçe à Ortaköy) et à Üsküdar (Kadıköy, Beylerbeyi, Çengelköy et Beykoz). Elles se sont aussi étendues à Zeytinburnu, traditionnellement perçu comme un quartier ouvrier conservateur dans l'ouest de la vieille ville. Des manifestations ont aussi eu lieu dans des banlieues d'Istanbul à Beylikdüzü à l'ouest de la ville, à Pendik et Kartal à l'est et Ümraniye et Esenler au nord.

Ankara est la seconde ville la plus marquée par l’ampleur des manifestations[75], avec une mobilisation rassemblant près de 40 000 individus[3]. D'autres manifestations ont eu lieu dans 81 à 90 villes turques[76] notamment à :

[[Fichier:Turkey adm location map.svg|750px|{{#if:Emplacements des plus importantes manifestations|Emplacements des plus importantes manifestations|Mouvement protestataire de 2013 en Turquie est dans la page Turquie .]]
Emplacements des plus importantes manifestations

International

Chicago : Dear citizen of the world! Right now Police is violently attacking citizens that are protesting the government in Istanbul.

La diaspora turque a organisé des manifestations dans une quarantaine d'États autour du monde.

Victimes

Blessés

Gaz lacrymogène et 2-chlorobenzylidène malonitrile ou gaz CS :échantillons d'obus utilisés à Istanbul en 2013.

L'Association des médecins turcs a rapporté le 2 juin que plus d'un millier de personnes ont été blessées à Istanbul et Ankara. Ces personnes, dont « un grand nombre de citoyens qui ont perdu leurs yeux », ont été blessées par des canons à eau et à la suite de tirs à courte portée, de grenades lacrymogènes et de balles en plastique les visant directement[96]. Human Rights Watch a signalé qu'un étudiant avait perdu un œil après avoir été touché par une balle en plastique[97]. Amnesty International rapporte que les canons à eau ont visé des manifestants pacifiques bien que ce soit « l'usage inapproprié de grenades lacrymogènes qui a eu les effets les plus dévastateurs à l'encontre des manifestants, causant d’innombrables blessures, dont des blessures graves à la tête[98]. Sırrı Süreyya Önder, un membre du Parlement, a été hospitalisé après avoir été frappé à l'épaule par une grenade lacrymogène (31 mai)[40]. Ahmet Sik, un journaliste d'investigation, a été touché à la tête par une grenade lacrymogène[99]. « Des témoins ont déclaré que la cartouche avait été délibérément jetée sur Şık à une distance d'environ 10 mètres[100]. » Sezgin Tanrikulu, un avocat reconnu des droits de l'homme, parlementaire affilié au principal parti d'opposition turc, le parti républicain du peuple (CHP), a été hospitalisé après avoir subi une légère crise cardiaque causée par l'exposition à des gaz lacrymogènes le 31 mai[97]. Nasuh Mahruki, alpiniste professionnel, écrivain, photographe et producteur de film, premier Turc à avoir gravi les sept sommets, a été hospitalisé avec une jambe cassée, le 1er juin[101]. L'étudiant Lavna Allani a été hospitalisé dans un état critique à la suite d'une blessure à la tête[102]

Le premier juin, Amnesty International a déclaré : « Selon les rapports, plus d'un millier de manifestants ont été blessés et au moins deux ont trouvé la mort. » Cependant aucun décès n'avait été « officiellement » confirmé alors[103],[104],[105],[106].

Morts

  • Huseyin Demirdizen, membre du conseil d'administration de l'association médicale turque (Türk Tabipler Birliği; TTB), a annoncé qu'un jeune homme âgé de 20 ans, Mehmet Ayvalitas, était mort quand un taxi a roulé sur un groupe de protestataires sur une autoroute d'Istanbul, durant une marche anti-gouvernementale[107].
  • Abdullah Cömert, âgé de 22 ans, a été blessé par un coup de feu tiré par une personne non-identifiée. Touché à l'arrière de la tête à Hatay, il est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital[108],[109],[110],[111].
  • Ethem Sarısülük, un jeune militant des droits de l'Homme (OSTİM), âgé de 26 ans, est décédé le 2 juin. Sa mort a été annoncée un jour après qu'il a été blessé à la tête à Ankara[112],[113],[114].
  • Mustafa Sarı, un commissaire de police, est mort le 5 juin alors qu'il courait après des manifestants; il a perdu l'équilibre et a chuté d'un pont, dans le sud de la province d'Adana[115].
  • İrfan Tuna est décédé à Ankara le 6 juin, d'une crise cardiaque résultant d'une surexposition au gaz lacrymogène[116].
  • Berkin Elvan 15 ans, allant chercher du pain le 16 juin reçoit des gaz lacrymogènes et meurt le 11 mars 2014 après avoir lutté neuf mois. L'annonce de sa mort entraîne de nouvelles manifestations et réactions policières.

par ailleurs, durant les 2 premières semaines des manifestations, 6 policiers se sont suicidés selon Faruk Sezer secrétaire général du syndicat de police Emniyet-Sen. La police turque, a reconnu les suicides mais a nié tout lien avec les événements en cours[117].

Conséquences

Politiques

Selon Koray Çalışkan, politologue à l'Université du Bosphore d'Istanbul, les manifestations sont « un tournant pour l'AKP. Erdogan est un homme politique très confiant et très autoritaire, qui n'écoute plus personne. Mais il doit comprendre que La Turquie n'est pas un royaume, et qu'il ne peut pas s'imposer à lui tout seul, à Istanbul, depuis Ankara »[41]. Çalışkan estime aussi que le projet d'Erdogan visant à promulguer une nouvelle constitution fondée sur un système présidentiel, dont Erdoğan deviendrait le premier président, pourrait avoir été remise en cause par les événements[118].

Du côté même des conservateurs et des islamistes, des voix significatives se sont élevées contre le gouvernement. Ihsan Eliacik a qualifié Erdoğan de dictateur[119]. Fatma Bostan Ünsal, l'un des cofondateurs du Parti de la justice et du développement a donné son soutien aux manifestations[120]. Mustafa Akyol, un journaliste musulman libéral, décrit les événements comme une réaction en chaîne du peuple, à Erdoğan[121].

Faruk Birtek un professeur de sociologie de l'université du Bosphore a critiqué les actions de la police turque menées à l'encontre des manifestants et les a comparées aux SS de l'Allemagne nazie[122].

Rétrospectivement, la répression du mouvement et la limitation de la liberté d'expression qui a eu lieu à ce moment sont parfois vus par les militants des Droits de l'Homme comme les premiers signes avant-coureurs des purges suivant la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie[123]. D'ailleurs, le , durant ces purges, Istanbul est placée par la police sous contrôle renforcée, l'accès à la Place Taksim est bloqué, et 84 personnes sont violemment arrêtées, car elles avaient voulu manifester sans autorisation sur la Place Taksim à l'occasion de la Journée internationale des travailleurs[124].

