Arzillières-Neuville
Arzillières-Neuville (prononcé [aʁziljɛʁə nøvilə]) est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Arzillières-Neuville | |
L'église Saint-Antoine. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Vitry-le-François |
Intercommunalité | Communauté de communes de Vitry, Champagne et Der |
Maire Mandat |
Michel Cappe 2020-2026 |
Code postal | 51290 |
Code commune | 51017 |
Démographie | |
Gentilé | Arzilliérois, Arzilliéroises |
Population municipale |
325 hab. (2019 ) |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 38′ 44″ nord, 4° 35′ 21″ est |
Altitude | Min. 104 m Max. 161 m |
Superficie | 12,23 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vitry-le-François (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vitry-le-François-Champagne et Der |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.arzillieres-neuville.fr |
Géographie
La commune est composée de deux villages : Arzillières, à l'ouest, et Neuville-sous-Arzillières, en bordure de l'Isson à l'est.
Urbanisme
Typologie
Arzillières-Neuville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitry-le-François, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,9 %), zones agricoles hétérogènes (15 %), forêts (11,8 %), zones urbanisées (2,8 %), prairies (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
La seigneurie d'Arzillières appartient, depuis au moins la fin du XIe siècle, à la famille de ce nom. En 1389 Dampierre-le-Château (ex-Dampierre-en-Astenois ; Marne) échut à Gautier IV, seigneur d'Arzillières, lointain cousin et plus proche héritier de Marie de Conflans dame de Dampierre : Dampierre, qui retrouva alors son vieux titre de comté, suivit ensuite le destin des seigneurs d'Arzillières. Arzillières passe en 1404 à une branche cadette de la famille picarde des seigneurs de Hangest-en-Santerre, puis en 1504 à celle de Grandpré, barons de Hans. Arzillières est érigé en baronnie au milieu du XVe siècle. Elle est ensuite tenue par les ducs de Guise, branche cadette des ducs de Lorraine, également princes de Joinville.
Au début du XVe siècle, pendant la guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons, le château est l'une des principales places fortes de la région. Il est pris par ces derniers, en 1426, malgré une défense acharnée et les efforts de la garnison du château de Vitry-en-Perthois commandée par La Hire, futur compagnon de Jeanne d'Arc, qui harcelait les assaillants.
Il y avait à Arzillières, à la fin du Moyen Âge, un marché hebdomadaire et trois foires annuelles.
Arzillières était alors la plus importante ville du Perthois après Vitry-en-Perthois (siège de châtellenie-prévôté comtale puis royale dont elle dépendait féodalement), Saint-Dizier, Joinville et Wassy.
La commune d’Arzillières fusionne en 1973 avec celle de Neuville-sous-Arzillières et prend son nom actuel[8].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2019, la commune comptait 325 habitants[Note 3], en diminution de 5,25 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : parti : au premier burelé d'or et de gueules de douze pièces au château d'argent maçonné de sable, au second d'azur semé de fleurs de lys d'or ; au lion d'or armé et lampassé de gueules, brochant sur le partigueules
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Lieux et monuments
- Le château médiéval, mentionné depuis la fin du XIIe siècle, est détruit au XVIe siècle. Le château moderne qui le remplace est lui-même entièrement rasé au XXe siècle. Il ne subsiste que la motte féodale, qui accentue le surplomb de la vallée de la Marne par Arzillières. Ce village est en effet le seul de la cuesta du Perthois à être situé en haut de la côte et non en bas.
- L'église paroissiale Saint-Antoine, dont le patron de la cure était l'abbé bénédictin de Montier-en-Der, date du XIIIe au XVIe siècles. Elle est classée monument historique en 1911[16]. Elle renferme de nombreuses statues, datant notamment du XVIe siècle, également classées[17].
Personnalités liées à la commune
Parmi les seigneurs d'Arzillières ayant joué un rôle dans l'histoire nationale, se trouvent :
- Gautier IV, sire d'Arzillières et de Landricourt (né en 1325, mort en 1404, seigneur depuis 1337), conseiller de trois rois, chambellan de Louis, duc d'Orléans, qui combattit souvent les Anglais (y compris en Écosse) et les Flamands, dans la deuxième moitié du XIVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans. Il hérita en 1389 du comté de Dampierre-en-Astenois (Dampierre-le-Château) ;
- son petit-fils Claude de Hangest, seigneur d'Arzillières (depuis 1422), tué par un boulet de canon en 1441 au siège de Pontoise, près de Paris, défendu par les Anglais, commandant les troupes du roi Charles VII ;
- le fils du précédent, Guillaume de Hangest, baron d'Arzillières (né en 1439, seigneur effectif depuis 1458, mort en 1504), l'un des plus puissants seigneurs champenois dans la seconde moitié du XVe siècle. Sa femme Marguerite de Torcenay lui apporta 45 ou 50 fiefs et seigneuries, principalement en Champagne et en Île-de-France. Il était aussi possessionné[Quoi ?] en Picardie, en Flandre et en Hainaut. Conseiller et chambellan de quatre rois et du duc de Lorraine et de Bar, il était capitaine de l'arrière-ban du bailliage de Vitry-en-Perthois, capitaine de Saint-Dizier et défenseur de la ville de Châlons, notamment en matière de fortifications. Il effectua plusieurs ambassades pour le roi Louis XI, à Anvers, en Allemagne auprès de l'empereur Frédéric IV de Habsbourg, et à Liège. Il accomplit un pèlerinage en Terre sainte en 1492, passant par Avignon et Venise, le roi Charles VIII, qui l'appelle « mon cousin », lui accordant des lettres de crédit pour circuler librement.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Les maires », sur site de la commune (consulté le ).
- Almanach historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, 1877, p159.
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no PA00078573, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 19 septembre 2013.
- Recherche dans la base Palissy des objets classés monument historique à Arzillières-Neuville. Consulté le 19 septembre 2013.
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