Nicolas Wladimirovitch Orloff

Orlov est orthographié en français Orloff avant 1960

Pour les articles homonymes, voir Orloff et Orlov.

Nicolas Wladimirovitch Orloff
Titre de noblesse
Prince
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Famille
Père
Mère
Olga Orlova (d)
Conjoint
Enfants
Irène Nicolaïevna Orlova (en)
Kseniya Orlova (d)

Le prince Orloff, Nicolas Wladimirovitch Orloff, est né en 1891 ou 1893 ou 1896, à Saint-Pétersbourg et il est mort aux États-Unis le à Oyster Bay, Long Island.

Comme ses ancêtres depuis la Grande Catherine de Russie, Orloff a été un proche des membres de la Famille impériale russe et des Romanov en général. Il émigre aux États-Unis, membre du KGB à New York pendant la Seconde Guerre mondiale. Orloff aurait reçu une allocation régulière du KGB pour ses services, rapports d'informations sur les groupes d'immigrants à l'intelligence soviétique et agissant comme un découvreur de talents pour obtenir de nouvelles sources d'information[1].

Aperçu biographique

Nicolas Orloff est le fils du lieutenant général Vladimir Nicolaievitch Orloff[2],[note 1], l’un des amis du tsar Nicolas II. Son grand-père, Nicolas Alexievitch Orloff, était ambassadeur de Russie en France[note 2] avant la Grande Guerre. Il est élève du Lycée impérial Alexandre et de l'école d'artillerie Michel à Saint-Pétersbourg, en 1915, lieutenant de l'artillerie à cheval de la Garde et aide de camp de l'Empereur Nicolas II. C'est un proche du prince Nicolas Youssoupoff [3].

En 1917-1918, il réside au Palais Dulber, en Crimée, où le soviet de Yalta menace de le fusiller.

Il se marie, en 1917, en l'église Sainte-Nina à Kharaks en Crimée avec la princesse Nadejda Petrovna de Russie, fille du grand-duc Pierre de Russie, nièce de Nicolas II. Sa belle-mère est la princesse Militza de Monténégro.

Haut fonctionnaire de l'Okhrana, la police secrète tsariste, et l'un des cinq organisateurs de la Tchéka, la police politique bolchévique, Nicolas Orloff est un personnage dont le rôle dans l'ombre reste mystérieux. Il connaissait bien le juge Nicolas Sokoloff avec lequel il avait eu des contacts en Ukraine. Il a fui la Sibérie en même temps que lui pour un exil en France. Ils ont vécu à Salbris en Sologne où le prince avait acquis le château du Buisson-Luzas.

Grand ami de Staline et au service des bolchéviques, il était également attaché à la monarchie et surtout à la survie des Romanov qu’il a tenté de sauver avec le concours de Yakovlef puis de Yourovki. Il travaillait pour les Bolchéviks tout en gardant un pied dans le mouvement monarchique russe en France et en Allemagne[3].

Après la révolution bolchévique, Orloff a vécu entre l'Europe et les États-Unis. En 1940, il a divorcé d’avec la princesse Romanov et il s’est remarié à Belgrade avec une Américaine, Mary (Marina) Shirk. Il est engagé par les services de l'ONU comme interprète (russe, anglais, français, allemand, espagnol), retraité en 1955, tout en poursuivant une activité épisodique lors de conférences internationales. En 1959 il accompagne, comme interprète, Khrouchtchev lors de sa tournée aux États-Unis.

Aux États-Unis, il a été condamné à de la prison pour avoir fait de faux documents afin de compromettre un sénateur américain dans une pseudo compromission avec les Soviétiques. Par l’intermédiaire du milliardaire rouge américain, il a négocié le retour à Moscou d’une partie des archives de Sokoloff confisquées à la veuve du juge.

Il a édité en Allemagne un livre intitulé « Faussaire, manipulateur, assassin »[3].

Notes et références

Notes

  1. Prince Wladimir Orloff, fils de l'ambassadeur de Russie à Paris et petit-fils du général aide de camp prince Orloff, familier du tsar Nicolas Ier, décédé en septembre 1927, dans sa propriété de Bellefontaine, à Fontainebleau, où il s'était retiré au lendemain de la révolution russe.
  2. Prince Nicolas Alexievitch Orloff, (1827-1885), Diplomate russe, ambassadeur à Bruxelles (1866-1870), Paris (1870-1882), puis Berlin (1882-1885)

Références

  1. John Earl Haynes and Harvey Klehr, Venona: Decoding Soviet Espionage in America (New Haven: Yale University Press, 1999).
  2. Le Gaulois, du 3 septembre 1927 sur Gallica
  3. Elie Durel, L'autre fin des Romanoff ou le prince de l'ombre, Paris, Éditions Lanore, 2009.

Bibliographie

  • Élie Durel, « L’autre fin des Romanof et le prince de l’ombre », Paris, Éditions Lanore, 2009.

Liens externes

  • Portail de la Russie
  • Portail de l’Empire russe
  • Portail du renseignement
  • Portail de l’URSS
  • Portail du communisme
  • Portail de la guerre froide
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.