Touristiques

Le 3 juin 2013, manifestants en marche vers Taksim.

En 2011, la Turquie a attiré plus de 31,5 millions de touristes étrangers[125], la plaçant au 6e rang mondial des destinations touristiques les plus populaires au monde. Le tourisme a été décrit comme « l'une des ressources financières vitales de la Turquie »[126], ce qui soulève des inquiétudes quant aux « troubles qui auraient un effet direct sur Istanbul […] et plus généralement sur l'économie du tourisme[127],[128] ». Le 4 juin, les hôtels et les tour-opérateurs d'Istanbul ont indiqué que plus de 40 pour cent des réservations d'hôtels avaient été annulées[129].

Le 1er juin 2013, le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth du Royaume-Uni a émis un avertissement consultatif à l'attention des touristes qui prennent part aux manifestations en Turquie[130]. Des avertissements similaires ont été émis par le Canada[131]et la Nouvelle-Zélande[132]. Un porte-parole du Département d'État américain a déclaré avoir noté que « la répression de la police avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau survient dans les endroits les plus touristiques où la plupart des grands hôtels sont situés, mettant indirectement en garde les citoyens américains »[133]. Le 1er juin 2013, l'ambassade américaine en Turquie a effectivement délivré un avertissement indiquant aux « citoyens américains voyageant ou résidant en Turquie [qu'ils] doivent être vigilants quant au potentiel de violence »[134]

L'Office allemand des Affaires étrangères a émis un avertissement appelant ses citoyens à éviter les zones touchées[135]. Beaucoup de cinéastes de renom étaient à Istanbul pour l'édition 2013 du Festival du Film Documentaire, kiralık bahis sitesi qui avait été reporté sine die en raison de la réaction violente des autorités turques à ces manifestations pacifiques. Les deux premiers jours du festival, les 1er et 2 juin, n'ont pas eu lieu en raison du bouleversement social que connaissait le pays et l'un des principaux sites, Akbank Sanat, a été dans l'incapacité de diffuser des films en raison de sa proximité avec les manifestations. Petra Costa (en), la réalisatrice brésilienne du film documentaire Elena (en), ainsi que le directeur égyptien de la photographie Muhammed Hamdy ont commencé à filmer les springbuilder manifestations et les événements[136],[137].

Le maire d'Istanbul Kadir Topbaş a donné une interview pour exprimer sa préoccupation à l'encontre satılık bahis sistemleri des actions de la police, qui mettraient en péril la candidature d'Istanbul pour accueillir les Jeux olympiques d'été de 2020 (en), en disant: « En tant que maire d'Istanbul, je suis attristé de vivre de tels événements et de savoir que le monde entier les regarde. Comment allons-nous expliquer cela ? Avec quels arguments allons-nous accueillir les Jeux olympiques de 2020 [138]? ».

Économiques

Le 3 juin, la bourse d'Istanbul a subi une perte de 10,5 % en une seule journée - la baisse a été « la plus grande perte d'une journée en une décennie[139],[140] ». La chute de l'index BIST 100 fut la plus forte depuis août 2011[141], et le rendement des obligations sur la lire à deux ans a augmenté de 71 points de base à 6,78 pour cent, la plus forte hausse depuis 2005[142]. La Banque centrale Turque a alors dû sortir de sa réserve et racheter des lires turques afin d'en préserver le taux de change à ce niveau. 11 autres fonds ont aussi chuté à la suite du non-challenge du premier ministre turc face à la liberté des opposants et au fonctionnement démocratique[142].

Le 6 juin, le premier ministre, Erdoğan, annonça que le plan de rénovation urbaine serait poursuivi en dépit des protestations. Peu de temps après que ces commentaires sont diffusés, la bourse turque chutait de 5 %. Le 11 juin, l'agence de notation Moody's a indiqué que la poursuite des manifestations en Turquie aboutirait à des risques de défaut de crédit importants. Cela eu pour effet d’entraîner la chute du principal indice boursier d'Istanbul de 1,7%[143].

Judiciaires

En , le philanthrope Osman Kavala et huit co-accusés comparaissent devant le tribunal de Silivri, accusés de « tentative de renverser le gouvernement » au cours de la révolte du Parc Gezi en 2013[144]. Kavala risque la prison à vie pour avoir financé ce mouvement[144]. Le 18 février, ils sont tous acquittés, le tribunal estimant les preuves insuffisantes[144] - dans le cas de Kavala, la preuve il s'agissait d'une carte de la répartition des abeilles en Turquie trouvée dans son téléphone, que l'accusation avait présenté comme la preuve qu'il aurait voulu redessiner les frontières de la Turquie[144]. Cependant, quelques heures après son acquittement, un nouveau mandat d'arrêt est émis contre Kavala, lié à la tentative de putsch de 2016, et il est arrêté et placé en garde à vue au siège de la police antiterroriste d'Istanbul[144]. Une partie de la Société civile s'étant mobilisé autour des accusés, il semblerait que les procès de Gezi ait retourné une partie de l'opinion publique contre le président Recep Tayyip Erdoğan[145].

Médias turcs

1er juin 2013, Van de la chaîne NTV couvert avec de graffiti par les manifestants, en réponse à l’indifférence des principaux médias aux événements.

Les médias étrangers ont noté que les manifestations n'avaient guère attiré l'attention des médias en Turquie, ce qu'ils ont supposé être la conséquence d'une pression gouvernementale[13]. Rares sont les chaines de télévision à avoir couvert les événements en direct, à l'exception notable de Halk TV[146]. De fait, le 19 décembre 2012, 72 professionnels des médias étaient emprisonnés en Turquie, que reporters sans frontières qualifie déjà de « plus grande prison du monde pour les journalistes »[147]. La BBC a noté que si certains des principaux médias sont explicitement alignés avec l'AKP ou sont proches de M. Erdogan, « la plupart des grands médias - tels que les nouvelles chaînes de télévision HaberTurk et NTV, et le principal quotidien centriste Milliyet - répugnent à irriter le gouvernement en raison des intérêts commerciaux de leurs propriétaires qui sont parfois amenés à solliciter le soutien du gouvernement. Tous ces médias ont eu tendance à éviter de couvrir les manifestations[148] ». À titre personnel, quelques animateurs TV ont parfois exprimé leur soutien au mouvement protestataire. Kenan Doğulu ôta sa chemise sur une émission de télévision turque (Elidor Miss Turquie, Star TV, le 31 mai) pour révéler un T-shirt Occupy Gezi.

« [L'après-midi du vendredi 31 mai 2013], CNN Turk diffusait une émission culinaire, au sujet des « saveurs de Niğde ». Les autres grandes chaînes d'information turques montraient un concours de danse et une table ronde sur les programmes d'étude à l'étranger. Cela illustre parfaitement le propos de The Revolution Will Not Be Televised. Tout le pays semblait vivre une expérience de déconnexion cognitive, avec Twitter disant une chose, le gouvernement en disant un autre, et les téléviseurs perdus sur une autre planète[40]. »

« [Le 1er juin], la plupart des manifestants se sont plaints de l'absence de couverture à la télévision turque. Certains journaux étaient aussi largement silencieux sur les manifestations. Samedi matin, le principal article de Sabah, un journal important pro-gouvernemental, concernait la promotion par M. Erdogan d'une campagne contre le tabagisme[149]. »

À 1 h du matin, le 2 juin CNN Türk diffusait un documentaire sur les manchots pendant que CNN International assurait la couverture en direct des manifestations en Turquie[150]. Au matin du 2 juin, la Une de Sabah ne présentait aucune information relative au mouvement protestataire, mais elle trouvait de la place pour montrer « Le président Abdullah Gul côtoyant un cheval durant sa visite officielle au Turkménistan[151] ». Le 3 juin, le jeu télévisé Kelime Oyunu Jeu de mot »), sur Bloomberg TV, mené par Ali İhsan Varol a supporté les manifestants en choisissant des questions et des réponses (e.g. « gazmaskesi », masques à gaz) qui faisaient référence au mouvement[152]. Ce même 3 juin, des milliers de cols blancs travaillant dans les quartiers financiers de Maslak et Levent se sont réunis en face du centre Doğuş Media pour protester contre le manque de couverture médiatique des événements par la Holding Doğuş (i.e. NTV), l'une des principales chaines de télévision. NTV a été contraint de diffuser des événements en direct, tandis que les manifestants scandaient « Satılmış Medya istemiyoruz » (« Nous ne voulons pas de ces médias qui sont à vendre. »), « Tayyip istifa » (« Démissionner Tayyip »), « Her yer Taksim, her yer direniş »(« Taksim partout, la résistance partout »)[153],[154]. Le 5 juin, le service public turc TRT a diffusé des images de gens brûlant le drapeau turc. Ces images avaient été diffusées à l'origine en 2010, mais en falsifiant les dates afin de laisser entendre que les manifestations actuelles étaient sécessionnistes par leur nature[155].

Certains membres du personnel NTV ont démissionné en signe de protestation contre le manque de couverture. Le PDG du Groupe de Média Doğuş (en), Cem Aydın, a admis que les critiques étaient « justifiées dans une large mesure », et que « Notre public se sent trahi »[156].

Réseaux sociaux

Certains protestataires se sont identifiés sous la forme #OccupyGezi.

En conséquence, les réseaux sociaux ont joué un rôle clef dans l'information des citoyens turcs, en adoptant par exemple les hashtag Twitter #OccupyGezi et #DirenGeziParki ("Résistez Gezi Park")[157]. De 16 heures à 4 heures du matin, le 31 mai, il y a eu plus de deux millions de tweets pour les 3 principaux hashtags utilisés, dont 88 % en turc et 90 % géolocalisés en provenance de Turquie[158]. CNN Türk diffusait un documentaire sur les manchots tandis que CNN International montrait la couverture en direct des manifestations en Turquie[159]. 69 % des manifestants ont déclaré avoir appris les événements via les réseaux sociaux contre seulement 7 % par la télévision[160]. Erdogan a déclaré dans un discours qu'« Il existe aujourd'hui une nouvelle menace qui s’appelle Twitter. Les meilleurs exemples de mensonges peuvent y être trouvés. Pour moi, les médias sociaux sont la pire menace pour la société »[161]. En décembre 2012 une étude du Pew Research Center a montré que 35 % des Turcs utilisaient des sites de réseaux sociaux[151],[162].

Il a été rapporté que le signal 3G dans certaines zones a été désactivé. En réaction, des magasins et des bureaux ont ouvert leurs réseaux Wi-Fi[158],[163]. Des rumeurs de censure ont conduit à une utilisation croissante[164] de réseaux privés virtuels (VPN) au cours des manifestations, par les utilisateurs de l'Internet mobile turcs[165]. Le 3 juin 2013, un collectif Anonymous propose aux contestataires turcs un moyen de secours pour accéder à l'Internet via bas débit au cas où le gouvernement leur couperait l'accès[166].

Réponse gouvernementale

Erdoğan, premier ministre turc.

Le 29 mai, à la suite des manifestations initiales, Erdoğan, lors du discours de la cérémonie inaugurale du pont Yavuz Sultan Selim a réitéré sa promesse relative au plan d'urbanisation, en disant : « Quoi que vous fassiez, nous avons pris notre décision, et nous la réaliserons[167] ». Le 31 mai, le maire d'Istanbul, Kadir Topbaş, déclarait que cette campagne environnementale était instrumentée en raison de l'« agenda politique »[168].

Le 1er juin, le premier ministre Tayyip Erdoğan donnait une allocution télévisée condamnant les manifestants et promettant que « là où ils seront 20, nous serons 200 000. Là où ils seront 100 000, nous réunirons un million de membres de mon parti »[169]. Le 2 juin, il qualifie les contestataires de « çapulcular » (c'est-à-dire « pillards » et « fainéants »)[170]. Le 1er juin, le vice-premier ministre Bülent Arınç a critiqué l'usage des grenades lacrymogènes contre les manifestants et a déclaré : « Il aurait été plus utile d'essayer de persuader ces personnes qui disaient qu'ils ne voulaient pas d'un centre commercial, au lieu de les asperger de gaz lacrymogène[171] ». Le 4 juin un tweet officiel résumait les commentaires d'Arınç : « Nous suivons les manifestations non violentes avec respect[172]. Arınç a ensuite présenté ses excuses pour l'« usage excessif de la force »[173]. Le 2 juin le président Abdullah Gül a contacté d'autres dirigeants du gouvernement pour les exhorter à la « modération ». À la suite de cet appel, le ministre de l'intérieur Muammer Güler a ordonné à la police de se retirer de Taksim, ce qui a permis aux protestataires de réoccuper la place[174]. Le 3 juin Gül a défendu le droit de manifester, en disant que « La démocratie ne se limitait pas seulement aux élections[175]. ». Le 4 juin, le Vice-Premier Ministre de l'économie, Ali Babacan, a expliqué que « le gouvernement respecte le droit aux manifestations non violentes et la liberté de parole, mais qu'il doit aussi protéger ses citoyens contre la violence[173] ».

Le 6 juin, Erdoğan a rejeté les manifestations, en les déclarants anti-démocratiques et manipulées par les extrémistes, et en déclarant que les manifestants incluaient des « extrémistes, dont certains étaient impliqués dans le terrorisme ». Il a déclaré que le plan de restructuration serait poursuivi[176]. Peu de temps après que ses commentaires aient été diffusés les marchés boursiers turcs chutaient de 5 %[177]. Pour l'arrivée d'Erdoğan, de retour de sa tournée à l'étranger, l'AKP avait lancé une campagne de SMS pour réunir des milliers de supporters à l'aéroport d'Ataturk[178]. L'AKP fut aidé de la municipalité d'Istanbul qui a affrété des bus et étendu l'heure d'ouverture du métro d'Istanbul, jusqu'à 4 heures du matin. La foule chantait « Nous allons mourir pour toi, Erdogan », « Allons tous les écraser »[74] et « Allons, allons écraser Taksim »[179].

En juin 2014, un an après le début des manifestations, Amnesty International dénonce le « harcèlement judiciaire et policier » du gouvernement Erdogan, mettant l'accent sur la partialité de la justice, la violation de la liberté de rassemblement et les violences policières[180].


La culture populaire

  • Le groupe de musique, Duman, a composé une chanson intitulée " Merci " pour soutenir les manifestations . "
  • Demir Sert a également soutenu la résistance de Gezi Park en tant que musicien avec la chanson "This is a Gas Buddy", dont il a parlé de ce qu'ils ont vécu à Gezi Park à 5 heures du matin le 31 mai.
  • Le Boğaziçi Jazz Choir a critiqué la rhétorique "maraudeur" de Recep Tayyip Erdogan avec les chansons "Marachu Musun Vay Vay" des chansons de la région de Kocaeli et "Rulers Have Been" des chansons folkloriques de la région d'Edirne. .
  • Un clip vidéo en adaptant la chanson "Being in Istanbul" ( laissez-moi maintenant vendre la mère que je devais être à Istanbul ), un groupe de Turcs vivant à New York, dont les paroles appartiennent à Melike Demirağ , et la musique de Şanar Yurdatapan . préparé. [
  • Frère Turkuler , inspiré par les paroles du Premier ministre, le pan et le pan ont toujours composé le même chant aérien .
  • Oğuzhan Uğur a fait une chanson intitulée First Task critiquant les discours de Çapulcu et Ayyaş, soulignant que "c'est une honte pour le public" .
  • Fazıl Say a dédié la composition du poème «Humain, humain» de Muhyiddin Abdal en 2009 aux manifestants de Gezi.
  • Le groupe de rock Ringo Jets a publié sa composition "Spring of War" lors de manifestations.
  • Le groupe de musique Placebo a salué la manifestation avec la chanson " Rob the Bank ". La vidéo de la piste a été partagée sur YouTube par le compte officiel de Placebo.
  • Nazan Öncel a écrit et composé une chanson intitulée Güya.
  • Des artistes de rap nommés Joker, Şiirbaz, İnfaz, KDR, Hidra et Kafi ont combiné et composé la chanson "Çare Var". Cette pièce a une place importante dans le genre "Protest Rap" dans l'histoire du rap turc.

Les actions "de pots"

La Turquie lors de manifestations et des manifestations en général, les gens qui veulent brûler leur clignotant et en appuyant sur le soutien des appareils électroménagers tels que les ustensiles de cuisine, les gens appuyant sur leurs klaxons ont rejoint l'action. Premier ministre a déclaré: "Les casseroles et les poêles sont toujours les mêmes. Cela s'est produit dans le passé." dit - il. musicien Fazıl Say a soutenu cet événement en jouant des pots au concert où il s'est produit.

Actions de l'homme debout

L'action lancée par Erdem Gündüz à Taksim le 17 juin pour protester contre son intervention dans le parc Gezi. Cette protestation de Gündüz, «debout» en tournant son visage vers AKM au milieu de la place Taksim, a été entendue dans les médias sociaux et a trouvé un soutien en peu de temps. Erdem Gündüz est parti plus tard dans la nuit. Dans les heures qui ont suivi, la police a été arrêtée au motif que certaines personnes arrêtaient la circulation des piétons. Dans les prochains jours, de nouvelles personnes sont apparues à différents endroits.

Justice Walk (Actions)

Marchant du 20 juillet 2013 à Istanbul pour protester contre la violence disproportionnée utilisée par la police lors des manifestations du parc Gezi et demander justice pour ceux qui sont morts et blessés pendant les manifestations. Un grand nombre de presses , en particulier la rue où Ali İsmail Korkmaz a été battu au cours de la marche , devant le parc Güven, où Ethem Sarısülük a été abattu à Ankara , et l'endroit où une voiture a heurté Mehmet Ayvalıtaş à Istanbul . a été expliqué. L'équipe de marche est arrivée à Istanbul dans la soirée du 19 août et est partie du parc Kadıköy Yogurtçu pour entrer dans le parc Gezi le 20 août et a été arrêtée par la police à Gümüşsuyu.

Par la suite, des marches ont été organisées pour Berkin Elvan.

Femme en rouge

Ceyda Sungur, une femme avec une robe rouge et un sac blanc, et ses cheveux aspergés de gaz lacrymogène pulvérisé sur le visage de la police, est devenue le symbole des manifestations. Un journaliste l'a pris en photo de l' agence Reuters et a attiré une grande attention tant au pays qu'à l'étranger. Il a été annoncé que Ceyda Sungur, une femme en rouge , était universitaire à l'Université technique d'Istanbul . L'officier de police, qui a pressé de près le gaz poivré de Sungur et a déposé une plainte contre les abus, a été condamné à planter 600 jeunes plants.

Réactions internationales

Nationales
  • États-Unis : Jen Psaki, le porte-parole du département d'État des États-Unis, a exprimé son inquiétude : « Nous croyons que la stabilité à long terme, la sécurité et la prospérité de la Turquie est assuré au mieux en défendant les libertés fondamentales d'expression, de réunion et d'association, c'est-à-dire, semble-t-il, ce que ces individus faisaient. »[181],[182]
  • Royaume-Uni : Le Bureau britannique des Affaires étrangères a condamné l'utilisation « aveugle » de gaz lacrymogène, ajoutant: « Nous encourageons les autorités turques à respecter le droit de manifester pacifiquement et la liberté de réunion qui sont des droits humains fondamentaux dans une société démocratique »[182].
  • Union européenne : La Commission européenne a publié une déclaration disant: « Nous condamnons tout usage excessif et disproportionné de la force »[183].
  • Pays-Bas : Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Frans Timmermans, a déclaré, le 3 juin, qu'il regrettait les excès des forces de police contre les manifestants, et qu'il partageait l'inquiétude des manifestants concernant la liberté de propos et des médias en Turquie[184]
  • Iran : Le porte-parole du ministre des affaires étrangères Iranien, Abbas Araghchi, a dit que l'Iran n'interférerait pas avec la politique intérieure de la Turquie, mais que les conflits de la police turque avec le peuple ne sont pas rationnels.
  • Nouri al-Maliki premier ministre Irakien a déclaré sur son site web que son gouvernement était inquiet des conséquences sécuritaires de la situation : « Nous pensons que le recours à la violence élargira le cercle (de la violence)… dans la région, et nous appelons à la retenue ».
  • Guido Westerwelle, le ministre allemand des Affaires étrangères a publié une déclaration selon laquelle : « À ce jour, avec sa réponse aux manifestations, le gouvernement turc envoie le mauvais message au pays et à l'Europe ». En indiquant que « Les images de la place Taksim sont inquiétantes » il a ajouté que « Nous attendons de la part du premier ministre Erdogan, une désescalade, dans l'esprit des valeurs européennes, et la recherche d'un échange constructif et un dialogue pacifique[185],[186] ».
  • Quelques femmes, membres du parlement italien se sont vêtues de rouge en soutien à la « femme en rouge » qui incarne les manifestations pacifiques turques[187].
De personnalités publiques
Noam Chomsky en 2004
  • Noam Chomsky, universitaire américain engagé, a condamné la répression du parc Gezi, déclarant qu'il « rappelle les moments les plus honteux de l'histoire turque »[188].
  • Le 1er juin 2013, des manifestants se sont rassemblés à Chicago[189], San Diego[190], et à New York[191] en soutien aux manifestants en Turquie.
  • Le philosophe slovène et critique culturel Slavoj Zizek a remis son soutien aux manifestants, par l'intermédiaire de Somay Bülent qui est membre du Parti socialiste ouvrier révolutionnaire de Turquie (turc: Devrimci Sosyalist ISCI Partisi - DSIP)[192].
  • L'artiste américaine Madonna a affiché son soutien aux manifestants via son compte Instagram ainsi que l'actrice britannique Tilda Swinton, le musicien américain Moby, l'acteur américain Bruce Willis et le mannequin australien Miranda Kerr[193],[194].
  • Le célèbre groupe féministe ukrainien Femen a publié un message audio-visuel, invitant les femmes turques à défendre leurs droits par l'intermédiaire des protestations[195].
  • En Bulgarie, des dizaines d'étudiants turcs ont protesté à Sofia, la capitale du pays, le [196]. Ils ont été rejoints par des étudiants bulgares[197].
  • À Amsterdam, aux Pays-Bas, mille sympathisants turcs ont manifesté sur la place de la Bourse pendant deux jours consécutifs[198],[199].
  • À Bruxelles, en Belgique, plus d'une centaine de Turcs ont protesté le 1er juin 2013, exprimant leur solidarité[200].
  • À Berlin[201], ainsi qu'à Hambourg, à Munich et à Stuttgart[202], en Allemagne des manifestations de solidarité ont eu lieu le 1er juin 2013, de 3 000, 1 500 et 1 500 personnes, respectivement[203].
  • À Paris, en France, des centaines de manifestants se sont réunis le 1er juin 2013 pour montrer leurs soutiens, sur l'esplanade du Trocadéro.

Bibliographie

Galerie

Notes et références

  1. (tr) « TİHV: 'Gezi Parkı'na 640 bin kişi katıldı; 4 bin gözaltı, 3 bin yaralı var », t24.com.tr, (lire en ligne)
  2. (en) « Turkish Protesters Surround, Throw Stones at PM Office in Istanbul, 7 injured », Xinhua, (lire en ligne)
  3. « Burası da Ankara », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  4. http://www.lorientlejour.com/article/821554/turquie-ouverture-dune-enquete-sur-les-manifestations-dans-le-sud-est.html lorientlejour.com, 29 juin 2013
  5. (en) Richard Seymour, « Istanbul park protests sow the seeds of a Turkish spring », The Guardian, (lire en ligne)
  6. « Protesters #OccupyGezi to save Istanbul park », Al Jazeera, (lire en ligne)
  7. W. Fayoumi et A. Gordillo, « Turquie: les protestataires sonnent-ils le début du "printemps turc"? », RTBF, (lire en ligne)
  8. Pinar Selek, « Un mouvement à la Mai 68 s'est emparé de la société civile », Le Monde,
  9. (en) « Fresh anti-government clashes hit Turkey », Al Jazeera, (lire en ligne)
  10. « Turkey arrests anti-government protesters », sur Al Jazeera English,
  11. (en) « Turkey protests spread from Istanbul to Ankara », Euronews, (lire en ligne)
  12. (en) « Solidarity protests with Gezi Park held across Turkey », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  13. « Turkey protests spread after violence in Istanbul over park demolition », The Guardian, (lire en ligne)
  14. « Clashes rage for second day in Istanbul », The Gulf News, (lire en ligne)
  15. « Turkish protests: view from the ground », Euronews, (lire en ligne)
  16. Constanze Letsch, « Turkey prime minister faces fury as Istanbul erupts into mass protest », The Guardian, (lire en ligne)
  17. Nick Tattersall, « Turkish PM calls for immediate end to protests as clashes flare », Reuters, (lire en ligne)
  18. « Ünlüler Gezi Parkı ile ilgili Twitter'da neler söyledi? », Radikal, (lire en ligne)
  19. « Chaos on the streets of Istanbul as police disperse 10,000 peaceful protesters », New York Post, (lire en ligne)
  20. (tr) « Kask numaralarını gizliyorlar », kenthaber.com, (lire en ligne)
  21. (tr) « Dayak Atarken Numaraları Gizlediler », turktime, (lire en ligne)
  22. « Turkish Official Apologizes for Force Used at Start of Riots », The New York Times, (lire en ligne)
  23. (en) « Turkish protesters have long list of complaints », Daily Star, (lire en ligne)
  24. (en) « Turkish composer and pianist convicted of blasphemy on Twitter », The Guardian, (lire en ligne)
  25. « Turkish-Armenian blogger sentenced to Turkish prison for blasphemy », CNN, (lire en ligne)
  26. (en) « Name of third bridge causes outrage among Alevis », Zaman, (lire en ligne [archive du ])
  27. Elif Şafak, « The view from Taksim Square: why is Turkey now in turmoil? », The Guardian, (lire en ligne)
  28. (en) « Bartholomew I: Do not transform Hagia Sophia in Trabzon into a mosque », Asia News, (lire en ligne)
  29. (en) « Inching away from democracy? », sur europeanvoice.com,
  30. (en) « In Erdogan's Turkey, Censorship Finds Fertile Ground », Al-Monitor,
  31. (en) « Erdogan Visit to Berlin Betrays Tensions », Spiegel Online, (lire en ligne)
  32. (en) « Charges Against Journalists Dim the Democratic Glow in Turkey », The New York Times, (lire en ligne)
  33. (en) « Turkish law will make legal abortion impossible, say campaigners », The Guardian, (lire en ligne)
  34. (en) « Alcohol in Turkey: Not so good for you », The Economist, (lire en ligne)
  35. « Main opposition urges protection of LGBT's, ruling party calls them 'immoral' », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  36. (en) Emre Peker et Joe Parkinson, « Turkey Prepares for More Protests », The Wall Street Journal, Istanbul, (lire en ligne)
  37. (en) « Fresh anti-government clashes hit Turkey », Al Jazeera, (lire en ligne)
  38. (tr) « Turkish ruling party ‘to leave liberals out’ », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  39. (tr) « Başbakan'dan süre pazarlığı », Hürriyet, (lire en ligne)
  40. (en) « All Police Attack Protesters in Istanbul’s Taksim Square », The New York Times, (lire en ligne)
  41. (en) Constanze Letsch, « Turkey protests spread after violence in Istanbul over park demolition », The Guardian, (lire en ligne)
  42. « Taksim'le batlady yurdun dört yanyna yayyldy / 3 – Foto Haber Galeri », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  43. (en) « Turkey protests spread after violence in Istanbul over park demolition », The Guardian, 1er juin 2013.
  44. « Europe et inégalités… ferments d'un "printemps" turc qui ne dit pas son nom », La Tribune, 4 juin 2013.
  45. « La mosaïque des manifestants au Parc Gezi d’Istanbul », Turquie News, (lire en ligne)
  46. (en) Marc Champion, « Twitter Really Is a 'Menace' to Erdogan », Bloomberg, (lire en ligne)
  47. (en) « Revolt in Turkey: Erdogan's Grip on Power Is Rapidly Weakening », Der Spiegel, (lire en ligne)
  48. (fr) « Turquie: qui sont les manifestants de la place Taksim? », BFMTV, 13 juin 2013.
  49. (tr) « Taksim Meydanı'nda 'Abdullah Öcalan' resimleri », Sabah
  50. (en) « Turkey protests unite a colourful coalition of anger against Erdogan », The Guardian, (lire en ligne)
  51. (en) « Supporter groups of Istanbul's three major teams join forces for Gezi Park », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  52. (en) James M. Dorsey, « Tahrir’s lesson for Taksim: Police brutality unites battle-hardened fans », Middle East Online, (lire en ligne)
  53. (en) « The new young Turks », The Economist, (lire en ligne)
  54. (en) « Turkish PM accuses protesters of walking 'arm-in-arm with terrorism' », abc.net.au, (lire en ligne)
  55. (nl) « Wij zijn de soldaten van Atatürk », NOS.nl, (lire en ligne)
  56. (en) « Protesters are young, libertarian and furious at Turkish PM, says survey », hurriyet daily news, (lire en ligne)
  57. (en) « Woman in red becomes leitmotif for Istanbul's female protesters », Reuters, (lire en ligne)
  58. (en) « Turkey: A Social Media Chronology of Occupy Gezi », globalvoicesonline.org, (lire en ligne)
  59. (en) « The photo that encapsulates Turkey’s protests and the severe police crackdown », Washington Post, (lire en ligne)
  60. « What Is Capuling? 'Everyday I'm Çapuling' Turkish Protest Video Goes Viral », International Business Times, (lire en ligne)
  61. https://www.betlox.com/
  62. « @capul_tv Internet, une émission filmée en direct depuis le parc Gezi est lancée sous le nom de satılık bahis sitesi »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le )
  63. Laure Marchand, « À Istanbul, le parc de Gezi s'est transformé en kermesse libertaire », sur http://www.lefigaro.fr/, (consulté le ) : « Il est installé au bout de l'allée principale, rebaptisée «avenue Hrant-Dink» »
  64. (en) « Protesters dedicate a street to slain journalist Hrant Dink in Gezi Park », sur http://www.hurriyetdailynews.com/, (consulté le ) : « Activists have brandished banners reading “Buradayız Ahparig!” (We are here, brother), the slogan chosen for the commemoration of the 6th anniversary of Dink’s murder earlier this year. »
  65. (en) « How #OccupyGezi could transform Turkish society », New Statesman, (lire en ligne)
  66. (en) « Jody Sabral and Zeynep Erdim », BBC, (lire en ligne)
  67. (en) « 'Chapulling': Turkish protesters spread the edgy word », AFP The Express Tribune, (lire en ligne)
  68. (en) « Full-Page Ad Inspired By Turkish Protests Is One Of Indiegogo's Fastest Campaigns Ever », Forbes, (lire en ligne)
  69. indiegogo, Full Page Ad for Turkish Democracy in Action: OccupyGezi for the World; « survey »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le )
  70. (en) « What's happening in Turkey? », The Guardian, (lire en ligne)
  71. « Votre radio d’opinions : émissions politiques, de société et de sport », sur RMC, RMC (consulté le ).
  72. Avaaz.org, Erdoğan: End the crackdown now!
  73. (en) « Police withdraw from Taksim after violent crackdown as protesters remain defiant on 5th day », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  74. (en) « Turkey PM calls for end to protests », Al Jazeera, (lire en ligne)
  75. (en) « Turkey: Istanbul clashes rage as violence spreads to Ankara », The Guardian, (lire en ligne)
  76. (en) « Massive, violent crowds protest Turkish leader's policies », sur CBSnews.com,
  77. (en) « Tüm yurtta Gezi protestosu », mynet yurt haber, (lire en ligne)
  78. (en) Senada Sokollu, « Solidarity with Istanbul protesters grows in Turkey and abroad », Deutsche Welle, (lire en ligne)
  79. (en) « İzmir'deki gösterilerde korkulan olmadı », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  80. (tr) « Burası Eskisehir »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?),
  81. (en) « Bodrum"Da Gezi Parkı Eylemine 15 Bin Kişi Katıldı », Haberler, (lire en ligne)
  82. (tr) « Polisin Taksim'den çekilmesi Antalya'da da kutlandı », radikal, (lire en ligne)
  83. (tr) « Trabzon, Rize ve Artvin'de 'Gezi Parkı' Protestosu », Son Dakika, (lire en ligne)
  84. (tr) « Adana'da Taksim protestocularına polis müdahalesi », Bugün, (lire en ligne)
  85. (tr) « Kayseri Gezi Parkı Protestosu »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?),
  86. (tr) « Bolu'da 10 Bin Kişi Taksim Gezi Parkı İçin Yürüdü », Son Dakika, (lire en ligne)
  87. (tr) « İzmit'te Yaklaşık 10 Bin Kişi AK Parti İl Binasına Yürüyor », Haberler, (lire en ligne)
  88. (tr) « Tunceli'de Binlerce Kişi Gezi Parkı Protestosu için Sokaklara Döküldü », Bugün, (lire en ligne)
  89. (tr) « Isparta Güne Biber Gazı İle Başladı », Ajans 32, (lire en ligne)
  90. (tr) « Protestolar Trakya Geneline Yayıldı », Son Dakika, (lire en ligne)
  91. (tr) « Tüm yurtta Gezi protestosu », mynet yurt haber, (lire en ligne)
  92. (tr) « Çorum'da 5 bin kişi yürüdü », objektifhaber, (lire en ligne)
  93. (tr) « Mersin’de 'Gezi Parkı' Tepkisi », haberexen, (lire en ligne)
  94. (tr) « Tüm yurtta Gezi protestosu », mynet yurt haber, (lire en ligne)
  95. « Mardin Film Festivali'nde Gezi Parkı tepkisi », Timeturk, (lire en ligne)
  96. (tr), Turkish Doctors' Association, 2 juin 2013, Uygulanan Orantısız Şiddet Kabul Edilemez!
  97. (en) « Turkey: End Police Violence at Protests », Human Rights Watch, (lire en ligne)
  98. (en) « Turkey: Disgraceful use of excessive police force in Istanbul », Amnesty International,
  99. (en), The New Yorker, Occupy Gezi: Police Against Protesters in Istanbul
  100. (en) Turkish police attack journalists covering "Occupy Gezi", Reporters sans frontières, 31 mai 2013, IFEX.
  101. (tr) « Nasuh Mahruki yaralandı - Hürriyet GÜNDEM », Hurriyet.com.tr, (lire en ligne)
  102. (tr) « Gezi direnişinde Lavna Allani'nin durumu kritik! », Radikal, (lire en ligne)
  103. (en) « Turkey: Disgraceful use of excessive police force in Istanbul », Amnesty.org, (lire en ligne)
  104. (en) Jacob Resneck, « Anti-government protests spread across Turkey », USA Today, (lire en ligne)
  105. (en) Anshel Pfeffer, « LIVE BLOG: Turkey unrest enters third day », Haaretz, (lire en ligne)
  106. (en) « Turkey protesters celebrate after police leave Istanbul square », The Daily Telegraph, (lire en ligne)
  107. (en) « Turkish man killed by taxi driving into group of protesters -medics », Reuters, (lire en ligne)
  108. (tr) « Antakya'da bir genç polis alnından vurularak öldürüldü! », Sol, (lire en ligne)
  109. « Hasan Akgöl's announcement from his official Twitter account »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?),
  110. (en) « Protester shot dead in southern Turkey », Al Akhbar English, (lire en ligne)
  111. (en) « Turkey protests: second fatality reported as widespread civil unrest continues », The Daily Telegraph, (lire en ligne)
  112. (en) « Third person killed in Turkey protests », Hurriyet Daily News, (lire en ligne)
  113. (en) « Third person dies in Turkey in crackdown on Gezi Park protests », Al Akhbar English, (lire en ligne)
  114. (en) Ethem Sarısülük'ün avukatından flaş iddia, 5 juin 2013
  115. (en) « Policeman dies after falling off bridge during protests in southern Turkey », Hurriyet daily news, (lire en ligne)
  116. (tr) « Polisin Biber Gazı Bir Can Daha Aldı », muhalefet.org, (lire en ligne)
  117. (en) « Turkish police admits suicides, denies link to Gezi Park protests », Hurriyet Daily News, (lire en ligne)
  118. (en) « Turkish protesters control Istanbul square after two days of clashes », The Guardian, (lire en ligne)
  119. (tr) « "Bu Basbayağı Firavunluktur" - Bianet / », Bianet, (lire en ligne)
  120. (tr) « AK Parti kurucusu Ünsal: Milletin üzerinden ölü toprağı kalktı - Radikal Türkiye », Radikal.com.tr, (lire en ligne)
  121. (en) Ivan Watson et Gul Tuysuz, « Police crackdown triggers anti-government riots », CNN, (lire en ligne)
  122. (tr) « Kemale ermiş bir sivil toplum hareketidir bu! | GAZETE VATAN », Haber.gazetevatan.com, (lire en ligne)
  123. « Table ronde. Comment défendre la liberté d’expression en Turquie ? », sur humanite.fr, (consulté le )
  124. « Turquie. 84 arrestations à Istanbul en marge des manifestations du 1er-Mai », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  125. (en) « Number of Arriving-Departing Foreigners and Citizens », Tourism Statistics, Ministry of Culture and Tourism (Turkey), (lire en ligne)
  126. (de) « Opinion: Erdogan's miscalculation | DW.DE | 01.06.2013 », Deutsche Welle, (lire en ligne)
  127. (en) Richard Seymour, « Istanbul clashes could lead to a Turkish Spring, but tourism would be big loser, by Skift », Skift.com, (lire en ligne)
  128. (de) « ANVR ziet geen gevaar in reis naar Turkije », Trouw, (lire en ligne)
  129. (en) « Protests hit tourism, but create new tourists », Hurriyet Daily news, (lire en ligne)
  130. (en) « Turkey travel advice », GOV.UK, (lire en ligne)
  131. « Travel Advice and Advisories for Turkey », Travel.gc.ca, (lire en ligne)
  132. (en) « NZ government travel advisory – Turkey », Safetravel.govt.nz, (lire en ligne)
  133. (en) « US and EU concerned by violent police raid against Taksim Gezi Park protesters », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  134. (en) « Security Message | Embassy of the United States Ankara, Turkey », Turkey.usembassy.gov, (lire en ligne [archive du ])
  135. « LOCAL - US, Germany warn their citizens about potential violence in Turkey », Hurriyetdailynews.com, (lire en ligne)
  136. (en) [vidéo] ELENA and the Protests in Istanbul: Beyond the Tree, the Forest sur YouTube.
  137. Log in om een reactie te plaatsen., « ATAQUE DA POLICIA EM ISTANBUL - Petra Costa com filme ELENA na cidade », YouTube (consulté le )
  138. (en) « Mayor asks after clashes how Istanbul can claim to host the 2020 Olympics », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  139. (en) Holly Ellyatt, « Turkish Stocks Drop 10.5% on Fourth Day of Protests », Cnbc.com, (lire en ligne)
  140. (en) « Turkish stock market falls as demonstrations escalate », BBC, (lire en ligne)
  141. (en) « Stock markets in shock », Milliyet, (lire en ligne)
  142. (en) « Turkish Yields Surge Most on Record as Protests Hit Lira, Stocks », sur Businessweek,
  143. (en) « Moody’s warns of risk from Turkey protests », Daily Star Lebanon, (lire en ligne)
  144. « Turquie : à peine acquitté dans le procès de Gezi, Osman Kavala visé par un mandat d'arrêt », sur france24.com, (consulté le )
  145. Priscille Lafitte, Ahmet Insel, « En Turquie, "le procès Gezi a retourné une partie de l'opinion contre Erdogan" », sur france24.com, (consulté le )
  146. (de) Deutsche Welle, 1er juin 2013, Solidarity with Istanbul protesters grows in Turkey and abroad
  147. Ali Karababa, « Un nouvel Empire ottoman pour M. Erdogan », le monde, (lire en ligne)
  148. (en) « Turks deprived of TV turn to Twitter for protest news », BBC, (lire en ligne)
  149. (en) « Police Retreat as Protests Expand Through Turkey », The New York Times, (lire en ligne)
  150. (en) Cooper Fleishman, « CNN-Turk airs penguin documentary during Istanbul riots », dailydot.com, (lire en ligne)
  151. (en) « Amid Turkey Unrest, Social Media Becomes a Battleground », Wall Street Journal, (lire en ligne)
  152. (tr) « Ali İhsan Varol, Ali İhsan, Var Ol ! (Ali İhsan Varol, Long Live to Ali İhsan ! », Gazeteport, (lire en ligne)
  153. « 'NTV haber burnunun dibinde' | soL Haber Portalı », Haber.sol.org.tr (consulté le )
  154. « Eylemler sonuç verdi! NTV insafa geldi! », Gazeteciler.com (consulté le )
  155. « TRT'nin bayrak yaktılar videosu yalan çıktı! », Ulusalkanal, (lire en ligne)
  156. (en) « Turkey protests resume in Istanbul after apology », BBC, (lire en ligne)
  157. (en) « ‘Occupy Taksim’ grows in spite of crackdown », Turkish Weekly, (lire en ligne)
  158. (en) Pablo Barbera et Megan Metzger, « A breakout role for Twitter in the Taksim Square protests? », Al Jazeera, (lire en ligne)
  159. Cooper Fleishman, « CNN-Turk airs penguin documentary during Istanbul riots », dailydot.com, (lire en ligne)
  160. « La mosaïque des manifestants au Parc Gezi d’Istanbul », Turquie News, (lire en ligne)
  161. (en) Letsch Costanze, « Turkish protests: Prime Minister blames opposition », The Guardian, (lire en ligne)
  162. (en) « Social Networking Popular Across Globe », Pew Research Center, (lire en ligne)
  163. (en) Kumi Naidoo, « The last tree or the final straw? », Al Jazeera, (lire en ligne)
  164. http://www.zeropaid.com/news/104060/masses-of-vpn-subscriptions-taken-out-during-turkish-protests/
  165. (en) « Turkish protesters using encryption software to evade censors », The Guardian, (lire en ligne)
  166. (nl) « Rezo Anonymous / Waterontharder Of Ontkalker : Prijzen En Mogelijkheden Bekijken », sur Rezo Anonymous (consulté le ).
  167. (tr) « Başbakan'dan süre pazarlığı », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  168. (en) « Tear gas fired at protesters in Istanbul », The Daily Telegraph, (lire en ligne)
  169. (en) « Erdogan: For every 100,000 protesters, I will bring out a million from my party », Haaretz, (lire en ligne)
  170. (en) « Leader Says Protests Will Not Stop Plans for Park », The New York Times, (lire en ligne)
  171. Zvi Bar'el, « At height of political career, Edrogan's powers put to test », Haaretz, (lire en ligne)
  172. (en) « Turkish union to join anti-government protests », Financial Times, (lire en ligne)
  173. (en) « Turkey protests continue despite apology », Al Jazeera, (lire en ligne)
  174. (en) « President Gül calls PM, minister as police withdraw from Taksim », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  175. (en) « Turkish president defends people's right to protest », The Guardian, (lire en ligne)
  176. (en) « Istanbul Gezi Park plan to proceed - Turkish PM Erdogan », BBC,
  177. (en) « Turkish Bonds, Stocks Slump as Erdogan Fails to Calm Investors », Bloomberg,
  178. (tr) « Başbakan bekleniyor », Dogan News Agency, (lire en ligne)
  179. (en) « Turkish PM calls for a civil war! », CNN iReport, (lire en ligne)
  180. Laurence Marchand, « En Turquie, la répression bat son plein un an après Gezi », Le Figaro, mercredi 11 juin 2014, page 8.
  181. (en) « Turkey police clash with Istanbul Gezi Park protesters », BBC, (lire en ligne)
  182. (en) Guldenay Sonumut, « Turkey: Protesters and Police Clash over Park », SKY News, (lire en ligne)
  183. (en) « EU voices concern over violent clashes in İstanbul's Taksim », Todays Zaman, (lire en ligne [archive du ])
  184. Guldenay Sonumut, « Timmermans betreurt politiegeweld in Turkije », BNR radio, (lire en ligne)
  185. (en) « Germany's Westerwelle urges Turkish change of tack », Deutsche Welle, (lire en ligne)
  186. (en) « German FM calls on Turkish PM to 'de-escalate' tensions in country », Hürriyet Daily News (Reuters), (lire en ligne)
  187. (en) Reuters, « Italian deputies wear red to support gezi park protesters », Hürriyet Daily News, (lire en ligne)
  188. (en) « Gezi Park crackdown recalls 'most shameful moments of Turkish history,' says Chomsky », Hurriyet Daily News, (lire en ligne)
  189. (en) « Local demonstration supports Turkey protests », Chicago Tribute, (lire en ligne)
  190. (en) « Local rally held in support of Turkish protesters », CBS8, (lire en ligne)
  191. (en) « NY protesters march against Turkey's government », GlobalPost, (lire en ligne)
  192. « Zizek'ten Taksim'de direnenlere dayanışma mesajı », marksist.org, (lire en ligne)
  193. (tr) « Bruce Willis: Türkiye acı çekiyor - Milliyet », Dunya.milliyet.com.tr, (lire en ligne)
  194. (tr) « Madonna, Tilda Swinton ve Moby'den Gezi Parki eylemlerine dev destek », Hurriyet, (lire en ligne)
  195. (tr) « FEMEN'den Taksim Gezi Parkı'na destek videosu | Mynet Haber », Haber.mynet.com, (lire en ligne)
  196. (bg) « ?????? ???????? ? ???????? ???????????? ?? ????? ?????????????? ? ???????? », Focus news, (lire en ligne)
  197. (bg) « ?????? ???? ???????? ????????? ? ???????? ?? ?????????????? ? ???????? », Vesti.bg, (lire en ligne)
  198. (nl) « Ruim duizend Turken betogen in Amsterdam, NOS, 1 june 2013 », Nos.nl, (lire en ligne)
  199. (nl) « Turkse betogers demonstreren opnieuw op Beursplein, Het Parool », Parool.nl, (lire en ligne)
  200. (nl) Jos De Greef, « Turkse betogers eisen dat regering-Erdogan opstapt, De Redactie, 1 June 2013 », Deredactie.be, (lire en ligne)
  201. (de) « Solidarität mit Istanbuler Demonstranten », Berliner Zeitung, (lire en ligne)
  202. (de) « Hunderte zeigen Solidarität mit Gezi-Demonstranten », Stuttgarter Zeitung,
  203. (de) « Demonstration - Hamburger solidarisch mit türkischer Opposition - Hamburg - Hamburger Abendblatt », Abendblatt.de, (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la politique
  • Portail de l’environnement
  • Portail d'Istanbul
  • Portail de la Turquie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.